l’envers du décor en fait une silhouette à peine distinguable - une ombre presque fusionnée avec les trois murs qui l’entourent. le temps l’y ancre plus profondément encore, davantage, même parce qu’il n’est pas capable d’en distinguer les journées. on l’a arrêté des jours, des semaines. rhys ne s'intéressait pas plus à l’idée d’en sortir car ça l'agitait et dans un combat contre le temps il en ressortirait forcément perdant.

les visites étaient un passe temps certain devant l’ennui tout bénin de son cachot. pas pour autant un bonheur, mais plutôt, une distraction qu’il prenait, préférait à l’alternative. c’est sentir se décomposer que d’attendre qu’autrui décide de son sort sans venir le stimuler-
on peut bien l'accabler de toute crime c'était bien mieux,
que d'être coupé du monde
dont il ne lui resterait alors
qu'à disparaitre

aujourd'hui on lui envoie de quoi ne pas se laisser mourir lentement dans l'oubli. le jouet prend l'allure d'un adelphe au coeur longtemps soigné des balafres qu'il avait infligées à celui de sasha (et donc par extension à tous les amouretti). miko maintenant trop occupé à s'occuper du sien et le retisser à celui de sasha pour ça, s'était certainement essayé à des peines perdues. rhys a laissé faire sans pourtant laisser ses impressions changer.

sa silhouette se dessine derrière les barreaux, aux travers des lumières qui peignent l’extérieur de sa cellule - reflètent son ombre en morceau au pied de la prison. rhys ne lui a prêté attention qu'une fois qu'il était pleinement dans sa vision.

t'es venu tard. sur le ton plat des constats.

tu devais être occupé.

il n'a pas l'oreille pour ce qui se dit ni se fait depuis le concert, spartes, olympiens, égarés ou qui sait - les problèmes de l'ile n'ont jamais été les siens.