contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson

contexte
Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...

staff
@sweety - présente
@nagi - présente
@otahri - présente
@nahi - présente

navigation

top partenaires


derniers sujets

les petites annonces

  • design actionnez le switch pour actualiser le design.
  • mise à jour le forum accueille plein de nouveautés.
  • lore nouvelle particularité : les incarnés.
  • groupes chute des olympiens : place aux grands, païens et exilés.
  • staff lucius part à la retraite, arrivée de dionne.
  • lore possibilité de jouer des legs.
  • event 3 invasion de nausikaa, capture de l'hydre et du lion.
  • ouverture le forum est né ! (il y a très longtemps)
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

Nausikaa :: New York :: Manhattan :: Habitations Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
niveau zéro ✵ elinor
Lazare O'Mara
Exilé
Exilé
Lazare O'Mara
Messages : 253
Drachmes : 922
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : niveau zéro ✵ elinor Dwt4pNd
Messages : 253
Drachmes : 922
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : niveau zéro ✵ elinor Dwt4pNd
niveau zéro ✵ elinor Ven 28 Avr - 0:23


il a son âge et ne dort pas. c’est pourtant pratiquement minuit
mais ce n’est plus la chambre, ici, ni l’ancienne ni la neuve ;
ici, quelque part, n’a jamais existé.

quelque part on y joue des mélodies datées, joliment désuètes, orchestrées par des mains musiciennes invisibles. quelque part, ressemble à ces alcôves lovées au creux des hôtels - tous les hôtels - avec son comptoir verni bordé de haut-tabourets, sa panoplie d’éthers alignés au-delà, son bar d’un grand classique éclairé par trois fois ; au-dessus trois candélabres dans le style Art nouveau. quelque part alors la lumière pleut dorée, des tons chauds quasi-solarium qui, mariés au bleu du décor lui font un vert émeraude. non loin quelque part, des causeuses ça et là cernant une poignée de tables, vides, et des murs s’élevant au ciel - voûté couvert de moulures - dont coulaient des tentures en velours céladon. quelque part il n’y a personne, personne si ce n’est lui, et stop.

le serveur - qui, comme quelque part le veut, concordait à l’image du serveur de palace - se pétrifie soudain. il tenait une bouteille, couleur jade, qui fuyait dans un verre des liqueurs abyssales : l’absinthe, tout comme lui, parait avoir figé. Lazare, mal assis pile en face, se penche et souffle vif. à la façon d’une brume, l’eau-de-vie s’éparpille en volutes impériales. il se redresse, quémande un Clover Club, plutôt. d’un mouvement du poignet ranime tout quelque part.

d'ailleurs vous m’en servirez deux, poliment, merci bien. pendant ce temps lui ressort un boîtier de sa poche, luisant métallique, s’y pioche une cigarette assortie aux rideaux. dans sa paume, aucun feu - pas besoin - le garçon de brasserie s’interrompt volontaire, s’avance lui tendre des doigts qu’il claque, étincelle et s’embrase. Lazare ploie de nouveau pour embrasser la flamme - s’allumer son poison - inspire, puis se replace. son sommelier de rêve se remet discret aux mélanges.

dès lors il attend - encore et quelque part
il serait presque juste de dire qu’il t’attend

quelque part, est-ce que c’est mieux ? il n’a pas fait tant d’efforts afin de te l’ébaucher - en fait, quelque part, lui venait tout naturellement - ni songé t’y revoir mais cela semblait évident ;  

il sent quelque chose de froid à l’envers de sa veste, une sorte de glacial infime contre sa peau, côté cœur. ne sait plus trop pourquoi. il t’attend - ça il sait - fume un peu d’ici là ; viens, non ? il y a deux Clover Club au cœur de coupes élégantes : quelque part comme partout, c'est meilleur quand c'est frais.
[ elinor — narcoses (deuxièmes) — avril 2023 ]
cactus

