tw : destructive & manipulative behavior

on dit des infinitismes murmures
qu'on connait leurs travers, leurs recoins -
comme ceux du fond de son crane,
qu'il laissait sondé à qui saurait en faire un met.
et phi le dévore depuis qu'elle le connait.
s'en fait son plat depuis bien des mois -
parce que c'est son poids à elle de faire
de son état la responsabilité

les relapses l'ont fait tomber dans ses bras
dans son lits de platitudes, et des sciences
à ouvrir le coeur, le corps, à l'autre, à soi
(on ne parle pas du fait qu'il paie
pour quelqu'un en qui fondamentalement
il ne croit pas)
mais cette fois il n'était pas ici pour ça

il avait trouvé son adresse, parce qu'il était
dans le coin - et requérait ses services
(dans d'alertes les sévices,
avant de faire une vraie connerie
comme sauter d'un toit, apres avoir
bu un autre shot de vodka
et fait du parkour comme ça arrivait
des fois, là ou faut pas)
au dela des heures d'appoint

si on l'arrêtait pas il allait crever maintenant et
il l'avait appelée en lui demandant, gentiment
ce qu'il faudrait qu'il lui donne qu'elle vienne le
chercher, avant
qu'il s'imagine des ailes de cire pousser au vent

ce qui l'a amenée - il n'a pas demandé
peut être son argent? qu'est ce qu'il en sait -
et rhys ça l'a fait rigoler un peu, il a suivi,
sans faire de bruit parce que sa tolérance le rend
moins sensible aux effets depuis le temps et il
n'y a rien d'aussi dangereux que quelqu'un
qui se pense sobre lorsqu'il ne l'est pas

il vient la voir le premier le plus souvent
comme ici, car madame a gout à sonder
l'ame des questions et à l'esprit

uh.

phi ne l'aurait laissé venir ici dans aucun autre
contexte, précédemment. c'est un honneur
il dirait si c'était moins de la cinquième fois qu'il y était.

on lui conte l'énigme et il se fait moins distrait.

la cire
icare.

la mythologie lui plait, il a eu le temps de le remarquer.

si je te dis avachi sur sa place, lui le coude contre l'un de ses genoux - en tailleur destinée n'a fait de moi qu'une bouchée - elle m'a pris mon honneur, m'a frappée de cécité. tu penses tu sais qui c'est ?

ses propos se réitèrent
rhys obtempère, par à quoi bon autrement -
c'était pas chez lui ici et il n'avait de rentrer
l'intention nullement
alors on se fait à l'image de l'autorité

on fait comme si pourtant dans l'attitude
c'est chez soi à qui les travers de son esprit voit
et en elle il a la confiance démesurée - pourquoi pas
après tout, qu'est ce qu'elle va faire avec ce qu'il lui dit
le tuer ? ha- vraiment, ça serait bête de sa part
indolent, insolent, méprisant

son expression se confond dans l’incompréhension.
une colombe au dessus des couples ? cupidon ?
ouais non, ça sonne sordide, même, bidon

la pomme d’or ne lui dit rien non plus, le thème de la mythologie
n’aidait pas - pour un demi-dieu, à l’époque même rhys
avait pas compris qu’il avait de la magie, et aujourd’hui
il espérait pouvoir récupérer un semblant de mortalité
à l'île effacer les racines qu’il avait ancrées

c’était pour phi qu’il jouait le jeu-
elle à qui tout semblait si ennuyeux
lloyd revient sur ce qu’il lui reste - les amoureux
donc, parler des morts qui suivent impliquent
une forme de légèreté vis à vis des conséquences
et dans les divinités qui touchaient les sujets il y avait

aphrodite.

mais que ce soit bon ou pas n’était pas la question.
on enchaine, il espérait que celle-ci soit pas
si évidente - rit plus que de raison la prochaine
désigne une bête gardienne
de la main d’une reine
qui, ternie par l’intellect d’un héros, finit
par se prendre la vie

c’est pas souvent qu’il dirait qu’il voit autre chose que l’arrogance d’un sourire pensé trop haut. ça se fait un brin étincelles au côté de phi et il capte immédiatement pour rendre la pareille. vraiment n’importe quoi. effronté, ri, soufflé. les deux sont dit avoir des pouvoirs d’hypnose, c’est pas si délirant de faire le lien.

mais ça s’assimile en vérité d’une légèreté qu’il lui trouve assez rare, voire inexistante. il capte s’interroger pour vivre dans le présent plus que l’exercice de culture - joue, le coude à s’appuyer. tu changes quand on parle comme ça. il ne trouve pas que ça lui va mieux que l’air terne qui dessine ses traits, c’est un autre aspect - un autre portrait, une autre nuance de la meme femme.

