contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson

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Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...

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CLOS (fb 1988) tu ne tueras point – don
Edith Silbersatz
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Edith Silbersatz
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CLOS (fb 1988) tu ne tueras point – don Sam 27 Mai - 13:31
tu ne tueras point
avec don | novembre 1988
le terrain neutre choisi pour cette rencontre au sommet est une discrète boutique de nomos, discrète car elles le sont toutes dans leur rusticité affichée, discrète car nomos est un quartier qui donne, donne, donne sans jamais réclamer : cet atelier de poterie, qui fait aussi galerie d'art et salon de thé, situé dans une ancienne grange, offre une vue imprenable à travers les baies vitrées sur des champs en friche et, au loin, la mer grise de novembre.

encore seule, edith est assise à une table pour deux, sur laquelle on trouve deux mugs en terre cuite, un choix de peintures à rendre obsolète l'arc-en-ciel d'iris et de multiples pinceaux que la fille de nemesis s'affaire à aligner parfaitement de son côté de la table. l'établissement propose un forfait adressé à ceux qui pensent sentir naître dans leur cœur les ronces de l'amour et qui souhaitent faire connaissance tout en s'occupant chastement les mains à peindre une poterie vierge ; si le rendez-vous se passait bien, on pouvait être sûr de trouver le lendemain chez l'un l’œuvre de l'autre.

edith lève à peine les yeux sur ta silhouette qui arrive enfin, occupée à gratter à l'aide de son index les poils retors d'un pinceau à la coiffure indisciplinée. finalement, elle le met de côté.

« ah, don ! je te remercie d'avoir accepté mon invitation, tu dois être, comme nous tous, très occupée. »

et alors qu'elle te dit cela, elle te dit tout le contraire, dans le coude posé sur l'accoudoir qui porte une main faussement lasse, dans les ongles soigneusement vernis qui t'indiquent la chaise en face d'elle, dans la coupe sévère entretenue toutes les semaines. edith a le souci de cultiver son oisiveté, d'étaler son temps à perdre, elle qui n'en a jamais assez.

« je viens ici de temps en temps, la vue est imprenable, et puis, »

elle s'incline légèrement au-dessus de la table, prend une fausse mine de conspiratrice qui vous dévoilerait son plan secret (assumez toujours qu'edith feint ses mines de conspiratrice et que ses secrets sont des bijoux en toc, car lorsqu'elle conspire réellement, elle ne vous offre que ses regards les plus maternels et ses mots les plus innocents),

« je surveille toujours leurs expositions temporaires. ça ne vaut pas toujours le détour, mais j'ai déjà trouvé quelques belles pièces pour mon intérieur. »

elle a un éclat de rire, un seul, et ça n'est pas pour te dire sa joie, c'est pour te montrer sa faim. à table, palmer.

« peut-être même que c'est ta pièce qui finira dans mon salon, don, qui sait ? aurais-tu des talents cachés, de secrètes passions ? »

et lorsqu'elle dit ta pièce on entend ta tête, c'est ta tête qu'elle veut, elle l'aura, mais ça n'est pas ça qu'elle regarde désormais d'un air goulu, c'est, oh, à peine au-dessus de tes boucles brunes mutines, à peine en-dessous du plafond, là oui, , où se trouve inscrit tout ce qu'il y a à savoir, tout ce qu'edith sait déjà.
nul n'est au dessus des lois, pas même la foudre de ton père

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CLOS (fb 1988) tu ne tueras point – don Mar 30 Mai - 16:03

