(tw: agression) Qu'il était bête et naïf de croire passer inaperçu ! Tu avais perçu son odeur si particulière (si délicieuse) à plusieurs kilomètres - c'est une explosion de saveur quand il passe enfin la porte de l'arrière boutique. Tu te précipites dans les escaliers, prétextes à Martin que cette fois c'est ton tour de sortir les poubelles ! Martin ne cherche même pas à comprendre - il sait ce qu'il risque à trop penser alors il se soumet à la monstruosité qui l'entoure de tous les côtés.

Cassie...

Grondement suave dès lors que tu passes la porte à ton tour, mais à l'opposée de celle qu'il a franchi. Tu trépignes ; tu n'as pas oublié le rôle qu'il s'est donné (pour ne pas trahir sa couverture, sûrement) durant votre combat acharné ; tu n'as pas non plus oublié l'ouverture divine qu'il t'a offert pour te permettre d'avaler tout rond la fille de Poséidon.

Tu as été un gentil garçon.

Tu tapotes sa tête affectueusement, mû par le désire instinctif d'être tactile et malicieux. Tu repères rapidement la pochette et la boite de chaussures, happé par le logo d'hello kitty gribouillé un peu partout. Et comme un enfant incapable de se contrôler, tu sautes de joie.

C'est pour moi ?!

Tu déballes tout à l'arrache, déchires parfois des choses sans le vouloir. À la vue des chaussures, tu t'empresses d'enlever les tiennes et les envoies valdinguer contre le mur. Tu enfiles les nouvelles.

J'adore.

Tu lèves les yeux vers lui, le scrutes comme tu ne l'as jamais fait. Ce n'est pas l'appétit qui ronge tes entrailles mais une excitation qui s'en rapproche - tu ne veux pas le dévorer, tu le veux juste lui. Attrapes son visage pour ravager ses lèvres d'un baiser animal et primitif. Tu aspires sa lèvre, forces le passage de ta langue puis te détaches de lui, soulagé mais pas totalement rassasié.

Le baiser est partagé, peut-être, peut-être pas. Tu n'es pas sûr, Duke, épris d'une passion inviolable et d'apparat. Tu goûtes à ses lèvres comme une pâtisserie interdite mais délicieuse - il n'empêche que la salive se mélange rapidement à l'hémoglobine fraiche ; une douleur vive déforme ta bouche d'un sourire sanglant à l'aura monstrueuse. Tu fixes d'un air hagard Cassie cracher un morceau de ta lèvre par terre. Sur le sol s'écrase une pluie de gouttelettes carmin et tu lèves la main vers ta bouche pour tâter la blessure.

Cassie crie ;
tu écoutes.

C'est drôle, un peu ; alors tu ris. Tu passes ton doigt sur la plaie comme si voulais la caresser. Elle se referme sans effort, rendant à ta bouche ses courbes pulpeuses et bombées.

Aaaah... Cassie...

Le regard est envoûté, fasciné, amoureux. Oui ! C'est ça ! Tu es amoureux de sa colère ! La Brume siffle à vos oreilles, tu fronces les sourcils et tente de la chasser d'un revers de la main. Mais elle persiste et ça t'agace. Tu recules d'un pas.

Il suffit.

Tu penches la tête sur le côté, le rictus hilare et difforme.

Tu souffres ?

Si l'Hydre ne ressent rien que la faim, insatiable et cruelle - Duke feint de montrer un peu d'empathie.

Bien. Continue.

((À sa manière))

Les mains sur les hanches, tu observes tes nouvelles chaussures et agites les pieds. Elles sont belles, tu es heureux. Tu continues de marmonner, un peu ailleurs.

Je l'ai bien mérité, bien mérité, AH ! Oui, bien mérité.

Ton regard se braque finalement dans le sien - tu n'as jamais été aussi recentré.

Je ne serais pas DUKE si je n'en voulais pas toujours plus. Donne moi PLUS. Donne moi plus ou PÉRIS !

La violence ne fait qu'escalader en crescendo. Rapidement, tu ne discernes plus le visage de Cassiopée - il ne t'apparait qu'une silhouette sans identité à la bouche difforme qui crache JE TE HAIS mais tu ne le crois pas. Il ment ! Il est fou de toi. Cassiopée t'aime et c'est pour ça qu'il crache sa haine, c'est pour expier la jalousie qui lui tord les entrailles et brûle dans ses veines.

