contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson

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Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...

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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair
Lazare O'Mara
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Sam 2 Mar - 3:04


ses bouteilles à la mer semblaient un peu à ça : des messages codés, tu sais - oh toi tu sais très bien - plein de termes lambdas au sens double voire triple. il t’avait expédié le premier d’une série - une longue, telle que tu vois - comme à la belle époque, c’est-à-dire, sans y faire des retouches à la forme comme au fond. vous seriez au vingtième siècle plutôt qu’à l’actuel il aurait quelque part usé de la même plume, cursive et très fugace, aussi de la même encre et donc d’une encre bleue, sans une goutte sympathique révélée sous la chauffe. enfin. son tout premier du coup disait quelque chose comme :

de : lazare
à : altair

hey. moyen que tu passes ? ce soir 00 Somewhere Nowhere (sur la 25th, tu sais) les placards sont vides faudrait y faire la poussière (30) une amie veut du sucre (brun) j'ai dit que t'en avais pas.

et tu lui avais vu la nuit-même de l’envoi - il l’a vu de son œil ! au-dessus son écran - cette nuit déjà si loin de la soirée mielleuse où l’on avait manqué se noyer sous le tien, d’œil, et celui du gamin, et dessous la farine et le lait et les œufs. bref, tu lui avais vu et jamais répondu, délaissée dans le vent sa poésie d’addict, sans magie, sans image si ce n’est la médiocre des dopes changées en métaphores à peine subtiles - grossières - la poussière et le sucre pour la coke et l’héro’, ah bravo !

il t’en avait voulu pour le motus idiot du dealer occupé, trop pour taper deux lettres - ok - allez trois si c’est non ! il t’en avait voulu et puis le lendemain, plus tellement - soi-disant - la preuve en noir sur blanc :

de : lazare
à : altair

laisse tomber finalement. j'ai trouvé l'autre soir.

ferme les yeux si ça te chante, tu vois : il s’en fiche ! des vendeurs d’étoiles il en déborde la ville, à tous les coins de rue il y en a qui louvoient avec les poches remplies de météores en poudre. cet autre soir d’ailleurs il s’en est trouvé un qui faisaient des promos sur les flocons stellaires - un gramme sur dix offert !

et là malgré l’amer : une bouteille à nouveau - moins cliente, plus fine - également plus légère puisqu’il n’y a pas les vœux, dedans, zéro liste de course :

de : lazare
à : altair

ça retourne au Deluxx Fluxx vers minuit, sûrement. tu sais dans l'East Village, l’adresse couverte d’affiches. viens si t'as rien.

si tu n’as rien, tu vois, ce n’est pas grave. viens. mais toi tu vois, point barre ; et encore un jeudi, il te feint l’assagi - regarde - regarde !

de : lazare
à : altair

before. Socialista. 2100. tu dors pas à cette heure-là, si ?

regarde l’heure-là, vraiment ! c’est gentil, vingt-et-une, c’est une heure quasi-sobre. tu ne veux pas venir ? le revoir en personne, il veut dire, au lieu des pixels. t’avais promis, pourtant.

de : lazare
à : altair

franchement va te faire foutre.

ah celle-ci c’est pour lui ! parce qu’en l’espace risible d’une semaine de déprave tu l’as vexé si fort qu’il en a du venin, se ressent fatigué - d’être Vivant, à l’amiable - à tel point qu’une minute de la médianoche son cœur s’est comme gonflé du poison de Serpent, frémissant et le fiel, à cette minute précise, l’a fait t’écrire l’insulte avant qu’il n’efface tout. sa bouteille ravalée.

depuis il se la stocke en travers de la gorge, Lazare, cette bouteille d’offense - façon d’un vin de garde - qui sait si dans un an, ou trois, ou six peut-être ! cette bouteille-là fera le meilleur des grands crus. tu voudras y goûter ? il faut être patient, Altair, ces éthers tu comprends se doivent rester longtemps à l’abri de l’air libre et du moindre soleil.

il y en a, aujourd’hui. du soleil dans les rues intimidé d’hiver - le genre à se cacher derrière quelques cirrus - quand même il fait très bon. un temps à jouer dehors.

de : lazare
à : altair

cet aprèm, 1400, au croisement de la 1st Ave et de la 59th. viens sans cash. je suis sérieux. sans carte bleue non plus.

avec juste toi, viens. aujourd’hui, là, tu viens ? si tu viens tu verras qu’il t’attend comme en texte : à cet endroit distinct où les axes s’hybrident, et forment un crucifix avec des feux aux coins, des passages cloutés, à l’horizon les aciers du pont voltigeur qui relie Manhattan et la Roosevelt Island ;

à cet endroit c’est presque le tout au bout du monde ! il y est, lui, debout. il fume en faux-flâneur d’ici que tu lui viennes - peut-être - et sinon dans un an, ou trois, ou six. qu’importe. il y est et le ciel s'automutile le gris, un instant passager, fait qu’il a comme une plaie au milieu des nuages saignant des rayons jaunes et pastels, tièdes. Lazare leur tend ses joues quand tu viens, il croit bien : à l’angle des boulevards, te voilà Altair ! l’apostrophe lancée comme à la belle époque, c’est-à-dire, sans y faire de retouches à la forme comme au fond - résonne ravie - désormais face-à-face, à toi Lazare sourit. tu vois. qu’est-ce qu’on vient foutre, ici ? on va chourer, je pense. vu qu'il y a du soleil. un temps à jouer dehors. alors j’ai eu l’envie, tout à coup ce matin. ça m’a pris comme une fièvre. il pouffe par conséquent comme un gamin fiévreux, étourdi des sirops. soudain, hausse les sourcils. t’as pas de liquide sur toi, j’espère ? t’as pas vu mon message ? le dernier sans les codes. il te tend sa main vide. si t’en as donne-le moi. je suis sérieux. tu vois.
[ altair — lisière de manhattan — fin février 2024 ]
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Altair Sehili
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Sam 2 Mar - 21:26









y a comme une odeur de crack sur la gazinière, les relents amers bières et l'excès de celui qui se racontait sans père. il se racontait, accoudé au mur blanc carrelage de la cuisine sans fenêtres, son père qui n'était jamais qu'un rêve qui s'excusa un jour de s'être brisé. c'est quoi déjà son nom ? peter, malone, jimmy ? altair, bouge t'es lourd. on me dit. qui ? je me défais des coussins, des sacs à mains — j'ai les yeux rivières sèches, la gueule froissée perdue dans les étoles, celles de gina, de mary, de katty — encore, des noms vagues qui reviennent avec la houle et le crâne qui s'abrutit du réveil de l'injuste. oubliés les autres, leurs noms, leurs visages. oubliés avant minuit, les échos d'été et les bleus de mer.