https://nausikaa.forumactif.com/t50-bien-meilleur-quand-tu-fais-semblant-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t103-rappelle-moi-sur-quel-pied-j-danse-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t247-over_zealous https://www.pinterest.fr/terrible_kiddo/lazare-is-now-live/
Elinor Tenenbaum
Nouvel arrivant
Elinor Tenenbaum
Messages : 32
Drachmes : 167
Avatar : bang subin (how to hate mate)
Age : 23
Statut : demi-dieu
Parent divin : hypnos
Défaut fatal : solipsisme
Pouvoirs : hypnokinésie (a) ; hypnose (b) ; passe-miroir (c)
Poste et/ou Métier : marchand de sable
Particularité : -
Notes : -
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : -
Discord : mp! ♡
Messages : 32
Drachmes : 167
Avatar : bang subin (how to hate mate)
Age : 23
Statut : demi-dieu
Parent divin : hypnos
Défaut fatal : solipsisme
Pouvoirs : hypnokinésie (a) ; hypnose (b) ; passe-miroir (c)
Poste et/ou Métier : marchand de sable
Particularité : -
Notes : -
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : -
Discord : mp! ♡
niveau zéro ✵ elinor Ven 28 Avr - 11:35
WE DREAM AND DREAM
OF BEING SEEN AS WE REALLY ARE
AND THEN FINALLY SOMEONE LOOKS AT US
AND SEES US TRULY AND WE FAIL
TO MEASURE UP.


Elinor s’est couché comme à son habitude.
à la maison il laisse sa chambre grande ouverte - en haut des escaliers, là où l’on ne monte pas sans le vouloir chercher, son alcôve imprenable ; une fois n’est pas coutume il a changé ses draps (à quand donc remontaient les dernières ablutions ? c’est fou comme le temps passe, quand on tourne le dos à la bonne société - au district des minables, semaine après semaine : toutes les heures se ressemblent et les jours sont les mêmes). quand il y presse sa joue, les effluves de lessive lui évoquent quelque chose de quasi-nostalgique, la suggestion d’un champ visité à l’enfance, trop tôt pour apprécier l’austérité sublime des fuseaux de lavande. peut-être qu’il s’agit du souvenir d’un autre ; il lui est difficile de faire la différence (quand il était petit, il ne distinguait pas les rêves volés des siens).

il a du mauve sous les paupières quand il ferme les yeux
et tout naturellement, te cherche.

il serait incapable de t’expliquer pourquoi ; il ne t’a visité que dans des lieux fermés, le taudis transformé en huis-clos de polar, sordide du spleen puéril des mômes jamais sevrés ; pourtant il t’associe à ces immenses espaces, ces échappées sauvages brûlées par le soleil. tu es décloisonné comme le parfum des fleurs.

ailleurs et
n’importe où

imagine si tu veux une gare de campagne ; un bâtiment vétuste, abandonné depuis bientôt trois quarts de siècle, condamné par des chaînes aussi grosses que le poing ; les guichets ont fermé, mais résiste un préau rongé par les termites, où l’on peut se tenir à l’abri du mistral. un unique lampadaire tache le bois de jaune.
le train viendra pour ceux qui savent comment l’attendre.

imagine un modèle emprunté d’un vieux film, une grosse locomotive aux vapeurs oniriques, qui coule sur les rails sans faire le moindre bruit (un tremblement, à peine - le minuscule frisson d’un serpent dans les herbes, qui disparaît très vite, sans nous avoir mordu). cent mille voitures-couchettes qui sont toutes occupées. imagine Elinor arpenter les couloirs, effleurer chaque porte du bout de ses doigts nus, dédaigner les phantasmes (leurs silhouettes imprécises, tracées à l’aquarelle, aussitôt diluées - puisqu’aucun d’eux n’est toi).

il écarte un rideau,
se trouve au wagon-bar.
tout à coup la scène change : il fait jour sur ton cœur !
beau temps à tes chapelles, tes autels de sultan
Elinor cille, vacille, presse sa paume en visière -
ton soleil n’est qu’un lustre ; ordinaire ; décevant.
(il est presque frappé d’une colère fulgurante, tancé par la morsure d’un caprice souverain, la parfaite rage d’un dieu :
tu ne peux pas comprendre ! il voulait des lavandes !
l’orage arrive et passe et la foudre l’épargne.)

enfin il se décide à s’avancer vers toi et avec chaque pas solidifie l’image, concrétise tes idées (quand même sur le tapis, ne laisse aucune empreinte ; léger comme un oiseau) - te fait grâce cette fois de ne rien corriger (si ce n’est la couleur des tentures, rendues parmes, et l’odieux luminaire qu’il préfère baccarat). pose les mains sur le bar, oublie les politesses ; il a les yeux rivés sur les deux coupes pleines. rose… il a la voix traînante, l’insouciance d’un ego lavé de toutes hontes - il n’a pas peur de toi, ne demande pas pardon pour la dernière fois, Lazare, c’est presque ça. il t’observe de biais et ne te sourit pas.



