contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson
contexte
Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...
Messages : 151 Drachmes : 568 Avatar : Qiu Tong (Tamen de Gushi) + Emily Alyn Lind Age : 25 ans Statut : demi-dieu Parent divin : Hestia Défaut fatal : Empathie Pouvoirs : empathe (s), lecture de souvenirs (a), pacification (b) Métamorphose loutre (c) Poste et/ou Métier : Bibliothécaire Particularité : Aucun TDAH Notes : - Inventaire : Bâton de Dédale En couple avec : - Autres comptes : Divine de Guisé Discord : Alya #2406 Gif :
We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Mer 22 Mar - 1:19
A place that only belong to us
Les portes se renfermaient, sans sympathie ni colère sur les doigts des derniers partants. Miel les raccompagnaient avec cette tendre simplicité, saluaient de sa main fine ceux qui traînaient le long des marches avant de revenir dans le grand hall. Ses pas semblaient déranger les dieux dont les regards sagaces suivaient les ombres de son mouvement, du bout de ses pieds, elle regainait son secrétaire, rassemblait papiers et stylos pour le ranger avec précaution dans leurs lits.
Oui, la soirée était douce. Les instants étaient précieux car dans ce fauteuil à moitié caché dans le renforcement des lourdes étagères se reposait l’oeil entrouvert, le chat. Cela n’était guère un véritable chat, plus un homme aux manières discrètes. Il déambulait auprès d’elle sans jamais l’approcher, d’une patte, il s’aventurait à mesurer la profondeur de l’eau.
Eternel indécisis comme si la faute aurai pu lui être fatal, Quill se dressait dans sa vie comme ce drapeau timide frappé par le vent tiède d’un février achevé. En passant devant lui, elle voyait ses yeux écarquillés avant que la surprise ne retombait doucement, essouflée dans ses ardeurs.
-Je ne crains de t’avoir enfermé.
Elle s'esclaffait, taquine. Bien sûr que jamais, elle n’aurai osé lui porter le moindre préjudice. Cela n’était qu’un jeu dont elle savait qu’il connaissait les aboutissants, l’isolation n’était que le contexte de leurs études.
-Tu veux boire quelque chose de chaud avant que nous commençions ? J’ai des biscuits de la veille dans mon tiroir, ils doivent être un peu secs mais avec du thé à l’hibiscus, ça les ramollira tout à fait.
Penchée contre son secrétaire, elle extirpait quelques sachets scellés par la vacuité avant de farfouiller ses thermos. Cette petite armée multicolore dont les couleurs rêvelaient le contenu s’alignaient bien gentillement avant qu’elle n’appelait l’un d’entre eux à elle.
J’ai un peu tout…demande moi ce que tu veux, d’ailleurs avec les herbes que tu m’as ramené, j’ai fais une tisane succulente. Merci encore, c’est si chaleureux à boire, ça fait comme un petit feu dans le ventre.
Elle n’entendait pas l’étrangeté de ses termes, elle ne comprenait pas cette familliariaté toute naturelle qu’elle instaurait. Cela était comme ça qu’elle fonctionnait, toute entière dévouée à ceux qui se rapprochait de son foyer. Et Quill en avait besoin, elle le sentait et elle le savait. Elle avait tout autant besoin de lui et de ses gestes mesurés pour atteindre cet équilibre sain.
-Aujourd’hui, tu veux qu’on parle quelles langues ?
Et dans cette dernière question, elle lui décochait un sourire radieux et ravi. Oui, elle aimerait tant le réchauffer jusqu’à la moelle pour qu’il oublie cette peine lascinante dont il était l’esclave et le propriétaire.
We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Jeu 23 Mar - 20:19
A chaque fois qu'il ouvre un livre, Quill s'attend encore à ce que les mots s'embrouillent. Il voit parfois encore leur danse sur la page commencer, mais elle s'arrête avant de lui donner le tournis. Il n'a plus besoin de cette concentration violente lacée de cette horrible impression d'être le dernier des idiots - en partie grâce à Mielikki.
Lorsqu'il était arrivé à Nausikaa, il avait plus ou moins refusé la culture de l'île dans son entièreté. On avait bien essayé de l'intéresser, de lui expliquer les choses qui lui simplifieraient la vie mais il avait tout rejeté en bloc, les gens, leurs conseils, la majorité des choses autour de lui. Il avait fallu du temps, du calme, et un apprentissage où son maître avait fini par lui faire entendre raison.
Et puis, quelques années plus tard, il était arrivé au bout des livres qu'il lui avait légué, et il s'était rendu compte avec effroi qu'il aimait lire, quand il comprenait les lignes sur le papier. Il avait fallu du courage pour pousser les portes de la bibliothèque un soir après le travail. Encore plus pour demander une carte - et surtout des conseils. Peut-être bien que ç'avait été une des premières fois où il avait demandé de l'aide.
Fast forward, il se retrouve à attendre que Miel ferme la bibliothèque dans ce qui lui semble être son fauteuil, le plus proche du comptoir. Ce n'est pas qu'il dérange le calme, il ne parle pas tellement, mais il y a une présence. Le noeud dans ses épaules, pourtant toujours présent lorsqu'il ne travaille pas, est moins serré ici. Souvent, la question du pourquoi lui vient en tête, et puis il la repousse ; ce serait certainement briser la magie que de relier ensemble les morceaux de la réponse. Disséquer quelque chose de bien revient à le détruire, il s'oblige à ne pas le faire ici parce que l'apaisement qu'il éprouve en voyant quelqu'un dans son entourage faire des gestes du quotidien est précieux. Miel papillonne ; il en rit avec elle.