l'odeur de crack sur la gazinière quand je quitte le divan pour traîner mon ivresse single malt 45° jusqu'à la cuisine sans fenêtres et peter, malone, jimmy ? je sais plus. il est là, vautré sur la table comme une équerre, les lippes à sa cuillère qui flambe sa fusée pour mars. il me regarde. t'as une sale tête. c'est pas la première fois qu'on me sort ce disque ce soir.


de : lazare
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hey. moyen que tu passes ? ce soir 00 Somewhere Nowhere (sur la 25th, tu sais) les placards sont vides faudrait y faire la poussière (30) une amie veut du sucre (brun) j'ai dit que t'en avais pas.


je ris. forcément. toi aussi, t'as choisi de te rappeler à la crasse pour dissoudre le propre ? t'es gentil, tu dégages de mes pensées. à chacun sa planète.

...........



de : lazare
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laisse tomber finalement. j'ai trouvé l'autre soir.


c'est le matin, ou le midi. je plisse des yeux et fripe un soupire. tant mieux pour toi, lazare. je suis tellement ravi de l'apprendre, t'as pas idée ! et si j't'insulte un peu, là, à mi-voix, ça restera entre la cafetière et moi. je range mon tel' dans la poche de mon jean. mon jean ? non, merde. c'est pas le mien. tant pis. désolé gina. mary ? katty ? désolé — et merci pour la sape.

...........


le gris de l'oreiller me regarde et je me demande, un instant, si j'ferais pas mieux de me barrer fissa. j'ai encore des bouquins à récupérer. raoul m'a promis une édition spéciale de peter pan, une qu'il a dégoté dans une poubelle dans ces quartiers bourgeois de l'upper. ah, jeter du conte aux ordures, c'est bien un truc de riches.

sa voix raille à mon oreille. milo, danny, eliott ? je sais plus. il a des mains comme des crampons. ça pique dans le dos quand il y imprime ses râles et son orgueil. c'est pas son truc de se la prendre. c'est tout le problème des types qui veulent match ce que tu préfères pour te plaire, pour se la jouer ouvert. de ces types qui te déçoivent aussitôt que leur corps rejette ce simili d'assurance parce que leur égo et leur bite s'ancrent la formule, que le mâle, le vrai, c'est la dominance. je suis verse', t'inquiètes. bien sûr.

et quelque part sur le matelas, tes mots vibrent un écran néon — ton nom comme un feu de mauvais augure.

de : lazare
à : altair

ça retourne au Deluxx Fluxx vers minuit, sûrement. tu sais dans l'East Village, l’adresse couverte d’affiches. viens si t'as rien.


ah. lazare. t'en as pas marre ? j'ai pas rien, là. je viens pas. je suis occupé. tu vois ? tu sais ? non, bien sûr, tu ne sais pas. on change. tu me baises, et tu me baises fort. je dis et milo, danny, eliott ? il a l'air un peu sonné, mais, quelques minutes plus tard, il se rachète une confiance. le mâle est content. les dom' issues en plein dans les coups de reins, sa bouche à ma tempe et tu lui achètes le petit prince ok ? putain. plus fort, j'implore. baise-moi plus fort. milo, danny, eliott ? quand il m'étouffe le gémir dans l'oreiller gris — et je ne me demande plus. encore, encore, encore sa main sur ma nuque. comme ça. comme ça. mets-y tes marques, marque-moi. efface les autres, efface les siennes. milo, danny, eliott quand il colore mon cou, mes épaules, mon buste. des baisers rouges, des baisers crocs, des baisers pour durer.

dans le temps. qu'on guérisse l'avant.

...........


j'ai perdu ma paire de converse, la rouge. p'têt chez peter, malone, jmmy. p'têt chez milo, danny, eliott. tant pis. je termine de boucler mon sac, un sac — l'un des trois. le premier, les livres. le second, les bricoles. le troisième, les fringues. je devais passer au square, mais il est tard. tant pis. je voulais dire au revoir aux gosses. mauvaise idée. oui, non, tant pis. c'est mieux comme ça. tant pis !

mais tu reviens. tu reviens comme si tu n'arrivais pas à partir. partir d'où ? de qui tu te moques ?

de : lazare
à : altair

before. Socialista. 2100. tu dors pas à cette heure-là, si ?


va chier lazare. demain, je prends la route. demain, j'te demanderai pardon de t'offrir mon dos et la fuite en regardant les plaines et les villes s'embrasser de flou au travers d'une vitre sale. demain, tu n'auras pas à revenir. demain, j'te revêts du souvenir.

...........


de : lazare
à : altair

cet aprèm, 1400, au croisement de la 1st Ave et de la 59th. viens sans cash. je suis sérieux. sans carte bleue non plus.


demain, c'était hier. et hier je ne suis pas parti. je suis resté à l'arrêt de bus toute la journée. toute la journée, lazare, tu le crois ? à attendre. attendre d'arrêter d'attendre. attendre de comprendre pourquoi j'suis pas capable de partir. pourquoi ? et je t'en veux. je t'en veux parce que là, alors que je désole mon bureau, mes livres à moitié dégueulés du sac, tes mots ronronnent et m'empoisonnent. viens. toujours tu dis, viens. j'suis pas ton chien ! pourtant, t'es chienne, toi, quand je ferme les yeux. toujours, t'es là. toujours, toujours, toujours et merde ! toute la semaine ! sept jours ! cent soixante-huit heures ! dix mille quatre-vingts minutes ! arrête ! arrête, enfin !