https://nausikaa.forumactif.com/t98-ad-nauseam-elinor https://nausikaa.forumactif.com/t427-abyssus-abyssum-invocat-elinor#3533 https://nausikaa.forumactif.com/ https://nausikaa.forumactif.com/
Lazare O'Mara
Exilé
Exilé
Lazare O'Mara
Messages : 253
Drachmes : 922
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : niveau zéro ✵ elinor Dwt4pNd
Messages : 253
Drachmes : 922
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : niveau zéro ✵ elinor Dwt4pNd
niveau zéro ✵ elinor Dim 30 Avr - 21:59
les images que tu lui convoites sont ici quelque part, au détour d’un couloir inesquissé encore, tout au cœur d’une chambre forcément dessus vous : des bagages et dedans, de jolies cartes postales : on y verrait la côte - celle d’Azur va de soi - liserée de la mer au bleu roi dont l’écume, éclaboussée solaire, brillerait l’or blanchi ; des clichés, rien que ça, non pas tirés de mémoires mais de fantasmes photographiques.
Lazare, de tout son quart de siècle, n’a jamais que rêvé l’horizon d’Épinal. le pire étant qu’il en rêvait le jour, et uniquement le jour ; à la nuit retombée ne fabule aucune plage. il aimerait pourtant, s’y pressent à sa place - déjà sur votre île c’est aux calanques qu’il allait, toujours l’esprit léger, se salir son divin d’un peu de sable et d’iode - se croyait-il un prince lorsqu’il portait le sodium en couronne à ses tempes. seulement, tu reviens et remarques : ici, pas un brin de nature ni le bruit du ressac, aux abonnés absents le zénith et le sirocco, pas même un soupçon de ciel car ici les étoffes couvrent des parois toutes aveugles ; ici son niveau zéro parce qu’il se refuse tu comprends, de monter aux suivants ; la redescente à l’éveil lui serait d’une violence folle.

alors zéro Phébus, zéro rivage, zéro vent
mais plutôt des lueurs isabelles et feutrées, qui t’habillent d’une cape en éclats de faux-astre ; quelque part elle te sied ! se marie pleinement à tes allures lunicoles. quelque part te va bien. du moins il lui semblait jusqu’à t’entendre à sa droite, Lazare, c’est presque ça. il ne te regarde pas, quand même se feint d’une risette - une offerte à personne - presque ?
ce que tu es drôle ! à ton tour aujourd’hui ;
et zéro froissement sur les traits de Lazare. il parait calme presqu’olympien, réfléchissant dès lors - accoudé désormais, la posture des songeurs - se porte la tête d’une main tandis que l’autre va cendrer, rose, mais pas tout à fait, qu’est-ce qui n’est pas tout à fait rose ? rouge, tu aurais préféré ? ou violet ?
ah, laisse-le trouver sans ton aide ;

brièvement remis droit il vous alpague le barman - comme on fait pour de vrai - s’il vous plaît, suspend les souhaits une seconde - considère les bouteilles et leur garde-à-vous bigarré - et puis, il sait, un Purple Haze Martini et un Daïquiri fraise.

sur ce qu’il se ré-installe comme il l’était avant c’est-à-dire plaisant sans la grace, son dos courbé dans un angle mauvais tant il se tenait mal assis. rose, a contrario de toi, lui convient amplement : il le boit en silence, comblé du petit spectacle qu’était le garçon de salle, s’en distrait une minute peut-être moins et tu sais, je n’étais pas sérieux. annoncé tout à coup, quand j’ai dit ce que tu es mort. Elinor, tu savais ? et sinon tu te montres en lui soupçonnant l’homicide. il devrait s’inquiéter, ne s’obstine qu’indolent. ce que tu es malpoli par contre, ça je le pense, oui. à l’identique par ici tu l’as rejoint sans salut, t’es permis carrément de changer les pantones - tu crois qu’il n’a pas noté ? les lueurs et les voiles révisées par tes soins ;
enfin, ça ne l'atteint nullement. surtout ta désinvolture qui l’intrigue et d’ailleurs, tu ne dis jamais bonsoir ? quand tu viens quelque part. quoi qu’il en soit vous êtes servis : devant vous le serveur dépose deux verres à cocktail - le premier améthyste, le second d’andrinople - lui, nonchalant, te les glisse sans un mot ;
tu voulais des lavandes : en voilà des buvables
avec ça des amaryllis au cas où tu n'aimes pas.

