contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson

contexte
Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...

staff
@sweety - présente
@nagi - présente
@otahri - présente
@nahi - présente

navigation

top partenaires


derniers sujets

les petites annonces

  • design actionnez le switch pour actualiser le design.
  • mise à jour le forum accueille plein de nouveautés.
  • lore nouvelle particularité : les incarnés.
  • groupes chute des olympiens : place aux grands, païens et exilés.
  • staff lucius part à la retraite, arrivée de dionne.
  • lore possibilité de jouer des legs.
  • event 3 invasion de nausikaa, capture de l'hydre et du lion.
  • ouverture le forum est né ! (il y a très longtemps)
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Nausikaa :: Nausikaa Nord-Ouest :: Nomos District Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
(terminé) Never let me down again, Mistral
Farrow Hamilton
Clan Sparte
Clan Sparte
Farrow Hamilton
Messages : 75
Drachmes : 288
Avatar : Yoo Joonghyuk (Omniscient Reader's Viewpoint)
Age : 28 ans
Statut : Demi-dieu
Parent divin : Arès
Défaut fatal : L’injustice
Pouvoirs : Dolokinésie (A), odikinesis (B), capacités physiques renforcées (B)
Poste et/ou Métier : Garde du corps
Particularité : -
Notes : Merci Dionne, Dante et Moon-Lee pour les avatars ♥ / crédits img : cyclic_abelian, tadarii, resembleegg, kartonidze
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : Abel, Swan, Dana, Lulu
Discord : -
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Adea4a49cd49ff9402123d5c96bc123831d25c46
Messages : 75
Drachmes : 288
Avatar : Yoo Joonghyuk (Omniscient Reader's Viewpoint)
Age : 28 ans
Statut : Demi-dieu
Parent divin : Arès
Défaut fatal : L’injustice
Pouvoirs : Dolokinésie (A), odikinesis (B), capacités physiques renforcées (B)
Poste et/ou Métier : Garde du corps
Particularité : -
Notes : Merci Dionne, Dante et Moon-Lee pour les avatars ♥ / crédits img : cyclic_abelian, tadarii, resembleegg, kartonidze
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : Abel, Swan, Dana, Lulu
Discord : -
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Adea4a49cd49ff9402123d5c96bc123831d25c46
(terminé) Never let me down again, Mistral Dim 27 Aoû - 14:26

Promises me I’m safe as houses
As long as I remember who’s wearing the trousers


La félicité du jour se jouait à pas grand chose. Une fauvette fendant le ciel bleu. La chaleur dorée qui imprégnait les draps. Toutes les rues étaient conquises par la mollesse du dimanche, c’est-à-dire, d’un jour de recueillement, et le zénith psalmodiait sentencieusement la nécessaire torpeur de l’après-midi. Il ne savait plus ce qu’il avait fait du reste de sa journée, pour l’honorer. Il se souvenait cependant fermement qu’il était venu trouver les forges et leur renflement amoindri, presque chantant, dont la semi-absence fit sourire Farrow qui observait que, tout sang-mêlé·es qu’iels étaient, les ouvrier·ères restaient des enfants d’un royaume de Dieu conquis par le sang, qui avait dicté planétairement que, ce septième jour, ce serait la volupté. Les réfractaires qui y demeuraient, alors, y étaient par choix, par divertissement. La limpidité du ciel d’été par-dessus les forges peignait encore mieux la fausseté de la tâche. Toutes les armes du dimanche devenaient des jouets de loisir.

Dans le ventre de la forge, bien entendu, les jours ne passaient pas. La suie était d’un gris quotidien et rassurant et le roulis mécanique, assourdissant, était un bruit de tempête intouché par les saisons. Farrow ne plongeait dans ce sanctuaire à la gloire d’acier que comme une lame sous la peau ; il s’était orienté à la voix des hommes et des femmes qui lui donnaient les directions qu’il cherchait, et, lorsqu’il trouva enfin Mistral, il n’osa d’abord pas le troubler. Il sentait quelque part qu’interrompre Mistral dans sa tâche corromprait toute la beauté de celle-ci et qu’il faudrait tout mettre à la poubelle, ou pire, que Mistral, indifférent, terminerait son oeuvre sans savoir que Farrow, par son irruption, y avait mis un défaut insoupçonnable, un talon d’Achille qui pourrirait de l’intérieur ce que la guerre fait de plus somptueux. Par égard pour Mistral et pour les morts à venir, il s’était tenu tranquille. Il les avait longuement observés, bien sûr, avec une patience avide et amusée. Mistral et les morts.

Farrow effleura son épaule dès que Mistral eut achevé. Il ne dit rien de l’arme sur qui il s’était contenté de poser un regard rapide, qui lui suffisait à fondre tous les détails et boire le bronze céleste liquide dans son oeil indifférent ; il l’avait regardée subrepticement, comme des réductions dans un supermarché, avant de se pencher à l’oreille de Mistral. Il avait simplement dit, je t’attends dehors, avec une douceur familière et ordinaire, comme s’il avait s’agit d’un rendez-vous convenu. Il l’attendrait dehors, comme la pluie peut tomber, d’ailleurs Mistral pouvait choisir de ne pas venir que Farrow attendrait tout de même ; et il était parti aussitôt, laissant sur le bras de Mistral la trace fraîche de sa main, qui l’avait à peine touché.

Il l’avait attendu, assis sur la barrière des forges, le soleil éclaté en plein sur le visage. Cette attitude d’adolescent insouciant était étrange et fabriquée. Il avait mis sa main par-dessus ses yeux lorsque Mistral était sorti, et ce geste-là aussi était commandé et superflu, car il l’avait déjà bien assez vu lorsque ses yeux étaient décolorés par le jour ; mais il pouvait maintenant suivre la large silhouette de Mistral, bue par le couchant, avec l’attention graphique d’un amant sage, impatient, qu’il voulait beaucoup être à cet instant. Farrow n’avait pas d’autre prétention que les images. Il posa ses mains entre ses cuisses lorsque Mistral fut à sa hauteur, il ne lui souriait pas, ni ne le saluait, mais tout son visage, ses épaules étaient tournées vers lui en ailes de colombe, pleins d’une satisfaction simple, tue, inutile pour cette beauté qu’il révérait ouvertement, qui l’emplissait d’un bonheur évident et simple.

