le rouge les ternit tous les deux, tout autant factice mais vrai aux tripes - le noir aux ongles aussi des fois, à gratter la crasse et jouer les parasites peut-être. et contrairement à sasha où toute ressemblance lui aurait tiré le dégoût des morts, il trouve aux similitudes une sorte de convenance mal placée de circonstances. ce n'est pas mal accueilli, seulement une réalité à son univers qu'il a prise pour acquise. c’en n’est une qu’il voulait étrangler de ses mains pour la voir disparaître, dans un dédain, une attaque à son identité - sa façon de se présenter n’est qu’une part de lui, un miroir pour voir sa personne et donc une représentation. il n’y a pas d’offense à prendre sur des éléments qui n’atteignent pas son intégrité, sont plutôt d'ordre d'illusion. et puis indirectement, 'rey aussi était son frère à lui comme ça.

rhys n’avait rien dit aux remarques alors les concernant. parce qu’il n’y trouvait pas de mal. il l’avait accepté, comme internalisé - "vous vous ressemblez, aubrey pourrait être ton frère ton vrai". déjà des années avant, aux tendances de tyrans - rhys à l’époque frappait ce qui ne lui plaisait - et pour aubrey il n’a jamais su ni demandé ni vu. ce sont ses vices qu’on tait si puisse-t-il exister une possibilité qu’ils ne s’y alignent pas sur la valeur de leurs implications. lloyd le voyait pourtant faire à sa guise. le camp c’était chez eux, jusqu’à ce que ça ne le soit plus pour lui.

rhys venait voir son appartement à l’até au compte-goutte. ça voulait dire, sans s’annoncer, souvent avec des cadeaux, de quoi manger, ou des essentiels qu’il a en trop qu’il vient distribuer - et il partait presque aussi vite qu’il venait. sa place était ainsi il a décidé. pour les fois où il était là, c’était suffisant - un passage chez soi sans tracas, on entre et sort comme on est et puis quand on y revient on y est accueilli. peut-être c’était là un foyer pour lui, ça n’avait pas besoin d’être plus compliqué que ça. quand on lui ouvre il passe la porte les traits naturellement ennuyés, ton est statique, désintéressé comme à l’usuel, le pas discret.

désolé khey, j’étais pris pour ton anniv, j’ai pas pu passer et après les conneries ont enchaîné, sur les îles de winnie avec pascal et ses pleurs dans les bras, quelque chose comme ça. ces derniers mois lui étaient complètement dédiés, à dire vrai dans sa chaleur comme les excès de confusion qui lui étaient attitrés. le procès, la réflexion, tout pour pascal, qu’il voyait vivre exister, au delà d’une candeur qu’on donne aux jeunes garçons qui savent pas bien se placer. il n’a pas le toupet de penser que c’est un mal pour un bien. et malgré que ça se tienne de sens d’être là pour lui dans une loyauté malsaine (rendu pour un silence gardé, et puis il ne voulait pas le perdre même si les circonstances voulaient les séparer) d’une discrétion humble après les maux commis - rhys saturait. tiens ton cadeau. il tend le sac avec une boite à chaussures, l’air d’un rien. j’t’ai pris des bottes plateforme. pense juste à les imperméabiliser. le cuir, tout ça, hein.

il n’avait meme pas souri aux propos qui se permettent - aubrey a le rire lourd et dingue, les étourderies se soulignent de sa main sur la trachée et l’ongle prêt à le percer. c’est comme ça quand on se fait toute haute impérialité, de la chaine les plus hauts. il n’a pas appris ça de lui, il aurait pu -
de star inatteignable, assise là, sa gratte entre les doigts - il voit, les étincelles, l’éclat d’un bonheur feint, fin. lloyd perdu dans la fierté d’avoir tiré le blanc étincelant - un fragement au coeur de l’étoile à qui il avait offert a les mots requinquants.
hein ? euh -  doudoune au violet pétant, aveuglant qu’il n’avait pas retirée, parce qu’il ne pensait pas rester - glisse de ses épaules. il s’en défait sur le dos d’une chaise.  
ouais ok. t’as encore du rhum cubain ? la derniere chose qu’il avait offert. sinon, j’sais pas - surprends moi.

il s’assoit, et il croit ça lui vient - et pourquoi alors qu’il venait les mains pleines, peut-être pour ne pas avoir à parler, il sait pas. la considération se fait la tête vide - si puisse-t-on appeler connaître ses goûts quelque chose de naturel et insipide. qu’est ce qui t’arrive, tu me chasses d’habitude. il en a plein les mains qui tiennent pas en place, les doigts qui jouent avec une bague comme ça - pour s'épargner, s'éviter la gratitude qu'est rouiller d’intérieur, ne serait-ce qu’un peu. j’me plains pas hein. tu m’manquais - comme on ricane dans ses vérités à peu près données, qu’on dépose comme une proposition et si c’est pas prit - ce n’était pas pour de vrai. et alors qu’il pense que la star s’en fiche bien, il dit, l'air de nouvelles qui ne le concernent toujours pas : j’ai vu heidi le mois dernier - elle forçait que j’aille voir hestia. s’il comprend le pourquoi elle est sur son dos, toute sa compassion et affection était malvenue. elle est vraiment à côté d’la plaque. comme ses gens qu’on chasse qu’ils n’entrent dans les espaces, parce qu’on ne valide pas qu’ils soient pas assez sagace.