il arrive en retard à coup de bicyclette et de roues pas très gonflées. la connerie s’est écrasée le chemin deux trois fois avec lui sur le bitume. le sol alors il l’a mangé le visage en premier. rhys le nez écorché, alors, s’est montré en retard avec la gueule cramée par une nuit de février. et fils d’hestia laisse le vélo contre le lampadaire, lorsqu’il descend, donne un coup de pied à la béquille qu’elle cale l’engin.

c’est là qu’il l’entend, et le regard se cale séparé par la rambarde. le sang - les crocs s’esquissent dans la malveillance qu’on lui reconnaît, celle aux coups sales et salés toujours prêts. il vint escalader à son tour, abruptement. les pieds au sol on se sent sonné du saut. j’ai - entre les nouvelles qui font plaisir d’une piscine chauffée, et le sac qu’il avait amené, tenu d’une seule de ses épaules - sauf les bières. j’suis sorti sans ma carte d’identité, on l’a pas laissé en acheter -  y’a un rire sifflé, comme un soupir qui crève, il ne s’éclaire pas pour de vrai. on bouge.

les lampes le long du cours d’eau ne s'allument pas non plus. c’était fait exprès. du moins, ils ne seraient pas là sinon
- les pieds dans le jardin, ça ruisselle aux oreilles, les yeux des chérubins de pierre et d’argile semblaient le fixer et rhys choisit de s’en dérober d’un roulement d’épaule. c’est malsain avoir des gouts aussi claqués. y sont perché. entre les mots, il cale un paquet de malboro, rangé dans sa poche qu’il file à son partenaire de crime. j'filmerai quand on fera des canons dans l'eau, qu'on partage qu'entre malfrats - c’est que ça remonte la derniere fois qu’il s’est permis tout ça. l’excitation est à son plein, d’être maîtres de leur monde pour qui les conséquences ne valent rien.

des portes doubles d’une véranda donnaient d’entrée la meilleure voie. elle ouvrait elle-même sur la piscine, et de l’autre côté on pouvait distinguer une cuisine ton blanc cassé et pierre, comme on en voit dans ses tiktoks de “self-made” millionnaire avec trop d’espace. ceux dont on captait les bails de problèmes d’ego (les sacs mal cachés de commandes en ligne). cimer raoul hein- il mentait pas.

un pied de biche et le tour était joué. il fallait le coup de main, et s’y rendre sur plusieurs fois pour le faire  - pour s’assurer que ça ne se casse pas la figure. facile l’entrée - presque trop d’ailleurs, mais il prend. j't'en prie, ils verront pour les boissons une fois larcin commis.

(il a ri a tes foutaises
comme de ses choses
qui d’un geste on balaie
et tu l’as trainé comme ça
derrière toi, contre la vitre
à voir comment régner
dans ce foutoir.
c’est trop tard
quand tu lui prend
le pied de biche des mains,
il est à la merci
de tes aléas d’humeur,
au rythme de son coeur,
malsains)

la sidération n’est pas assez entraînée pour lui valoir plus que les frissons. le choc l’éveille, les poils le long des bras des manches retroussées renvoie à quel point c’était une putain de mauvaise idée. rhys lui a d’abord détesté ses airs de vainqueurs,
altair, son dos si haut élevé - avait osé,  
c’est lui, le danger, le danger réel et ça le fait tressaillir.
rassurant comme ces rappels à l’ordre de la folie qui retourne l’estomac des morts -

(ta vigueur le prend en
ligne de mire, de lui
n’en faire pas du
débarras au tir.
balles prises
de verre, perdues
de tes excès, l’heurter
n’allait -
alors avec toi il a ri
rhys épargné de tout
ce que tu n’allais lui faire
s’attrape à se demander
s’il ne voulait pas te voir
recommencer

parce qu’à l’épargner t’es des seuls
qui osent, qui lâchent jamais et malgré
que tout lui propose)

profondément cinglé ce type-  il se tord à s’esclaffer de la surprise, (la main sur l’estomac et le toucher qui vient te trouver en soutien à l’épaule, ou ses façons dont vous venez vous fondre dans l’autre, aux délires que rien ne délie). toute la tension s’évacue dans leurs mélodies entre des murs trop immaculés pour qu’on puisse enlever les crasses qu’ils ont concocté. ça reste dans les tympans, et y’a eu les larmes qui sont montées.

fils de la victoire énonce les règles à ses propres termes, avec les choses qu’il dévalise - ferme ta gueule - offert pour considération du niké d'aborder ses airs à lui puérils de garçons. mens pas faut des mecs comme toi là bas pour mettre l’ambiance - pt’et on t’fera principauté. révélation stipulait que les anges étaient des abominations, et donc que par nature demi-déité, s’y retrouver serait part d’eux, monstruosité - acceptation. il y avait déjà une star aux principautés, sa place à altair (l'astre) semblait toute bien trouvée mais ok, c’est juré.

il a perdu l’habitude des courses à l’affut et la compétition dans l’absurde alors on prend être vaincu les épaules carrées et les quelques coup de gueule pas pensés - ou c’est qu’altair persiste dans cet état de crasse en éclat, s’empire ci-bas - tu te crois fin hein? - fils au foyer énonce, l'alcool au babines encore, qu'il essuie au bras et qui s'étend sur sa bouche et au reste de sa mâchoire. il cède, par accord- ok. l’ex de cam’ a réussi à me bait et m’poser un lapin, y’a quoi, des mois ? juillet? ouais - juillet - bref, j’me pensais discret mais j’étais sur elle, et elle m’a plantée. il a soufflé un rire, dans cette nostalgie d’un temps qui ne se recrée. entre temps c’est d’venu officiel entre elle et pascal. mais reste quand meme que j’me suis retrouvé avec un pauvre mec comme des schlags à cause de c’te sorcière et ces promesses de lâche qu’elle ne tient jamais - j'voyais un bail genre ocean's eleven pas genre -
t'sais
ça
engagé d'un mouvement de bras aux éclats des dégâts
mais quitte à laisser sa trace faut partir sur un bang
par humilité, ou parce qu'il donnait l'air de
n'avoir bu alors qu'il avait enchainé - rhys avait rangé
une des bouteilles dans son sac. et regardait les autres
orner un endroit qu'elles ne méritaient pas, s'offrir, pour
plus tard. j'ai pris des bombes de peinture-
hurlait, qu'il l'avait vu venir - ça serait un statement
d'être ici, une déclaration de guerre contre la richesse
qui n'est pas leur et donc de vices pleine, écœure

les murmures sous les oreillers attendront la piscine, comme lui des choses qu'altair lui soutire de soupire, et il lui passe, d'un jet.

(et tu t’éclaires des éclats mal placés d’une sagesse ;
mais tu as tort altair, tu as tort, justement il n’y a pour lui
jamais aucun amour aussi vrai que celui
qui le quitte pour peut-être le retrouver -
jamais pour de vrai, si pour se lâcher ni se retrouver -
ainsi il s’épargne ses fautes et ses façons d’insister
à la distance fermer quand il la voyait ravaler
sa peur de l’extérieur, sa peur de lui
il la voyait coincée dans sa gorge encore)

rhys l’a regardé de ses grands airs alors - et ces airs des grands qui savent mieux avec leurs soliloques. sa valeur n’est jamais remise en jeu dans les schémas ou il se sait acteur et perpétrateur de ses fautes - et donc si georges est partie c’est qu’ils sont ainsi et qu’il l’a retrouvée c’est qu’il pourra lui remettre la main dessus qu’elle s’échappe plus tard. et s’il en parle ce n’est forcément une plaie dans son cœur, il avait été odieux, de hideuse odeur, dans une agressivité toute propre à son absence de confiance en elle, mais d’un désir avalé et recraché ici et là, maladroit.

il faudrait que la plaie soit fraîche qu’on en pleure. il faudrait qu’il ne comprenne pas pourquoi elle tremble quand elle le voit. et lloyd ne pleure plus depuis - depuis -  depuis - les bras de cameron, en juin. le souvenir lui remonte dans ses soirées ou on se torche et qu’on est censé oublier et lorsqu’il reprend la parole les mots titubent d’impertinence devant des douceurs qu’il ne mérite - t’auras pas à me ramasser forcément hein, faut se le prendre le sol, faut y creuser et que les mains saignent. faut que ce soit son acte délibéré - la violence qu’on s’inflige est plus justifiée que celle qui nous tombe dessus sans amendement. ‘fin t’as capté. elle est comme ça juste, et je savais pas la lâcher. y’a un temps, latent, il hésite - il n’a pas de photo d’owl, comparé à georges qui brillait sur les photos de groupe.

(il en prendra peut-être, pour une fois,
parce que de ce qu’on aime on affiche,
forcément pas - dans les envers de la
honte du regard des autres. de la honte
d'elle ou peut-être de la honte de son
affect.
juste pour toi, altair, pour t’entendre souligner
comment ses gouts sont claqués et que c’est
pas une bonne idée, dans cette bienpensance
des personnes dans l’affection pas impliqués)

lloyd souffle son rire, tout de même de l’audace, de la façon dont on parle des gens comme de ces marchandises qui doivent être par l’extérieur validé, à la condition que tu fasses part d’tes bails. s’il se permet les yeux sur les siens, il veut que les siens lui appartiennent à lui aussi- particulièrement ceux dont t’as honte, et pas de distinction.

(tu marques alors le lieu de tes mains, de la peinture
et son odeur qui viendra ternir les murs et leurs meubles
beaucoup de toi dans tout ça alors un peu d’eux)

y’a eu un rire malgré lui et il n’a su si c’était d’embarras -
ou de plaisanterie - sa mère, t’es niais tu vas me tuer -
c’est que ça tourne de moins en moins en bon plan et
de plus en plus en ces histoires qui sur le moment font
mourir et plus tard dont on parle en rigolant. il n’en fait
rien pour l’instant, laisse son sac ouvert au sol des bombes
restantes. t’as d’la chance j’ai acheté ces trucs au cash
qu’il assure leurs arrières car altair dans sa brillance n’en a
que faire. lloyd a meublé comme ces adultes qui grommellent
mais à qui on plait malgré, toute cette clarté l’aveugle, en reflet
en son coeur (ta joie sans précedent, étreint à la sienne et
qu’est ce que c’est bon - altair premier avec la bombe et
premier à en faire une donc, tes sappes se retirent au naturel
et ton dos toujours si grand, trop grand pour lui).

y’a quoi t’as peur d’une trempette?
surtout qu’altair ne fait que comme il souhaite, assez charmant,
le pied devant, à mener la danse, et rhys l’a écouté - l’a cru,
et alors qu’il allait le pousser, d’une main dans le dos, s’est fait
emporter, avec le fils de victoire.

ils frappent l’eau dans le sourd qui les étouffe,
la javel avait fait son chemin dans ses yeux,
et l’eau dans ses pores, dans ses joggers,
ses chaussettes et ses baskets - l'eau dans tous
les pores de la peau, jusqu'au cerveau.
en remontant il avait relevé les cheveux
collants de son front en une grande inspiration,
d'une main. puis c'est cette détestable sensation
du graphic t contre la peau, et le sweat trop lourd,
descendait maintenant aux épaules et à lui scotché
comme l’alcool à leurs langues y’a peu. sALAUD
(et il t’a attrapé les bras autour du cou pour te couler
maintenant que t’y étais essayé, la déchéance n'a
pas le même gout seul, il faut l'emporter avant que
tu ne lui prenne le bras encore il ne sait ou pour faire
il ne sait quoi)

ce sont ses violences jouées, à travers
la frayeur passagère -
alors que l’eau l’avait
maintenu en apnée, rhys
se sentit enfin prendre l’air.