- Qu'est-ce que tu vas faire de moi ?
Lui faire du thé, apparemment. Déjà, l'ambiance change, plus besoin du silence ; le ton de leur voix peut se faire entendre, même s'il est feutré avec les livres qui isolent. Il ne fait jamais aussi calme que dans une bibliothèque, les remparts de papier absorbent tous les secrets. Il ferme son livre et s'assied en tailleur dans le fauteuil, tourné de côté pour regarder Miel s'affairer, une posture plus détendue que quand elle travaille et qu'il est un lecteur parmi les autres.
- Dans les messages subliminaux j'entends, plus de thé, et des biscuits. Je note. Mais oui, je veux bien. Hibiscus, c'est parfait.
Il la taquine, mais il lui doit bien ça. Il a envie de lui devoir ça, malgré les regards qu'elle lui glisse. L'empathie de Mielikki le gêne, ses yeux sont un miroir dans lequel il déteste regarder. L'empathie de Mielikki l'attire, ses yeux sont un baume qui le fait se sentir moins seul. Il n'en parlera pas. Il la taquine, et il lui amènera des gâteaux à l'eau de rose ; ça devrait lui plaire.
Son visage s'illumine, par contre, en réponse à sa dernière question. Il en est tout de suite un peu embarrassé, il frotte une main à l'arrière de sa nuque.
- Tu es sûre que ça t'embête pas...?
La question qu'il a posée un million de fois - il n'attend plus la réponse avant d'enchaîner avec l'objet de son enthousiasme. Ses doigts s'accrochent sur ce avec quoi il chipote, et il décroche la chaîne qu'il porte toujours autour du cou, une première depuis qu'il l'a changée pour une plus longue à la fin de l'adolescence. Il lui montre le bijou, ou la collection de bijoux, au creux de sa main, de loin, pendant qu'elle prépare le thé.
- Je me suis rappelé qu'il y avait des trucs écrits sur ça. J'ai essayé de voir s'il y avait des mots familiers mais... C'est flou.
Il y a plusieurs petits pendentifs, gravés en plusieurs langues, ou en forme de symboles de cultures du monde ; des cadeaux de différents membres de sa familles. Il ne sait pas ce que ça veut dire, à part qu'ils l'aimaient.
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We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Sam 25 Mar - 19:56
A place that only belong to us
Combien de temps avait-il fallu à Mielikki pour considérer la présence de Quill à ses côtés comme une constance ? Peut-être des mois ou peut-être un peu moins, il était là quand le ciel laissait tomber ses orages cléments et quand les cigales chantaient à qui désirait les entendre. Sa chaleur lui était rassurante, paisible par l’invariabilité de son comportement.
Sa taquinerie fit mouche tandis qu’elle gonflait ses joues dans une mimique de colère tout à fait exagérée avant que cette bulle d’une fausseté profonde n’éclata, laissant paraître ce petit rire.
-Oui, oui, je suis démasquée. Ramène-moi en, je t’en prie, je me meurs sans tes bienfaits.
Elle aurait presque pu miner l’effroi d’être ainsi redevable à un tel homme mais elle n’en fit rien, se contentant de continuer à laisser ses épaules se secouer de ce rire silencieux. Sur un plateau, elle commençait à organiser ce qu’elle comptait lui porter. Une tasse d’un verre transparent bien que rendu opaque par les usages, une petite assiette sur laquelle elle disposait sans doute trop des biscuits mentionnés, un plateau sur lequel elle déposait l’ensemble pour se rapprocher de lui. Sur le repose pied, elle disposait la totalité et face à lui.
Dans ses manières, Mielikki sentait qu’il n’aimait guère se sentir redevable à elle. Il n’aimait pas devoir à sa tendresse toute naturelle, quelconque devoir ou grâce. Elle l’avait deviné, secret à peine dissimulé derrière sa rétine. Mais là où elle l’aurai confronté avec n’importe qui d’autre, là où elle aurai affirmé encore et encore qu’elle n’aimait des autres que leur préence, elle comprenait la délicatesse de l’âme de Quill.
Quelle bénédiction de l’avoir à ses côtés, simplement là, alors elle le laissait être important dans sa vie, elle laissait sa présence grimper dans sa vie jusqu’à les herbes choisies pour ses thés, les conseils pour entretenir son jardin et ce qui n’était qu’une considération pour Miel, est devenue une sincère habitude. Elle l’adorait lui et sa présence dans sa vie mais elle n’en prononçait rien, lèvres soudés dans un sourire immuable.
-Non, tu sais que ça ne me gêne pas. Au contraire, merci à toi de me montrer tout ça.