il se détourne de toi, te suppose la réponse - à sa question simplissime la négative évidente - jamais bonsoir à quiconque et narquois, il ricane. peut-être qu’on t’accueillerait mieux si tu pensais à le dire. moi je m'en fiche, tu vois ; j'ai oublié tout pareil.
[ elinor — narcoses (deuxièmes) — avril 2023 ]
cactus

https://nausikaa.forumactif.com/t50-bien-meilleur-quand-tu-fais-semblant-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t103-rappelle-moi-sur-quel-pied-j-danse-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t247-over_zealous https://www.pinterest.fr/terrible_kiddo/lazare-is-now-live/
Elinor Tenenbaum
Nouvel arrivant
Elinor Tenenbaum
Messages : 32
Drachmes : 167
Avatar : bang subin (how to hate mate)
Age : 23
Statut : demi-dieu
Parent divin : hypnos
Défaut fatal : solipsisme
Pouvoirs : hypnokinésie (a) ; hypnose (b) ; passe-miroir (c)
Poste et/ou Métier : marchand de sable
Particularité : -
Notes : -
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : -
Discord : mp! ♡
Messages : 32
Drachmes : 167
Avatar : bang subin (how to hate mate)
Age : 23
Statut : demi-dieu
Parent divin : hypnos
Défaut fatal : solipsisme
Pouvoirs : hypnokinésie (a) ; hypnose (b) ; passe-miroir (c)
Poste et/ou Métier : marchand de sable
Particularité : -
Notes : -
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : -
Discord : mp! ♡
niveau zéro ✵ elinor Ven 2 Juin - 21:56
WE DREAM AND DREAM
OF BEING SEEN AS WE REALLY ARE
AND THEN FINALLY SOMEONE LOOKS AT US
AND SEES US TRULY AND WE FAIL
TO MEASURE UP.


fantasme les eaux claires et les chênes pubescents, les grands saules qui se tordent au-dessus des ruisseaux, eux-mêmes rendus fluides, des troncs pâles et malingres aux racines affamées qui mordent le rivage, absorbent les carcasses enfouies sous le limon - fantasme les versants silencieux des montagnes, où les plantes prolifèrent, abreuvées de soleil, où cristallise la roche, piquée de sédiments et de ces vents glaciaux qui soufflent en altitude. non pas niveau zéro mais en marge du ciel : il fantasmait l’envol, t’a suivi sous la terre (Alice et son lapin, ou descente aux enfers - ne manque qu’à son costume que la cape écarlate des horreurs virgiliennes ; désharmonise les sphères, faisons chanter les cercles).

est-ce qu’il te tuerait d’être un brin fantaisiste ? quitte à le condamner à ces nuits caverneuses, ces crevasses spirituelles oubliées par les astres - il est certain vois-tu, sans trop savoir pourquoi, qu’il est présent ce soir car tu l’as bien voulu (invoqué sans sommation, et que ta volonté soit faite - où sont tes sacrifices ? à quand les libations ? on n’arrose pas les sols de liqueurs criminelles, délictueuses imbuvables - rien dans ton arsenal n’a le goût du nectar). si il s’agit d’un piège il s’y rend sans trembler ; louvoie entre les mailles et les mâchoires d’acier, ignore la gueule ouverte et l’haleine tiède des loups - on ne craint les orties qu’une fois la peau piquée. il a la paix sublime des enfants épargnés (vois-tu c’est son domaine et aux berges du rêve on peut mourir mille fois, s’éveiller sans saigner ; ici il ne craint rien sinon de t’enrager, et tu sais que tes foudres le déconcertent à peine).

Elinor ne cille pas quand ton sourire s’efface (la colère te va mieux que ces mines indulgentes, l’expression complaisante, typique des ardélions - il te préfère ingrat, tes affects délaissés - si tu te permettais un instant de laideur, peut-être a contrario qu’il serait sidéré d’enfin te trouver beau) - se fige obligeamment tant que tu joues les hôtes (s’éclaire peut-être à peine à tes propositions, comme par inadvertance - du mauve sous les paupières, des amours de lilas). il se fait bon public, sage comme une image, et tout aussi statique - il n’a pas ce besoin qu’ont les plus empathiques de hocher de la tête, ponctuer le monologue de grimaces charitables, de moues compatissantes : il est sphynx et chimère, un masque funéraire, son corps un sarcophage (un papillon de nuit survivant sous la pierre - le murmure de ses ailes cognant à la paroi). quand tu fais tes offrandes il s’anime finalement, effleure du bout des doigts le verre à martini. je crois que tu le pensais pour de vrai. quand il te contredit c’est sans ressentiment. bonsoir, ça marcherait pas. tu dors. et bonne nuit, ça ferait bizarre… pourquoi faire des manières ? à tes portes d’éther il entre sans frapper - aujourd’hui ne compte pas car tu l’as invité, ça, ça te ressemble. c’est bien. il se saisit du verre - le lève, comme à ta gloire (il ne te salue pas mais voulait simplement t’y voir en transparence - observer ton visage se teinter de violet) - s’immobilise encore, un temps en suspension, tu me cherchais. pourquoi ? rien dans sa voix sinon une curiosité saine d’enfant mal élevé - tu ne m’aimes pas beaucoup, pourquoi rêver de moi ? ; il approche de ses lèvres le cocktail onirique (fronce un rien les sourcils à la première gorgée, la piqûre de l’alcool aussi vive qu’insolite). je sais pas si je peux vraiment boire ici. un silence et, atone, ni si je peux vraiment mourir. tu sais… il a bu à ta coupe mais il n’a pas trinqué - ne craint pas l’amertume qu’ont parfois les poisons, même une fois dilués par le sucre de canne, … si tu étais sérieux quand même.