Je voudrais aller à la mer. Il voulait y aller avec lui, cela va sans dire, sinon il ne l’aurait pas attendu de cette manière ; cela voulait dire qu’il voulait aller à la mer avec Mistral et brouiller des lignes de temps pour trouver en eux des états plus primitifs de contentement estival qu’ils n’avaient jamais su imiter correctement. C’était une envie primaire, comme on peut avoir envie de se tuer, ça se limitait à cela, et il n’aurait jamais souffert que Mistral refuse.
Est-ce que tu voudrais y aller avec moi ? Un vent très léger, très doux se levait par les dunes qui cachaient la mer derrière les forges, et les balayait tous les deux. Farrow plissa un tout petit peu les yeux, s’efforçant d’être ébloui par l’intense félicité que devait être cet instant.
https://nausikaa.forumactif.com/t1230-cien-anos-de-soledad https://nausikaa.forumactif.com/ https://nausikaa.forumactif.com/t1278-617316 https://www.pinterest.fr/nationofulysses/farrow/
Mistral Désorgues
Païen
Païen
Mistral Désorgues
Messages : 215
Drachmes : 561
Avatar : sugimoto saichi (golden kamuy)
Age : 37
Statut : demi-dieu
Parent divin : héphaïstos
Défaut fatal : l'indifférence
Pouvoirs : technokinésie (S) + restauration (A) + détection des pièges (B) + immunité au feu (C)
Poste et/ou Métier : responsable des forges + forgeron
Particularité : /
Notes : -
Inventaire : bâton de dédale + un crayon gris + une gourde remplie d'eau + une pièce de domino (3|6)
En couple avec : -
Autres comptes : dow lintang + biagio
Discord : unbrigand
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Tumblr_p9c5w0bmUA1suacufo1_500
Messages : 215
Drachmes : 561
Avatar : sugimoto saichi (golden kamuy)
Age : 37
Statut : demi-dieu
Parent divin : héphaïstos
Défaut fatal : l'indifférence
Pouvoirs : technokinésie (S) + restauration (A) + détection des pièges (B) + immunité au feu (C)
Poste et/ou Métier : responsable des forges + forgeron
Particularité : /
Notes : -
Inventaire : bâton de dédale + un crayon gris + une gourde remplie d'eau + une pièce de domino (3|6)
En couple avec : -
Autres comptes : dow lintang + biagio
Discord : unbrigand
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Tumblr_p9c5w0bmUA1suacufo1_500
(terminé) Never let me down again, Mistral Mer 6 Sep - 18:51
never let me down
again
avec farrow | août 2023
c’est le jour, l’après-midi, mistral sait, devine que c’est dimanche car il n’y a pas grand-monde autour de lui, la ruche est calme. il déduit de l’absence d’agitation superflue que c’est dimanche, car le dimanche n’existe que par son bruit mat et ses rues plus vides, il n’est rien en soi, seulement une excuse pour certains pour se reposer, se soumettre à un autre ordre que celui du travail, tout aussi cruel, peut-être un peu plus même. mistral ne se soumet pas à un autre ordre le dimanche, il refuse cette implacable introspection à laquelle le jour invite : alors le dimanche n’existe pas vraiment pour lui.

pourquoi tout cela existerait-il, le dimanche, le repos, le recueillement, alors que mistral est venu tout de même ? il est venu, car il n’y a pas de dimanche, de repos, de recueillement, pour celui qui sent son acmé proche. mistral se sait sur le point de finir ce qu’il a fait tout au long de la saison, ce projet qu’il a nourri au plus profond de son être, du feu le plus vif. il est venu pour mourir, un peu, doucement, sans drame ; mais il a fallu le drame, il a fallu l’appel, il a fallu rappeler, salement, méchamment, qu’il ne mourrait pas aujourd’hui. mistral avait fini de phosphater l’immense labrys avec un goût amer en bouche.

en sortant, le forgeron retrouve farrow assis en équilibre, patient, et tout est pardonné, peut-être, sans doute.
mistral, un peu gauche, ne sait que faire de l’autre, de ses épaules qui pointent en sa direction et ses genoux entrouverts qui l’englobent plus largement, de son désœuvrement si joli : alors, mistral ne fait rien, à part se tenir devant lui. il l’écoute les yeux rivés au sol, sur sa propre ombre, se mordillant l’intérieur des lèvres du bout des dents. finalement, mistral soupire profondément.
il soupire la bouche tout juste entr’ouverte, les incisives du dessus à peine mais déjà apparentes.
il ne soupire pas comme l’on soupire habituellement, excédé (par le nez), agacé (les joues gonflées), désespéré (avec tout son être).
il soupire comme l’on expire une dernière fois dans une montée où l’on s’est laissé aller à faillir et à perdre le souffle, et après cette expiration on reprend une grande inspiration et l’on tait son essoufflement en le comprimant dans sa cage thoracique jusqu’au sommet, ou jusqu’à la prochaine faiblesse.
il soupire avec les yeux à la fois grand ouverts et déjà plombés, les bras ballants, incapables.
il se rend compte qu’il soupire comme face à un enfant dont on ne sait plus quoi faire, sans l’indulgence qu’on a pour ceux de cet âge. mistral n’a pas d’indulgence pour farrow. il ne sait pas, il lui semble en avoir eu un jour, mais un jour tellement lointain que l’on dit jadis sans chercher plus précis, un jadis dont la prégnance sourde est une arrête sur laquelle on se blesse parfois.

farrow demande, il utilise plusieurs fois, deux fois le même verbe, vouloir, il le conjugue pareil, pour lui et mistral. c’est vain : mistral ne veut pas. c’est une façon de ne pas s’impliquer dans les choses. il refuse l’élan du vouloir, refuse de dire je veux et attend d’avoir.

mistral a pris une pose, les mains dans les poches arrières de son pantalon (il porte un pantalon bleu coupé très droit, verticalement comme horizontalement, ça n’a quasiment pas de sens d’être aussi rectiligne), cambré, la tête un peu en arrière pour que les yeux aillent se perdre vers les falaises.

« les plages à côté de la porte ? ou directement les falaises, plutôt. »

il hausse les épaules. ça lui est égal — tant qu’il s’agit de la mer de l’ouest, plage ou falaises, il suivra. le littoral de l’ouest convient à un laisser-aller pareil, car il suffira de suivre le soleil, qui se couchera derrière les forges, ou bien de l’accompagner un peu dans son glissement en se laissant aller vers le sud de l’île, toujours en fixant cet horizon occidental qui se parera de tulle rouge. pas d’effort à faire, pas de volonté, simplement une attraction maladive pour un astre en déclin. il leur faudra être héliotropes.
il ne fait pas mine de proposer les plages du nord, surtout pas les plages du nord. les plages du nord sont spéciales, il y est allé encore il n’y a pas longtemps, mais c’était avant— avant que l’été ne fasse ses victimes. mistral veut conserver consacrée cette bande de sable un jour bénie sans y ramener le sang de cette saison, il veut conserver immaculée cette plage où il avait eu de l’indulgence pour arden et où il n’en aurait pas pour farrow.

« faisons ça, oui, tu es venu pour ça. je n’ai rien d’autre à faire. »

je ne peux rien vouloir d’autre que ce que tu me proposes maintenant, car je ne veux rien et ce que tu oses à peine vouloir pour toi et moi n’est pas contraire au sens des vents qui me poussent dans le dos, alors j’irai où ton vent me mène et en arrivant je me dirai peut-être “c’est ici que je voulais être mais je l’ignorais alors”.

il racle son pied dans la terre, soulève un peu de poussière, cela veut dire allons-y. il se baisse pour ramasser un brin d’herbe encore vert, le porte à ses lèvres entre ses deux pouces et se met à siffler en marchant.
we're watching the world pass us by

by emme


https://nausikaa.forumactif.com/t73-le-marteau-sans-maitre-mistral https://nausikaa.forumactif.com/t166-iceberg-mistral https://nausikaa.forumactif.com/t291-m-desorgues#2227 https://www.pinterest.fr/roidesbrigands/mistral/
Farrow Hamilton
Clan Sparte
Clan Sparte
Farrow Hamilton
Messages : 75
Drachmes : 288
Avatar : Yoo Joonghyuk (Omniscient Reader's Viewpoint)
Age : 28 ans
Statut : Demi-dieu
Parent divin : Arès
Défaut fatal : L’injustice
Pouvoirs : Dolokinésie (A), odikinesis (B), capacités physiques renforcées (B)
Poste et/ou Métier : Garde du corps
Particularité : -
Notes : Merci Dionne, Dante et Moon-Lee pour les avatars ♥ / crédits img : cyclic_abelian, tadarii, resembleegg, kartonidze
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : Abel, Swan, Dana, Lulu
Discord : -
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Adea4a49cd49ff9402123d5c96bc123831d25c46
Messages : 75
Drachmes : 288
Avatar : Yoo Joonghyuk (Omniscient Reader's Viewpoint)
Age : 28 ans
Statut : Demi-dieu
Parent divin : Arès
Défaut fatal : L’injustice
Pouvoirs : Dolokinésie (A), odikinesis (B), capacités physiques renforcées (B)
Poste et/ou Métier : Garde du corps
Particularité : -
Notes : Merci Dionne, Dante et Moon-Lee pour les avatars ♥ / crédits img : cyclic_abelian, tadarii, resembleegg, kartonidze
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : Abel, Swan, Dana, Lulu
Discord : -
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Adea4a49cd49ff9402123d5c96bc123831d25c46
(terminé) Never let me down again, Mistral Jeu 14 Sep - 9:55