Le terrain est neutre sans l’être : sur le chemin de leur rivalité, Nomos semble être le pêcher sous lequel elles enterreront leurs colères, comme un poignard qu’on met en terre pour en retrouver la lame rouillée, quand la guerre reviendra ; la boutique est mignonne, elle trouve cela charmant, mais Edith l’a déjà réclamée comme sienne, les couleurs sur les murs portent discrètement son étendard et, dans le lustre et l’engobe des céramiques, Don lit l’éclat de son regard sibyllin. Tout à l’heure, on y trouverait aussi sa tête, comme une belle pièce de chasse ; ses tatouages tracés sur la porcelaine de sa peau ne jureraient pas avec le décor : Edith avait du goût et peu de scrupule, elle irait à la gorge avec l’élégance d’une artiste qui savait que son sang irait bien avec les murs. Quand Don arrive – elle est en avance mais se croirait presque en retard –, elle se dit que c’était une belle peinture : les cheveux d’Edith ainsi que ses traits, taillés géométriques au pinceau comme une belle pièce du Bauhaus, se fondaient dans le gris du seigle récolté plus tôt dans l’année et dans le bleu acier de la mer que le plus grand des artistes n’aurait su inventer.
Elle s’installe face à elle, comme pour dîner aux chandelles, mais elle sait que ce soir elles trouveront son cœur dans leur assiette ; elle sait aussi qu’Edith s’en repaîtra sans rechigner et sans rien gâcher : il ne fallait pas en laisser une miette.
C’est à moi de te remercier, Edith. Je ne prends jamais assez le temps de profiter de  la beauté de l’île.
Don accueille sans frémir tous les faux secrets qu’elle crie au monde, les boit comme du petit lait sans faire mine d’hésiter ; c’est gentil et taquin, mais elle sait qu’elles ne sont pas là pour partager des amitiés. Son regard embrasse la vue, ses iris plus bleus que l'horizon.
La vue est belle, tu as raison. Quand les champs sont bien verts, tout doit être splendide.
Elle la savait fébrile, affamée, il fallait passer à table : Don n’était pas là pour échanger des impressions sur une vue plate de leur royaume ou en repeindre le paysage, Edith n’était pas sentimentale—elle ne l’avait jamais été, et moins encore dans cette jeunesse farouche qui teintait encore leurs joues d’un rose enragé. Elles n’avaient jamais été aussi vivantes ! Tout leur être, jusqu’au bout de leurs doigts encore tendres, était embrasé d’une hargne qu’on ne verrait jamais s’éteindre. Don répond à son rire dévorant par un sourire affable, dissipe ses espoirs voraces d’un geste de la main ; ses bagues s’entrechoquent dans un cliquetis métallique. Sans détourner son regard des yeux très noirs qui lui faisaient face, elle les enlève une à une, les aligne sagement sur la table, prête à plonger les doigts dans la carcasse qu’Edith ne manquerait pas – elle en était certaine – de déposer là, devant elle (certainement la sienne).
Je ne suis pas très créative, malheureusement, je crois que je n’ai pas la fibre artistique.
De ses mains nues si ce n’est l’encre bleuie de ses tatouages, elle saisit un pinceau. Ses doigts courent sur la surface rugueuse du mug en terre cuite, distraitement, le contact est abrasif comme la discussion qui allait suivre.
Je vais mettre du rouge, le même que ton vernis. Comme ça, si ça ne va pas chez toi, ça sera au moins assorti à tes mains.
Encore plus quand elles seront tâchées de son sang, mais vite ! avant qu’il ne sèche et tourne au brun ; il fallait qu’il soit frais, Edith, tout juste jailli de sa carotide.


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CLOS (fb 1988) tu ne tueras point – don Mar 13 Juin - 21:05
tu ne tueras point
avec don | novembre 1988
tu es arrivée avec la grâce des grands félins qui se savent partout chez eux. que c'est beau, et que c'est insupportable ! tu es splendide d'insolence, ivre d'indolence : quand la prendras-tu au sérieux ? peut-être dès aujourd'hui, qui sait : soit tu la craindras, soit tu la tueras. dans tous les cas,  elle aura gagné.

et voilà que tu te la joues modeste lorsqu'on parle d'art : comme cela te sied étrangement, toi qui a tout pour être fière !

« je suis certaine que tu t'en sortiras très bien. »

edith verse un peu d'eau vos pots à pinceaux respectifs.

« avoir une œuvre de don palmer, chez moi ? quel honneur ! je suis certaine que ta cote prendra de la valeur, au fil du temps, tu sais. »

un temps, un pinceau trempé dans l'eau, dans la peinture. raclure rose sur l'émail, c'est criard, violent.