https://nausikaa.forumactif.com/t98-ad-nauseam-elinor https://nausikaa.forumactif.com/t427-abyssus-abyssum-invocat-elinor#3533 https://nausikaa.forumactif.com/ https://nausikaa.forumactif.com/
Lazare O'Mara
Exilé
Exilé
Lazare O'Mara
Messages : 253
Drachmes : 922
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : niveau zéro ✵ elinor Dwt4pNd
Messages : 253
Drachmes : 922
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : niveau zéro ✵ elinor Dwt4pNd
niveau zéro ✵ elinor Lun 26 Juin - 19:17
tu le crois pour de bon ? secrètement ton escarpe - quelque part aux étages ta carcasse inventée, peut-être, macchabée plurielle - dans chaque piaule une dépouille qui te ressemblerait, profanée différente en fonction de l’humeur ;
et s’il l’avait de chien lâcherait-il les lions, et s’il l’avait en berne te coulerait-il un bain - de vagues-à-l’âme, que tu t’y noies - mal lunée il t’éclipse, massacrante il te broie ; et les affres étouffés t’étranglerait-il, alors ? si l’on suit la logique te viserait à la gorge.

Lazare ne comprend pas d’où te vient l’hypothèse, cet espèce de portrait-robot que tu lui dresses, ici, sous un jour dérangé - dénaturés par toi, les lauriers de lueur dégoulinant l’ambré - sur lui, la lumière drache moins chaude, il sent ;
assez pour susciter les crimes de sang-froid.

chez toi et c’est tout.

seulement ton avis et c’en est un mauvais, outrancier selon lui. il est prêt à parier que ce sont les lieux, encore, leur cliquant à la source de ton erreur crâne ; tu crois qu’une poignée de portes fermées font des aveux, qu’on n’y range au-delà que les songes glauquissimes - les cadavres exquis en-dessous la literie, les squelettes au placard comme le veut la maxime - tu crois sordide, et tellement gros ! au fond tu crois à la Nuit qui ne finit pas, la Maison du péril et le Meurtre au champagne - croirais l’Orient-Express au wagon-bar tantôt - tu crois à l’illusion des récits de polars, vois son rêve tout en noir des romans éponymes mais donc tu crois loufoque, fait qu’il pouffe de rire. ce que tu es drôle quand tu parles, quand tu te sers de mots affreux informulés - homicide et cyanure pour n’en citer que deux - omniscient, presqu’injurieux, comme un cryptide qui saurait tout. il t’admire en un biais plein d’une malice terne, son verni délavé par tes pensées acides - quasi-vitriolé - tu parles tout le temps comme ça ? … quelle tourmente ! et dire qu’il t’a cédé l’invite ! il suppose ; se tait sans confirmer.

tombe un silence si lourd qu’un rideau métallique,
goûtant à l’identique : le fer au fond des joues.

vous êtes tant tu comprends à le vouloir cruel - déjà trois ces temps-ci, d’après lui trop nombreux - (tu ne sais pas mais naguère il a croisé les monstres, ceux des légendes odieuses, loge depuis l’un des leurs) ;
retiens, quand même, je ne veux pas que tu meures. avoué à mi-voix sans plus te regarder - ses yeux survolent ailleurs, un point devant eux vagues et visible par eux seuls - à mi-voix mais aussi à mi-chemin du verre, maintenu en suspens limitrophe à ses lèvres. elles trempent pratiquement dans un venin rubis, simili-sang c’est vrai, n’articulent pourtant pas des serments fielleux lorsqu’elles soupirent, enfin, pas plus que ça.