il relève puis ajoute t’as vraiment un truc pour la mythologie, thème que sa thérapeute choisit à chaque fois, je pige vraiment pas. lui qui veut y fuir, c’est tout dire -  

pourquoi ça t’interesse autant? c'est fait de plein de personnages odieux, complètement chtarbés, de violence dans le vide... du moins lui il sait pas s’y identifier - et on voudrait qu'il se construise en fonction de ce qui était. 

qu'est ce que tu veux que je te dise. là affalé, il se redresse - l'air de plaindre qu'il ait à se justifier alors que ce n'est pas une session. j'aime bien ce qu'on craint - j'dirais. en être proche lui susurre des frissons malsains. tu trouves pas que t'as tout gagné si tu peux t'ériger au côté d'une créature qui peut te tuer mais ne le fait pas? parce que t'as une emprise dessus? il a un rire peut-être trop humble, confondu d'un peu d'excitation à l'idée dans un regard franc - mais rhys souffle rapidement, se detend.

me fais pas parler de moi, je te paie pas là- l'air de se confondre et à autre chose passer.

quand tu causes on dirait tu te retractes du monde pour le regarder. qu'elle y est passive, peut-être lascive - à prendre ce qui se présente et se l'approprier. elle y voit le reflet de la bêtise mortelle, et de ses aléas - s'émerveille peut-être de voyeurisme malsain derrière autant de spectacle. mais y voit-elle le travers, la banalité - l'ennui, engendré à erreurs répéter?
rhys tenait la pensée pour les gens de l'ile munis des contraintes de sang qui font dépérir tout leurs sens de valeurs, moteurs - c'est celles qui dépeignent les identités d'un moule mal formé.

est-ce qu'au moins t'aimes ce que tu vois ? son métier a les airs de dire qu'elle existe pour alimenter les plaies causées par l'existence même. lloyd la connait pour dire assez qu'elle ne les plaint pas pour autant, on donne du sens au cicatrices du coeur comme au corps lorsqu'on raconte leur histoire à qui saura apprendre, écouter.

peut-être qu'elle vibre le long des horreurs dans une curiosité fondamentale en dépit de qui vient se présenter à elle. et des deux il pense que c'est monstrueux.

elle est mur a ses inquisitions, s'insère dans son espace l'air d'y être maitresse. rhys dans l'étroitesse de cette nouvelle intimité voit son souffle dérobé - la le regard plein dans le sien. c'est quand il respire que la réalité a lui se peint -
il voit, des griffes d'un lion lacérer des gorges, entend des cris et pourtant lui n'a pas peur, non
dans ce hall, c'est lui qu'on fuit -
dans ce tombeau de corps et d'âmes le bourreau a son nom, son ambition
rhys inspire dans un mouvement brusque en tombant a la renverse, avec lui la chaise et ses poumons s'emballent, l'air lui manque -
t'es-
levé vers la cruauté dont il venait voir le passé
un monstre-
si il lui arrive quoi que ce soit ici, c'est fini
(et tout ce temps elle était là la main sur son cou
elle aurait pu lui claquer tout)

bien que sorti de la réalité projetée, les images
restent et hantent ses orbites - du corps dans la gueule
ne reste que de la chair
claire, saignante - dégoutante
son esprit hante
la sueur est de meme une marque le long de la nuque
elle pulse de la vie ou de ce qui lui en reste

son toucher lui laisse un frisson. effaré, en silence - rhys relève la tete dans un mélange d'agacement et prise au dépourvu. le tête à tête est d'implicite soudainement plus grave, il risquait tout dans ce présent - craignait qu'un mot de travers lui vaille la gorge tranchée sans précédent.

et qu'est ce qu'il pourrait dire qui ne vaille pas qu'on l'abatte ci-bas? il pourrait dire n'importe quoi, crier à l'aide - on ne l'entendrait pas. c'est d'autant plus frémissant qu'elle lui sourit presque lorsqu'elle le sonde, d'un calme provocateur. l'ironie des propos échangés jusqu'à lors se déverse comme du sel sur les plaies ouvertes dont il était recouvert.
parce que c'était son travail à elle de l'écouter il s'était livré -

y'a un rire nerveux, tressaillant
parce qu'il s'était encore offert à qui de lui ne voulait point la part -
et là non plus pour se sentir plus vivant non - il comptait sur sophia
qu'elle fasse son travail sans montrer en elle le monstre
surtout pas comme ça
où est-ce qu'il va?
sans main pour le guider
sans mots pour lui dire
qu'il peut avancer avec
le poids de son existence sur le dos

il avait été l'agneau mal guidé par ses instincts, s'est donné entier à la bête sans rouspéter.
comment aurait-il su? le malheur ne choisit pas ses repas,
il espérait seulement que le sphinx si.
prudemment -

