parfois il croit rêver.
d’ici. de son blanc, de ses bruits - il croit rêver l’Olympe
et son quartier joli - l’hallucine un grand chien.
les jardins du quartier sont un pelage vert, sa fourrure impeccable, et les colonnes en marbre lui font un squelette ; dans ses yeux du soleil irradiant les rues ; un grand chien là, dehors, l’Olympe comme une bête ; elle aboie quand il sort, gratte sans cesse à sa porte ; elle le sait par ici dans son blanc et ses bruits ; elle est ravie, peut-être, et veut jouer avec lui mais il a trop peur d’elle, tant qu’il la cauchemarde ;
parfois il croit rêver qu'il va mourir, d'ici.
il n’ouvre pas, alors - les fenêtres en arceaux - elles sont trois au salon comme trois arches de jour, trois parcelles de ciel éblouissantes et bleues. des rideaux devant elles cachent un peu l’en-dedans ; comme des paupières ; comme ses paupières à lui maintenues toutes closes. il sommeille, et l’Olympe est un monstre mais il est à l’abri.
il ne fait que cela depuis qu’on l’y a mis. lui et quelques affaires. ramené de l’Atè, le tout paraît miteux - prend à peine de la place - au fond ce qu’il possède tient dans un seul coin : dans un coin qu’il est, donc, au moment où tu viens ;
il te voit au carreau, comme en ombre chinoise. se lève te révéler.
avant d’ouvrir la vitre Tau doit tirer les voiles - accueillir un morceau de lueur olympienne - il écarte les toiles et cille rien qu’un instant. pourrait presqu’en pleurer.
l’extérieur est un œil qui lui brûle le sien.
dès lors il te marmonne, Marcelo - et c’est tout une seconde car il est ébloui - ton voyant, préféré ? tu en connais pas d’autres… il ignore si ça compte si tu préfères d’office. quoi qu’il en soit, tu peux entrer, oui - après tout vous êtes frères - d’ailleurs que tu sois là rend l’endroit moins hostile, et il prend le sachet mais aussi ton poignet ; il y pose les doigts, tout juste, l’emprise d’oiseau petit ; tu- … rentre, tu- … restes ? ici - un peu… ? même s’il fait beau dehors ; c’est dehors qu’est l’Olympe et lui la craint encore.