là, tu le crois ? pour de bon il espère - descend quatre gorgées, liquoreuses et caustiques - pose sa coupe au comptoir dans un tintement clair : l’aigu des vides. il a le vert-d’eau des iris troublé d’un léger voile, et tandis qu’il s’habille la bouche du filtre bleu ses doigts semblent transis de tressauts minuscules. on n’entend rien, pas un son, sinon ceux du garçon s’occupant inutile - sèche le Cristal de Sèvres pour des clients omis, qui n’arriveront jamais puisqu’on ne les ment pas - et puis, dis-moi.
le prélude anodin comme aux mondanités - or dis-toi, Elinor, qu’il offrirait le même à vos divinités s’il éprouvait pour elles un ersatz de zèle - à toi que Lazare prie car les faits sont formels :
t’as l’air d’en visiter pas mal - des têtes à d’autres, dans leur sommeil - tu connais les psychés, te promènes en leur sein ;
flâneur des illusions, rôdeur de l’Oneiros, dis-moi, à quoi rêvent les gens ? le plus souvent, tu sais. tu sais que je cherchais - t’ai trouvé mais je cherche, toujours - remarque, je ne fais que ça. non pas le plus souvent mais à tous mes phantasmes :
je me rêve que j’attends, quelque part, sans relâche.
[ elinor — narcoses (deuxièmes) — avril 2023 ]
cactus

https://nausikaa.forumactif.com/t50-bien-meilleur-quand-tu-fais-semblant-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t103-rappelle-moi-sur-quel-pied-j-danse-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t247-over_zealous https://www.pinterest.fr/terrible_kiddo/lazare-is-now-live/
Elinor Tenenbaum
Nouvel arrivant
Elinor Tenenbaum
Messages : 32
Drachmes : 167
Avatar : bang subin (how to hate mate)
Age : 23
Statut : demi-dieu
Parent divin : hypnos
Défaut fatal : solipsisme
Pouvoirs : hypnokinésie (a) ; hypnose (b) ; passe-miroir (c)
Poste et/ou Métier : marchand de sable
Particularité : -
Notes : -
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : -
Discord : mp! ♡
Messages : 32
Drachmes : 167
Avatar : bang subin (how to hate mate)
Age : 23
Statut : demi-dieu
Parent divin : hypnos
Défaut fatal : solipsisme
Pouvoirs : hypnokinésie (a) ; hypnose (b) ; passe-miroir (c)
Poste et/ou Métier : marchand de sable
Particularité : -
Notes : -
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : -
Discord : mp! ♡
niveau zéro ✵ elinor Mer 28 Juin - 16:09
WE DREAM AND DREAM
OF BEING SEEN AS WE REALLY ARE
AND THEN FINALLY SOMEONE LOOKS AT US
AND SEES US TRULY AND WE FAIL
TO MEASURE UP.


mets-toi donc à sa place ! il t'incrimine d'avance mais c'est qu'il ne connaît que ce référentiel (les idées malveillantes, les humeurs scélérates) - tu montres patte blanche (à tes mains pas de gants, pas de griffes, pas de sang) mais il n'oubliera pas que tu sais où frapper (est-ce que tu t'en voudrais ? d'avoir il y a dix ans laissé des hématomes, des plaies à sa psyché - Elinor après tout ne compte plus les fêlures, serait bien incapable de te les reprocher - quand on naît en morceaux on encaisse les impacts sans trop s'en inquiéter - qu'est-ce qu'un coup de plus ?). et veux-tu ? qu'il te dresse formellement ses chefs d'accusation, qu'il t'invente malfaiteur et se grime vertueux ? Elinor quelque part, malgré tous ses reproches, manque d'imagination - tu n'es rien qu'un homme triste, à peine plus qu'un garçon (vingt-six ans révolus, bientôt trente au tournant - pourtant il y a chez toi ces tendresses éternelles, résiduelles d'autres temps, l'odeur des madeleines dans le cœur des enfants). s'il était moins obtus il aurait déjà eu réponse à sa question : tes nuits sont décevantes car tes journées le sont.

est-ce que la solitude t'est si désagréable ?
te coûte-t-il autant de t'entendre penser ?
(tu connais le proverbe : vaut-il mieux être seul que mal accompagné ?)

