quand ed dit “tu sais quoi ?” en général, je le sais déjà et ce n’est pas une bonne nouvelle ;
car il valait mieux éviter de partager le même neurone que le mien
surtout quand il s’agit d’aller s’éclater en soirée
car j’ai l’amour inconditionnel des néons qui font tourner les têtes et des musiques trop fortes pour en oublier le reste.
mais ! je l’écoute, en chien abattu devant le shot que je lui ai commandé ;
quand les miens s’alignent en oreille attentive sur la table collante du bar lui-même peu épargné
par les turbulences inhérentes à ce type de lieu ;
c’était l’odeur de la fête, les vapeurs d’une folie qui ne m’est que familière !
et c’était là aussi, un type d’événement aux douc(l)eurs exquises qui ne se méritent qu’à deux.
(oui, car c’est nous, c’est nous le mieux !) ;
de la considération cependant, j’en ai à défaut de compassion - je lui porte cet amour là, inconditionnel qui ne s’exprime pas par des mots mielleux.
daron ou pas, il le cherche toujours son lait on dirait !cela étant une règle commune à la plupart des demi-dieux ;
je n’en rajoute pas pour autant.
je scrute les perles qui larmoient aux coins de ses yeux ;
c’est un spectacle accablant et dans d’autres circonstances une remarque aurait fusé bien assez vite sur son état piteux.
il tangue, vacille comme un radeau qui ne cherche aucune bouée sinon une oreille et une tape sur le dos ; sa tête déjà commence à effectuer un saut de l’ange (s’il se casse le nez sur cette putain de table j’en serais bien désolée mais j’en rigolerai) -
c’est ! sans compter le mix qui passe, les chansons qui tracassent ;
et puis, fracassent
même les tristesses les plus crasses.
oui c’est ta chanson ed, ça l’est !! et ça l’est comme le monde entier est à toi,
et ainsi, danse, danse et bouge ton popotin
danse et laisse couler tes reins !
allez, montre-moi donc ce que tu vaux mon edounet me dis pas que t’es venu uniquement pour pleurnicher !c’est un sarcasme que je tricote du bout de mes dents, ces canines là qui possèdent la même acidité que mes lèvres ;
le mouvement m’entraîne, c’est la force centrifuge de cette main posée sur mon bras - il y a sur le dancefloor des spots de lumières
dans lesquelles je nous installe d’un air plus que naturel
car après tout, nous possédons tout un royaume dans l’ivresse !
mais ne sois pas si pressé, c’est n’est que le début de la soirée.valsons, valsons ! de son bras le lead passe au mien ;
et je l’attire vers moi pour initier notre habituel collé-serré,
et l’agilité de mon corps vient s’écraser contre le sien
car pour un peu je vois bien qu’il s’écroulerait
sous le poids d’une folle parentée.
pour fêter ce genre de choses, le mieux encore c’est de tournoyer à tout en oublier. ma voix est basse, trop basse pour le boum boum des grosses enceintes ;
mes lèvres sont proches, proches de son oreille pour ne lui faire parvenir que mes paroles à ces tympans avant qu’il(s) n’éclate(nt)
puis ! puis résonne mon rire, toujours grandiloquent !
fais-moi rêver ed, montre moi tes meilleurs moves !!et je le serre contre moi, (car je n’ai pas peur de le voir twerker
seulement briser).
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