Promises me I’m safe as houses
As long as I remember who’s wearing the trousers


Que la lagune est longue, sous le soleil. Des scorpions meurent le ventre tourné vers le ciel avant d'en voir le bout. Farrow, lui, ne s'en fichait pas ; on choisit la plage pour le salut temporaire, sinon il aurait fallu choisir les collines, pour la mélancolie, ou la moiteur fermée des ruelles, pour le jugement. Il s'était levé d'un mouvement lent, certain, comme la marche du temps, et il s'apprêtait à amorcer le trajet jusqu'à la plage. Mais la nuque de Mistral, tendue et rouge sous le soleil bas, l'interrompit face à l'évidence stellaire de sa félicité : c'était moins la beauté qui le saisissait à la gorge, que la fragilité pénible de cette beauté. Les quatre vertèbres saillantes de Mistral trahissaient sous sa peau tendue et vive une friabilité sédimentaire qui n'émouvait pas Farrow, mais le frappait d'une pitié considérable, qui le confortait. Il s'était arrêté pour tout à fait le voir effectuer ce geste pastoral superflu. Il voulut tendre la main pour caresser cette nuque, éprouver dans le creux de ses vertèbres la promesse du temps qui passe ; mais Mistral s'était relevé avant, et Farrow avait échangé avec lui une oeillade brève et bizarre.

Il ouvrit la marche. Chaque pas les mettait encore davantage face à un vent salé et la frondaison de la mer, qui se découvrait large, indifférente, à leurs pieds, et qui finit par prendre toute la largeur du panorama. C'était un spectacle simple qui gardait dans le coeur de Farrow son caractère extraordinaire, pour ne pas dire presque vacancier, car il avait grandi longtemps sans connaître la mer, sans même connaître le spectre de la mer, et encore moins, avec elle, l'idée seule du vertige vide du littoral qui s'avance, qui s'ouvre vers soi, lorsque l'on s'avance et s'ouvre à lui.
Le ressac s'écrasait contre le flanc des falaises, emportant des blocs de granit et quelques craies dentelées. L'évidence de la totalité de la mer, bien sûr, était divine.

Farrow pencha la tête sur le côté. Tu es venu parce que tu n'as rien d'autre à faire. Il ne regardait pas en direction de Mistral ; il avait les yeux posés plutôt dans une direction faisant partie de Mistral sans que celui-ci n'y apparaisse, et vers où sa voix partait en se mêlant au vent et s'imbibant d'iode. Le vent éparpillait ses cheveux bruns par-dessus son front, jauni par la lumière. Une ligne grise flottait au-dessus de l'horizon, laissant planer le mystère d'un orage futur, sinon lointain. Ça te plaît d'être sur la falaise avec moi ? Ses mains reposaient sur ses côtés, vides, tenues par rien ni personne, sinon par le vent, sinon par une puissance mortifère dont il appréciait ne jamais se défaire. Tout ce paysage-là était indéniable. Peut-être que l'évidence très grande, absurde, de Poséidon face à eux le faisait se sentir très seul.
Farrow se tourna pour faire face à Mistral. Ses talons faisaient dos à la falaise, à la mer, à l'orage, à tout ce qui ressemble au présent, dont il n'avait pas besoin. A contre-jour, son visage prenait des teintes étranges de gris et de rouge, sans origine. Tu ne devrais pas marcher si loin derrière, alors. C'était peut-être une certitude, ou c'était l'accent tiède, donc glacé, du vent qui souriait pour lui, et concluait la certitude totale que Farrow avait en ces affections remplaçables en clair-obscur.
https://nausikaa.forumactif.com/t1230-cien-anos-de-soledad https://nausikaa.forumactif.com/ https://nausikaa.forumactif.com/t1278-617316 https://www.pinterest.fr/nationofulysses/farrow/
Mistral Désorgues
Païen
Païen
Mistral Désorgues
Messages : 215
Drachmes : 561
Avatar : sugimoto saichi (golden kamuy)
Age : 37
Statut : demi-dieu
Parent divin : héphaïstos
Défaut fatal : l'indifférence
Pouvoirs : technokinésie (S) + restauration (A) + détection des pièges (B) + immunité au feu (C)
Poste et/ou Métier : responsable des forges + forgeron
Particularité : /
Notes : -
Inventaire : bâton de dédale + un crayon gris + une gourde remplie d'eau + une pièce de domino (3|6)
En couple avec : -
Autres comptes : dow lintang + biagio
Discord : unbrigand
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Tumblr_p9c5w0bmUA1suacufo1_500
Messages : 215
Drachmes : 561
Avatar : sugimoto saichi (golden kamuy)
Age : 37
Statut : demi-dieu
Parent divin : héphaïstos
Défaut fatal : l'indifférence
Pouvoirs : technokinésie (S) + restauration (A) + détection des pièges (B) + immunité au feu (C)
Poste et/ou Métier : responsable des forges + forgeron
Particularité : /
Notes : -
Inventaire : bâton de dédale + un crayon gris + une gourde remplie d'eau + une pièce de domino (3|6)
En couple avec : -
Autres comptes : dow lintang + biagio
Discord : unbrigand
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Tumblr_p9c5w0bmUA1suacufo1_500
(terminé) Never let me down again, Mistral Dim 24 Sep - 0:21
never let me down
again
avec farrow | août 2023
ils sont arrivés aux falaises. le temps est beau, toujours. ils n’ont pas échangé un mot, ou rien qui ne compte. farrow marche en tête, va marcher au bord des falaises. mistral reste en retrait, comme si ne pas se pencher lui-même réduisait le risque de chute, comme s’il fallait bien se retenir d’aller vers la mer, de se laisser avoir par elle. alors, farrow, qui sent cette indécision comme d’autres prédateurs sentent le sang, dit d’une voix morne le chant des sirènes, le chant qui dit tu es si peu, mais laisse-moi t’offrir tellement plus.

« oui, et alors ? toi aussi tu es venu car tu n’as rien d’autre à faire. tu n’as pas reçu d’autres ordres, ou bien tu les as exécutés, et tu es venu me chercher après. »

un temps.

« je vois pas ce que tu veux dire quand tu dis ça. »

un nouveau silence roule sur la plaine, vient s’écraser en bas des falaises. le ressac remplit les oreilles de mistral, neutralise ses acouphènes. il peine à entendre farrow. il répond à l’aveugle.

« oui. »

quelle était la question ?

un temps, encore.