pardonne-lui veux-tu ses caprices de théâtre - c'est qu'il te verrait bien glorifié tête d'affiche, dans l'un de ces vieux films qu'on encense de nos jours, Psychose, la Mort aux trousses, ou Fenêtre sur cour (tu serais Raymond Burr et lui l'odieux témoin qui n'interviendrait pas avant le générique, une fois toutes les cibles dévorées par les vers).
tu as des traits d'acteur et aux yeux d'Elinor l'habit doit faire le moine (ainsi le wagon-bar forcément l'assassine, et au fond de sa coupe, un dépôt de strychnine). qu'importe s'il se trompe ? puisque ce n'est qu'un rêve, vous pourriez faire semblant ; cauchemarder gaiement quelque ressort tragique !

mais - non
tu ne veux pas ?
(plus que ça, en tout cas.
même l'homicide chez toi manquerait de panache
tu brûles de flammes tièdes).

il te regarde boire. t’imite sans se presser.
se demande vaguement si les verres de cristal éclateraient sans bruit si lui venait l’envie de briser la vaisselle (il s’imagine maintenant une course-poursuite, une valse effrénée autour du mobilier - le carillon céleste de bouteilles renversées).
l’idée l’amuse un peu, étire ses lèvres pâles d’un sourire garnement qui éclaire son visage sans atteindre les yeux.

et dis-moi - l’injonction très urbaine l’arrache à ses fantasmes ; à quoi rêve-t-on, dehors ? voudrais-tu qu’il te montre ? Elinor, cette fois, t’observe franchement (penche de côté la tête, un geste de félin qui face à ses jouets n’a pas encore l’envie d’y enfoncer les crocs, envisage de bondir, regrette de se lever) ; quand il répond enfin, sa voix est moins traînante qu’une minute plus tôt, animée malgré lui : le plus souvent les rêves sont à moitié formés. on n'y voit pas grand chose, comme un brouillard épais sur la mer, avec des images, des objets comme des petits phares. un geste de sa main et tout autour de vous le décor disparaît - ne reste que vous deux installés au comptoir, et quelque part le son des verres que l’on essuie, un murmure onirique. c’est tout décousu, illogique. surtout chez les mortels. c’est toujours un peu pareil... ils sont en retard quelque part. ils ont oublié quelque chose. ils ont peur de quelqu’un. tu sais, ces silhouettes anonymes qui sont toujours un, deux, trois pas derrière soi, ils veulent appeler à l’aide mais ça marche pas vraiment. parfois ils parlent la mauvaise langue, ou quand ils ouvrent la bouche ils perdent toutes leurs dents d’un coup, s’ils arrivent à l’ouvrir… du bout des doigts il trace une ligne horizontale - une fraction de seconde, le visage d’Elinor disparaît de moitié, ne laissant à sa place que la peau lisse et blanche - lorsque son bras retombe, ses traits sont restaurés, parfois les gens ont des rêves plus… agréables, plus sensuels, tu comprends - il lève les yeux au ciel, tout à coup agacé (l’expression fugitive lui donne l’air très humain, un instant rarissime), mais je reste pas d’habitude. un temps. et puis il y a ceux qui revisitent des souvenirs, qui cherchent quelque chose dans le passé, on dirait. comme toi, Lazare ! autour de vous la brume a viré au violet, mais ça sert à rien. tout ça, c’est déjà fait. ça change plus. un haussement d’épaules. je préfère quand les gens rêvent de choses plus… il veut dire merveilleuses mais le mot ne vient pas, le concept l’élude, de choses comme… progressivement la scène commence à reparaître - ta vision d’origine, restaurée sans retouches, ... de choses qu’on a que quand on rêve.

une pause, et de nouveau, t’interroge platement : si t’aimes pas comment je parle, pourquoi je suis là ? il vide son verre d’un trait - ne cille pas quand il lâche, très conversationnel : ... si je te tourmente, c’est ta faute, non ?


https://nausikaa.forumactif.com/t98-ad-nauseam-elinor https://nausikaa.forumactif.com/t427-abyssus-abyssum-invocat-elinor#3533 https://nausikaa.forumactif.com/ https://nausikaa.forumactif.com/
Lazare O'Mara
Exilé
Exilé
Lazare O'Mara
Messages : 253
Drachmes : 922
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : niveau zéro ✵ elinor Dwt4pNd
Messages : 253
Drachmes : 922
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : niveau zéro ✵ elinor Dwt4pNd
niveau zéro ✵ elinor Lun 21 Aoû - 23:01
fais-lui les rêves alors, et jolis si possible ! quand bien même c’est injuste ; car ça l’était au fond et il en a conscience - d’avoir joué les tyrans, aujourd’hui ton client - tu pourrais refuser les desiderata sous un prétexte, un seul : sortaient-ils de sa bouche, auparavant méchante.
enfin.
vous n’êtes plus enfants ni des adolescents. vous jouez à comme si, à faire un peu semblant, certes - votre scène actuelle façonnée des narcoses, elle est fausse in fine - il n’empêche qu’ici les faits et gestes comptent, et rien qu’en cela, vous jouiez grièvement.
d’ailleurs - car tu n’as pas dit non aux démonstrations - tu pourrais si tu veux vous dérobez le sol et le vide en-dessous vous semblerait concret ; tu pourrais - oh, tellement s’il te chante ! - changer non pas en vin mais en venin l’alcool, ou pourquoi pas en lave les tapis à vos pieds, tu pourrais déranger le serveur et sa tête qu’il la perde et s’empare d’un pic-à-glace pointu ; tu pourrais te venger de Lazare en mémoire, l’odieux à seize ans, et sans salir tes mains !