j'ai peur, aussi. tu sais. peur parce que, dans le fond — et si tu m'appelais à l'aide ? et si c'était toi, petit, ou toi, grand — et moi, pas là ? pas là, comme il y a six mois. t'étais où toi 'tai ? pas là. je faisais le loup quelque part ailleurs. un mauvais loup, jayjay, toute la semaine. un mauvais loup. sept jours, cent soixante-huit heures, dix mille quatre-vingts minutes. lazare, je t'ai promis. je t'ai dis, appelle-moi si t'as peur. t'as peur ? c'est ça, ton appel ? tes messages à la con ? t'as peur ? j'ai mal aux tripes. dis, tu vas bien ? j'ai pas de décodeur, j'ai pas les sous-titres. tu me fais chier !

tu me fais chier, je répète, encore, je marmonne, je conjure, je réconforte, je rassure. quand je marche le boulevard et qu'on me dévisage — la dégaine de la semaine, de cette semaine de mauvais loup — et, ah, putain, si tu me voyais, jayjay, le cou plein des baisers de milo, danny, eliott ? les poumons plein des relents amers bières et cette odeur de crack sur la gazinière. le jean — pas le mien ! merci gina, mary, katty ? ah, si tu me voyais ! les cernes comme un naufrage à mon bleu de pluie.

le tien, lazare, à l'immédiat trouvé. une méditerranée dans un paysage en bitume armé. et dans ma poitrine un oiseau qui bat des ailes, le murmure d'un respire charmé, d'une colère gamine. avec ta langue jolie, ton altair insouciant, tes projets curieux — petit prince facétieux. ah, je veux te mordre, aboyer, pester mais — je ris. las, un peu. je ris. comme une fièvre ? chourer ? quoi ? t'es encore perché ou ? chourer quoi ? je dis, j'articule — est-ce que je rêve ? est-ce que je nous rêve ? non. je sors des billets de mon blouson parce que, le cryptique de ton message m'a dépassé et oui — j'ai pris du liquide. et ? et quoi ? ce n'est pas un rêve, hein, dis ? t'es là ? je suis là.

ni nuit, ni liqueurs. je suis là. il est quatorze heures de l'après-midi. ni pisicine, ni décors. t'es là.

je suis venu.

je te contemple, arque un sourcil. vraiment, je veux te mordre. de qui tu te moques ? je suis content, aussi. c'est bon altair, avoue. avoue ! content - non, heureux. je suis heureux de te voir. heureux de te rire. la colère, je l'éclate en vengeance taquine de gosse de dix piges, lazare, quand j'te force l'écran de mon téléphone sous tes mirettes ; ça défile, tes messages comme des preuves d'un chantage honteux. tu sais... j't'imaginais pas du genre aussi clingy. aussi needy. la prochaine fois qu'on se sépare, tu veux que j'te laisse mon pull ? ou tu me donnes le tien. je ris. honteux, vraiment — ton chantage. une prise d'otage ! altair qui reste, altair tu viens. je suis là. tu m'as pour la journée. et ton nom, le vrai, le bien vivant, lazare, quand je demande, sans l'hésite parle mieux. j'ai rien compris à ce que tu veux faire. à ce que tu veux qu'on fasse. tu veux quoi ? tu me veux quoi ?
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Dim 3 Mar - 2:09


et tu viens. comme un chien, toi, tu crois ? en te voyant venir lui t’a vu simple toi : Altair en couleur au travers des vapeurs nébuleuses et nocives d’un souffle nicotiné ; il t’a vu le teint fauve et foudroyé du jour qui t’aggravait furieux les cernes en tout genre. celles de lycaon certes en-dessous tes iris mais aussi tes classiques. le fourni de tes cils encerclant ton regard comme de grands éventails obscurs, fardés de khôl, qui filtraient les rayons à tel point qu’il pleuvait des ombres découpées nettes à la cime de tes joues. il t’a vu toi d’abord vite flanqué de ton double : ta silhouette en ténèbres comme une tache kérosène où trempait la semaine - ta semaine, pas la sienne - aux heures toutes enlisées dans un sable mouvant, anthracite, se collant sans relâche à tes talons en marche. bien sûr il t’a vu toi, ton recto seulement. quant au verso tu te doutes qu’il n’a pas idée - ni pourquoi ton absence ni pourquoi la présence, à présent que tu viens - tu viens rire à son nez et c’est tout ce qui importe.

à Lazare - aux yeux de Lazare et leur céladon fou - tes yeux d’un bleu cinglé le revoient, et ça va. il y a son rictus haut perché là-dedans, qui reluit des lueurs espiègles et s’empire lorsqu’il t’entend moqueur, et curieux - et confus ! - de vous deux par ici trop jolis pour être vrais. de lui foncedé, qui sait ? il s’éclaire et finit par ricasser sincère. si ce n’était que ça ! - qu’il était, qu’il est là - un camé de sortie qui se traîne des restes de conso’ si récentes qu’elles lui stagnent au crâne. ah, tu ne peux pas voir… et en fait c’est cela qui l’aura fait marrer - sans te répondre illico parce que tu mérites qu’il se taise une minute sur dix mille quatre-vingts - te savoir un aveugle de son verso, idem.

(au verso j’ai eu peur, oui. mais surtout cette urgence de nous mettre à l’épreuve. tu ne vois pas mais voilà, minute une dis-toi, je t’envoie ramène-moi ta tête et tes cristaux, ta gueule d’ambre piquée par les pupilles turquoises accompagnée des pierres narcotiques, concassables ; viens à minuit, j’envoie. et puis à minuit une je te guette en la foule comme un aliéné, au cas où tu te montres, en pensant si tu viens : c’est tout vu. c’est foutu. si tu viens je t’inspire tous tes atomes de quartz et une fois assez stone je ne sais pas ce que je fais, je ne sais pas ce que je dis, très sûrement que je dis des conneries comme ça va ? t’avais pas l’air d’aller seul dans la salle de bain. très sûrement que je fais des conneries assorties comme celle de te choper par la bouche ou les reins, le premier truc qui vient, qu’après tout est foutu quoi que je dise ou fasse et que donc je cherche à nous gâcher encore, encore, encore, jusqu’à trouver comment te causer l’overdose. et là je te demande. encore. tu me trouves toujours beau ?)

heureusement tu l’as vu ! et laissé en l’état - vu - toute la semaine. tant mieux.

entretemps lui s’est vu dans ses états terribles, de Prince mordu partout et mordant en retour, et depuis il se sent suffisamment repu pour se pointer ici, maintenant, avec rien qu’une faim : celle de voler des choses. inoffensive, vraiment. il te vole ton fric pour commencer, du coup, d’un geste vif éclair et froissant les coupures. tu sais pas lire, Altair ? c’était écrit pourtant.

il s’empêche le reproche en se barrant ses lippes, le filtre le faisant taire tandis qu’il penche un peu. pour se relire - se revoir soi - à la surface du phone ses messages en cascade. tu sais… sa mine chiffonne d’un coup, l’expression puérile - tu teases ! - et toi alors, t’es quoi ? qu’il soupire mais railleur au creux d’un cumulus. il te chope la mâchoire, la presse entre ses doigts - comme on fait aux enfants parfois quand on les gronde - pour de faux, il le fait ! tu vois puisqu’il s’esclaffe. je t’imaginais pro’ - vachement plus pro’ que ça ! à la suite il te lâche, s’écarte en terminant d’écraser ton argent dans sa paume. enfin, il t’a pour la journée et la journée est jeune, ensoleillée - jouons ! - je veux chourer, j’ai dit. il n’y a plus de viens, plus d’on va tu constates. il ne pense plus non plus.

dorénavant Lazare s’assume capricieux, en témoigne lui-même qui se rend sans attendre à l’orée du trottoir, bordé du caniveau : ta boulette de papier qui valait quelque chose il la balance alors dans la flotte croupie. voilà. vous voilà pauvres ! à nouveau sans-le-sou et sur ce lui revient, te regagne et t’entraîne vers cet angle, tu vois, des boulevards où se dresse une enseigne célèbre : le 7-Eleven des quartiers populaires. tu captes ? ou toujours pas. tout en vous y menant il termine sa clope. toise la petite supérette de l’autre côté - la route vous en sépare - il cendre à vos pieds, languissant le feu vert. tu parles ou bien je parle ? tu sais. à la caissière. ou au caissier peut-être - c’est pas qu’un boulot de femme. ah ça y est c’est à vous ! de traverser. viens. tranquillement, tu vois - il ne faut pas sembler pressé d’être un pillard - en général c’était moi qui gérais le blabla pendant que les potes allaient chaparder les trucs. ces discrets mais précieux : des revues pour adulte - ça tu savais déjà - avec ça si possible des flasques sous blister qui se paient en pièces, désaltèrent les clochards. sinon des friandises, revendables faciles - même si de vos grands jours ces deals-là sont caducs - quand même, ça reste des trucs ! à piquer du moment que Lazare papotait mais ça peut être toi. à sa place éloquente ; il vous marque l’arrêt au-devant de l’entrée, et les portes vitrées bruissent en s’ouvrant à vous - automatiques - comme par miracle ! sans les passer encore, il te fixe, effronté. t’es beau parleur, toi - nan ? et si oui : après toi !
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Dim 3 Mar - 17:23









t'as la technique pour m'faire rire dans le cœur et pleurer dans les cieux, mes yeux — je regarde là-haut les fumées, les tiennes, nicotine du prince qui piétine. divines — dans mes pensées tes proses de penseur. devine les oiseaux leurs sirènes, dans le bleu d'ozone hors les nôtres tombe l'ennui là-haut, auteurs pour hauteur les nuages prônent en bas sur le gris des pavés comme un présage pour nous, petits — pas sages ! et encore — je ris, lazare, mon tue-la-mort, rit ! tu ris. aussi, t'as les réponses à des questions qu'on se pose dans la tête, choisir ou prendre, prendre ou donner, les questions à dix ans devant le poisson rouge de la fête foraine pour dix balles je peux ? je prends. t'es mon facile où je complique, t'es mon habile où je m'encre, indélébile à ta chaleur. et je veux mourir un peu, mourir à ta peau d'avoir si chaud. l'hiver est un brasier, t'en es l'allumette. lazare, putain, tu me baises le cerveau, tu me fractures les arrête !

t'es fou, à lier, à moi j'aimerais - je sais. je te cache, sous les cils, mon azur d'achille pour trois fois rien te dire. dire, et dire, et dire et taire dans l'amer béton. scruter nos pas, leurs ombres, marcher pour t'écouter, par terre atterrés mes doutes — assez. je veux jouir, de venir - à toi — encore, lazare, encore, encore - on va jouer au pire ! on se fera gronder, y a pire ! t'es fou et ça te va bien, ta folie — et moi ? folie à deux, je peux ? je prends. et même quand tu jettes mon fric à l'égout, et même quand tu moques mes failles — altair, dealer d'absences — tes doigts sur le mordre qui guette à mes dents, ma mâchoire prête à te jurer du vent tu me fais chier ! pour ne pas dire tu me fais bander — les plaies, goût d'orange et parfum beurre. et même quand je veux partir demain et demain c'était hier, je te fais des aveux de te suivre comme des ave pour vivre. ton demi-dieu démit des auréoles, ton demi d'homme éprit des astéroïdes. lazare, tu sais, sur ma langue t'es de l'opioïde.

je pourrais te prier, les vers dans le vénère, l'envers d'un j'espère. mais je te suis, pour un jour tu m'as — apprivoisé et je l'avoue, je l'admets. entre prendre ou donner — un jour, je choisirai te donner toujours.

est-ce que je suis beau parleur ? la belle parole ! t'es gonflé quand même et puis, ah, merde - j'aime t'entendre me consoler de l'inverse du laid. ça change des taches qu'on lave dans le miroir quand on est grave. ouais ok ok, je suis vendu je vais te le baratiner ton vendeur ou ta vendeuse, pour peu qu'il y ait des seins à mater. t'en mangerais toi ? des seins, là ? t'en mangeais toi ? de ceux, là ? des seins des magazines qu'on va chourer ? tu les louvais dans tes rêves ? ces décolletés décollés des pages pour se les coller sur la vierge — celle sans le i, celle sans le prie. et le prix ils payent, deux dollars pour se vider les jus rances et la frustration, les types sans femmes. à la flamme, on m'aurait brûlé si j'avais dit, petit, moi je veux des garçons dans mon lit.

hey lazare, si j'avais du saint à t'offrir, tu te mettrais à genoux pour me boire ?

ah, altair, c'est moche d'y croire.