Le nez brisé et la bouche pâteuse par l'amas de sang qui s'y engouffre par les sinus. Tu le contemples d'en bas - ton petit roi à la couronne branlante. Si sa détresse ne t'atteint pas, c'est parce qu'elle te servira. Tu y penses déjà.

Haha... Tu es jaloux Cassie ? Tu veux être... Bellamy ? Est-ce que ça t'exciterait si je t'appelais ainsi ? Bellamy, mon beau Bellamy.

Tu ris à gorge déployée, la douleur n'est qu'une étape avant ;
tout le reste.

Ses lèvres sur les tiennes, teintées de rouge comme seules témoins d'une blessure qui n'en est déjà plus une. Ses doigts agrippés à tes cheveux sales te font du bien, Duke. Quelqu'un s'accroche ! Et tu veux le sentir contre toi - comme personne d'autre avant lui. Peut-être.

Je veux être moi-même, qu'il scande. Et cette fois c'est toi qui le jalouse.
Quelle chance ! Toi tu es Duke mais avant d'être Duke tu as tellement été - que tu ne sais plus vraiment, aujourd'hui, qui tu pourras être demain.

Ok... Pas Bellamy alors.

Tu va chercher ses lèvres de nouveau, prolonge un baiser jusqu'à prendre son souffle en otage. Tes mains conquérantes se plaquent au bas de son dos et maintiennent ses hanches sur toi. Tu te redresses suffisamment pour t'assoir et le dominer d'une tête, le sourire monstrueux.

Tu me sens ?

Murmures à son oreille, entre deux baisers brulants.

Parce que moi, oui. Haha ! Définitivement pas Bellamy.

Juste Cassie.
Aujourd'hui.

Demain n'est pas promis.

((IL HURLE.))

IL HURLE LITTÉRALEMENT DANS TES OREILLES ET DANS TA TÊTE MÊME LA NARRATION SE MET À CRIER - ELLE REVENDIQUE AVEC FORCE CE BESOIN D'AFFIRMER VOTRE IDENTITÉ ! IL N'EST PAS BELLAMY, IL EST JUSTE LUI ! ALORS QUI EST-IL ? MOI CE N'EST PERSONNE, JE CE N'EST PERSONNE, LUI CE N'EST PERSONNE. TU DEVRAIS VRAIMENT ARRÊTER DE CRIER DANS TA TÊTE PARCE QU'ELLE VA EXPLOSER - DUKE

TOI TU ES
DUKE
LE SEUL ET L'UNIQUE
LE GRAND ET LE MAGNIFIQUE

le monstrueux

TU ES TOI FÉLICITATIONS ! Ça m'excite le fait que tu me connaisses aussi bien, tu sais.

Qu'il soit aussi contrôlant sur la cruauté qu'il subit de ta part - qu'il se permette d'être cruel à son tour. Sa main te fait du bien mais elle te tient en haleine ; car dès lors qu'il l'enlèvera il te rendra accroc, te fera ramper pour avoir plus car se toucher au travers des vêtements ne te satisfera pas.

Tu veux le sentir.
Le sentir se briser sous tes doigts, et lui murmurer sa prochaine mission ; pour l'entendre gémir de désarroi.

Je te dégoute tout le temps. C'est pour ça qu'on fait un bon duo toi et moi.

Pour la première fois, tu mentionnes votre équipe en excluant le reste - en excluant Dionne et les autres monstres du Lotus. Tu veux qu'il ne soit qu'à toi ; et que sa dévotion ne serve que tes intérêts (que tes caprices). Alors quand il renouvelle la promesse et affirme qu'il te tueras, tu laisses échapper un rire clair et sordide.

Je sais !

Tu plaques sa main sur ton entrejambe et pousses sur tes abdominaux pour te redresser. Souffler à ses lèvres.

Donne moi une vie et en échange tu prendras la mienne. Je veux que tu me ramènes... un de tes petits amis de Nausikaa ? Ramène le vivant et nous verrons pour un beau combat.

Embrasses son menton.

On verra si tu es vraiment loyal... Cassie.