Assise face à lui, sur un petit tabouret attrapé au vol, ses cheveux se penchaient plus vers la collection de brillants souvenirs qu’il portait autour de ses mains et de ses doigts. Tant de symboles, tant de signes, une richesse folle dont elle aimerait se saisir pour s’analyser et le décrypter. Parmi les objets, elle lisait les relents de sa foi, les relents des fois d’autres religions soeurs à la sienne, des formes typiques de cultures vibrantes. Alors d’un doigt précautionneux, comme pour ne pas le brusquer, pas l’effrayer, elle traçait le premier symbole :
-Tu vois ce bijou avec les deux mains et le coeur ? C’est un Claddagh. C’est un symbole irlandais pour l’amour, l’amitié et la loyauté. Ses mains répresentent l’amitié, le coeur, sans surprise l’amour et la couronne la loyauté. L’histoire derrière est un peu triste mais, c’est maintenant un symbole qu’on offre beaucoup à ceux qu’on apprécie.
Et son doigt suivait la courbe de sa main.
-Ce bracelet a le même tissage que les bracelets brésiliens. On dit qu’une fois qu’ils cassent, ça exauce des voeux. Mais le tien est en fer ou en argent? Je ne crains qu’il ne cassera pas de sitôt.
Et d’un rire, Miel plongea ses yeux dans les siens avant de lui offrir un large sourire bienveillant.
-Sinon, il y a quelques inscriptions en français créolien. Si je te prononçais quelques mots, tu pourrais te rappeler les avoir entendu ?
Retirant sa main, elle la rangeait le long dans sa poche, elle ne désirait pas abuser de sa présence.
We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Mer 29 Mar - 18:34
C'est étrange, de laisser Miel se pencher sur ses souvenirs - car c'est véritablement la nature des bijoux qu'il lui montre, pour lui. Sans doute que ceux qui les lui ont offerts, pour la plupart, n'y voyaient que des babioles à l'époque, mais Quill les garde précieusement. La chaîne est enroulée autour de sa main, et il a presque envie de fermer les doigts par réflexe, mais Miel est d'une douceur qui lui fait un peu honte. Il a l'impression qu'elle doit l'approcher comme un animal blessé, et ce n'est pas ainsi qu'on traite ses amis.
Alors, Quill prend une respiration, un souffle qui rencontre une mèche de cheveux blonds, de la jeune fille toute proche de lui. Il force ses épaules à se détendre, sa mâchoire à se décrisper. Il la laisse chipoter, toucher le métal qui coule sur son poignet, en prétendant très fort qu'elle ne touche pas directement son coeur ce faisant.
Il écoute, il apprend. Ce coeur soudain à fleur de peau se serre un peu, parce que ça veut dire quelque chose, en fin de compte. Pour ce qu'il sait, on aurait pu lui donner un porte-clefs ridicule, et il l'aurait chéri avec dévotion pendant des années, mais... Non. Peut-être que ses sentiments ne sont pas vains.
- C'est ma tante qui me l'a donné - le... Claddagh.
Il a beaucoup de tantes, en réalité, mais lui sait exactement qui c'est. Sans doute pas vraiment quelqu'un de sa famille, plutôt une amie de son père qui habitait dans le quartier quand il était enfant, mais ça ne fait aucune différence. C'est triste, ceci dit, il se souvient des émotions que la dame lui inspirait, mais plus de son visage ni de sa voix, ça fait trop longtemps. Il a déjà entendu le mot que Miel lui apprend, d'ailleurs, vaguement, mais même chose - elle doit sans doute se dire que sa prononciation est terrible.
- Le bracelet, une de mes grand-mères. Je l'ai déjà cassé une fois, ceci dit. Je l'ai accroché dans des ronces. Je ne suis pas vraiment sûr que ça ait exaucé un voeu mais... Peut-être ?
Il lui sourit, et il tourne le poignet pour lui montrer un endroit en particulier sur le bijou, où il a tordu ensemble deux fils de métal pour les consolider. C'est discret, mais lui le sait.
Lorsque Miel cesse de le toucher, il prend une des tasses de thé dans sa main libre, comme pour se donner une contenance. C'est stupide, que ce soit si difficile de lui montrer quelque chose de personnel. Il est infiniment reconnaissant de sa patience, un "merci" trop grand est coincé dans sa gorge.
- Je crois - peut-être. Je sais que j'ai beaucoup entendu du français de Louisiane. Il doit y avoir quelque chose en commun.
La tisane le détend encore un peu ; ou alors, c'est juste la bienveillance de son amie.
- Je ne sais pas comment je n'ai jamais demandé, mais... Comment tu connais tout ça ?
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We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Lun 3 Avr - 0:30
A place that only belong to us
Chaque mot qu’il disait sur les siens, chaque dilation de son diaphragme pour laisser passer un son de sa bouche paraissait à Miel être une mélodie dont le sens ne cessait de se confirmer et de se complexifier. Quelle richesse devait-être enfoui là, au fin fond de son être, à moitié endormi par l’enfance complexe et la culture dominante de l’île. Elle s’émerveillait sous le silence de ses yeux, toute entière offerte à cette quête dont la récompense ne pouvait ni être gagnée ni être prise, juste toute entière offerte à Quill.
Quill prenait l’aspect d’un albatros, aux ailes trop lourdes pour marcher avec grâce sur terre, cette voix trébuchante quand il prononçait le nom du Claddagh, ces sons perplexes dont elle ne se permettrait jamais de rire ou de juger. C’est une vie entière dont il fallait défaire les fils, une vie entière à tirer, ordonner, ranger comme si les souvenirs moqueurs s’amusaient à se moquer de leur propriétaire.