« ah bon. »

mistral regarde le sol, puis les roches éparses, la bruyère et leur poudre d’or, prédiction du soir qui tombera. dans ce paysage où l’humain n’a pas sa place, il refuse de placer toute pensée, toute opinion, tout espoir ou tout jugement : il les voit pour ce qu’ils sont, signes d’un temps révolu et éternel à la fois, qui s’est tu à l’approche de leurs pas et reprendra dès qu’ils auront cessé d’être là pour le surprendre en train d’avoir lieu.
injure à ce paysage parfait, à cette béance d’une éternité sans promesse, le visage de farrow est un amas déjà trop complexe de signes à analyser, à décortiquer, décrypter, à désosser pour qu’il cesse d’être si innaturel. mistral voudrait lui dire : retourne-toi, vite ! ça lui reste coincé dans la gorge.
alors, mistral s’approche, lentement, lourdement, comme un fauve incertain. sans offrir ses mains, ses hanches, rien de tout cela en offrande, il vient simplement poser sa tête sur l’épaule de farrow, les yeux sur l’horizon.

lorsqu’il touchait ainsi farrow il avait parfois l'impression comme à cet instant de s'appuyer sur un fragment d'univers transparent, invisible, mais doté d'une forme dure, brute et dure qui a la lourdeur d'un homme et son odeur, mais rien d'autre : il a l'impression de cela en ce moment, de cet appui sur l'invisible pourtant bien tangible, alors que ses yeux se baladent par-dessus l’épaule de farrow (c’est un hasard géographique que ce soit par-dessus l'épaule de farrow et non à travers celle-ci, cela aurait pu être à travers il en était certain, ça n'était pas parce qu'il ne voyait pas en ce moment à travers farrow en transparence que ça n'arriverait jamais, que c'était impossible).
voilà mistral est là, le dessous de la gorge un peu douloureux, l'os de l'épaule de farrow s'y enfonce un peu trop, enfin peut-être mistral laisse-t-il trop sa gorge reposer sur cet os saillant, peu importe, c'est ainsi mistral est ainsi et sous ses yeux en bas, les falaises quasiment invisibles car elles sont vues en plongée, fine ligne en blanc cassé et dans un au-dessus inversé, l'écume puis l'eau et ses remous sombres et enfin le ciel ce foutu ciel trop large trop ouvert trop rougeoyant le rouge en catimini dans le bleu du ciel, encore un crime dont il faudrait parler, encore un !

il voit tout cela en travers de farrow cela lui donne un peu le tournis il se sent tomber et comme ça n'est pas réel il suffit de sa cage thoracique qui se soulève qui se heurte qui prend feu contre celle de farrow et puis alors il bascu-
non non il se rattrape à farrow il le saisit aux deux bras sans délicatesse, comme on empoignerait un mannequin mais ça n'est pas assez pour combler le déséquilibre l'appel du vide alors il plonge son nez dans le col de farrow, la peau est à peine salée, surtout moite et sans goût comme une eau tiède mais c'est assez. il y appose son nez son philtrum puis ses lèvres il mord un peu à peine ça ne veut rien dire d'autre que tu es là bien tangible je te veux là visible tangible et vivant pour ne pas tomber.

il cesse de mordre, enfin, ça n’était même pas mordre, c’était simplement, poser ses dents rendues apparentes par les lèvres retroussées sur ce tendon qui le blessait tout l’heure (il l’avait pris pour un os, mais il n’y a pas d’os saillant à cet endroit, seulement des tendons aiguisés, comme autant de pièges à amants), se tranche-t-on quoi que ce soit lorsqu’on pose sans appuyer la lame du couteau sur son visage, sur sa tempe, trop près de son œil ? non, sans doute pas. alors, mistral ne mord pas, mais il cesse de faire ce qui n’était pas mordre, il remet sa gorge comme elle était, sur la guillotine de l’épaule de farrow, qui l’a tué, le tue, le tuera. il parle, il sent ses cordes vocales vibrer contre le tendon perpendiculaire, se plier contre lui. cela vibre dans sa gorge, comme cela doit vibrer dans tout le corps de farrow.

« je peux voir à travers toi. »

il ne rit pas. ça n’est pas quelque chose dont on rit. s’il riait, il se ferait mal, de toute façon. il s’étranglerait contre l’autre corps.

« c’est comme si tu étais un piège, au sens propre. une tapette à souris. tu es là, mais pas vraiment, car je sais le danger. mais je ne sais pas comment te désamorcer, et je crois que j’ai envie de me faire avoir par le piège, mais pas par toi. juste par la mort. »

un temps. le souvenir d’une vague téméraire vient s’accrocher à leurs cheveux pareillement noirs. ils auront un goût salé, ce soir, si l’orage ne les lave pas avant..
we're watching the world pass us by

by emme


https://nausikaa.forumactif.com/t73-le-marteau-sans-maitre-mistral https://nausikaa.forumactif.com/t166-iceberg-mistral https://nausikaa.forumactif.com/t291-m-desorgues#2227 https://www.pinterest.fr/roidesbrigands/mistral/
Farrow Hamilton
Clan Sparte
Clan Sparte
Farrow Hamilton
Messages : 75
Drachmes : 288
Avatar : Yoo Joonghyuk (Omniscient Reader's Viewpoint)
Age : 28 ans
Statut : Demi-dieu
Parent divin : Arès
Défaut fatal : L’injustice
Pouvoirs : Dolokinésie (A), odikinesis (B), capacités physiques renforcées (B)
Poste et/ou Métier : Garde du corps
Particularité : -
Notes : Merci Dionne, Dante et Moon-Lee pour les avatars ♥ / crédits img : cyclic_abelian, tadarii, resembleegg, kartonidze
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : Abel, Swan, Dana, Lulu
Discord : -
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Adea4a49cd49ff9402123d5c96bc123831d25c46
Messages : 75
Drachmes : 288
Avatar : Yoo Joonghyuk (Omniscient Reader's Viewpoint)
Age : 28 ans
Statut : Demi-dieu
Parent divin : Arès
Défaut fatal : L’injustice
Pouvoirs : Dolokinésie (A), odikinesis (B), capacités physiques renforcées (B)
Poste et/ou Métier : Garde du corps
Particularité : -
Notes : Merci Dionne, Dante et Moon-Lee pour les avatars ♥ / crédits img : cyclic_abelian, tadarii, resembleegg, kartonidze
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : Abel, Swan, Dana, Lulu
Discord : -
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Adea4a49cd49ff9402123d5c96bc123831d25c46
(terminé) Never let me down again, Mistral Lun 25 Sep - 23:33

Promises me I’m safe as houses
As long as I remember who’s wearing the trousers


Assassin !
Assassin qui les fait vaciller par-dessus la falaise et éclabousse sur eux l’écume des jours, assassin — de la même manière que Prométhée est désigné coupable : ce crime, très proche, est divin et contre-nature. Assassin : ils ne tombent pas, voilà ton crime. Farrow n’en éprouvait aucun regret.