« cela dit, la façon la plus radicale pour augmenter les prix de ses créations, c'est de mourir, je le crains. »

elle te regarde, reptile, la lippe est plissée, les yeux ne sont plus qu'une fente. la langue vient claquer contre les incisives, ça prépare l'attaque, ça enserre les flancs avant la charge, discrètement, sournoisement, comme on vient coller sa joue sur le torse de l'ami avant de le poignarder par derrière, comme on demande pardon quand le corps se cambre comme un cheval qui charge pour la dernière fois et qu'il s'écroule en une mare de sang et d'excuses iniques.

« mourir jeune. ça marche bien, les artistes jeunes, morts… ou morts jeunes ? peu importe. »

edith pense aux échos qui lui parviennent du dehors, les artistes aux œuvres colorées qui meurent dans des décors blancs de coke et de thune, ça cartonne, apparemment. elle se procure les derniers catalogues à la pointe de l'esthétisme auprès de certains traqueurs et autres rares autorisés à sortir, elle les paie bien pour quelques magazines. les décors sont blancs, la tasse est désormais toute rose.

« la mort et la valeur… il y aurait une thèse dans tant de disciplines à écrire là-dessus ! la valeur artistique, financière, guerrière, religieuse, sociale même… rite de passage chez certains, dans les gangs j'imagine… c'est un sujet fascinant, la valeur de la mort. »

elle sait bien de quoi elle te parle, bien sûr : elle a tué pour valoriser sa maison, pour la faire grandir en influence. est-ce une réussite ? tu en penseras ce que tu veux. mais elle, elle sait que oui, elle le croit, elle s'en persuade, et ça ne fait que commencer. elle a tué avec intelligence, avec froideur ; elle a tué comme elle aurait signé un acte notarié, elle a tué dans l'ombre comme elle aurait tué en plein jour, dans la salle même du procès, elle aurait tué en jurant agir pour le bien commun, elle aurait tué

« penses-tu qu'on peut se sortir plus valeureux d'un assassinat si l'on n'est pas l'assassiné, don ? de nos jours, on a beaucoup tendance à donner le beau rôle à la victime. »

elle y va doucement, le temps ne presse pas. elle tire la langue sans s'en rendre compte alors qu'elle se met à soigneusement remplir les blancs de sa tasse du même rose bonbon. elle a une petite idée en tête, mais ne sait guère où cela va la mener. peut-être est-ce pour cela qu'elle aime l'art, surtout l'art des autres : la surprise, elle qu'on ne surprend plus.

« comme c'est amusant, cette petite activité artistique ! les personnes trop occupées comme nous oublient trop souvent ces petits plaisirs, qu'en penses-tu ? »
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CLOS (fb 1988) tu ne tueras point – don Jeu 22 Juin - 16:03