Elle ne cessait de lui offrir cette promesse silencieuse à travers ses gestes et ses intonations qu’il était en sécurité. Frustrée de ne pas pouvoir lui offrir l’appui, la sécurité, le reconfort d’une langue natale partagée, ses mots prenaient le velouteux son du miel, enrobant les plaies et les peines.
-Ca devait être une irlandaise ou une immigrée irlandaise alors, c’est vraiment très gentil de t’avoir offert ça.
Sans un mot, elle disait l’évidence. L’enfant qu’il fut a été aimé par cette femme, une communauté entière qu’il portait dans les détails de son être, pouvait-elle même se permettre de lui dire que son visage fut le visage qu’un autre avait aimé ? Les hommes n’étaient que la somme des générations et par le visage et les manières, ils reproduisaient la forme des ancêtres. Alors un homme comme Quill, il y a 100 ans de cela, avait probablement une femme ou un homme l’aimant et un village contre ses ses bras.
Est-ce ça le sens de la lutte identitaire des hommes ? Ce désir de retrouver des racines défaites par l’industrialisation des moeurs ?
Elle riait face à ses propres pensées avant de reporter ses yeux sur le bracelet ainsi réparé. D’un petit glapissement de surprise, elle accueillit la découverte. C’était ingénieux, c’était doux, c’était un symbolisme qu’elle peinait à comprendre mais qu’elle sentait brûler sur sa rétine. Mielikki hochait la tête, réfrenant un taquin plissement de lèvres qui perçait quand même sur le bout de son visage :
-Il faut posséder une maladresse plutôt grande pour casser un tel bracelet. Mais c’est génial que tu aies pu le réparer. Pour exaucer un voeu, il faut en avoir un. Peut-être quand on te l’a offert, ta grand-mère t’a ordonné d’exaucer quelque chose et tu as oublié.
Elle taisait la vague de gratitude qu’elle ressentait vibrer en ses chairs, la douce sensation d’être par ses mots agréable à cet être si cher qu’était Quill. Ses yeux embués trouvaient cachette derrière sa main placée sous le nez comme pour masquer cet éternuement fantôme.
Le français de Lousiane, oui. Rapidement, elle chassait, tentait de chasser, tentait de fuir ces émotions trop fortes dont elle se sentait encore une fois attrapée entre.
Mais avant même qu’elle puisse ordonner ses pensées, sa question de Quill la fit tilter, levant sa tête vers la silhouette unique de son ami.
-Mh?
Interloquée, surprise qu’on s’intéressât à elle, à quelque chose d’aussi simple que son désir de connaître. On avait souvent caché sa connaissance comme une simple lubie, une volonté de son esprit frustré par rapport à ce corps trop gourd pour combattre mais la vérité était tout autre.
-Parce que je ne suis pas de sang divin.
D’un chuchotis, elle serrait doucement entre ses mains un petit morceau de tissu trouvé là.
-J’ai un passé, une famille biologique que je ne connaîtrai jamais et que je ne devrais pas vouloir connaître. J’ai l’impression que si je ne comprends pas tout, si je ne cherche pas tout, je les trahirai un peu. Tout ce que mes ancêtres ont pu subir pour me donner vie, ça ne serai pas correct pour moi de rester accrochée au cadeau que Mam…Hestia m’a fait en m’adoptant. Puis, quand j’ai appris qui j’aurai pu être, j’ai été soulagée comme si j’avais trouvé un premier chemin vers que je suis.
Fermant les yeux, perdue dans ses mots :
-Et je me suis dis que pour les autres demi-dieux, cela devait être encore plus dur. Le parent mortel transmet des choses dont le cerveau des demi-dieux ne peut pas forcément absorber, on est trop petits pour réellement nouer avec ce côté là de nous même et isolés sur Nausikaa, on finit par oublier ce côté là de notre histoire. Alors, j’aimerai à ma manière, permettre à tout le monde de se rappeler de qui ils sont, qu’ils auraient pu être. C’est stupide pas vrai ? Mais c’est ce que j’estime être ma mission en temps que fille sans troubles et bien banale.
D’une moue d’excuse, trop avoir parlé lui était dérangeant mais pas difficile face à Quill. Il l’écoutait de ses oreilles trop coutumière à l’oubli de soi.
We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Lun 3 Avr - 21:56
Les premiers mots de Miel créent dans son imaginaire un portrait de fumées. Un visage bienveillant qu'il avait aimé il y a longtemps, quelqu'un qui s'était occupé de lui quand il était enfant. Est-ce parce qu'il avait trop de parents qu'il a du mal à se rappeler de leurs traits, ou tous les autres déracinés ici ont-ils le même problème ? Il n'en sait rien, et il se sent ridicule d'attribuer dans sa tête les clichés de l'Irlande à cette silhouette fantômatique, ce souvenir fait de sensations malheureusement pas visuelles. Peut-être est-ce changer encore ce dont il se rappelle vaille que vaille, d'y ajouter des détails par déduction, ça se mélange - il est coincé entre avoir chaud au coeur et peur de perdre quelque chose d'important.
Quill aimerait ouvrir un atlas plein d'images et s'immerger tout entier dans les impressions de ces gens qui n'étaient plus qu'un nom dans son esprit. Il se contente d'une gorgée de thé, les joues rosies même s'il faut bien regarder pour le voir dans la teinte de sa peau. Oui, c'est gentil de lui avoir offert quelque chose avec un symbolisme aussi tendre - est-ce qu'il l'avait mérité ?