La morsure avait laissé sur sa nuque une marque rouge, visible, d’où jaillissait la plus pure corruption de l’amour. Farrow avait laissé tomber l’arrière de sa tête contre Mistral. Ses cheveux noirs se répandaient sur son visage comme une mauvaise eau, et il lui imposait ce baptême obscur qui était l’inverse du lavement, qui était la révélation en saillie du péché, de la nécessité vitale du péché, cette renaissance, tiède et désagréable, était l’obligation de Mistral à la vie. Sa gorge brûlait, mais la douleur ne pénétrait pas sous la peau ; elle demeurait stagnante à la surface de Farrow, éprouvée à l’idée de lui, non en tant que fait, mais en tant que symbole. Du reste, il avait posé ses mains sur les poignets de Mistral ; il les entourait d’une caresse lâche, impuissante par volonté.
Je ne te tuerai pas. Il avait tourné légèrement la tête pour le lui dire ; il ne le voyait pas mais sentait s’enfoncer dans sa joue le nez de Mistral. La sensation de ce relief lui fit fermer de moitié les yeux ; il se sentait très puissant et très transi de le sentir ainsi, enfoncé en lui, un peu seulement, et il appuya les poignets de Mistral contre lui, pour acter davantage son inscription sur lui. C’était un piège, oui, dont la sentence était déjà tombée : voilà qu’il le gardait près de lui, et qu’il ne le tuerait pas.
Tu veux tant mourir que ça. Il l’avait dit avec cet accent étrange, presque voisin du mépris, mais qui n’en était pas — car comment l’horreur pourrait-elle accuser l’horreur — ou plutôt qui le mimait bien, qui se faisait bien miroir du mépris et jetait alors cette lumière crue — cruelle, sur ce qu’était la vérité de cette déclaration : un amour égoïste, un lait de miel, dont Farrow s’abreuvait bien. Il ne ressentait aucune forme de contentement. Sur la face libre de lui-même, l’écho des vagues creusait des cavernes obscures. A travers il fit remonter les mains de Mistral contre son ventre, jusque sa poitrine, où grouillait une certitude en bris de verre que lui connaissait bien. Sa transparence était son parjure, il ne savait pas ce qu’il en pensait. tu te trompes. Farrow écarta Mistral de lui ; juste assez pour se tourner dans son étreinte et lui faire face.

L’ombre que Mistral jetait sur lui était rare et bleue ; il la chérissait pour sa précieuse unicité. Il passait ses mains sur ses flancs, sous ses aisselles, jusque dans le creux de ses omoplates ; et en même temps il lui soutenait ce regard incliné, doucement féroce, comme les chevaux qui s’apprêtent à ruer, qui ne le font pas, parce qu’ils le veulent bien. La morsure était ainsi bien en évidence ; elle rougissait crânement sous le crépuscule, Farrow la chérissait déjà comme un stigmate. Il avait amené son visage tout près, mais ne le touchait nulle part ailleurs que dans le dos. Sous ses doigts, il avait déjà trouvé cet endroit tendre que rien ne protège, où il ne le tuerait pas, car il fallait qu’il le déçoive, car il n’était qu’un assassin par procuration, et que ce morceau-là ne se tue qu’à petit feu. Ce n’est pas le danger que tu crois. Il l’embrassa ; il mordait sa lèvre, mais lui, sans cette violence crue, comme s’il ne la connaissait pas : aucun sang ne coulait, Farrow refusait à Mistral ce sacrifice, avec une cruauté supplémentaire, dont l’envie était totale et infertile. Dans son dos, le vide les appelait : lorsqu’il inclinait la tête pour embrasser sa mâchoire, la naissance de sa gorge — sans la blesser ! — il faisait pointer toutes leurs lumières dans cette direction, et ne les y emmenait jamais, car l’enfer avait déjà lieu.
https://nausikaa.forumactif.com/t1230-cien-anos-de-soledad https://nausikaa.forumactif.com/ https://nausikaa.forumactif.com/t1278-617316 https://www.pinterest.fr/nationofulysses/farrow/
Mistral Désorgues
Païen
Païen
Mistral Désorgues
Messages : 215
Drachmes : 561
Avatar : sugimoto saichi (golden kamuy)
Age : 37
Statut : demi-dieu
Parent divin : héphaïstos
Défaut fatal : l'indifférence
Pouvoirs : technokinésie (S) + restauration (A) + détection des pièges (B) + immunité au feu (C)
Poste et/ou Métier : responsable des forges + forgeron
Particularité : /
Notes : -
Inventaire : bâton de dédale + un crayon gris + une gourde remplie d'eau + une pièce de domino (3|6)
En couple avec : -
Autres comptes : dow lintang + biagio
Discord : unbrigand
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Tumblr_p9c5w0bmUA1suacufo1_500
Messages : 215
Drachmes : 561
Avatar : sugimoto saichi (golden kamuy)
Age : 37
Statut : demi-dieu
Parent divin : héphaïstos
Défaut fatal : l'indifférence
Pouvoirs : technokinésie (S) + restauration (A) + détection des pièges (B) + immunité au feu (C)
Poste et/ou Métier : responsable des forges + forgeron
Particularité : /
Notes : -
Inventaire : bâton de dédale + un crayon gris + une gourde remplie d'eau + une pièce de domino (3|6)
En couple avec : -
Autres comptes : dow lintang + biagio
Discord : unbrigand
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Tumblr_p9c5w0bmUA1suacufo1_500
(terminé) Never let me down again, Mistral Lun 20 Nov - 12:27
never let me down
again
avec farrow | août 2023
farrow nie, farrow nie et même si c’est faux, tellement faux, atrocement faux, cela fait du bien, un peu, et mistral détend ses épaules. ça n’est pas que mistral ne peut plus voir à travers lui car farrow lui dénie ce droit, mais au moins cela le décharge de l’obligation d’en parler plus. si c’est un non-sujet, un impensé car impensable, s’ils décident à deux qu’il affabule, alors, alors le problème est peut-être réglé — mistral fera mine de ne pas voir.

« alors, alors tu n’es pas dangereux. alors, alors je ne dois rien attendre de toi. »

il ne dit pas cela méchamment, mistral, non, enfin, peut-être un peu, et il ne veut pas l’admettre, qu’il est un peu méchant, parce qu’avant tout, il se dit que ça ne fait rien, de dire cela, que ça ne fait rien, de ne rien attendre de farrow, farrow est celui qui attend, celui qui l’a attendu toutes ces années, celui qui l’a attendu cet après-midi, sous ce soleil, farrow qui l’attend et attend de lui ces stigmates ces aveux ces méchancetés voilées et arrachées avec les dents, dans un mouvement inverse à celui qu’on croit, c’est-à-dire que c’est par les dents de mistral qu’il a attirées à sa gorge que farrow a tiré ces mots assassins sous cape et sous masque. farrow le fait être méchant sans avoir l’air de l’être, et en cela il est plus dangereux qu’un assassin, car il force mistral à juger et à tailler la silhouette que l’autre marque dans sa vie autrement qu’avec les mains et les dents, autrement qu’en prouvant que farrow est bien fait de chair et de sang, de douleur et d’indifférence, comme lui. qu’il est terrible d’éviscérer quelqu’un puis de l’embrasser ainsi !

mistral ne saurait dire ce qu’il ressent lorsque farrow l’embrasse ainsi, sans passion et sans lassitude, par nécessité peut-être, comme pour suppléer à l’ordre du monde, de la mer qui, affamée, embrasse la roche jusqu’à la mort ; ce baiser comme un pardon, un pardon à l’ordre des choses trop vite chamboulé par lui, farrow ; lui qui éclaire de ses feux, de ses doigts tendus en une courbe lasse, de ses yeux noirs les ombres qui hantent le monde, celui des hommes comme de mistral, et prouve ainsi qu’elles ne sont rien. il les éclaire, et faisant cela, il les tue sans bruit, et en crée d’autres ailleurs, là où l’on ne veut pas les voir, où mistral ne veut pas les voir : sous le menton, dans le renfoncement des yeux, au creux de la paume.

la paume, la main… il monte la droite lentement le long du corps de farrow, ne le touchant pas directement, mais l’espace entre eux deux s’est réduit et concentré en un champ qu’il serait sacrilège de traverser. c’est un geste lent et lourd, une pierre qui s’arrache à la gravité sous les efforts d’un homme puni il y a fort longtemps, pour de très grands crimes. sa main, sa main ! il l’appose finalement contre le visage de l’être toléré (on ne dira pas : aimé), et un monde meurt.

et cette main, elle est si grande, avec une paume si large, des droits si bruts qu’elle ravit aux rayons du soleil la joue la pommette la mâchoire une moitié d’oreille un coin de la bouche et cette jolie partie de nuque par laquelle il doit être si bon de mourir ; il y a tout ce monde décomposé sous l’ombre de sa main, et la vérité de ce monde n’existe que par le toucher. farrow se dérobe en partie à sa vue en se tenant si près, si bien que l’horizon lui apparaît continu et sans limite. ainsi, farrow est bien invisible ; cette vérité l’écorche, et mistral ferme les yeux.