Quand elle trempe son pinceau dans son pot, l’eau prend immédiatement la teinte rose pâle du sang délavé, celle d’un vin de cerises dilué de leurs crimes qu’on ne laissait pas macérer au grand jour. Dans ce rose tendre et translucide se dessinent les courbes sombres de la peinture rouge, volutes appesantis de leurs mauvaises intentions : Don ne voit qu’Edith, partout, en chaque chose. Le paysage splendide du seigle récolté, la mer grise, les céramiques au mur comme des fragments de leur terre peints de couleurs vives, les pinceaux, l’eau, son propre corps ; tout cela n’est rien qu’une entité unique, molle et malléable, qui ploiera sous le poids de ses intentions et gardera l’empreinte assoiffée de ses doigts. Elle sent que sa prise s’affirme comme une main autour de sa gorge, que l’étau se resserre autour de sa personne toute entière, et la crainte de la chute n’est que plus grande face à un inconnu si vaste—elle ne savait où serait porté le coup, au dos, au cou, au coeur ; ainsi, elle ne pouvait s’en garder.
J’ai peur que mon œuvre ne prenne que peu de valeur, alors. Je ne prévois pas de mourir tout de suite—enfin ! je touche du bois comme on dit.
Qu’il serait cruel, Edith, d’assassiner cette complaisance placide qui ne connaît que l’été ! Bien sûr, Don n’était pas toute innocente ; elle n’avait même plus rien de pur, gavée des atrocités qu’elle avait elle-même commises, sa nuque rougie par les regards qui érodaient l’angle droit de ses épaules braves. Elle prétendrait, si Edith le voulait, qu’elles parlaient toujours d’art—les justes, après tout, ne se disent pas les choses sous couvert de métaphores : dis-lui, Edith, pour de vrai cette fois.
Ah oui ? Je dois m’en remettre à ton expertise, je connais mal le monde de l’art, je dois te l’avouer. J’ai entendu qu’Andy Warhol était mort, l’année dernière ; je l’ai rencontré plus d’une fois, à l’époque—c’était un homme désagréable. J’imagine que son travail a une valeur folle, maintenant.
Elle parle de la mort, lointaine, comme si son ombre ne planait pas sur elle, comme si ses poings n’avaient pas gardé l’empreinte des coups portés jusqu’à l’affaissement d’un corps ; comme si son esprit, dans toute sa magnitude, n’était marqué des stigmates d’un crime qu’elle avait commis jeune, si jeune que sa cicatrice avait grandi avec elle, s’était formée avec les plis de sa peau et le poids de son devoir. C’était un mal, une gangrène, qui empoisonnait son sang et dont elle ne serait jamais vraiment lavée. Don ne veut laisser son dos s’arrondir sous la force d’insinuations qui n’avaient pas encore de forme—elle ne se trahirait pas, jamais, car elle était son propre pilier, sa propre caryatide.
Tu me demandes si l’assassin peut se sortir valeureux d’un assassinat ? Ce n’est plus un sourire qui dessine au creux de ses yeux des plis lugubres, et sous ses sourcils ombrageux, ses iris sont clairs et droits. Je ne comprends pas ce que tu veux me dire, Dito ; cesse de tourner autour du pot. Ah ! je ne dis pas ça pour être drôle.
Son sourire sibyllin cache une crainte primale qui se déploie droit dans les viscères : Don connaissait Edith minutieuse, et chaque mot était un pas vers l'échafaud. Elle aurait sa tête, sa peau, tout le reste, si elle le voulait. Don voulait tordre le coup au pressentiment, laisser à l’air libre la plaie qui ne manquerait pas d’être ouverte et alors, après l’exhibition de son intérieur sanglant, elle pourrait riposter, peut-être, ou courir à sa fin. Sur sa céramique, les lignes sont incertaines, reflet de sa psyché chancelante, parce qu’elle refusait de quitter Edith des yeux—elle la verrait toute entière, graverait dans sa rétine chacun de ses gestes : ses mains assurées qui ornaient de rose sa propre céramique, sa langue serpentine qui apparaissait entre ses petites dents blanches, ses cheveux noirs qui tombaient sur ses joues roses. Le jour est lourd de symboles, mais Don n'en trouvait pas encore le sens.
C’est charmant, en effet. Nous travaillons tellement que nous en délaissons notre propre bien-être ; c’est relaxant comme petite activité partagée.


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CLOS (fb 1988) tu ne tueras point – don Sam 1 Juil - 12:42
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elle lève les deux mains un instant, feint d'être dépassée, feint l'innocence de ses questions, la candeur de ses prospections.

« ah, don, tu me presses ! que c'est agaçant ! mais tu as raison, il nous faut en finir. »

ou plutôt commencer. tout est à commencer.

un sourire entendu lorsque tu réponds, un sourire peut-être un peu triste… c'est là, sûrement, la dernière fois que vous partagerez cette fausse complicité, la dernière fois aussi qu'elle entendra la peur du vide dans ta voix… après, tu sauras qu'elle sait. le meurtre sera consumé, mais l'acmé sera déjà derrière vous.

elle ne baisse pas la voix, pour cela. il ne s'agit pas de ses fausses confidences, il ne s'agit pas des rires tendres que l'on cache des oreilles des autres.

« alors, je vais te demander : penses-tu être glorieuse, don ? penses-tu qu'il est de bon aloi qu'une meurtrière soit au conseil, qu'une meurtrière gouverne cette île qui se veut terre promise ? »

son regard glisse un instant sur le paysage au-dehors. la terre est si terne, et le ciel si lourd, mais c'est là tout ce que vous avez.

