colour me your colorssohel&imogen

début octobre ※ paysages reculés du minnesotaLe pas s’affranchit de tous les interdits ;
Conquiert un sol de dépravation.
Imogen se rappelle des lumières néon qui ont pleuré sur son corps nu - et elle veut oublier les images, toutes les images, elle veut oublier toutes les souillures.
Le coeur erre dans les quartiers nocturnes et les lieux agités où la nuit promet des bruits (promet de régurgiter tous les faux-plaisirs dans une bile acide au matin migraineux).

L’Enfant du Messager, dans son uniforme blanc, la casquette hissée au sommet de sa chevelure relâchée, vagabonde morne.
Les ongles ont creusé des sillons rougis à ses avants-bras et à sa nuque. Elle a mordu ses lèvres et se les a blessées, elle a franchi la porte d’un bar.
Lorsqu’elle s’installe au comptoir, elle commande une vodka (envoie la bouteille) et ricane.
A côté d’elle ; évidemment ; évidemment !

Évidemment ce devait être toi.

Le visage se penche dans une ironie qui l’agace autant qu’elle l’amuse ;
Il y a un courant électrique qui traverse la colonne vertébrale lorsque le regard tend vers les traits de Sohel.

Ne prends cela pour aucune déclaration ou invitation pour plus tard dans la nuit…

Car cela ne se reproduira plus jamais (se dit-elle)
Elle pince des lèvres, attrape la bouteille et demande un verre supplémentaire.
Elle adresse un regard à Sohel.

Tu bois avec moi ?