« c’est dommage. »

il dit cela à voix basse, très basse, sans délivrer de début ni de suite à cette remarque. sans doute lui-même ne sait pas ce qui est dommage : parle-t-il de sa conclusion, de la dénégation de farrow, de quelque chose d’autre encore, de tous ces mondes morts, de cette mort qui n’aura pas lieu ? seules peut-être les fougères le savent.

« d’autres le seront pour toi. dangereux. »

toujours les yeux fermés, il suit le dessin de l’os maxillaire de farrow, et dans l’angle il retrouve le tranchant de la double lame qu’il a forgée tout l’été, et il lui semble s’y couper un doigt. il devine la pulsation au bout du doigt, plus forte que de nature, la légère entaille rose, le sang perler puis couler et enfin sécher. c’est comme si cela avait eu lieu, alors ça n’a pas besoin d’être.

« tu es venu pour voir la mer, tu ne la regardes même pas. »

le c’est dommage aurait pu entamer ces deux phrases. ces deux phrases ont été dites, peut-être pas dans cet ordre, ou sans doute que si, dans cet ordre qui n’a pas d’importance car il est établi.
we're watching the world pass us by

by emme


https://nausikaa.forumactif.com/t73-le-marteau-sans-maitre-mistral https://nausikaa.forumactif.com/t166-iceberg-mistral https://nausikaa.forumactif.com/t291-m-desorgues#2227 https://www.pinterest.fr/roidesbrigands/mistral/
Farrow Hamilton
Clan Sparte
Clan Sparte
Farrow Hamilton
Messages : 75
Drachmes : 288
Avatar : Yoo Joonghyuk (Omniscient Reader's Viewpoint)
Age : 28 ans
Statut : Demi-dieu
Parent divin : Arès
Défaut fatal : L’injustice
Pouvoirs : Dolokinésie (A), odikinesis (B), capacités physiques renforcées (B)
Poste et/ou Métier : Garde du corps
Particularité : -
Notes : Merci Dionne, Dante et Moon-Lee pour les avatars ♥ / crédits img : cyclic_abelian, tadarii, resembleegg, kartonidze
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : Abel, Swan, Dana, Lulu
Discord : -
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Adea4a49cd49ff9402123d5c96bc123831d25c46
Messages : 75
Drachmes : 288
Avatar : Yoo Joonghyuk (Omniscient Reader's Viewpoint)
Age : 28 ans
Statut : Demi-dieu
Parent divin : Arès
Défaut fatal : L’injustice
Pouvoirs : Dolokinésie (A), odikinesis (B), capacités physiques renforcées (B)
Poste et/ou Métier : Garde du corps
Particularité : -
Notes : Merci Dionne, Dante et Moon-Lee pour les avatars ♥ / crédits img : cyclic_abelian, tadarii, resembleegg, kartonidze
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : Abel, Swan, Dana, Lulu
Discord : -
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Adea4a49cd49ff9402123d5c96bc123831d25c46
(terminé) Never let me down again, Mistral Mar 2 Jan - 22:59

Promises me I’m safe as houses
As long as I remember who’s wearing the trousers


Oui : son crime serait accompli dans le silence. Il sera dissimulé. Oui, ce crime sera dérobé de la vue de tous, sinon à Son omniscience. Faut-il le déplorer ? Tant de bêtes meurent dans l’indifférence. Il y en a beaucoup qui sont tuées, et qui se décomposent, avant même que l’on n’apprenne leurs noms.  C’est ce danger qui est partout. La mer qui claque dans son dos, dont le sel se lamente en frôlant l’asphalte, c’est un premier avertissement. Farrow avait, avec ce baiser, la certitude de l’aimer, car il se sentait accablé par l’imminence de son deuil.

Il donnait des baisers chirurgicaux, en cela qu’ils étaient exécutés avec une précision délicate qui brode le voile des morts, mais avec la passion, distincte, détachée, et surtout arrogante, qu’il faut, pour tracer le net contour d’une vie si ardente, si éloignée de la nuit. Il tenait Mistral par la joue, la mâchoire, lui aussi, à cela près que lui la soutenait ; sa paume, tenant le poids colossal de cette mâchoire, lui prêtait une forme nécessaire, presque respectueuse, comme il faut fermer la mandibule des crânes qui pourrissent, gueule béante, sous le soleil de Satan. Il fermait les yeux, lui aussi, mais il pouvait voir, il pouvait se voir à un centimètre de lui-même pour voir tout à fait Mistral qui l’embrassait. Le jeu bigarré du jour et de la mer lavée laissait sur ses joues des traces de sang calme. La toile noire, râpée de ses cils, plantés sur ses paupières closes comme des rhododendrons, formaient deux couronnes d’épines. Ses cheveux noirs, le bord dur de sa casquette, qui les domptait, formaient ensemble un portrait naturaliste du malheur ordinaire, annoncé, et nécessaire. Il se sépara de lui, il emportait un peu sa lèvre, et quand le baiser avait réellement pris fin, Farrow l’enlaça. Il mettait sa main sur la nuque de Mistral pour pencher sa tête sur lui, et lui, de la même façon, posait sa joue contre son épaule, et ils s’enlaçaient ainsi, sans se regarder. Il demeura comme cela trois secondes, immobile, puis, son autre main autour de sa taille, large, ferme, il le serra.

Ne te méfie pas de moi. Il l’avait dit platement, et le vent, un peu soulevé par la houle, décolorait la fin de sa phrase pour la faire sonner faux ; et de toute façon, Farrow, qui l’avait annoncé en s’éblouissant du soleil couchant, savait l’avoir articulée avec cet accent qui distingue particulièrement les antiphrases. Il avait de la peine de la dire, pourtant il en tirait une satisfaction exemplaire et naturelle ; il sentait, contre lui, battre le coeur de Mistral, qu’il imaginait gros comme un cœur de bœuf. Il se dit que lorsqu’il mourrait, et qu’on ouvrira Mistral, avant de le mettre en terre, pour bien voir si son intérieur n’est pas de fer, on trouvera ce cœur, énorme, gonflé de sang et de lave, qui, refroidie, aura fait exploser ses ventricules, et son cœur, éventré, pleurera son maître, comme les marteaux, il le savait, ne se laissaient jamais vraiment manipuler de la même façon par le même forgeron. Il se demanda, lui, qui, après cette exécution, le manipulerait. Cela aggravait sa tristesse. A nouveau, il ferma un peu les yeux.