« je n'ai pas de compassion pour les crimes sordides, passionnels, peu importe comme on les appelle. je ne suis pas faite pour la compassion, je pense. c'est mieux ainsi, on y voit plus clair. je m'inquiète de l'ordre des choses, tu sais. »

elle ment, elle ment, ça grince affreusement, c'est sa balance qui s'incline, ou bien la porte de la boutique qui s'ouvre, on ne sait, on ne sait plus, on s'en inquiétera plus tard. elle ment, edith : sa compassion est à géométrie variable, et n'est simplement pas faite pour les adolescents trop lumineux, fils des dieux qui ont tout. comment pourrait-elle avoir de la compassion, souffrir avec, quand elle estime que tu n'as jamais souffert, don ?

« je te méprise profondément, tu sais. d'abord… d'abord, je n'aimais pas ton père, mais je t'aimais toi. un peu. comme on aime un maître, comme on aime un mari, je pense. mais après… après… »

elle fait des moulinets de la main qui tient le pinceau alors qu'elle vient de le tremper dans l'eau, cela vous éclabousse un peu toutes les deux. elle ne s'en rend pas compte. après… il y avait eu les visions, et les plateaux inégaux au-dessus de ta tête. il y avait eu : la mort de l'idole, de l’idolâtrée.

« ah ! ça va mieux quand on l'a dit, je trouve. on respire, tu ne trouves pas ? »

grand sourire. elle hèle la propriétaire de la boutique, elles se connaissent bien, c'est grâce à elle qu'elle a eu ce bâtiment désaffecté, qu'elle a pu le rénover… enfin ! la bonté d'edith pour les artisans est connue et c'est un honneur de l'avoir dans sa boutique. et puis, il serait dommage que les financements du conseil cessent, n'est-ce-pas ?

« ma chérie, tu me ferais un thé ? don, tu en prendras un peut-être ? »

tu boiras le calice jusqu'à la lie, fille de zeus.
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CLOS (fb 1988) tu ne tueras point – don Jeu 20 Juil - 14:52

C’est une secousse qui sort de terre sa placidité de géante endormie, de ces séismes qui éveillent les montagnes, crèvent le ciel, redessinent la ligne d’horizon en rompant la monotonie du panorama par des crêtes tracées en une nuit. On ne chuchote pas la fin d’une civilisation : il faut dire clairement tu as tué pour transpercer les croyances des enfants des dieux et annoncer un nouvel âge ; la titanomachie ne se fait pas dans un silence d’église, ce silence où Don s’était forgée puis affûtée comme un couteau—on montrait enfin le fil de la lame au plein soleil, pour mieux voir le sang dans les aspérités de l’acier.
Don ne regarde plus Edith : elle se tait. Elle fixe un point de fuite lointain à travers les baies, invisible dans le lac gris du ciel d’automne—l’air sent l’orage et porte en lui la désagréable lourdeur du vent chargé de pluie. Don déteste cela ; quand les nuages forment une chape de béton mou qui s’écrase sur les épaules comme un supplice, parce que le ciel était comme ça, autrefois, quand elle avait tué puis qu’elle avait attendu qu’une pluie salvatrice nettoie le sang de ses mains. La pluie n’était jamais venue, jamais, et seule la réalisation cruelle de la matérialité de son crime s’était abattue sur elle ; cette certitude que la journée serait à marquer d’une pierre blanche pour le reste de sa vie. Elle sait, enfin, que si son silence est trop long, il ne restera rien d’elle-même ; qu’Edith se délecterait entièrement de ce jour où Don avait volé, de ses grandes mains, des choses qui n’étaient qu’aux dieux.
Oui, soudain, on l’appelle à la barre et c’est comme si on tirait en elle quelque chose—qu’on tirait son cadavre du lac gris du ciel où elle s’était noyée.
Tu ne sais pas de quoi tu parles.