rentrer dans ce shop, c'est dire bonjour à l'american dream mais sans l'âme et sans le sublime. les étales pleines des excès, de sucre, de sel, de gras, de porno — et c'est graphique tout ça, vraiment. à la rétine comme un foyer, familier du quotidien, le mien. le tien ? je parie que c'est jamais trop loin. dans tes planques d'ivoire, t'as peut-être l'eau courante mais lazare, avoue, elle a le goût des mourantes. les mères bien sûr — les pères, aussi. les mômes, dehors. les clochards et leurs chiens. la pute à l'angle, son mac à l'autre. je ris.

et au vendeur, pas de seins ici, quand je m'accoude au comptoir, je dis mais, c'est dingue ça ! vous diffusez les courses hippiques ? je pointe d'un doigt l'écran derrière lui, les chevaux grisés par la poussière et les grilles sous leurs sabots qui défilent leurs nombres et leur valeur. vous voyez celui-là ? là ! lui ! le cheval numéro 6, lucky strike... vous voyez comme il penche un peu sur sa gauche lorsqu'il accuse un tournant ? et le vendeur me reluque l'air de dire t'es qui ? or, sa curiosité est plus forte, alors ouais, je vois. et ? je souris il est donné perdant, hein ? il sera gagnant. ben voyons, et l'esclaffe d'un t'es myope ! t'as dis toi même il penche le cheval, il penche, là ! regarde encore, il penche ! et je regarde, parce qu'il regarde — alors, lazare, tu vois, personne n'est sur ses gardes. vas-y ! oui mais ça, c'est parce que son jockey feinte. c'est connu ! le jockey, il utilise son poids pour gérer l'aérodynamique de sa monture. il la préserve ! c'est du flou pour nous, pour ceux qui regardent. vous verrez - vous verrez, un peu avant l'arrivée, il se redressera et le cheval ne penchera plus. il sera vainqueur. et le vendeur, vraiment, il est dubitatif. il pondère, il résonne, il questionne. il arque un sourcil, enfin et d'où tu sais ça toi ? tu t'y connais tant que ça ? bien sûr. baratiner du vrai, c'est la meilleure recette du mentir. après tout, moi mon père, il était jockey. un grand jockey. en tunisie, tahar, tout le monde l'encensait. tahar, tahar, tahar ? le vendeur réfléchit. oh ! tahar, celui des années 90 ! tahar l'oiseau, parce qu'on aurait dit qu'il volait sur les pistes ! ça fait mal, un peu.

tahar l'oiseau, qui volait loin de son fils. ça fait mal, ce jeu.

du jour au lendemain il a disparu. du gâchis ! apparemment, c'était l'alcoolisme. ou une femme. ou les deux. et tu dis que c'est ton père ? allez, allez ! la grande gueule ! le mime d'un outrage, la main sur la poitrine quand je réplique, mais si, mais si ! trop tard ! dans un élan pour me contredire, lazare, fais gaffe ! le vendeur te voit et mais non ! mais non ! oh ! salauds ! les enfants de chien ! et je te choppe par un bras avec ton butin de bordel à foutre, et vite, viens, on se casse ! et je ris, viens, vite ! dépêche, enfin ! je ris, quand on sort du shop, le vendeur sur nos talons. je ris, quand on traverse la route, un accident évité d'un klaxon. je ris, quand on disparaît dans une rue, encore une, un chat qui s'effraie de nos enjambées. je ris, quand on ne s'arrête pas, la course comme les chevaux, la poussière comme l'asphalte.

des voleurs ! altair et lazare — qui volent. quel jeu ! altair et lazare les oiseaux, qui volent loin des malheurs !

dis-moi stop je souffle. parce que sinon, lazare — voler, on n'arrêtera pas.
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Lazare O'Mara
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Lun 4 Mar - 3:15


ah tu trouves, vraiment ? comme un gant qu’elle lui va, l’insanité du jour ; elle n’a pourtant rien à voir avec son autre, tu sais - celle qui lui sert la nuit de tenue de soirée - celle-là sa meilleure ! qui le met en valeur, il pense, avec son côté d’apparat - d’oiseau de paradis - ses soieries toutes taillées qui lui cintrent le corps comme un habit de diable en broderies d’enfer. satanique, sa dégaine, quand les spotlights y tombent façon de feux du ciel comme si l’Élysée-même l’accusait d’être bel. et bien là ça lui sied, tu dis, là comme il est tout de suite Lazare : un oisif, sans les fioritures ni l’air luciférien.

arrête-toi. arrête-toi. tu vas le faire rosir sous ces rayons modestes dont les UVs modiques scintillent trop innocents - irrécusables - avant de sembler bête en les incriminant il t'acquiesce allez, oui. j’ai compris : t’en es un. un beau parleur j’entends. arrête-toi. après toi.

remballe-le, ton bagou. ressors-lui au baltringue ! le bonhomme à sa caisse dégoulinant dessus, presque, tellement il se tient accoudé tire-au-flanc. en rentrant à ta suite Lazare lui fait un signe pour saluer poli, se signifier quelconque. les clients disent bonjour, toujours - pas les brigands ! - enfin de toute façon le type s’en tape de lui. peut-être parce que ce type a quarante ans et quelques et l’orgueil des mecs lorsqu’ils croisent des mecs plus frais, lascifs - niquables - ces mecs de la race indécente à Lazare qui disent bonjour et puis leur baisent les jeunes filles, ou les jeunes hommes, la jeunesse que les mecs comme ce type se fantasment.

il sourit fort, alors, et s’efface aux étals ; tandis que toi tu vas y couler à ton tour, au-dessus son comptoir. à ce gus. tu dis quoi ? il s’intrigue forcément en même temps qu’il promène au milieu des articles - bon acheteur d’artifice, il effleure les choses en mode j’hésite, j’hésite - et à la fois il fauche les tabloïds crades en les fichant par trois sous sa chemise, là, calés au chaud entre sa ceinture et son ventre. à la fois il écoute. la purée de friture de télé cathodique. l’accent insupportable du speaker dedans. la voix chiante du type. la voix fièvre de toi. là ! lui ! le cheval number six, coup de chance - coup aux tripes - il écoute les galops, et ressent des galops, et si son ventre flambe c’est la faute aux hebdos contre sa peau. planqués. pleins d’images explicites de poitrines et de queues, normal ! normal qu’ils carbonisent ! normal que son ventre crame - c’est Dieu s’il existe qui le blâme - c’est mal. ce que vous faites ensemble, que ça l’excite autant, c’est mal. c’est mal ! encore. et encore il se sert mais cette fois des alcools, trois fioles de scotch abordable - imbuvable - et sinon c’est le thrill du crime commis en scred, comme à l’âge d’or de vous lorsqu’il y avait des pères.

ton père le grand jockey, tu dis. quoi ? à ce gus, tu dis qu’en Tunisie les gens louaient son nom - tu lui apprends - maintenant, Lazare se l’imagine, et perçoit quasiment les clameurs d’une foule hippodrome en délire s’écriant Tahar ! Tahar ! Tahar ! et là les hourvaris ! six milles applaudissements ! parce que son pur-sang vient de franchir la ligne d’arrivée le premier - à cent-contre-un - gagnant ! fais gaffe ! tu dis quoi ?

tu lui dis à l’instant où lui re-tend sa main, cleptomane dans le sac - ou plutôt dans le bac à bonbons self-service - sans user de la pince en métal, juste ses doigts, et ses doigts s’empressent donc de fourrer dans ses poches. fais chier ! tout esclaffé. on se casse ! et vite, très !

vitesse-lumière même qu’on s’envole en voleur, embarqué par le bras - par toi - deux faux-bandits, deux vrais gamins, deux abrutis dès lors que vous frôlez la mort en déboulant dehors, bouleversant la route. à deux secondes près vous seriez sous des roues fait que le sprint à trois rend euphorique, pire ! deux maraudeurs en fuite poursuivis par le type et tu dis quoi ? de te dire stop ; mais t’es barge, Altair ?

le type vous colle aux basques !

plus vite, plus vite, plus vite - que les lueurs d’aprèm’ - quand bien même c’est crevant de cavaler sans cesse ! tant que derrière vous claquent les pas du bouffon il faut filer encore. encore. encore. ah, pause ! pouce ! sans te dire stop encore Lazare fait volte-face, vous force l’à-reculons et ah, putain, ce type ! encore là qui vous traque. le voilà à vingt mètres oh- pardon m’sieur - pardon ! hilare, Lazare, qui l’admire vous atteindre - pratiquement - attends ! laisse-le lui présenter vos excuses les plus plates en sortant du blouson l’une des bouteilles raflées. on vous rend tout m’sieur - tenez - il rend, sérieux ! en balançant la flasque qui s’éclate les bouts de verre et dégobille l'éther - salope les pompes du type - pardon ! bien fait ! on taille ! donne ta main donne qu’importe ! donne-lui de quoi t’emporter loin du vieux gars qui braille à vos deux ombres : j’ai vu vos petites gueules d’enculés - j’ai les bandes !! c’était filmé, là-bas ? dans ce cas c'est parfait : vous êtes officiellement deux stars de cinéma.

et viens : à droite, toute ! en virage enragé viens te faufiler, viens, à l’énième ruelle il vous emmène encore fébrile d’adrénaline il siffle encore encore ! jusqu’au cœur de l’allée, jusqu’au cœur à ses lèvres et d’accord hha là - stop ici ça suffira stop… ! vous stoppez. c’est fini.

ici. soudain. si calme.  

ici l’endroit désert où même le soleil fuit. ici la sente étroite claire-obscure - bordélique - des bennes au pied des murs et la bouche du métro qui soupire des brumes comme celles d’un dragon. ici lui vous délace vos mains toutes emmêlées. termine enfin le rush en titubant, tanné : la petite gueule - d’enculé - béante, à bout de souffle, comme un gouffre haletant l'heureux et bouffant l’air. arrière-goût sang. la petite gueule des chiens quand pareil ils pantèlent après avoir joué comme des oufs là-dehors, à courser les bagnoles, à croquer du facteur. il a cette gueule, Lazare, ici présentement. et le dos qui se cogne au rideau d’acier d’un drugstore fermé, vacant depuis des lustres. il s’y appuie le corps. inspire expire. encore. inspire expire. encore. il aurait dû encore mais d’abord il imite le type, ce putain de type ! j’ai vu vos petites gueules d’encu-lés- aha- il rit - s’étrangle - tant pis ! il rit, il rit non-stop. ici l’écho partout.
[ altair — lisière de manhattan — fin février 2024 ]
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Altair Sehili
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Lun 4 Mar - 19:40









te tenir la main c'est un peu, tu sais, comme manger une tartine grillée qui te dégouline de beurre et de confiture à la fraise entre les doigts. pas celle achetée, ah non ! celle faite par ta nonna avec les fraises qu'elle a récoltées dans le jardin. elle se déguste le sucre les coudes sur la table, atablée non loin la radio et son jazz des années 50 qui grésille, parce qu'aujourd'hui c'est dimanche matin alors on peut bien saluer le saxo et repousser demain ! ta nonna les rides en risette, son chignon blanc comme une coiffe pour bonnes gens — et toi, quand tu lui souris à ton tour, t'as les dents rouges du savoure ! te tenir la main c'est un peu, tu vois, rouler de tout en haut la colline verte, celle qui borde le champ où tu joues gamin quand le clocher sonne midi, et tu roules, tu roules, tu roules comme une bille sur le moelleux des amoureux, ceux qui s'matent les étoiles et récite un poème quand minuit chasse midi - tu roules tout en bas, tout en bas de cette aquarelle sans cadre, l'herbe plein les cheveux, des pâquerettes dans les yeux ! t'as taché ton haut et égratigné tes joues, mais, hey, c'était trop cool ! trop, trop cool ! te tenir la main c'est un peu, aussi, être ivre de six verres de rhum citron et trois shots de tequila et quand tu danses, et tu ne sais même pas ce que l'enceinte crache de sorcellerie pour t'avoir enfiévré de la sorte, quand tu tournes sur toi-même sous le chandelier et qu'un flou du tout te mousse à la tête comme du champagne, soudain tu vas tomber, perdre l'équilibre - mais tu t'esclaffes ! tu t'esclaffes parce que c'est une chute qui chatouille, une chute qui cajole ! tu le crois ? je n'ai jamais eu de nonna qui fait de la confiture à la fraise maison. je n'ai jamais connu de colline verte d'où l'on roule dans les pâquerettes. peut-être ai-je un jour dansé sous un chandelier ? je ne sais plus. qu'importe ! c'est comme si ! tu le crois ? tu m'inventes des souvenirs pour habiller mes qu'est-ce que je ressens ? c'est effrayant. tu me crois ? à quelle folie tu joues ! lazare, t'as pas peur toi ?

j'ai peur, moi. quand nos mains se décrochent, la partition terminée par un sol. écroulé à son dur, je  cherche mon air à l'azur du ciel. quand je ris de t'entendre rire et parce que nos souffles sont tus par les battements de nos pas dans la poitrine — et par cœur je saurais te réciter l'asphalte qui a encouragé notre fuite. par cœur, le cœur à la bouche, te réciter les rayons du soleil comme des panneaux de signalisation sur la route à 66 virages de notre échappée belle — et belle ta bouche à toi, bouche à feux follets, folle du rire ta bouche - à la mienne pour contaminer, pour remplir, pour garnir encore — du rire, encore, encore, toujours du rire. j'ai peur, moi. quand je n'arrive plus ni à penser, ni à respirer. en apnée sous tes cils, piégé par ta mer sirène, celle qui reste, celle qui aime et — ah, c'est ça ! tu veux donc ma mort, lazare ? je ris ! altair noyé !

vos petites gueules d'enculés ! je te répète, je le répète — le vendeur, ma voix son imite grossier. le pauvre ! les chaussures fichues, l'orgueil battu ! je revois son menton froissé de colère, ses insultes comme des balles à blanc et comment tu crois qu'il sait ? que j'aime me faire... pfft ! le vulgaire coincé dans la gorge par un inspire qui brûle et mes côtes ! au secours mes côtes ! je m'y cramponne, à mes os d'oiseau épuisé d'avoir si haut volé. assez, assez ! je me relève, la grâce en débâcle, les boucles en guerre et les pommettes fières — et je me plante, là, devant toi, cinglé du jeu, cinglé du jour — pour un jour, j'ai dit. tu m'as. tout ça pour ça ? l'accuse minot à mes lippes quand je te pique dedans ta veste les magazines impies. tout ça pour des miches et des queues ! et où est-ce que tu comptes les vendre, ces corps d'artifices ? là où s'ennuient des gosses en mal d'un désir tabou ? je ne vois que nous ! là où des clochards se taisent la quête du rosé foyer moite ? ils sont sans le sou ! je ris. lazare, abrutis ! viens, j'invite, la danse légère sur le pavé lourd. j'ai soif, faut qu'on trouve une fontaine.

février mois de canicule ! je te marche la grisaille et le vent comme on se traîne l'indolence au désert — et désert d'âmes, la rue qu'on emprunte. çà et là des affiches décollées de murs maquillés de graffitis, des bennes la gueule béante et l'haleine rance, des rats en foule sous leurs jupons de fer et la ferraille de voitures mal garées. un bras de ville dans l'amer bitume jusqu'à ce qu'enfin, l'oasis ! une place au macadam trempé des ombres d'immeubles à la brique sale où les roulis de skateboards et les abois d'un chien courtisent le silence des platanes dévêtus de leurs feuilles. en papier, celles qui s'échappent d'une poubelle dorlotée par un banc sur lequel un vieux monsieur s'encre une estampe lasse et cause la causette aux pigeons en échange de quelques miettes. c'est joli, ces couleurs de gris.

quand je pense que tu lui as éclaté une flasque sur les pompes... je dis, à l'orée de cette fontaine d'eau potable, sans pierres et sans statues, impotente de son tout petit qu'elle s'offre, là, enracinée près du banc et du vieux monsieur — son robinet comme un crochet d'argent et j'y accroche ma bouche, sa soif impudique de boire — la tienne, scrutée d'un œil pour y déchiffrer l'amorce à mes jeux. tu sais, le revers d'une manche pour essuyer la rigole au cou petit... quand on éclatait une bouteille avec les potes... parfois, un génie en sortait. un vrai ! vrai comme le faux de la farce que je revêts, les bras croisés et l'expression grave je suis ton génie figure-toi. j'ai traversé toute la tunisie pour me glisser dans cette flasque à deux dollars et oh, lazare, tu l'as cassé ! tu m'as libéré ! je ris. je t'accorde trois vœux. pas six ! trois c'est bien. je suis sympa, un génie sympa tu vois. des génies comme moi, on en fait plus ! t'as de la chance lazare, vraiment ! pour que je t'exauce un vœu, faut faire ça dans les règles. faut que tu utilises la formule magique... c'est dur de garder son sérieux — ah ! un effort, fais un effort 'tai ! oh altair, altair, altair exauce mon souhait s'il te plaît ! et là tu dis ce que c'est ton vœu, et je l'exauce. parce que je suis cool comma ça. ouais. et t'inquiètes, t'as la journée pour y penser. la journée... une journée, le renard quitte sa planète et pour une journée, s'inventer génie de flasques à deux dollars. le ridicule de l'affaire ! je soupire.  je sais que c'est égoïste un peu tout ça. je sais. te donner, c'est s'oublier soi. tu sais ? non, tu ne sais pas. c'est pas grave. c'est qu'un jeu de toute façon.

le vieux monsieur sur le banc, il nous a entendus. ça l'a fait rire — sa vieillesse de parchemin plissé sur le visage, animée à la façon d'un livre dont on déplie les pages. depuis quand les génies se trimballent des magazines porno ? il demande. je rougis, un peu — mais c'est qu'il fait chaud, et puis, c'est ta faute, lazare ! oh ! c'est pas les miens ! c'est à lui ! j'excuse la gêne en te les flanquant sur le torse, tes trésors de débauche. d'ailleurs, avec un peu de chance, une chance à la lucky strike, on va pouvoir les refourguer. les ados qui font du skate, peut-être que ça leur plairait de lorgner des seins refaits ! le vieux monsieur, je veux pas y songer. non, non. un vieux monsieur sur un banc, comme ça, qu'a le visage d'un livre et qui cause la causette aux pigeons, c'est le genre de figure qu'on se rêve en ami incongru, de ceux qui débitent des sagesses au protagoniste quand il déprime son mauvais vivre au comptoir d'un café.