Il ne faut pas que quelqu’un d’autre soit plus dangereux que moi pour toi. Il s’était écarté de Mistral en le disant, et il avait laissé simplement sa main sur sa nuque ; il le tenait pour le lui dire. Il le regardait légèrement d’en bas — et cette bassesse était un luxe rare qu’il chérissait, que Mistral seul pouvait lui accorder — le crépuscule jetait des étincelles sur eux, mais elles étaient déjà froides. D’accord ? Sa main glissait, de cette nuque à cette poitrine, et le battement de coeur qui y crachait, rebondissait contre sa paume comme une menace. C’est toi que je voulais voir à la mer. Je vous regarde. Il appuya un peu. Mistral pesait lourd, mais il avait été béni par cette force prodigieuse qui arme les malheurs lorsqu’ils sont bien humains, n’est-ce pas, alors il le faisait vaciller un tout petit peu, vers ce précipice, un tout petit peu, assez pour exciter l’appel du vide, leurs pieds étaient encore bercés par la bruyère. Il recula la main. Non. Tu vois, ce n’est pas le moment. Farrow passa une main sur son front, pour rabattre ses cheveux, que le vent, en se levant, jetait sur son visage, et en même temps ce geste le lavait de la tristesse qu’il s’était lui-même provoqué, à ce simulacre de meurtre. Tu ne préfères pas être avec moi ? Là, tu ne me préfères pas ? Il le voyait, mais enchâssé entre les cheveux bruns qu’il voulait ôter de ses yeux, aussi il gardait de Mistral un portrait découpé, total, déjà enseveli d’or, superbe.
https://nausikaa.forumactif.com/t1230-cien-anos-de-soledad https://nausikaa.forumactif.com/ https://nausikaa.forumactif.com/t1278-617316 https://www.pinterest.fr/nationofulysses/farrow/
Mistral Désorgues
Païen
Païen
Mistral Désorgues
Messages : 215
Drachmes : 561
Avatar : sugimoto saichi (golden kamuy)
Age : 37
Statut : demi-dieu
Parent divin : héphaïstos
Défaut fatal : l'indifférence
Pouvoirs : technokinésie (S) + restauration (A) + détection des pièges (B) + immunité au feu (C)
Poste et/ou Métier : responsable des forges + forgeron
Particularité : /
Notes : -
Inventaire : bâton de dédale + un crayon gris + une gourde remplie d'eau + une pièce de domino (3|6)
En couple avec : -
Autres comptes : dow lintang + biagio
Discord : unbrigand
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Tumblr_p9c5w0bmUA1suacufo1_500
Messages : 215
Drachmes : 561
Avatar : sugimoto saichi (golden kamuy)
Age : 37
Statut : demi-dieu
Parent divin : héphaïstos
Défaut fatal : l'indifférence
Pouvoirs : technokinésie (S) + restauration (A) + détection des pièges (B) + immunité au feu (C)
Poste et/ou Métier : responsable des forges + forgeron
Particularité : /
Notes : -
Inventaire : bâton de dédale + un crayon gris + une gourde remplie d'eau + une pièce de domino (3|6)
En couple avec : -
Autres comptes : dow lintang + biagio
Discord : unbrigand
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Tumblr_p9c5w0bmUA1suacufo1_500
(terminé) Never let me down again, Mistral Sam 6 Jan - 0:29
never let me down
again
avec farrow | août 2023
et quand farrow le touche ainsi — le serre, l’embrasse, vient poser au creux de son cou de ses reins de ses yeux, tout son être enfin surtout son corps, tout son corps et sa chaleur et ses formes solides qui n’ont ni odeur ni couleur mais une certaine lourdeur, mistral se sent comme dans un lit, un lit dans lequel on entre, un lit encore froid, inconfortable : oui, le matelas est inégal, déjà creusé, et le drap-housse est trop grand, il se plie désagréablement contre la peau, tout en bas du dos cela fait comme un ourlet, et puis, il y a la couverture en laine qui gratte les avant-bras du dormeur. c’est irritant, au début, comme ce genre d’étreintes entre hommes trop grands et trop frustres alors que le vent souffle ; et puis, et puis… cela se réchauffe, et le corps se love dans le creux, et le drap-housse se réchauffe jusqu’à ne faire qu’un avec la peau, et les bras oublient le rêche de la laine. on s’endort, on dort bien, enfin, pas trop mal. on ne souffre plus, on ne rêve pas. on meurt, un peu.

lorsque farrow dit des choses comme cela, comme un commandement, mistral ne sait pas s’il s’agit d’une supplique ou d’une menace, d’un vœu de paix juste qui ne lui ressemble en rien — il veut dire : qui ne ressemble en rien à farrow, mais peut-être que cela sonne tout aussi faux pour lui-même — ou d’une interdiction dite sur le mauvais mode, quelque chose qui parlerait de la fin du monde et des hommes, si mistral désobéissait, s’il laissait vivre quelque chose de plus dangereux, de plus dangereux encore. et rien que pour lui, en son for intérieur qui se trouve pourtant si près de celui de farrow (les voilà intriqués, imbriqués l’un contre l’autre, et seules les heures les séparent d’une proximité plus grande et plus totale encore, cela, ils le savent tous les deux, et comme ça n’est que cela, que les heures, que des heures, quelques heures, alors, c’est comme s’il n’y avait rien et qu’ils y étaient déjà, dans l’osmose la plus crue et la plus fausse), en son for intérieur qui doit être celui de farrow en ce moment, mistral se dit mais je l’ai déjà fait, ne le sais-tu donc pas ?

comme vexé, comme chassé par cette rébellion hors de portée pour lui, farrow s’éloigne alors, tenant toujours mistral, cette fois comme on tient une bête, avec encore les restes d’affection pour l’animal qu’il a été et déjà le dégoût pour la viande qu’il sera bientôt, dans quelques heures, quelques jours, quelques années, quelques vies peut-être (encore une fois, c’est comme s’il n’y avait rien, et qu’ils y étaient déjà, à cette mort sans tragique, comme s’il l’était déjà, cette viande morte).
farrow le tient comme un père tient son fils aîné, farrow le tient comme cela, mistral se laisse tenir ainsi, alors qu’ils n’ont pas de père, ni l’un ni l’autre, seulement des dieux, c’est idiot, c’est étrange. l’un comme une bête, comme un fils, l’autre comme un pâtre, comme un père : ça n’a aucun sens. cela déplaît à mistral.
la sueur sous ses aisselles refroidit et reste là, contre lui, alors que le reste de son corps est si chaud. un frisson le traverse sans l’ébranler, seulement, il se tend un peu, ses bras se collent un peu plus à son corps, il se ferme un peu plus. sans doute farrow l’a-t-il perçu, avec sa main maintenant contre son cœur, peut-être farrow l’a-t-il pris pour lui ; tant pis, tant mieux. ça ne fait rien.

mistral hausse les épaules, baisse les yeux, un peu plus bas que les yeux de farrow, un peu plus bas que son menton même, sur sa main, ou plutôt son poignet, voilà, l’angle du poignet de farrow qui se plie lorsque sa main est apposée contre son cœur, son cœur à lui mistral, c’est idiot de préciser sans doute, ils ne font qu’un et pourtant, un seul ici a une main, et un seul un cœur, et l’un pousse l’autre sans avoir mine de le faire — c’est-à-dire qu’il le fait en le regardant dans les yeux—, et l’autre tombe, sans avoir mine de le faire non plus — c’est-à-dire qu’il chute, meurt, tout en restant à sa place. un sourire naît sur les lèvres de mistral alors que farrow semble se raisonner. il se surprend à avoir de l’indulgence pour l’autre homme, parce qu’il n’ose pas le tuer : mistral pense qu’il n’aurait pas hésité à sauter si farrow le lui avait ordonné. cela n’aurait pas été une question d’obéissance, mais une question d’occasion saisie. il a raté la dernière, il y a dix ans ; il n’aurait pas raté celle-ci, et c’est pour ça que farrow ne dit rien aujourd’hui.

« à quoi je préfère être avec toi ? »

il fait mine de ne pas comprendre.

il a même un court rire, un rire comme ce soupir, tout à l’heure, avant qu’un monde meure.