C’est une rage qui vient du ventre et qui s’élève face à l’injustice des vestiges exposés dans son argumentaire, artéfacts mis à la lumière par des fouilles profondes dans la boue de son existence—Edith, les mains dans la fange, remuait ses entrailles. Don repose lentement la céramique, effleure du bout des doigts la peinture rouge encore humide qui en colore la pulpe de la même teinte que son crime. Ce jour-là, oui, Donatella avait enterré à l’ombre de l’église un secret endormi, et voilà sorti de terre son péché vieux de vingt-quatre ans, grouillant encore dans son linceul. C’était vivant et tiède de la pourriture du meurtre, de son honneur donné aux vers au nom d’un crime qui n’était ni sordide ni passionnel—mais Edith, non ! Edith n’en comprenait rien.
Don aurait voulu se lever, partir, traverser la grisaille des champs de seigle et s’oublier dans les herbes, rejoindre enfin ce point de fuite qu’elle regardait plus tôt : elle regarde ses mains tâchées de rouge et le sang, le sien, a déserté ses joues.
Je ne te ferai pas l’affront de nier. Je n’ai que faire de ton mépris, Edith, même si tu me le craches au visage—je n’ai, après tout, jamais été prétendante à ton amour que j’ai déçu.
Elle était la fille qui avait tué son père, le faux, fille du vrai père qui avait tué son père qui avait tué son père : ne vois-tu pas, Edith, la vertu de la litanie qui fait la terre sur laquelle chacun marche ? Et le seigle récolté qui fait le paysage, n’est-il pas nourri de cet ichor même, celui des pères tués par les pères, celui jailli du crime qu’elle-même avait commis ?
Respirer, ah ! il faut respirer. Il ne faut pas se noyer dans le sang et la chair et la pourriture, et la mort qui prend tout l’air et qui noircit le sang et qui corrompt la chair et les esprits, non, ce n’était pas sordide, ce n’était pas passionnel, car Don n’a que le parricide en héritage.
Elle sourit à la propriétaire de la boutique d'un air paisible et maladif, en gentil agneau mystique sur le chemin de l'abattoir.
Un thé, oui, ça serait parfait.

Son sourire s'efface quand elle s'éloigne, car il ne faut pas rire pendant la confession. C’est une lutte perdue d’avance à laquelle Don s'est présentée déjà couverte de lymphe et de sang, hébétée par la violence d’une rage ancienne qui avait attendri le Père, le Dieu des dieux : c’était le parricide même qui l’avait couronnée. Elle déglutit pour faire passer la nausée, comme si le haut-le-coeur pouvait s’atténuer face au charnier de son propre passé. Elle aplatit ses paumes moites sur ses cuisses pour en calmer les tremblements, tache de rouge son pantalon : la voilà marquée de l’empreinte de son péché.

J’ai purgé ma peine, je me suis repentie devant la justice des hommes—j’ai payé le prix de mon crime. Voudrais-tu me condamner deux fois ? Est-ce ainsi que tu fais la fierté de ta mère, Edith, est-ce ainsi que tu portes la justice divine ?
Car elles ne sont pas des hommes, elles n'en ont ni le sang ni la semblance, seulement les fautes. Pour Don, la peur ne couche que dans la crasse avilissante de son erreur, un crime qui, du sommet du monde, sera vu sans victime.


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CLOS (fb 1988) tu ne tueras point – don Jeu 17 Aoû - 19:29
tu ne tueras point
avec don | novembre 1988
tu ne te défends pas, ou pas trop. c’est tant mieux. il vaut mieux que cela se passe ainsi.
pendant que tu grognes quelques réponses sans excuses, comme on excaverait un parchemin racontant les motifs autrefois impérieux d’une bataille trop ancienne pour trouver écho dans les affects des descendants du peuple guerrier, edith prend le temps de reculer dans sa chaise. presque pudique, presque douce, son regard a quitté les cimes obscures de tes boucles, et s’est lui aussi perdu, à nouveau, dans les champs. elle a ce moment de fausse hésitation, un peu tendre, qu’ont les pêcheurs avant de relever leur casier (la bête est pourtant déjà prise).

elle acquiesce doucement, toujours avec cet étrange regard vague, comme si c’était elle dont on venait de mettre au grand jour le crime, comme si c’était le cadavre de son père que l’on venait de poser là, intact, le sang coulant encore et pour toujours de sa tempe. elle a arrêté, elle aussi, de peindre.