C'était une question compliquée, ça. Il frotte son bracelet contre son pantalon de toile lourde, pour le tourner et cacher à nouveau la petite réparation.
- Quand je l'ai cassé, j'avais un voeu, mais peut-être que ça ne compte que quand on le fait en le mettant.
De toute évidence, son voeu n'était pas devenu réalité.
Renvoyer la balle à Mielikki le distrait et le soulage, il s'intéresse à elle et il veut aussi éviter certaines pensées. Il veut d'autant plus les éviter qu'il sait qu'elle les lui renverra, dans le miroir de ses yeux ou de ses mots. Il écoute, il apprend. Si elle est son amie, elle fait plus encore partie de lui que ses bijoux, alors c'est la moindre des choses que de savoir qui elle est.
- Ce n'est pas stupide du tout.
Et ce n'est pas qu'il veut la rassurer, pas du tout - il a marqué un silence pensif, il a le ton de la réflexion. Il ne veut pas parler trop vite.
- J'ai été élevé par beaucoup de gens.
La chaîne et ses pendentifs jouent entre ses doigts, et il prend une gorgée de thé. Il passe sur le fait qu'elle ne partage pas de sang avec Hestia, la magie est bien assez. Il aurait tendance à prêter à la déesse un dessein néfaste, s'il avait été en train de réfléchir seul dans son coin, il se dirait qu'elle maudit de pauvres gosses et les transforme en son armée, mais le presque-petit nom que Miel lui donne écarte Quill de cette théorie. Il sait qu'il est négatif.
- Les dieux nous ont modelés plus que les mortels, toi et moi, parce que... c'est tricher, j'imagine. Ils laissent leur empreinte avec beaucoup de force. Ma mère m'a donné des cadeaux et des malédictions, mais ça me rend malade d'oublier toutes les autres personnes qui ont essayé de me donner quelque chose d'eux. Ce n'est pas que j'ai oublié, c'est... C'est surtout que je ne sais pas comment me rappeler. J'ai l'impression d'être aveugle et accroché à ton bras, tu sais ? Les souvenirs de gamin, c'est flou.
Il lui sourit, à son tour gêné de parler trop, mais ça lui semble important d'en arriver à sa conclusion, d'une voix adoucie par une soudaine affection. Sa trop grande gratitude prend forme, finalement.
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We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Lun 10 Avr - 22:41
A place that only belong to us
On cassait beaucouo de choses par l’usage, on cassait des chaînes et du cuir sur le dos des autres et sur sa propre peine. Elle aurai voulu rire de sa maladresse si ce rire ne pouvait pas être lu comme du mépris de ses plaies ouvertes, alors elle lui offrit sa sympathie toute délicate.
Elle espérait qu’un jour ses voeux puissent devenir vérité, pour qu’il puisse enfin se baigner dans le lac éclatant de la bienfaisance.
Mais alors qu’elle s’ouvrait à l’oeil placide de son ainé, il lui répondait avec douceur ces mots cachés dans sa chair. Il lui parlait de son histoire, de la duplicité de son éducation comme si l’humanité toute entière s’était penchée à son chevet pour lui offrir les bienfaits de tout ce que le globe pouvait produire.
Elle l’écoutait sagement, ses yeux ouverts vers lui et la gratitude de sa confiance commençait à doucement monter en elle, s’emparer de ses gestes et de son visage pour lui donner à voir une myriade d’éclairs différents. Tant de mots, tant de vérité et un tel sentiment familier qu’elle pouvait même en voir la couleur dans les paroles régulières de Quill.
L’appui de Miel lui était donc si bénéfique, elle qui sous estimait le moindre de ses actes car elle ne voyait ses actions comme inconséquentes, jamais aussi grandioses que ceux des héros mais elle pouvait sentir la chaleur et la douceur de ses mots, mêlé à la tristesse de ce qu’il ne disait guère.
-C’est tricher, je suis d’accord. Nos parents nous donnent ce lieu où tout est à leur nom, ici nulle couleur et nulle race existent à raison et à tort, en nous définissant tous comme “grecs”, on perd un bout de ce que nous sommes.
L’identité juive de Miel, les migrations riches de l’enfance de Quill.
-Mais tes souvenirs reviendront, un jour, je pourrai les voir et te les montrer. Mais en parler est un bon début mais à mon avis, tu n’as pas à te rendre mal de ne pas pouvoir te souvenir parfaitement. Rien que ta volonté de vouloir connaître elur visage, leur place dans ta vie, ça prouve que tu les aimes. De cette façon, ils font toujours partie de toi même sans visages. Ca reviendra.
Du bout de ses doigts, elle tressait une natte de fortune qu’elle laissait choir sur ses côtes avant de lui offrir un coup d’oeil en biais.
-Mais tant que tu seras aveugle de ton passé, je serai là. Il y a pas de honte à avoir, je serai là. L’enfant que tu fus mérite bien de revenir dans tes mémoires.
Son sourire était le rayon de soleil après l’éternel hiver, et elle lui sourit à son tour, plus largement, tendrement noués par cette affection dont la source paraissait éternelle. Mais c’était ce mot simple l’idée qu’elle n’était pas ordinaire, mal placée par un caprice divin qui la touchait en plein coeur.
-Tu…tu crois ?
Elle doutait, non de lui mais d’elle même, convaincue de l’avoir persuader de ne pas la blesser de vérité qu’elle s’infligeait trop.
