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Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...

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WISHBONE ✺ Ninel
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WISHBONE ✺ Ninel Lun 26 Juin - 13:40
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à quatre heures du matin les enfants ne rient plus.
les gens bien élevés ont déserté la plage il y a longtemps déjà, cédant Coney Island à la faune de la nuit (ce terrible bestiaire grouillant de bêtes ivres, d’animaux efflanqués, la faim vissée au ventre - les oubliés du monde, à la fois fauves et proies). quelque instinct - de survie, si ce n’est d’une pudeur sordide et affectée - nous enjoint de détourner les yeux, d’avancer tête baissée sans ralentir le pas, pour peu que la misère ne s’avère contagieuse ; Elinor (après tout lui aussi monstrueux d’indigence) ne s’embarrasse pas d’autant de simagrées. il muse entre les ombres (inertes ou belliqueuses, in fine identiques) sans frayeur et sans hâte, étudiant les visages, aussitôt dédaignés (aucun d’eux n’est le tien, à quoi bon s’attarder ?). il se traîne sur le sable, ses empreintes déformées, effacées tout de suite. il y a un peu de vent et l’écume éclabousse mollement ses chaussures. le ciel est alourdi d’un orage redoutable qui gronde depuis trois jours mais n’a pas éclaté (tu sais, ces calvaires estivaux qui font la peau collante et le ton irascible, quand toutes les cicatrices recommencent à brûler et qu’on voudrait savoir s’ouvrir le crâne en deux).

le chauffeur l’a conduit jusqu’à la péninsule et en l’y déposant a annoncé la pluie, de la voix sépulcrale qui convient aux prophètes. ce sera un déluge. les eaux providentielles.
Elinor ne craint pas les désastres bibliques (il serait un termite et de l’arche-miracle il rongerait la coque). qu’importe pour ce soir les caprices du climat - il dérive de tout temps et fait feu de tout bois dès lors que tu enjoins qu’il construise ton bûcher (il te sait fort capable de craquer l’allumette de ton propre martyr, tant qu’il y a public pour te voir t’immoler). tant pis ou bien tant mieux si la foudre le frappe (ce n’est jamais bien grave - puisque tu vas payer).

tu l’attends maintenant depuis quarante minutes
mais il n’accélère pas. il est vêtu de noir comme pour des funérailles (son t-shirt trop large dénude ses clavicules, l’os saillant presque obscène ; son bermuda s’arrête au-dessus du genou, l’un d’entre eux écorché - il n’a pas remarqué). les lumières des manèges illuminent son visage de reflets polychromes, tous les angles émoussés (ses pommettes, sa mâchoire, le fil d’une lame peut-être, cachée entre ses cils). bleu. rose. bleu.

quand tu l’as appelé il t’a dit oui, bien sûr - ne s’est pas essayé aux platitudes de mise (faire quoi, où ça, maintenant ? il est tard, tu es sûr ? et pourquoi pas demain ?). comme tous les mauvais anges tu l’invoques et il vient. le reste est superflu.

ainsi il est quatre heures et Elinor se tient debout sur la jetée, les mains au fond des poches et l’air ensommeillé, l’entrée du Luna Park à une dizaine de mètres. l’immense grande roue le distrait un moment, la valse des nacelles tendrement hypnotique (nostalgique au même titre que le sel sur ses lèvres, des souvenirs d’enfance tracés à l’aquarelle). un temps, une vie peut-être (une, deux révolutions, et il cesse de compter), avant qu’il ne concède à te faire la faveur d’annoncer sa présence, un message court et vague, tapé du bout des doigts :

je suis là

et retourne aussitôt à ses contemplations.

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Ninel Krieger-Maeda
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WISHBONE ✺ Ninel Jeu 6 Juil - 17:38
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Tout vient s’échouer à Coney Island. Pas seulement l’océan. Sur le lambeau de terre ce sont des zettalitres d’eau mais aussi d’autres choses qui font naufrage ensemble, des roulis du bitume et des esprits dissous, des couleurs héritées de l’hypercentre huppé qui ruissellent jusqu’aux plages comme un lavis bavé, ressemblant à que dalle—forment un dépôt d’huile à la surface des flaques, bariolées visqueuses, la benzine et la joie comme un arc-en-ciel fondu. Ici c’est le delta du bonheur, de l’ivresse citadine et ses rires et ses pleurs fuyant du coeur de New York, Manhattan, la Babylone poreuse. Ici c’est le seul, l’unique endroit où il se voit finir, Ninel, parce qu’après il n’y a rien. C’est ce qu’on aurait dit quand il a sommé le taxi de l’abandonner loin, le plus loin possible des quartiers cleans et qu’à l’issue du trajet, les boulevards se sont dépliés en plaies bétons béantes saignant leur trafic sur la Surf Avenue—la bagnole s’est rangée parce qu’après il n’y a rien, rien que les attractions gisant comme des squelettes d’acier à l’intérieur du parc. Leur cimetière et vu l'horaire, les visites sont proscrites. Ça ne l’a pas empêché de descendre l’air pleinement résolu comme si c’était pour des fleurs qu’il avait fait la route, qu’ensuite il s’en irait, et parce que fleurir une tombe sans personne c’est minable il t’a réclamé présent. Attendu depuis.
Elinor.
Tu crois soixante-douze heures et quarante minutes mais ça fait dix-sept ans—soit trois millions de tours de grande roue environ—qu’il attend tout le monde. Il t’attend toi cette nuit mais toi c’est de l’espoir facile comparé à l’immense, la gigantesque espérance qu’il a du reste et par-dessus tout du ciel; le ciel, il attend de le voir s’ouvrir violemment comme un oeil écarquillé ou comme une bouche bée, il ne sait pas, comme une trouée quelconque dont il se moque bien de la forme du moment qu’elle le surplombe, lui, elle peut sangloter ou vomir à sa vue il s’en fiche. Il l’attend. A Coney Island où tout vient s’échouer mais parce qu’il l’attendait plus tôt dans la soirée, en amont des reflux, au sommet des rooftops et maintenant au plus bas des écoulements urbains. Si ce n’est pas aujourd’hui il l’attendra demain, et le surlendemain du lendemain suivant—il n’est plus à ça près—même pas passivement, en fait il l’attend tellement que d’une certaine manière c’est une vraie consécration, chez Ninel, d’espérer la cassure avec un zèle énergivore. Il en épuise les bonnes gens, les âmes potables des amis tolérants qui sortent aux districts fréquentables, et pas ailleurs. Pas si loin. Là où il est.

Où tu es. Là.

C’est où ? “Là”.

Qu’il te répond texto. , c’est ce point de la carte où il te voulait vite, après lequel il n’y a rien—avant c’est une artère où pas une voiture ne circule, où brille paresseusement l’enseigne d’un Seven Eleven aussi miteux que désert. En t’attendant Ninel s’y est offert le soda—format énorme, à deux dollars—du sucre rougeâtre liquéfié qui se boit dans un gobelet si large qu’une main galère à l’empoigner. Il y a vidé l’entièreté d’une flasque d’alcool au rabais—format individuel à quatre dollars cinquante—sirote ça, grimace, déteste. Puis sirote encore ça doucement nauséeux. Il marche du même pas jusqu’aux allées de bois flotté où les enfants se fabriquent des souvenirs en bâtonnets, ceux des glaces mangées de jour, où les camés font pareil à partir de minuit mais avec leurs matériaux—des tessons des aiguilles. Sirote ça—pour l’énième fois—croque la paille à coup de sourire.

Ha. Je te vois !

Juste . Moi je te vois et je me sens exaucé, alors que tu ne m’ignores jamais je sais simplement nous savons des Dieux qui jouent toujours la sourde-oreille—ça me change de te voir, moi ça me fait plaisir. Derrière toi je vois les brises-lames, le rivage, les manèges—je te vois devant un paysage où tu n’as ta place nul part, et moi pareil, où je nous vois trop tard parce que je nous y verrais mieux il y a dix étés peut-être surmontés d’un soleil, du ciel fendu à temps. Il est affreusement à la bourre. Pas comme toi !
« T’en veux ? » De ce qu’il sirote—commence le geste pour t’en prêter mais l’avorte instantanément. « Nan. Crois-moi t’en veux pas. » Regarde la grimace que tu rates, qu’il te montre. Qu’il s’efface ensuite pour lorgner les montagnes russes les chaises volantes les carrousels et les pieuvres, tous ces monstres de fer qui digèrent des familles—exclusivement l'après-midi. Ninel, à quatre heures, pense qu’ils doivent s’ennuyer à patienter comme lui. « Je voulais qu'on monte dans la Wonder Wheel— » , pointée du doigt tu la vois ? « j’avais pas réalisé qu’il était si tard. » Heureusement tu es là toi aussi, Elinor—et moi je te vois sauveur des ruines de mon soir, mon faiseur de miracle qui m’apparaît magique voilà, ça te va ? « Si toi tu demandes à, je sais pas, un gardien qui traîne de nous laisser faire un tour—ça ira, nan ? Si tu demandes gentiment. » Mesmérisant comme tu sais l’être. « Moi je crois que ça ira. » Qu’après il n’y aura pas rien mais tout ce que tu souhaites—que je payerai, moi, comme à nos habitudes.


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WISHBONE ✺ Ninel Jeu 6 Juil - 22:25
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il est digne et grave, l’index d’un enfant jeune pointé droit vers sa plaie - comme un hématome qui s’étiole sur la peau, s’éternise sans guérir (vire du pourpre au vert pâle que l’on trouve dans les morgues, moribond par fonction). et las, hélas, morne sur la jetée, sa silhouette longiligne comme une ombre au tableau, noir sur plus noir encore (l’océan atlantique oublié dans son dos - Elinor est de ceux qui montés dans l’avion dédaignent les hublots, qui jettent un oeil critique sur les merveilles du monde).

son téléphone portable vibre contre sa paume.
lui ne bouge pas d’un cil. ce n’est ni par orgueil ni par indifférence qu’il se rend hermétique - d’autres s’empresseraient d’établir le contact, faciliteraient la scène, crieraient ton nom peut-être - mais plutôt l’expression d’une foi souveraine, l’absolue certitude qu’on connaît aux dévots. tu le retrouveras car ainsi vont les choses - ici, au bout du monde, à la fin des possibles. tu es pour Elinor comme une révélation ; de l’ordre du dragon du nouveau testament, l’agnus dei sacrifié. il croquerait la pomme si l’envie t’en prenait.

engramme (imaginaire) : la cosse de caramel craquèle sous les canines, se brise en gros morceaux, dévoile la chair acide. le sucre parfumé colle la langue au palais, égratigne la gorge comme des tessons de verre. Ninel les années passent et nous avons vieilli sans grandir, il me semble ; nos cœurs sont ramollis comme des fruits pourrissants, couverts du duvet pâle qui fait monter la bile. je t’adore sonne parfois comme tu me fais vomir, mais ces soulèvements sont quasi-cathartiques - le même soulagement qu’une dent arrachée, la pulpe tendre à vif mais l’abcès qui s’épanche en gouttelettes amères. du fiel au bord des lèvres : mille horreurs à te dire.

il observe une seconde la timbale de plastique (imagine la morsure du sirop aigrelet, rouge sale et compact, tache de sang sur la neige - les émulsions chimiques montent droit au cerveau, engourdissent au passage les idées raisonnables). il ne tend pas la main - ne veut pas, jamais, tous ses désirs en creux - et n’est pas dérangé par tes marées changeantes, tes petites cruautés. il ne te salue pas ; n’est pas tant un ami qu’une victime consentante, une cible cartonnée montée sur des ressorts, qu’on frappe et frappe et frappe mais qui ne pleure pas.
quand même il te sourit.

ah... tu aurais plus vite fait d’ensorceler le garde, tu es plus doué, plus vif, plus aimable que lui, il est pas si tard. il contre mollement - il est quatre heures à peine, tu le sais noctambule - et dérive son regard jusqu’à la grande roue. vraiment, il est pas si tard… ta présence le gangrène, tes caprices contagieux - une toute petite fièvre qui attise sous ses tempes des idées clandestines, ton influence terrible tant Elinor s’y plaît - il est bien incapable d’être ta camisole, l'appel de la raison comme étouffé dans l’oeuf. d’accord.
d’accord comme d’habitude.

sans même hocher la tête (tu sais qu’il va dire oui ! tout ceci a l’aisance des machines bien huilées, des perversions chéries, de maux prédestinés) le voilà qui s’engouffre dans le park dépeuplé, le dos un peu plus droit, comme gonflé d’importance (investi d’une mission il marche le front haut, fait honneur à l’office) ; il n’a pas vérifié par-dessus son épaule si tu emboites le pas, Orphée de Vaudeville, tout occupé qu’il est à vos conspirations.

quand au premier tournant il manque de percuter un vigile de plein fouet, il a la voix chargée comme un fusil à pompe, il est pas si tard ! cette fois la réplique est pesante de magie, il est pas si tard, on pourrait faire un tour de manège… l’effort lui coûte un peu - lui fait les doigts tremblants, le tournis par avance, il est pas si tard. vous allez allumer le manège. d’accord ?

le malheureux veilleur a vingt ans tout au plus - les joues piquées d’acné, des cheveux blonds et gras qui lui tombent sur le front, l’uniforme baillant au niveau de la taille - et face au sortilège le voilà qui chancelle ; balbutie quelque chose d’à demi-cohérent (mais… c’est que… vous ne pouvez pas…) alors même qu’Elinor porte le coup de grâce - saisit son uniforme à hauteur du thorax, le geste suppliant propre aux saints parasites : vous devez faire tourner la Wonder Wheel tout de suite ! et sur ces entrefaites le repousse prestement, forçant le jeune garde à faire la volte-face - immobile un instant - et s’activer soudain comme pour obtempérer.

à toi, le ton égal : tu viens, alors ?
pour que tes volontés soient faites.


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WISHBONE ✺ Ninel Jeu 20 Juil - 4:27
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Mais moi tu vois bien que je ne suis pas dans l’humeur pour les numéros de charme—je suis dans l’humeur pour rien, ici maintenant, ou plutôt je suis dans une de mes humeurs injustes où j’estime avoir suffisamment fait, assez pour ne rien faire au moins quelques temps. Tout à l’heure, j’étais fâché contre le monde et plein d’envie de déclarer la guerre, de tout faire horriblement mal. La rage m’est tombée aussi vite que le prix montait au compteur, à l’intérieur du taxi, et je me suis dit que c’était cher payé pour un retour au calme même pas savoureux, même pas un aplanissement de tous mes états d’âmes mais une destruction totale de comment je me sens—je suis sorti de la voiture, et à partir de là, je voulais à néant. C’est une non-émotion difficile à décrire. C’est cette drôle d’apathie qui prend subitement, aux moments derniers, qui fait se dire ce que je t’ai dit—qu’il est si tard d’un coup, potentiellement trop, pour tout; j’ai zieuté la ville et je savais chez moi parmi sa multitude d’artères numérotées, chez moi dont j’ai les clés, je savais d’autres appartements possédant une porte mal fermée qu'il me serait facile à forcer si j’y mettais les formes, je savais l’île aux dieux si jamais le danger et je savais l'océan si jamais l’idée noire. Je savais tous ces faits avérés et indiscutables. Mais je voulais à néant, du coup, ne voulant pas vital je n’avais pas spécialement froid ou faim ou soif, de même que je ne me sentais pas particulièrement seul ou plombé du désespoir adéquat pour aller me baigner, une fois ultime—je voulais—dans l'immédiat je ne savais pas. J’ai réfléchi. Là, j’ai pensé à la grande roue, dans la foulée, à toi. Je nous voulais évasivement au sommet de la Wonder Wheel—sauf que je ne veux pas lui parler, au vigile, et je ne veux pas insister pour que tu lui parles toi; ce n’était pas une question, un voeux, une suggestion de ma part. Elinor, je veux que tu fasses à ma place.

Après, il te regarde faire. Comme si il n’était pas si tard—il zigzague entre les barrières puis te suit, à la traîne de trois pas. Il se trimballe toujours sa mixture répugnante, est en train d’en reboire quand tu vires à droite et stoppes ex abrupto, nez-à-nez avec la vigie : un jeune cerbère doté d’une tête une seule, même pas finie encore. Le type lui fait de la peine et le dégoûte conjointement, et Ninel a le rictus flottant au coin de la bouche quand tu l’envoûtes à l’aide de ta voix et de tes doigts pendant que lui n’a besoin ni d’ordonner ni d’être en contact du tout, pendant qu’il s’économise tout en sifflant sa boisson comme au cinéma ou au cirque. Il est à cet instant ton ombre bon public, concentrée silencieuse, qui n'applaudit pas tant que le tour est en cours pour ne pas te le saboter—qui n’applaudit pas non plus à son exécution, ton hypnose réussie, parce qu’il a les mains prises mais le coeur y était. C’était impressionnant, satisfaisant à mater, et flippant sur les bords. « Cool. » Pour résumer—il en ressort content de ne pas t’être un ennemi.
Le veilleur de nuit vous la laisse—libre à vous la nuit blanche—et les premières secondes Ninel le regarde faire comme il t’a regardé faire avant lui. Se demande a posteriori si tu ne l’avais pas endommagé, ce pauvre garçon, avec ta sorcellerie mythique. « Il les avait vides comme ça, ses yeux ? Au début—j’ai pas vu. » Peut-être que je t’ai vu bouleverser le cerveau d’un mec au point que ce mec s’oubliera, son nom, son âge—son boulot nul à chier. C’est une bonne chose alors, il vient sans inquiétude.

Un couple de marches mènent à la passerelle métallique, qui elle-même permet l’accès aux nacelles, taillées pour quatre personnes. Elles ont des toits bordés d’ampoules, brillent des feux de guinguette. Il s’y installe d’abord—à lui d’abord la lumière dessine sur ses joues comme deux triangles en or sale—à toi pareil, et ces triangles tressaillent à la mise en mouvement. La structure se réveille, grince des dents de ferraille. Depuis sa cabine de contrôle le gardien vous observe, ascendant, ça y est. Ninel lui rend l’oeil, en bref déjà lassé—s’en désintéresse vite. Pose son gobelet par terre. « Il m’aurait pas écouté si j’avais demandé, moi » gentiment, rudement, peu importe; je ne me cherche pas d’excuses, je t’explique juste pourquoi ça valait mieux que tu fasses à ma place, « moi on m’écoute jamais—à part si on en a le désir au fond, touuut au fond de soi-même. » Je rigole mais c’est sérieux, ça veut dire que je ne force personne. Que je ne t’ai pas forcé, toi, à t'asseoir devant moi.
De l’air moins crasseux que celui des rues s'engouffre dans l'habitacle, entièrement ouvert—il en inspire une bouffée comme on lape à l’étang, Ninel, le visage penché vers New York. Elle est une nappe noire où des lucioles se noient par millions et lui, bras croisés sur le garde-fou, s’abreuve d’elle à sa source. Finalement, il se redresse—revient se vautrer sur son siège. Il te détaille, et porte à sa figure une expression sans-nom. Une expression de majesté et de vaurien mélangés, ou alors, l’expression de quelqu’un détaillant quelqu’un qu’il aime bien mais qui ne sait qu’aimer souverain. « Tu m’en veux des fois d’être comme ça avec toi ? » Comme ça comme il est, naturellement éprouvant, quémandeur et capricieux. Ton ami; ton ravage. « Est-ce que ça t’insupporte ? Parfois, et sur le moment tu te dis—» en ricanant—mais toi tu ne ricanes probablement pas, quand tu te dis « ha si je le poussais du haut de la Wonder Wheel ! Ou—ou si je lui proposais de faire des auto-tamponneuses, après, et que je le percutais fort—j’aurai la paix. T’y penses pas, parfois ? » Tu n’en as pas le désir au fond, tout au fond de toi-même ? Il te pose la question. Comme si il n’était pas si tard.


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en emboîtant le pas au vigile envoûté, Elinor s’autorise un coup d'œil subreptice - rien qu’un - à l’expression transie qui pervertit ses traits. une fraction de seconde il a cru percevoir le cœur du jeune garde pulser contre ses paumes (a-dieu, a-dieu ; le tempo narcotique) puis d’un coup s’évanouir, comme une bougie soufflée. lui ne s’embarrasse pas de questions inutiles, ne s’interroge jamais sur les répercussions de ses odieux prodiges - il a l’heureux sommeil d’une conscience lessivée, dédiée à l’entre-soi (pour toi, on s’imagine qu’il aurait des remords, s’il venait par mégarde à froisser ta psyché) si ce n’est invalide.
le complice asservi - écroué par le verbe, le vouloir despotique - entre dans la cabine, ressuscite la machine, semble plus frêle encore une fois derrière la vitre. selon toute vraisemblance, il reviendra à lui dans un petit quart d’heure, le cerveau embrumé d’images incohérentes qu’il omettra plutôt que de s’en alarmer (l’inquiétant souvenir aisément évanide, effacé tout de suite, une idée sur le sable avalée par les vagues). Elinor, pour sa part, l’a déjà oublié.

à son point culminant, la Wonder Wheel mesure près de quarante-six mètres ; quatre fois la hauteur requise aux chutes mortelles (à l’exception sans doute d’une poignée de miracles, compte douze et au-delà les sauts sont suicidaires - assurément fatals, le squelette disloqué, fracassé à l’impact). sous vos pieds le métal - peint de couleurs criardes, dépoli par un siècle de semelles empressées - grince farouchement, le grondement de bêtes éveillées en sursaut ; le manège tout à coup lui apparaît vivant, un titan de ferraille aux six bras ouverts grands, pour vous saisir peut-être ou pour vous embrasser ; vous errez en lisière de ses gorges de fer. l’épiphanie le frappe sans vraiment l'effrayer (il aurait pu, c’est vrai, te saisir par la manche, pointer du doigt les lampes - elles brillent comme des canines ! -, te décrire l’ossature formidable du monstre - ses ligaments d’acier, ses membranes, ses viscères -, mais au fond, à quoi bon ? ça n’aurait rien changé) ; l’idée lui vient et passe. déjà vous embarquez. en bas le monde fourmille - d’adalies ou de vers, luisants si tu préfères, confondus identiques depuis votre tribune - mais les yeux d’Elinor sont perdus dans le vide (les siens, comme sa victime - un noir profond d’absence, perclus de tant d’abîmes ; Ninel, le monde l’ennuie dans toutes ses perspectives).

tes premiers boniments il écoute impassible (est en fait incapable de donner la réplique, réfuter comme il faut, cajoler ton orgueil - il faudrait qu’il réponde, bien sûr que l’on t’écoute, moi je t’écoute, toujours, comme tous les démiurges tu es omnipotent, mais ne se tord même pas d’un haussement d’épaules). tu es comme une blessure qu’on se fait à la plage, la peau mordue par les récifs, quand les courants violents portent des coquillages et les retirent trop tôt pour qu’on puisse les saisir, à moins de se jeter à genoux sur le sable ; du sel sur les balafres, les jambes ensanglantées. on en rit mais les plaies peinent à cicatriser - creusent des mois durant des entailles dans la chair, rose vif, lancinantes. parfois tu m’égratignes.

et - je t’en veux, tu crois ? tirade à brûle-pourpoint ; Elinor te concède un regard attentif, incolore mais lucide, les pupilles étrécies d’avoir fixé l’ampoule au-dessus de ta tête. il entrouvre les lèvres comme pour te répondre, mais aucun mot ne vient, lui donnant tout d’abord l’air nigaud et puéril d’un écolier distrait qui rêvassait en classe, et n’a pas tout à fait écouté la question. comme ça ? il répète au final, temporise platement. veux-tu dire autolâtre ? tyrannique ? oublieux (car d’ailleurs, il a joué ta gageure - tu n’as pas remercié, tu ne le fais jamais) ? toutes tes invitations ont le goût d’atrabile. non. il imite ta posture sans vraiment y penser - désinvolte et brouillon, imbuvables éphèbes - et semble réfléchir quelques instants de plus. la nacelle continue mollement à monter, vous ballottant l’un l’autre au gré des gravités, moi je t’aime bien comme ça... détestable au possible - te pousser dans le vide serait un régicide, puisqu’il est établi qu’il est sous ta gouverne. je connais personne d’autre qui te ressemble. alors tu me manqueras - il paraît qu’on s’entiche de nos vers solitaires - si tu viens à mourir (j’irais voler tes cendres pour m’en salir les mains, avoir un peu de toi prisonnier sous les ongles). mais parfois je pense… l’effort de s’exprimer trouble un rien son visage, fait froncer les sourcils, parfois je pense que ça te plairait… d’un geste languissant il englobe la nacelle - ce berceau d’humeurs noires -, la roue, la péninsule - l’enfer en contrebas, qu’on y pense. qu’on te pousse. qu’on t’achève - pas lui nécessairement, mais quelqu'un, n'importe qui. ... juste pour voir comment ça fait. il conclut l’homélie d’un sourire scélérat, et conversationnel, placide comme il sait faire : moi aussi parfois je me demande. ce que c’est d’être proie plutôt qu’encore coupable.


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