« la justice des hommes n’est rien. elle a volé à ma mère son nom pour mieux se permettre de l’oublier. seule ma mère condamne vraiment, punit, absout. à travers moi, parfois… elle seule juge si tu as purgé ta peine. »

et il est évident que non, don, NON, tu n’as pas purgé ta peine, l’abcès de ton crime purule et est enflé de cette confiance en eux qu’ont seuls les criminels, elle le voit bien que tu n’as rien purgé car ta balance t’accuse te juge et te condamne ! et quand, au fil des années, edith verra avec une furieuse honte ta balance se redresser, peu à peu, bonté par bonté, elle se rattachera avec hargne au souvenir de cet écart. nemesis juge, mais edith n’absout jamais.

« ne le prends pas ainsi, don. je voulais simplement te rappeler d’où tu viens, pas te faire descendre de là où tu es… cela me serait impossible, aujourd’hui en tout cas… une nemesis qui accuse le chef du conseil ? ah, mais c’est moi qui finirai sur le bûcher ! »

et c’est reparti, ce ton badin insupportable alors qu’elle dit les secrets de son impuissance, âcre et fière à la fois. les clients entrent et sortent, flot tranquille imperméable à votre discussion hors du temps, hors du monde peut-être.

« je porte la justice divine sans rien vouloir, sans pouvoir ne serait-ce que l’appliquer. ainsi, je ne veux rien, rien de toi. je voulais simplement te dire que nous savons. lorsque l’heure sera venue de faire régner la justice sur cette île… nous sortirons les cadavres de terre, je présume. »
nul n'est au dessus des lois, pas même la foudre de ton père

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CLOS (fb 1988) tu ne tueras point – don Mer 13 Sep - 20:13

Don se refuse aux tourments parce qu’Edith est impuissante face à la complaisance du Père divin—s’il avait vu en elle l’Héritière alors que sa main portait encore la tiédeur du crime, sa dignité ne saurait lui être retirée ainsi, à la table d’un café, les doigts tachés de gouache pour imiter le sang. Elle peut amollir sa menace pour en faire un rappel aigre du lieu où sont toujours ancrées ses racines, là-bas, dans une terre acidifiée par la mort que l’on pardonne toujours ; Don ne demande pas l’absolution. L’Histoire s’écrit déjà, Edith, et Don est victorieuse par sa naissance ; c’est une victoire dont elle se targue encore un peu, et plus tard, bien plus tard, elle regrettera son insolence. Quand Edith l’énonce, l’évidence de la hiérarchie s’est déjà imposée à elle, et il faudra payer le prix de sa toute-puissance (l’heure n’est pas encore venue).
Il n’y a plus rien qui compte : pas les champs, pas les arbres ni la mer, pas le thé brûlant que la propriétaire de la boutique vient leur apporter, rien. Le jour tout entier se redessine avec la teinte de cette nuit-là, qui garde dans les souvenirs de Don une couleur particulière, purpurine, dégorgée du crime même (c’était une nuit mauve comme elle n’en avait plus vécu, et dont elle finirait par être absolument lavée, par la bénédiction limpide de ses bonnes actions). Sa grandeur superposée au crime sordide de son enfance pèse sur sa nuque comme la menace de sa fin : Edith voyait peut-être, dans le fond de ses yeux bleus, les détails abjects de la nuit du meurtre, ceux que Don elle-même avait oublié pour préserver sa mémoire—oui, Edith voyait là l’inventaire des horreurs commises, elle en était certaine.
Puisque c’est là que couche ton devoir, je t’attendrai, Edith. J’attendrai mon heure, et quand elle viendra, j’espère que tu me l’annonceras toi-même. Je ne voudrais pas que tu sois privée de cette joie.
Sa résolution est feinte mais palpable, et exsude d’une fierté placide qui ne revient qu’aux rois. La mort n'entache pas son verger, et Nausikaa lui appartient : Don n’en laissera pas pourrir les fruits au nom des mauvaises graines. Un rayon de soleil filtre par la baie et échoue entre elles, dessine sur la table une tâche mordorée ; sur ses doigts, Don en sent la tiédeur accentuée par la vitre. Sa gorge est sèche—elle sait que la tasse de thé entre ses doigts trahirait l’incertitude de ses mains, or, désintéressée de la vérité, il ne lui reste que la comédie : la faute est avouée, le péché exhibé, il n’y a que l’honneur. Elle se penche un peu pour réduire l’espace entre elles, laisse le faisceau de lumière jaune carresser sa joue tendue, offerte à la prochaine offense, et souffle sans sourire :
J’espère, néanmoins, que tu es toi-même irréprochable. Lorsque l’heure sera venue, tous les cadavres seront sortis de terre—et à moins que la Justice de ta mère ne soit pas si impartiale, j’espère qu’aucun d’entre eux ne porte la marque de ta main.
Puis, comme soulagée par cette accusation qu’elle sait sans vérité, ingénue et candide, Don saisit son œuvre délaissée dont la peinture avait séché en formes rougeâtres, imbibées dans la terre cuite. Edith lirait dans les tâches le lyrisme abstrait de ses déclarations, que Don énonce comme des secrets, et qui ne portent que l’espoir fou qu’elle soit, comme elle, souillée de la fange du meurtre ou de la violence. Il faut rétablir la balance—celle qui lui est si chère.
Allons, cette tasse ne va pas se finir toute seule ! J’avais commencé à faire des fleurs, où est donc le vert ?