...et pourquoi? demandé alors qu'elle lui tend la main, à la toiser de haut en bas - ça prend quelques secondes. tu veux quelque chose de moi?

avoir la main sur un monstre
la plus belle des folies
car il pourrait lui ôter la vie, oui -
une dynamique pareille ne tient
que s'il y a un but commun.
pourquoi se laisserait on la laisse
autour du cou sinon ?
il faut quelque chose à donner
pour maintenir un échange
qui vaille la peine - équilibré.

elle le toise, alors qu'elle tient son univers -
sa tête entre ses mains, tout ce qui lui sert.
fils d'hestia de sa nature ne doute pas
en ce qu'il peut apporter - sonde ce qu'il a en face,
surveille avec mélange de curiosité retrouvée.

rhys pourrait rire, si seulement il pouvait
de l'ironie dépeinte de sa situation,
trouver quelque chose de déroutant pour s'en esclaffer.
il serait loué, béni -
à la place c'est torpeur qui l'etrangle avec les doigts de
sas thérapeute autour de son cou

t'as pas l'air intéressée par me graill- soufflé, et il espère c'est pas que de l'assurance mal placée à dire. ni par me tuer, ou t'en prendre à moi. c'est deja beaucoup, dans le contexte. si j'ai ta parole que tu t'en prendras pas à moi ni à ceux à qui j'tiens - je te promet de te donner la chose qui te fait le plus envie.

l'absence de malveillance à son encontre s'illustre d'un lien tissé outre la révélation de sa nature. lloyd ici n'allait jeter à la figure des années de connexion pour la monstruosité sous ses yeux - car après tout, rien ne trahissait son authenticité. rhys n'était pas marqué de disparition dans son entourage depuis l'arrivée du sphinx de sa vie et trouve à son manque d'intérêt (et donc d'ambition) un état tout rassurant. du reste, il parlait autrement.

mens pas. c'est pas moi que tu veux pour de vrai ou pour de bon. il aurait pu prendre  comme c'est, la proposition de donner son corps là à qui à tout moment le tuerait, rhys alors deviendrait objet qu'on offre contre une protection - une deuxième fois. ce n'est pas la ce qu'il voulait de phi ou pour lui à ce moment là. non, y'a un malfrat sentiment d'être devant ce qui ne se dévoile pas qui émerveille ses sens au delà de la sueur qu'elle engendre dans tous les pores de sa peau. sensation crépite dans ses bras, l'impression ici bas de vivre devant un aléa qu'il ne devrait pas attester, presque dirait-il délecté de l'horreur de ce qu'il trouve la rangé la main contre son cou. il respire encore - laissé à une vie qu'on pourrait lui arracher au moindre tord.

sa main glisse contre celle de phi, contre lui - caresses n'ont rien avoir avec le pétillant au regard. pas après que tu m'aies dit rien vouloir avec les carnages et les violences que tu vois perpétuées autour de toi.

sa protection doit être infaillible, et pour ça il lui faut une vraie raison de le défendre - puis, depuis le temps, y'a pareille à rendre à s'être confié à elle. par principe. j'veux t'entendre parler de toi, ce que tu veux. pour de vrai.

l'appel du vide illumine la braise des moins timides.
elle bouffe
alors crue -
sur son chemin toute vision,
toute dérision
notoire vers
le gouffre -
la chair (par curiosité) goulue.
il sait après tout, il y pencha
la tête le premier
persuadé qu'il pourrait vivre
sans sens y attribuer.

il voit à l'appel au crime alors
l'opportunité. peut-être que
le sens qu'il peut donner à
son existence se loge dans
les poisons qui aspirent leurs
hôtes.

sophia ce soir
se voile du gout âcre du vin millésime,
celui qui plaide qu'on cesse de s'épancher
pour ces goutes. oh, plaint-elle que
sa complexité se perde avec les années?

sphinx se parfait d'une robe de soie et dévoile là
les travers de son cœur, meurtri de lassitude -
rhys sait, qu'elle ne mentirait jamais -
à travers son regard
il n'y voit même pas son reflet.
elle crie gare -
qu'il n'y a guère attrait à vivre,
souligne ses traits d'un souffle.
(y'a un rire sifflé quand elle loge sa voix
contre son cou, son oreille, comme ça
peut-être alors plus tard elle se laissera
prendre
comme ça)

je veux te tuer pour de bon.
mais c'est pas vrai, ce qu'il veut
c'est plus loin aller encore - jusqu'où
s'attirer les foudres des dieux
leur réprobation, leur courroux
je le jure - sur le styx, ça sera moi
qui t'arrachera ta dernière vie.