Ça me fait une belle jambe

Une belle jambe qui le tire, qui s’agite, qui s’impatiente.
C’est drôle comme les tics d’un corps peuvent déborder des émotions. Une jambe, après tout, n’est ordonnée que par ce que le cerveau ordonne. Il observe cette irritation avec bienveillance alors, heureux que son corps et son esprit soit sur la même longueur d’onde.

C’est beau d’être un tout.

Mais son harmonie chaotique est brisée par une vibration dans sa main.
Oh.
Il ne s’était pas rendu compte qu’il tenait son portable dans sa main depuis tout ce temps. Il se souvient maintenant d’où provient son agacement. Et parce que justice doit être faite, il n’attend que la septième sonnerie pour répondre
et simplement écouter.

Il raccroche aussitôt.

A quoi bon, après tout, s’embêter des grésillements d’un téléphone quand tout peut-être partagé de vive voix.
Il sort, Samaël, des ombres où il logeait avec sagesse pour rejoindre Stolas. L’Homme à ses côtés est prit d’un frisson et, attrapant sa thune, il disparaît. Un sourire insolent sur les lèvres, le sourire de l’enfant incapable d’attendre tranquillement à la maison que papa lui ramène le jouet qu’il lui avait promis.

Bon petit.

Félicite-t-il son caramarde avant de glisser un bonbon dans sa main.

Allez, dis-moi tout. Ça fait une semaine que ça devrait être régler et on traîne encore. C’est moi qui me fait taper sur les mains après.

Pas que ça le dérange, par ailleurs.
Il se délecte surtout d’une nouvelle chasse, rien à branler finalement qu’Alastor s’impatience.

Le travail est toujours fait au final.