(est-ce arrivé que tu le maudisses des fois ?
il se demande un temps si tu l’as réprouvé ;
se surprend à l’idée tant elle est flambant-neuve)

au moment d’assister, il s’attend donc à tout.

spectateur, presqu’une statue de soi : dès lors où l’alentour s’évapore à ton gré, lui se fige très sage, garde la pose au comptoir. un bras plié dessus, le second tient ses traits.
son air au creux d’une paume est celui des curieux, les vrais, à l’écoute sincère et les yeux ouverts ; ils clignent légèrement lorsqu’ils admirent flou, tout l’indéfinissable. tu dis qu’à d’autres crânes, des rêveries confuses, aussi - banales à l’identique et rabâchées en boucle - les trousseaux égarés, les heures effilées folles, un furieux à vos trousses et les renforts absents. un garçon sans visage - tu lui mimes - il frissonne, grimaçant à l’instant ;
ne fais plus jamais ça...
au suivant ton image reparaît au complet, et la sienne se défroisse - voire s’illumine - ah ? toi qui semblais voyeur, tu t’éclipses à l'intime ? les gens qui s’aiment te gênent ? il ricasse à l’idée ; c’est qu’elle te civilise d’une si drôle de façon.

il est à peine moqueur, une seconde
et c’est tout.

sa risette s’atomise à la tombée du voile, violacé ; l’assombrit.
tu le mentionnes, il sait, se discerne en tes mots. se tait, et cela malgré qu’il ait deviné le terme - ce précis que tu cherches, à l’esprit des dormeurs - les beautés paradoxes impossibles de jour, l'escalier de Penrose, le ruban de Möbius ;
quelques splendeurs en somme.
Lazare se feint d'avoir l’imaginaire morne, te laisse dire les choses comme s’il ignorait quoi. à la fin des visions, vous redécouvre indemnes ; il conclut la séance d’un sourire éthéré,
te souffle ok, d'accord. je vois. et puis fume impassible.

alors, à qui la faute ? si tu tirailles autant rien qu’en étant ici, le travailles encore même après ces paroles, tes moins affligeantes. la sienne ? sûrement, répliqué sans un doute et tandis qu’il cendrait, tu ne me connais pas, et pourtant tu m’abordes tout comme si ; ça m’agace. il t’évoque au présent mais ses nerfs sont passés, détendu maintenant - s’il te taille c’est gentil - entretemps j’ai compris ;

il repense à la pièce où tu t’es invité, la chambre d’hôtel miteuse et sa télévision ; succédant ta venue il y avait un grand vide, une case nue de tout, comme ces carrés en ville dont le terrain est vague ; suite à toi le néant ;

il ne rêve plus l’endroit, depuis,
incapable de s’y rendre. ainsi ;

ce n’est pas toi que j’attends, mais ça ne me dérange pas.
attendre avec toi ne me dérange pas.
je crois que je préfère.
ça me change.


tu le changes - onirocrite en rien -
seulement dévoreur.
[ elinor — narcoses (deuxièmes) — avril 2023 ]
cactus

https://nausikaa.forumactif.com/t50-bien-meilleur-quand-tu-fais-semblant-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t103-rappelle-moi-sur-quel-pied-j-danse-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t247-over_zealous https://www.pinterest.fr/terrible_kiddo/lazare-is-now-live/
Contenu sponsorisé
niveau zéro ✵ elinor
niveau zéro ✵ elinor
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (end) l'onirocrite ✵ elinor
» ad nauseam ✺ elinor
» l'honneur d'être en vie❞ elinor
» abyssus abyssum invocat ✵ elinor
» (end) the open door ft. elinor (janvier 2023)

Sauter vers: