il se décale pour le laisser rentrer; devant toute l’énergie dont cameron fait preuve, dans un mélange de dépassement par qui on aime malgré tout, tendrement ça sort : salut, un rire malgré lui, à travers la fatigue. rhys pensait pas le voir, peut-être un peu timidement - il aurait fallu peu et il aurait compris l’absence, la disparition - il aurait raisonné que ça aurait été pour le mieux.

mais cameron est là, et il s’étonne d’être plus mené par sa joie que l’embarras. on lui demande comment c’est et il dit, le souvenir au fond du coeur : écoute, j’ai l’impression d’être en 2019 quand henri faisait que travailler et était pas trop dispo. aubépine gère hein, mieux mentalement qu’henri, ou du moins, elle le cache mieux. ou c’est qu’il ne s’en mêle pas cette fois, pas comme il l’avait fait à l’époque. les apparences d’un foyer fonctionnel, accueillant lui ont toujours suffi, car il avait signé à continuer à le chercher sans vraiment se donner les moyens de le trouver pour de vrai. d'autant plus qu'il trouvait, ses mains sentent trop l’acier pour ça. mais elle est occupée. et pour la suite y’a un soupir depuis la gorge, un silence lourd - mais parce qu’il a été d’une incompétence sidérante. ce genre de vrillage se garde sous la paume de la main, teint la gêne du reflet d’un égo. il avait été d’une fragilité impardonnable. on fait profil bas.

en même temps y’a déplacement en intérieur, fils d’hestia le mène dans un salon - s’installe sur un canapé, une jambe croisée sur l’autre. c’est décidément chez lui, malgré qu’il dorme au sol actuellement, à l’image des rats, il pensa, simplement.

tu trouveras ça ptet bête, j’suis seumé ahah.. et la pas de la somme à verser alors qu’il lui arrivait de gérer l’argent de pascal, ni de la distance - bien que le coeur est creusé d’une absence, celle marquée d’une présence qu’on a pas su apprécier pour ce qu’elle était. je me disais si jamais j’avais voulu quitter new york, être sur de plus croiser de monstre… j’sais pas, revenir sur l’ile et faire mon taff tranquille la bas… c’est plus possible.  sonne comme si ça avait été une ambition, un pseudo rêve mal avoué de quelques banalités. il n’avait pourtant pour la culture mythologique et des mœurs du camp aucun désir de répandre les enseignements, il se portait alors mieux loin des gamins et mutuellement. genre j’capte pourquoi j'peux plus, hein.

parce qu’il n’y avait pas vraiment pensé jusqu’à maintenant ne voulait pas dire que ce n’était pas une issue à la voie à laquelle il s’était voué. lorsqu’il se prenait à dire vouloir qu’hestia intervienne, l’arrête, lui et tout ce qu’il faisait, c’était s’appuyer sur un pouvoir divin auquel fondamentalement il n’était pas certain. y’a une autre issue pourtant, dans l’eau salée, dans le bleu du fils de poséidon y’a la bouée de sa mer. il n’a pas à se laisser couler. en avait-il l'envie vraiment, seulement?

jsais pas si ça va se tasser. les gens oublient pas, ça serait faire preuve d’un culot qui l'embarrasse de demander d’oublier. dès qu’ils ont un truc pour te ficha c’est fini, et il n’allait pas demander la clémence, même pas celle dont faisait preuve le fils de poséidon. il n’était pas partisan que tous les comportements étaient justifiés à avoir dans la douceur des violences du karma. sasha l’avait bien frappé presque au sang parce qu’il se pensait justifié, et pendant des années, le silence s’est mêlé au mépris dans leurs (r)egards. il comprend l’attrait du karma, sa justice plait au goût du sang, de la dent pour la dent - arrachée avec ce besoin viscéral à la violence déguisée et donc distinguée.. lui aussi assis à son procès s’était attrapé à penser que son manque de discernement méritait qu’il prenne cher. il avait pris le verdict la tête droite, pas de regard baissé, pas de mauvaise foi - rien qui puisse l'incriminer davantage qu’un “accident sous le coup de la peur”. il devait lui aussi s’en persuader, il n’était plus si sur si c’était ce qui s’était passé.
'fin, j’t’apprend rien. et toi dans tout l’truc?

où est-ce que t’es,
dis que tu avances et
que c’est pour de vrai -
qu'on est pas là
à deux coincés.

y’a un battement, quelque chose de discret dans le ton et son humilité. et pascal? le comment il va n’arrive pas à sortir, à la place il serre des dents, cameron n’est pas stupide, il comprendra.

c’est pour lui tout ca, l'aride au ton - le cinéma. rhys n’en voulait pas aux ambassadeurs, ou tout celleux qui ne savaient oublier - c’etait appris comme récité un fait de sens plein sans animosité. cameron le defend sans qu’il demande d’un bras devant, de généralités, aux inconnus, debordées. et rhys a un rire et le ton pas assez désapprobateur. t’es fou toi - il l’aime aussi dans sa présomption.

au milieu de la pluie, la peur, il avait été l’éclat aveuglant la main tendue dans le torrent. oui cameron est fou y’a pas à dire, de penser qu’ils ont mieux fait que des combattants expérimentés. les autres n'avaient pas une menace qui pouvaient les tuer d'un regard. les autres n'étaient détachés de la culture du camp et ses aboutissants. mais le tueur de méduse peut parler il a brillé, n’est-ce pas sensible - civilisé? il n'avait pas laché, n'avait pas abandonné.

maintenant en constat des évènements entourant, l'absence de l'ile n'est plus un abandon autant qu'une rebellion alignée de pensées âcres. fils d'hestia n'était des présents pas friand, qu'ils lui servent ou desservent et davantage de tout l'héritage d'années lumière à leur existence. la colère de cameron le frappe pour ne plus autant s'en tenir responsable, mais regarder l'environnement qui en font des produits purs de violence. violence héritée qui a ramené meduse au fils de poséidon, plutôt qu'au fautif directement.

la délicatesse qu’on leur demande n’est pas de leur âge apparemment - bien que rhys ne le pense pas, il se sent différemment. entendre cameron souligner la particularité de toute la situation le libère de chaînes alors d’une verité qu’il avait gardée près de lui comme un secret. j’adore pascal hein, alors il ne lui a rien dit, il s’est battu pour lui. mais c’est pas juste qu’une chose délicate, l’gars. et l’impression eut été de l’élire martyr de tous les mœurs qu’on lui projette - au nom des ambassadeurs. la famille aveuglée de justice fait sens, winnie dans sa véhémence faisait sens - mais à ses yeux c’était ancré dans des égos malicieux qui de qui était pascal ne s’en préoccupait pas avant le drame. il savait lui, l’avait presque jeté malgré. peut-être fallait il surtout protéger pascal de son propre acharnement, ou manque de discernement. après tout, il croit l’avoir entendu -
qu’on n’arrête pas la violence en conséquence de leur héritage divin.
on se fiche de ses sources et des maux qu’elle infecte, on la tolère
on l’accepte, accueillie au coeur avec les pansements.
il s’y refuse quand bien il est lui aussi source de maux-
cette fois il donnera les clés qu’il cesse.

fils de poséidon dévoile ses impressions en niveau - c’est l’oeil évaluateur sur les autres qui parfait un tout de jeune homme auquel on pourrait croire rien n’arrive jamais. ou du moins au garçon satisfait dans l’etat tel. les autres ne sont pas à sa hauteur, d’un constat ou d’une impression, c’est suffisant, rhys n’en tient pas rigueur. la finesse derrière la grossièreté d’un “bouffon” serré lui tire l’esquisse mal placée de convenances qui plaisent - de fait. tu me fais marrer, sonne comme tu n’as pas à changer. et assis rhys partage ses sourires complices en sa direction. tu fais bien. les suivre ça serait rentrer dans une cour de récré ou ça joue encore à la bagarre. ou des jeux à se tuer apparemment, comme au courant septembre. ou à crever contre des monstres de toute façon malgré leurs vies passées à l’entrainement.

t’as du etre épuisé le reuf, merci d’être là et d’passer. j’pourrais dire j’suis désolé, et j’le suis, mais ça changerait pas tout le bail ambiant et le dire y contribuerait. j’veux pas que t’aies à être délicat avec moi, sans dire c’est facile de s’extirper du contexte lourd encore, qu’on les lâche alors, des conséquences de ses actions - qu’ils puissent en parler en riant un peu cruellement, s’en faire des souvenirs et avancer. si j’dis j'vous aime encore toi et les autres, j’espère tu sauras le prendre comme c’est. il n'a aucun sourire, l'air est solennel - evident, assuré. y’a encore du vrai à construire, mais il faut du temps, mais il faut qu’il plante le décor.
c'est pour ça qu'après il a un rire.

putain regarde nous, on est salés grave. j'aurais pas cru on se prendrait autant au sérieux y'a quelques mois, même pas. c'est passé ou les soirées à rentrer dans des piscines privées par effraction ? à regarder des films et parler par dessus hein ? qu'on les laisse respirer. enfin, un peu. y'a un temps, un soupir, mais on garde la face haute, tout manque, mais c'est le prix.

dis t'es juste de passage ou tu comptes rester ce soir?

il ignore le violet et ses implications - rhys ne veut pas savoir. s’il se laisse dépasser par les relents du coeur de cameron sur le sien il le sortirait de chez lui qu’ils ne se revoient plus jamais. où est-ce qu’ils iront alors? nulle part. s’il le laisse faire, cameron ne le mènera nulle part, comme ils se poussaient avant, au ras du sol le dos de l’un contre l’autre dans le confort de la liberté à la médiocrité. peut-être l’aurait-il ancré dans les bonheurs de la découverte et du voyage, ils n’auraient nulle part où aller - peut-être qu’ils trouveraient un toit peu importe où ils iraient. mais après alors quoi? quel héritage laisse-t-on à découvrir sans cesse si on ne laisse pas sa propre marque? on part avec ses souvenirs, et l’histoire n’aura rien à raconter. est-ce que ça donnerait à cameron la redevance qu’il attend? les étoiles dans les yeux qu’il espère qu’on ait en le regardant ? et lui, trouverait-il la paix dans une nature qui l'obsède tant elle le définit? quitte à s’ancrer dans le sol, chuter même - fils d’hestia voudrait que ça soit pour avoir l’élan pour pousser le fils de poséidon plus loin. il sourit à la place de ses aléas de surface - j’ai laissé des vêtements chez l’ambassadrice des hestia - heidi - si tu passes la bas, dis-moi. elle est à olympus, j’te passe l’adresse exacte au tel apres. y’a un regard au loin entre deux respirations et puis. mais si tu veux faire un truc pour de vrai - y’a un truc tu peux faire. ça doit rester entre nous, par contre. lui qui cherche la reconnaissance, il l'aura alors - peut-être pas comme il voudrait.

tu te souviens de quand tu m’as récupéré à ton bar? j’t’ai dis j’voulais pas etre un demi-dieu. c’est toujours vrai. il s’était penché, sur les genoux, les coudes appuyés les bras vaguement croisés - au cas ou, rhys prend la précaution de parer à ses propos de pacification. j’sais pas si c’est possible, qu’un enfant d’hestia soit plus revendiqué. si ça l’est, je ferai ce qu’il faudra qu'hestia me renie. rhys, aussi, avait promis à cameron, fait serment - de transparence - parce qu’il croit qu’il n’y a que lui qui a les aspirations pour - si ça l'est pas, je me disais - qu'elle m'arrêtera. ou qu’il viendra à elle, les monstres à ses côtés, peut on parler d'être par une déesse morte revendiqué?

hestia l'aime certainement mais j’crois pas qu’elle interviendra. il a fallu qu'on soit pris de court par méduse que ton père intervienne. que deux d'entre eux soient frappés par l'état de pierre. mais toi tu vois- avec son désir à la reconnaissance, le tueur de méduse - si c'est toi qui m'arrête, on t'acclamera pour avoir arrêté un traitre.

cw: ultimatum bizarre

y’a un temps latent d’un regard dans le sien, toujours penché vers l’avant, et les coudes dans les mains. fils d’hestia ne capte pas la peur, cette fois - elle ne se reflète pas dans son coeur ou le nourrit d’ardeur qu’il n’a pas. le refus n’est qu’une éventualité à sa porte, teintée de la raison qu’il faille avoir pour calmer les erreurs qui ont eu lieu. cameron n’était pas venu en vacances avec pascal et lui, et là alors qu’il l’écoutait dans une sidération tellement elle l’immobilise (le garmin ne tient pas en place, il veut sa liberté, aux problèmes ne pas faire face), il se dit que c’est une chose bien dommage qu’il doive grandir, faire avec la fatigue. peut-être que rhys aurait du persuader pascal de ramener cameron à sa place. écoute, prend le ou pas la proposition est là. je t’ai pris à part pour te donner un avertissement. il ne croit pas que si cameron en parle, avec ce qu'il savait maintenant, qu'on le croira.

pascal, leslie, ou g ont pas à être mêlés dans ça. aubé non plus. toi t’as le choix.  parce qu’il ne l’avait pas abandonné. c’est simple. si tu changes d’avis, on peut négocier - t’auras plus d’informations. autrement c’est mort. pascal a déjà parlé à son frère pour ce qui s’était passé. il était certain d’être déjà fiché et de s’en être sorti parce que c’était en effet un accident. j’préfère, si tu veux rien avoir avec ça, que t’en sache le moins pour pas avoir de problèmes. tu captes? et alors seulement il fera comme si il n'y avait jamais eu cette discusion

rhys prit l’espace du canapé à part pour plutôt s'asseoir sur la table ou il serait juste en face du fils de poséidon. il se penche vers lui pour lui prendre les poignets, les ongles vernis contre sa peau - lui tient le regard comme il faut. ça doit. jure-le moi. fils d’hestia portrait encore au poignet le charme que georges lui avait offert, les manches retroussées de son sweat blanc. il l’avait enlevé au procès, en pensant que leslie le verrait comme un affront. j’veux pas d’une autre histoire au conseil. tu comprends. si on l'attrape une seconde fois, ça sera pour de bon.

et bien qu’il plaide en face, c’est l’expression difficile qui prend place.  dans l’intimité d’un chez soi et la proximité qu’on tient lorsqu’on échange promesse, lloyd bien embêté il croit, frissonne dans le silence dont il sait pas se séparer. ça s’éternise, le regard se perd dans l’inconsidération du reflux de sa condition. c’est evident de se montrer monstre à qui de le perdre ne s’en préoccupe pas - j’vais rejoindre les monstres pour de bon. et il le lâche. je suis en contact avec eux depuis juin, au moins. presque un an pour l’un. j’ai aidé certains à surveiller comment ça se passe sur l’ile, d’autres que j’aide dans leurs objectifs respectifs. et eux avec les miens mutuellement. plus ou moins consciemment, mais ça ne suffit pas, parce qu'il est encore là et qu'on n'est pas intervenu pour l'arrêter.

le bail avec pascal c'était- à cause de sa promesse avec le lion. pas prémédité. j'pouvais pas mourir à ce moment là pas sans- au final il ravale sa salive, avec le miroir sur sa nature décrépite entre les murs. l'irritation l'en fait particulièrement laid, ce n'était plus l'heure des comptes à rendre. j'étais terrifié, parce que meduse et moi on se devait rien.

tu comprend maintenant ? pourquoi j'peux pas m’en prendre à son autel. tu crois il se passerait quoi ? on va me punir pour ma bêtise voilà quoi. c'est peut-être hestia mais ça reste une putain de déesse, elle est comme les autres. et si j’veux voir si elle peut me renier, j’ai pas le choix que d’aller plus loin - et pour de vrai.

j’peux juste pas avancer sans ça, j’aurais pas l’impression de - en tout cas. c’est par scission, perfide, fondamentale de trouver le foyer qu’il cherche auprès de mortels et laisser là où il a refusé de le fonder de côté, où ces endroits qu’il damnait c’était impossible. cameron aussi sans le suivre jusqu’au bout n’était pas à la hauteur de son aigreur - mais c’était là sa force, lloyd admet. l’hésitation comme le dégout, comme le refus transparait dans comprendre les enjeux et savoir ses limites. j’sais pas, peut-être qu’aux prochains enfants d’hestia on pourra leur laisser le choix quand ils seront assez grands, des pouvoirs, de vivre à l’ile ou pas? on ne prendra pas le choix pour eux, qu’ils s’adaptent aux circonstances de leurs conditions. tu crois pas ça serait ouf ça? qu’on donne un sens à mes conneries? c’est évidemment engrainé dans un rapport à lui-même qui ne se débat pas, y’a un rire qui vient avec ça, et les lueurs, il pense pourtant aux autres dans la projection de son malheur. si ça pouvait s’passer comme ça, il n’y croit pas et peut-être parce qu’il ne croit pas en lui non plus, il lui dit : il n’y aura pas d’autres comme moi.

fais pas c'te gueule. en lui tirant les joues entre deux doigts, on s'esclaffe clairement, avec cette sagesse qu'on ne sait toucher, rhys s'il le marque se voudrait indélébile, sur la peau, un tatouage qu'on des fois regrette mais qui embellit. c’est moi qu’a pas su faire d’la bas chez moi, et la même maintenant. j’ai pas vraiment d’foyer. j’ai pas la patience pour ça, ni la tolérance en fait. le problème alors de ne savoir croire en ce qu’il savait construire - c’est équivoque, ce jour-là qu'il se portera avec lui-même et ses mêmes problèmes, s’il devient mortel loin alors des violences qu’il faisait subir dans ses incongruités. à regarder cameron pourtant dans sa tendresse, et dans ses propositions de complot inadéquat  - rhys, l’aimant si mal, sans penser à sa position, le maltraitant persuadé ça serait le prix de le subir. mais j'veux le trouver. pour de vrai. je me disais, ptet ça ira mieux quand j’serais loin d'etre un demi-dieu, pour de bon. a la meme valeur que les désirs de voyage du fils de poséidon. pourtant là il parle, parce que quelque chose s'est eveillé : j'sais pas trop pourquoi j'voulais t'en parler. j'ai pensé à toi, à ce que tu me disais. j'crois j'voulais pas te perdre dans tout ça. tendresse fait faiblesse - sans être faux, heurte dans la nature des horreurs en son creux - comme l’eau calcaire dans les tuyaux sales et leurs galères.

cw: gaslighting

c’est l’aplat total. le néant - et les simples souhaits qui échappent. rhys, sans voir son coeur là, croit qu’il n’y a rien de bon. fils d’hestia lui a tenu ces douceurs dans l’éclat de regard tout de même, de ceux qu’on tolère mais à qui on ne dit pas - de ceux qu’on aime dans le silence et les mea culpa. ceux qui se nourrissent de l’amertume de leurs non-dits, dans ses messes basses, là où c'est permis. la mer pique aujourd’hui, il croit, dans le sel qu’elle infuse aux plaies dont l’existence on refuse. en son absence, fils d’hestia dira de cameron qu’il trouve effrayant ça - sa sidération lui donne l'impression qu'il est son monde et qu'il s'écrase avec lui - tu parles genre je t’abandonne.
c’est pas du tout ça -
j’t’en parle qu’on s’concentre sur ce qu’on a. le mondain, le vilain, ces heures dans le vide et leurs choses simples, et les fêtes, ou l’absence, ces soirs à parler pour rien dire, et des rires qu’on s’arrache alors qu’on vient de vomir -
(ne parlons pas de ton malheur, cameron, pas déjà.)

lloyd suppose qu’il est temps qu’il l’épargne (cesse de ses problèmes faire les siens pour aujourd’hui, retourner à la surface d’impertinence en leur sein - faire comme si aujourd’hui n’avait existé point) - parce que qu’est ce qu’il peut faire pour lui s’il ne l’arrête pas, cameron ? qu’est ce qu’il peut faire pour lui si après toutes ses années, il ne s’indigne pas de pas être son chez lui - dans toute la colère affectueuse qui sévit. qu’est ce que cameron peut faire à part le subir et se plier dans ses milles façons dans ce qu’il croit qu’il peut faire pour lui. c’est là sa nature, son amour sera toujours en un sourire même s’il faut qu’il soit contrit, par l’absence de conflit, confit. fils de poséidon n’était pas une issue autant qu’un placebo, dans le labyrinthe de son ego -
avec lui alors on vivra de façon inadéquate, on parlera des voyages qu'on veut mener, mais on partira pas - et il espère qu'il restera des echos d'eux quelque part avant que les horreurs ne tombent et lui avec.  

il avait, en brisant le silence, espéré ne pas se retrouver comme avec pascal, dans cette nuance, des non-dits, infernale. mais s’y voir partager ne fait ni plaisir, ni créé sens de nouvelle proximité dans les déchirements tout faits - lloyd au final ne sait pas continuer à en parler, dans l’intolérance de ces choses qui déchirent. il craint vouloir que l’incertitude l’emporte, malgré tout - les usuels de ses schémas, qui font que des demi-dieu il n’y a aucune confiance à donner. même, si ce n’est davantage, ceux qu’il aime car c’est terrifiant de s’y remettre, de voir cameron l’écouter et parler de lui comme quelqu’un qu’on va perdre. ça pique comme les aiguilles d’un tatouage qu’on adore puis qu’on regrette, il veut l’entendre s’en plaindre encore - dans la discretion toute fine qui le sidère et l'arrête dans le temps. il faudrait qu'il le lâche lui aussi certainement, mais de son ancre on s'attache à s'en morfondre - comment partir autrement, sans avoir l'impression d'avoir vécu pour de vrai ? s'il y croyait, il ne sait. mais si tu veux absolument le savoir, j’te dirais.