l’après-midi s’en va et s’en vient, les minutes courent ;
elles défilent en chiffres insolents sur l’écran bleu qu’il ne prend même pas la peine de consulter
car lui ne se meut ;
ses gestes, sa démarche elle-même avaient une lassitude hors du temps si bien organisé.
ainsi, c’est dans l’attente qu’il trouve une quiétude rare ;
mishka ne s’inquiète pas d’être seul planté dans une solitude éparse
quand un certain soleil aveuglant lui avait fait la promesse de pointer le bout de son museau
aussi espiègle que la toile tissée dans son propre réseau
(et il ne sentait nullement le piège car il n’a aucun battement d’aile
en tachycardie dans son coeur plat de toute prudence) ;
il ne prenait pour autant pas de risques ; il était d’une neutralité effectivement imprudente
à croire en ses paroles et suivre ce qu’elle
prévoyait sur un coup de tête bien beau.
car georges faisait l’ange dans le sable qui collait à la peau,
rugueuse comme venaient entâcher son halo
les pieux mensonges dont elle venait le(s) nourrir par simple et bonne intention ;
son rainphone ne sonnera pas ni maintenant ni plus tard d’un clairon,
il devait ainsi se rendre à l’évidence :
il était bien trop en avance.
aucunement le fromage pendouillant au bout du clapet avait attisé sa curiosité ;
il attendait simplement comme ça, comme un passager
et il regardait les gens dans la rue passer ;
c’était un spectacle digne du mois de juillet quand la chaleur avait déjà cramé ses yeux d’un bleu d’hiver oh,
ce n’était pas là un enfant de l’été.
mishka ne croyait ni en la fatalité,
ni en rien en réalité ;
ses cils clignent doucement et laissent filtrer le reflet de l’astre journalier
à travers ; il y avait une transparence presque familière à se faire ainsi traverser
par des lumières qu’il n’avait jamais méritées.
une voix l’interpelle ; il y a dans le timbre une sorte de familiarité
il met cette sensation étrangère sur les mots-mêmes qui ont été utilisés.
il semblerait bien.il sembler
ait car il fallait ainsi se rendre à l’évidence ;
elle n’était pas là et le silence radio qu’il prenait pour un moment de patience
prouvait qu’ils étaient deux là et qu’elle ne viendrait définitivement pas.
tu es ledit pote roux, rhys.mishka n’énonce pas son propre nom ; il ne lui semble pas nécessaire de le décliner
ce n’était pas pour se protéger ;
simple habitude de ne pas ressentir l’importance de s’épeler.
est-on deux imbéciles placés là comme des pions bien élevés ?ses yeux se plissent en un rire qui ne résonne pas ;
mishka s’amusait pourtant d’une situation qui avait dépassé le stade du cocasse et s’illustrait par le contraste de deux gars plantés là par un esprit malin.
HRP:(le clapet clap bien).