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CLOS (fb 1988) tu ne tueras point – don Jeu 14 Sep - 1:15
tu ne tueras point
avec don | novembre 1988
la joue coupable, tendue et déjà frappée, tu mènes l’interrogatoire et tu fouilles où il ne faut pas fouiller.
tu promets le jugement dernier et les morts qui reviennent dans la joie jaune, mais edith n’a jamais adhéré à cette religion totale que tu prêches pour te défaire du péché, ce péché qui colore tes joues tes doigts tes lèvres d’un rouge singulier.
la justice viendra pour tous, mais sans doute elle saura s’attarder sur certains cas plus que d’autres… n’est-ce-pas ?

edith sourit, elle sourit de toutes ces dents qui ne sont pas siennes, et elle s’amuse alors que tu pérores d’un air mutin des vérités qui ne sont pas faites pour toi. t’es-tu amusée à déterrer des cadavres qui ne sont pas les tiens, fille de zeus ?
impossible. cette morte-là repose sous un lit de chrysanthèmes chaque semaine renouvelé, et dans l’étreinte de la terre noire qui a le goût du secret.

« des cadavres qui porteraient le sceau de ma main ? »

car il faut pour elle que tout porte le sceau justicier, et non la marque criminelle.

edith pense, elle pense de toute sa joie qui n’est pas méritée à la marche qu’elle a descellée, cette après-midi funeste. elle pense à la distance établie entre elle et le domicile de sa sœur alors que celle-ci criait, chutait, mourait. rien ne la relie à ce meurtre : les visions seront illisibles, et elle libre, au moins face à ceux de son espèce, face à l’engeance de sa mère.
sa mère… sa mère jugerait en temps en et en heure.

« non, je ne pense pas. ce n’est pas ainsi que je procède, moi. »

je ne tue pas pour tuer je ne tue pas pour être au monde je tue pour sauver je tue comme on chasse les mauvaises herbes et comme on soupire à l’annonce d’une déplaisante nouvelle je tue sans gloire moi comprends-tu ?

tu ne comprends pas.


edith regarde son thé, et les cieux, et tes yeux. tout cela reflète l’or passager de cette après-midi capricieuse. il est de belles choses.

gentiment, elle te tend les pigments verts à votre disposition. les pierres du fond de la rivière ont été retournées, et la terre huileuse qui se cachait en dessous flotte un instant en apesanteur vers la lumière. il vous faut profiter de cet instant : la lie retombera bientôt, et les regards se terniront.
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