-Merci de croire cela. Un jour, j’aimerai être assez grande pour que tout le monde puisse trouver un refuge en mes mots. Je ne sais pas encore assez, il y a tellement de signes dont j’ignore le sens, tellement de choses que j’ai échoué à réussir, de peine dont je ne comprends mal le sens. C’est frustrant d’être qu’humaine.
Elle rit, un instant. C’était court, c’était doux, c’était sensé. .
We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Mer 19 Avr - 19:09
Quill rit d’abord un peu - c’est tricher, elle est d’accord. Il trouve là un écho d’un sentiment qui le prend parfois, qu’ils ne sont qu’à demi et que leurs parents sont déçus. Qu’ils sont irresponsables, parfois. Pas la mère de Miel, qui recueille les orphelins, même si le questionnement de la raison lui trotte dans la tête, surtout quand il pense au poids de tout ça.
Puis, il hoche la tête. Il n’est pas grec plus qu’autre chose, lui n’est pas un héros. Lui n’est pas grand chose d’autre que de la terre dans les mains. C’est déjà beaucoup, quand il se prend à le ressentir autrement que comme une habitude, quand il laisse l’émerveillement l’envahir, mais à la lumière de l’identité… Ça ne vaut pas tellement, face à l’appartenance que Nausikaa peut offrir à d’autres.
Il n’a rien à en dire, juste un sourire vaguement désabusé. Il souffle sur son thé, qui n’est sans doute plus chaud, c’est un réflexe.
- Tu crois que ça reviendra ?
Quill n’en est pas certain, parce qu’il n’est plus la même personne. Tout en lui a changé, des cellules aux idées, et il lui semble que les souvenirs d’enfance devaient être rangés quelque part dans tout ça, un coffre abandonné dans un grenier dont il a perdu la clef. Il soupire et secoue la tête. Un autre sourire.
- J’espère bien, que tu seras là. J’aurai honte quand même, mais au moins, je ne serai pas tout seul. Tu sais… Je crois que tu te serais plue chez moi.
Il l’imagine tellement bien, elle qui aime à comprendre tant de chose et à aider tant de gens, assise un peu perdue dans une fête à l’ambiance étrangère mais tellement humaine. Il n’y avait jamais eu grand monde qu’il aurait pu associer à ces relents de sa vie passée, mais sans doute que l’affection de Miel s’y prêtait bien, qu’il confondait tendresse et appartenance.
C’est bien curieux, d’ailleurs, qu’elle soit frustrée d’être humaine, quand c’est ce qui apaise autant Quill.
Son rire rejoint le sien.
- Comprendre tout, hein ? Ça te va bien.
Á nouveau, il secoue la tête.
- On ne comprend pas, et puis on apprend. On échoue, et puis on se relève. On vit, et puis on trouve du sens. Je ne suis pas sûr que tu aies besoin d’être plus que ce que tu n’es, j’aime déjà beaucoup ce modèle-ci. Tu peux me croire - la moitié de pourquoi je ne me sens pas trop mal de t’embêter, c’est que je sais que ça te plaira de faire des recherches si tu ne sais pas répondre à mes questions. Si tu savais tout, tu m’intimiderais.
Il a dans les yeux des étincelles taquines, mais ça n’en est pas moins vrai.
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We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Lun 10 Juil - 23:17
A place that only belong to us
Elle l’écoutait et cela lui semblait bien assez pour construire un nouveau monde désormais. Assise à ses côtés, à respirer la même odeur de livres enfermés et à rêver des mêmes volutes de libertés. Elle l’écoutait et le regardait se mouvoir, traiter ce thé comme s'il allait le brûler alors que la fumée s’était dissipée.
Au jeu des souvenirs, Miel n’était nullement experte. Elle voudrait le rassurer, presser sa main dans la sienne et lui dire qu’ils reviendraient tous à lui, comme ce peuple attroupé contre ses tempes.
-Je ne sais pas.
Aveu entrecoupé d’un regard de gêne, un sourire étriqué
-Mais je pourrais t’aider à accélérer le retour en te parlant, en t’embrassant. Un jour, si tu veux, tu pourras me faire rentrer dans tes souvenirs. Mais tu dois avoir le choix.
S’infiltrer dans les pensées et dans les souvenirs étaient des invasions cruelles pour Miel, des invasions dont elle attendait les volontés pour s’y lancer. Et les mots de Quill lui paraissaient de cette gentillesse merveilleuse, assez pour la faire sourire à moitié, tirer de ses joues la rougeur de sa tendresse.
-Je serai toujours là tant que tu auras besoin que je sois là. Et…je crois que j’aurai été heureuse là où tu es né parce que tu as pu tant voir, tant expérimenté, tu es tellement riche.
Et elle tellement pauvre, tellement malhonnête. Le cœur lourd de dire qu’elle aurait aimé plus de temps à ses côtés, à fouler les mêmes pavés et à se sustenter des mêmes choses. La solitude comme excuse mais elle soupirait, chassait l'égoïsme pour se tourner vers la figure solaire de son ami.
-Parce que je t’intimide pas ? Voyons, je suis presque choquée.
Sa hauteur taquine s’éventrait en un nouveau rire.