« je comprends pas ce que tu dis. un temps. t’es bien, là. ça te va bien- »

il ne finit pas la phrase, ouvre un bras, vaguement, sans trop le lever, comme pour faucher les blés à main nue, montre ce monde qui n’est pas mort.

« -tout ça. »

il laisse l’or couler sur leurs faces.

« si je te préférais, je devrais te tuer. c’est ce qu’on fait à ce qu’on préfère. »

mistral ne sait rien des premiers fils offerts en sacrifice dans les textes anciens, rien des prodigues modernes flingués par le père depuis l’autre bout du champ pendant que la mère pleure, et le père aussi, il pleure, rien des rois tués par leur favori. rien. il ne sait que ce qu’il a vu lui-même, et les préférés meurent,  il les tue lui-même, et il ne pleure même pas convenablement.

il repense au goût salé qu’aurait la peau de farrow après ce tour à la plage, à comment ça n’aurait pas le goût des larmes. il un coup de langue carnassier sur ses lèvres. il n'en a même pas conscience.

« tu veux qu'on descende ? »
we're watching the world pass us by

by emme


https://nausikaa.forumactif.com/t73-le-marteau-sans-maitre-mistral https://nausikaa.forumactif.com/t166-iceberg-mistral https://nausikaa.forumactif.com/t291-m-desorgues#2227 https://www.pinterest.fr/roidesbrigands/mistral/
Farrow Hamilton
Clan Sparte
Clan Sparte
Farrow Hamilton
Messages : 75
Drachmes : 288
Avatar : Yoo Joonghyuk (Omniscient Reader's Viewpoint)
Age : 28 ans
Statut : Demi-dieu
Parent divin : Arès
Défaut fatal : L’injustice
Pouvoirs : Dolokinésie (A), odikinesis (B), capacités physiques renforcées (B)
Poste et/ou Métier : Garde du corps
Particularité : -
Notes : Merci Dionne, Dante et Moon-Lee pour les avatars ♥ / crédits img : cyclic_abelian, tadarii, resembleegg, kartonidze
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : Abel, Swan, Dana, Lulu
Discord : -
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Adea4a49cd49ff9402123d5c96bc123831d25c46
Messages : 75
Drachmes : 288
Avatar : Yoo Joonghyuk (Omniscient Reader's Viewpoint)
Age : 28 ans
Statut : Demi-dieu
Parent divin : Arès
Défaut fatal : L’injustice
Pouvoirs : Dolokinésie (A), odikinesis (B), capacités physiques renforcées (B)
Poste et/ou Métier : Garde du corps
Particularité : -
Notes : Merci Dionne, Dante et Moon-Lee pour les avatars ♥ / crédits img : cyclic_abelian, tadarii, resembleegg, kartonidze
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : Abel, Swan, Dana, Lulu
Discord : -
Gif : (terminé) Never let me down again, Mistral Adea4a49cd49ff9402123d5c96bc123831d25c46
(terminé) Never let me down again, Mistral Lun 12 Fév - 20:52

Promises me I’m safe as houses
As long as I remember who’s wearing the trousers


Revenons à ce moment-là.
Sur les falaises de craies qui surplombent l’anse bleue, c’était encore l’été. Le vent trop faible n’avait pas encore décollé les poussières de substrat des facettes de silice. L’herbe finissait de brûler, au sommet, elle ployait sous ces vents incessants, qui mentaient leur douceur mais qui la martyrisait, lorsque personne ne regardait, jusqu’à la coucher. Et Farrow et Mistral aussi d’une certaine manière brûlaient sous le soleil ; le vent entourait leurs chevilles, sans oser les renverser, mais en faisant peser quand même sur eux cette menace latente, le vent, en les caressant, leur demandait gentiment de déguerprir, qu’il puisse à nouveau se consacrer à son malheur loin des yeux inopportuns. C’était dans ce genre d’injustice qu’ils s’aimaient. Et les vagues déclamaient la même rage éculée en contrebas. Elle se jetait au pied des falaises comme un taureau enclosé. La mer réclamait qu’on la laisse sortir, inconsciente du privilège d’être enfermée. Farrow embrassait Mistral lorsqu’il menaça de le tuer. Il n’était pas possible de dire ce que ce baiser signifiait.

Il savait que Mistral le désirait, à cet instant précis où il parlait de le tuer, comme il s’était mis à le désirer dès qu’il avait été possible, en substance, pour Farrow de mourir ; il s’était su aimé dès qu’il avait été un homme que l’on peut tuer au combat et perdre tragiquement, avant quoi sinon il aurait sans doute été abattu par sa propre innocence, et Mistral à ce stade encore infertile de l’homme, où il est juste, ne le considérait même pas, sans doute, comme une véritable personne. C’était un abus de langage de dire que Farrow était certain d’exister sitôt qu’il était désiré de Mistral, mais cet enjambement de la raison ne lui était pas désagréable ; il sourit contre ses lèvres et se satisfaisait de tordre ainsi l’ordre des choses, car, celui-là, s’il était immoral, était en substance plus simple, et une conclusion plus douce. Il l’enlaçait.

Tu ne le ferais pas. Il l’embrassait encore, dans le cou, et puis au coin des lèvres, et ces baisers faciles le dégoûtaient un peu, tout comme il s’amusait de sa propre mièvrerie, de la facilité avec laquelle ils revêtaient ensemble des couleurs déjà vues, des crépuscules où plein d’hommes se sont déjà mal aimés, et qui pouvaient couvrir, plus simplement, les ombres aiguës, et rares, qu’il y avait dans leurs angles. Il caressa le bras de Mistral. Il suivit cette baie profonde, un peu brune, qui s’enfonçait dans le bras de Mistral et traçait la frontière de ses muscles. Il suivit du haut de son épaule jusqu’à son poignet ce sillon cassé et sinueux. Il caressait la fermeté de sa peau, où les années se marquaient sans se vieillir vraiment, et la sécheresse de ses poils noirs, cendrés vaguement par les forges, dont la couleur était écartelée par la chaleur et le soleil. Farrow était saisi d’une jalousie, ou d’une tristesse, insondable, et qu’il ignorait, lorsqu’il se livrait à ces caresses, et il était éveillé et curieux de la profondeur de tels sentiments face à la révération qu’il vouait à Mistral, beau, et ignare, couvert par le soleil. Il l’aimait. Il embrassa l’intérieur de sa main. Il se souvenait avoir fait semblant d’honorer Dieu de la même façon. Ce parallèle, superbe, l’étonna agréablement.

Oui il voulut mêler ses doigt aux siens, mais il renonça, il guida la main de Mistral, qu’il aimait tendrement, qu’il aimait comme une substance distincte de Mistral même, jusqu’à son front, et il la fit dégager ses cheveux. Il embrassa l’intérieur de son bras, à un endroit où la chair est un peu dodue et plus tendre, moins tannée, moins flattée que l’extérieur. Il regardait en même temps en contrebas des falaises, où il devinait, au bout du chemin caillouteux, la crique bleue, et froide, où ils iraient se baigner, et qui les verrait, sans doute, exercer les pires de leurs instincts. passe devant. Je te suis. Farrow se contentait largement de cette illusion du choix.
https://nausikaa.forumactif.com/t1230-cien-anos-de-soledad https://nausikaa.forumactif.com/ https://nausikaa.forumactif.com/t1278-617316 https://www.pinterest.fr/nationofulysses/farrow/
Contenu sponsorisé
(terminé) Never let me down again, Mistral
(terminé) Never let me down again, Mistral
Page 1 sur 1

Sauter vers: