Je te trouve beau.
Tes mèches ont le reflet de l’océan pourtant tu ne fais que l’effleurer qu’en être son reflet. Peut-être pourrons nous nous noyer dedans ? J’ai déjà envie de dénouer tes mèches, de glisser mes mains dedans. D’en arracher des mèches entières.
Même les aigles ont peur des ours, même les aigles ne s’en approchent pas mais toi tu viens toujours me frôler, tu viens toujours me dévorer.
Des années qui passent et je te retrouve encore. Je déteste cela, goûter à nouveau le goût de tes émois.
L’Aigle. T’appelles-tu comme ça ? Ou as-tu un nom toi aussi, comme Diantha ?Ce que je trouve laid, c’est ta folie. Je la sens, elle suinte du bord de tes plumes invisibles. Flac, flac, flac, elle fait un bruit pathétique. J’en reconnais la texture, l’impact que les gouttes font sont devenus un métronome. Je n’aime pas le tempo.
Parce que ta folie a le goût d’un bouclier contre la terreur et l’affliction.
Je te reconnais Ange.
Je reconnais le spleen qui te recouvre.
Chaque jour je me baigne dedans.
J’étais revenu à Nausikaa, il fallait que je rentre chez m- là-bas. Je veux déjà fuir, je n’aime pas être près de toi, tu me fais peur Ange, tu me rappelles mon reflet, celui que j’ai brisé tant de fois. L’Ours en moi veut se battre.
Tu… tu veux quelque chose ?[ANGE] - [SEPTEMBRE 2023]