-Mais merci.. C’est étrange à dire mais beaucoup de gens m’ont déjà dit ce que tu m’as dit, mais toi… j’y crois un peu plus. J’ai toujours la sensation que les gens sont gentils avec moi parce que je suis plutôt pathétique comme personne, je ne suis pas cool, je ne sais pas combattre, je passe ma vie derrière les cendres mais, j’en suis heureuse ainsi. Cette vie me va. Mais quand tu dis que cette version de moi te met en confiance et te plaît, alors…j’ai la sensation que je fais quelque chose de bien.
Penchée vers lui, yeux ouvert dans les siens.
-Tu ne gêneras jamais alors faisons ensemble toutes les recherches possibles pour savoir qui tu es d’accord ? Te comprendre est notre priorité.
Et elle éclosait de la douce certitude qu’être là à ses côtés était assez.
We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Ven 21 Juil - 22:57
Il a un soupir, qui sonne désabusé, un claquement de langue qui marque une cible manquée. Il aimerait entendre des certitudes, mais il prendrait à défaut l'honnêteté - et une gorgée de thé. Gorgée promptement avalée de travers et suivie d'une quinte de toux.
- Tu, quoi ?
Ce n'est pas comme s'ils discutaient en détail de leurs pouvoirs alors, celui-là lui a échappé. Enfin, il s'imagine que c'est en rapport avec un pouvoir et qu'il n'est pas une grenouille dans un conte de fées, dont la malédiction serait levée d'un baiser de princesse. Miel ne serait pas mauvaise dans le rôle, délicate comme elle lui apparaît, mais, vraiment, ce n'est pas comme ça que ça marche. Dans le fond c'est un peu dommage.
- ... Pardon, mais c'est précis, comme... condition. Je ne savais pas que tu pouvais faire ça.
C'est déjà plus neutre que sa surprise, et il en rit doucement, il s'amuse de lui-même. C'est l'écouter qui lui remet les idées en place, et il hoche la tête dans un léger silence lorsqu'elle termine. Il a envie de reprendre tout ce qu'elle lui dit, point par point, d'apaiser tous les doutes sous la surface, mais il sait que se répéter a plus d'effet sur une longue période de temps. Il prend note, dans un coin de son esprit, de ce qui la gêne ; il trouvera, plus tard, des moments pour lui dire ce qu'il en pense un peu à la fois.
- Tu fais quelque chose de bien, ce n'est pas juste une sensation.
Il choisit de poser là-dessus sa confiance tranquille. Quand on l'écoute, c'est une conviction, qu'il énonce comme une vérité vraie. Ça le fait sourire, parce qu'il le ressent comme tel.
- J'aurai toujours l'impression de te déranger, je crois, parce que c'est toujours comme ça, de déposer des choses très personnelles sur les épaules de quelqu'un d'autre, mais, si on s'y retrouve, ensemble... Je vais essayer de mettre ça de côté.
Quill marque une pause, et les coins de son sourire tremblent légèrement, d'un rire retenu. Il la regarde encore dans les yeux, mais il est doucement moqueur.
- Si tu veux m'intimider, par contre, il va falloir y mettre le paquet parce que, là, c'est pas gagné.
Messages : 151 Drachmes : 568 Avatar : Qiu Tong (Tamen de Gushi) + Emily Alyn Lind Age : 25 ans Statut : demi-dieu Parent divin : Hestia Défaut fatal : Empathie Pouvoirs : empathe (s), lecture de souvenirs (a), pacification (b) Métamorphose loutre (c) Poste et/ou Métier : Bibliothécaire Particularité : Aucun TDAH Notes : - Inventaire : Bâton de Dédale En couple avec : - Autres comptes : Divine de Guisé Discord : Alya #2406 Gif :
We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Dim 6 Aoû - 21:41
A place that only belong to us
Elle oubliait parfois que sa réalité n’était pas celle des autres, que ce qu’elle appelait comme la banalité pouvait avoir la douceur des miracles pour autrui. Elle oubliait qu’elle était une fille et que Quill était un homme, et que ce genre de mots apportaient la confusion.
Sous la tendresse de ses joues, Mielikki rougissait, prenait conscience de ses mots avant d’en bafouiller quelqu’uns de plus.
-Mrf…je suis désolée, j’oubliais que tout le monde ne le sait pas. Si je te touche la main, je peux voir tes souvenirs et si je t’embrasse, cela va plus loin, plus profond. Mais, c’est pas ce que tu crois.
C’est jamais ce que les gens croyaient de Mielikki, jamais ce qu’elle ressentait ce qui importait. Tant qu’elle était utile, tant qu’elle aidait les gens à s’aimer, elle souriait à Quill à ce visage buriné par le soleil et la fraîcheur des pluies. Et elle voulut croire que ça ne l’aurait pas dérangé ces histoires.
Ses pensées chassées bien vite, disparurent sous la honte d’être incapable de suivre les pas d’une mère divine.
Ses incessants reproches furent apaisés par la gentillesse de l’homme, de cette tendresse dans ses termes. Comme il était simple d’exister dans le regard du fils de Déméter, elle s’y voyait si serein dans ses yeux d’infini ancêtres. Son sourire attirait le sien, solaire, et d’un coup, le reste du monde lui paraissait bien insignifiant.
-Mets le bien de côté, Quill. Je veux plus entendre ses fadaises de ta bouche, personne ne me dérange jamais. Mais si jamais un jour, je venais à être triste ou énervée, je sais que tu ne me dérangerais même pas à ce moment-là. C’est important pour moi les origines, important que tu saches que ton visage appartient à des générations d’humains s’étant aimés auparavant, des générations de créatures ayant jugé digne l’existence de la descendance pour la nourrir et la protéger. C’est d’où tu viens, je suis la gardienne de tous les passés et tu es celui qui doit tracer ton futur. Je veux t’être utile, donc utilise moi et mes dons pour te rendre heureux.
Debout désormais, le surplombant de sa taille étriquée, l'homme des blés, elle rit avec lui. Ses yeux moqueurs dans les siens joueurs,
-Je dois te raconter la naissance du monde pour que tu aies peur de moi monsieur Rivera ? Ou je dois te mettre une raclée ?
Pâle quand les émotions de Quill se succédaient avec violence. Nausée quant à ce flux contrôlé d’émotions et de sensation, elle le comprenait si parfaitement.
- Non oublie, je veux pas te blesser.
Dans la joie, on oubliait bien vite qu’on se rapprochait.
We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Ven 18 Aoû - 17:37
Quill regarde le rouge fleurir sur les joues de Miel, la couleur s'étaler d'une manière qui le fait serrer les mains autour de sa tasse ; il serait de mauvais goût d'en tracer les contours du bout des doigts. A la place, il prend une inspiration qui sonne comme un vague rire. Il secoue la tête, il l'excuse tout de suite et il a aussi quelque chose à corriger.
- Je ne crois rien. Vraiment. J'imagine... J'imagine juste que ça aiderait, mais...
Il rit encore, doucement gêné, et il se retrouve à frotter le rose à peine visible sur sa propre joue, noyé dans le soleil de sa peau. Comment parler de ces choses-là avec neutralité ? Il s'en veut un peu, il devrait pouvoir parler d'un baiser avec une amie sans en faire tout un plat.
- Quelque part, je suis désolé pour toi. C'est... invasif, comme pouvoir. Je crois.
C'est ce qu'il se dit au final, qu'elle l'utiliserait plus si ce n'était pas un petit sacrifice, celui de l'intimité et de la bienséance. Et il se demande- comment s'en remettrait-il, d'un hypothétique baiser ? Pourrait-il la regarder dans les yeux avant l'année prochaine ? ... En est-il déjà capable maintenant, depuis qu'elle l'a mentionné ?
Pour être sûr, il essaie. Il écoute toute sa tirade en la regardant consciemment. Peut-être que c'est un peu gênant - tant pis. Il désamorce, par un salut militaire qui ne va pas du tout à son pacifisme.
- Oui, madame. Bien, madame ! Je ne le dirai plus !
Il le penserait sans doute toujours, quelque part sous le reste, parce qu'il a les mêmes impulsions. Il comprend ce besoin de s'occuper des autres, c'est un besoin qui l'a déjà brûlé par le passé, auquel il s'est appliqué à se fermé. Il admire que Miel ne l'ait pas encore fait. Et aussi... Il se demande si elle le perçoit, au delà de ses blagues, le petit twist de reconnaissance que fait son coeur.
L'avoir debout devant lui, ça lui fait lever le nez, mais elle n'est toujours pas effrayante, il a toujours le rire aux lèvres. Il stoppe son salut et tend la main pour chatouiller le flanc de la jeune femme, juste une seconde, le temps de lui faire perdre ce faux air menaçant. Et toujours, il lui sourit.
- Oh, tape-moi, vas-y, fais-toi plaisir - mais c'est pour ta main qu'il faudra des bisous magiques, je crois !
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We found a Hidden Place (Quill + Mielikki) Sam 16 Sep - 21:43
A place that only belong to us
-Ca l’est un peu….
Cet aveu confessé ne piquait pas, Mielikki n’aimait pas parler d’elle. Cela était d’un ennui profond, elle aux mains trop pleines du mondes d’autrui mais elle se confiait sans soupirer à Quill. Comme si de ses yeux sans fond, il pouvait recueillir une larme de ses doutes, de ses peurs. La gêne semblait les rendre muets et bêtes, deux adolescents enlacés dans les draps distendus d’un secret mal compris. Mais Mielikki ne s’embarassait plus, le coeur enivré par le bonheur d’être ici et là.
Quill comptait et cela devait lui suffire, cela lui suffisait qu’à peine pour apaiser le battement frénétique. Quelque chose devait se passer, elle devait se passer. La fatalité des âmes entrelacées effrayait Mielikki et pourtant, l’instant était trop doux.
Trop normal.
-Oh vas-y Quill, fais moi un bisou magique sur la main si tu l’oses, si tu oses continuer à me provoquer ainsi dans MA demeure.
Les livres riaient avec elle, elle sans force et sans haine comment pouvait elle détruire le visage d’un ami ? Comment pouvait elle lever la main ? Comment pouvait elle rapprocher la main et faire taire le bruissement d’un coeur furieux ? Lui n’ayant que malice et reconnaissance envers elle, lui qui la contemplait avec la dévotion des croyants dans l’église de leur perte.
Sa main s'arrêta, et l’instant paraissait désormais tout à fait solennel.
-ça ne me ferai pas plaisir même pour rire. Si tu continues à me rendre visite et à me laisser être aussi proche de toi…je pense que j’ai pas besoin de plus.
Car par sa seule existence, Mielikki était sauvée et apaisée.
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