et à déblatérer du livre et du conte à l'intime de mes pensées, ça me donne envie d'en dégoter un. un livre. un livre à te lire, lazare, sait-on jamais que ces décors mondains qui s'attendrissent de nos frasques finissent par t'ennuyer. sait-on jamais que ta planète éclipse l'été d'hiver et t'aguiche de ses fiels et merveilles. ah ! alice au pays des merveilles, tu connais ? ça te dirait d'y voyager ?
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Mar 5 Mar - 0:43


ah c’est ça, c’est très ça ! se ressortir la tête subitement d’un abysse où tournoyaient sans fin des courants d’air marin, à la pollution, cet alizé de ville persifflant aux oreilles avec son bruit moteur et béton tabassé par vos talons volages ; jusqu’ici - c’est la plage - où vous faites un naufrage tintamarre et content. forcément ! puisqu’enfin sains et saufs ; vous auriez pu crever ou finir en prison, sinon dans les viscères du monstre après vous deux ! mais c’était cool, pas vrai ? que ça valait le coup ! tu dis tout ça pour ça et Lazare s’insurge, aussitôt mieux debout, comment ça tout ça pour ça ? même s’il a tout comme toi les tempes frappées de sang et ses paumes flambées d’une frénésie passée, subsistante à sa peau comme des cloques d’o’clocks fabuleux - fabulés - vos paumes incendiées des fantasmagories, les fausses, où vous aviez jailli d’une mer verte et fleurie. quand même ! regarde tout ça tout de suite, tout ce que tu dénigres comme si c’était discount : les gazettes tu les as mais le reste regarde, regarde ! de ses poches il t’exhibe ses trophées de vaurien : les liqueurs faubouriennes qui fracasseraient un crâne en acier trempé et puis, les friandises, en poignées qui pleuvinent des dragées comme des perles - il en perd quelques unes - des Skittles et des Reese’s ! regarde-lui l’arc-en-ciel ! fortunées nos petites gueules d’enculés, tu vois ! tout ça c’est un trésor.

mais oui, viens - allez-vous en ailleurs - à traîner sur la plage vos rires vont s’enliser et bientôt la ruelle semblera le désert, au sable jonché d’étoiles, toutes sèches. Lazare a soif idem d’avoir rigolé tant et toujours le front embrasé par les plans, tu sais ; les vols à l’étalage ne sont que l’étape une ! à la suite il fomente déjà comment l’affaire, à qui filer la came en papier glacé contre un fric glorieux parce qu’on l’aura gagné à la sueur, vraiment. au changement d’ambiance il se demande, léger - à présent qu’il avait moins le vertige de vous - si vous aviez été magnifiques comme il pense. avoue-le, franchement, il méritait ou pas ? qu’on lui flingue ses chaussures, ce putain de type-là. il se souvient de toi penché vers le gars et confiant le grandiose de ton nom de famille - le fameux paternel - les standing ovations et ce putain de type, là, qui te souillait ce nom dans un verre de tafia ou des vomis de femme. se souvenant ceci, Lazare affirme sans doute il le méritait, grave.

et c’est mal de le dire. il sait ! il le sait tellement qu’il se sent fier, presque, que de dire du mal bout à bout au mal faire ; désormais la journée possédait comme un thème. le mal qui ne part pas malgré qu’on le trimballe, de boulevard en boulevard, malgré qu’on se le baigne à la fontaine d’une place. il t’observe y lamper des goulées d’eau buvable, inutile vu qu’elle ne te délave rien - ni ton sourire malin ni la malice des yeux - bleus, sur le bleu des siens, tu sais : celui des cieux d’ici tandis que le tien convoque l’azur des horizons, liseré d’or de rêves, où les regards des mômes s’admirent briser des ‘teilles pour rendre la liberté au génie en-dedans. toi son génie du jour. tu dis. et lui bat tous ses cils avant de te railler ... mais ta backstory c’est celle d’Aladdin ou bien ? sans la méchanceté ! c’est du mal aimable, juste - et tout en t’écoutant il plonge ses mains à l’onde pour y boire à son tour - toi son génie. sympa. que tu dis. des bêtises géniales que tu dis à Lazare alors que lui termine de se fraîchir les joues. et toujours la magie dans tes mots, il remarque, toujours les sortilèges des formules pour soigner, des formules pour mander et s’il replonge les mains au bassin tu comprends c’est pour s’éclabousser le visage à nouveau, se l’efforcer moins chaud - à dire ce que tu dis tu ne l’y aides pas - tu donnes trois vœux. des vœux si neufs. si différents de ceux murmurés jusqu’à lors - qui réclamaient des filtres d’à-mort, à sniffer - discrètement, tu l’effares. ok... ok - d’accord, si je veux mon génie j’y pense et je te dis, oh Altair, Altair, Altair exauce mon souhait s'il te plaît et cætera et cætera - marmonné en même temps qu’il s’essore les lèvres du revers de sa manche, réalise l’acte-même de t’avoir appelé par trois fois Altair, pour la forme je m’entraîne. ne lui décompte pas ! tu vois, j’ai mes trois vœux encore.

d’autant que le vieux sur son banc n’a pas tort. depuis quand les génies feuillettent ce genre de mag ? et puis, depuis quand leur allure brasille rouge d’embarras ? regarde, regarde-toi ! tu lui en fais un beau de génie comme tu es : génialement lâche, qui refourgue les meufs photographiées nues comme on fait les disgrâces. pris de court, il reprend. t’en débarrasse en fait sans un fard ni la honte. ah oui, ouais - c’est à moi - tout ça en souriant au vieillard, et à toi, un merci.

c’est à Lazare, donc, toute cette pile illustrée. et dès lors sous son bras il l’emmène avec lui de la même manière qu’un titi parisien se balade ses journaux - direction le carré macadam en relief où les adolescents s’entrecroisent en skate - il ne t’a pas dit viens. tu n’es pas invité.

toi ta place est avec ces intellectuels qui lisent en extérieur, à l’ombre d’un platane - c’est-à-dire environ là où l’ancien se trouve - de toute façon toi tu ne voulais pas des seins en couverture obscène et du pire que des seins au-delà le sommaire. que dalle à bouquiner là-dedans j’ai capté ! toi tu préfères ces livres qui débordent de lettres, où les protagonistes sont baptisés Gavroche, ou Fantine, ou Cosette ; et pas Clara Morgane ou Rocco Siffredi ! et bref. pas de souci. lui s’avance impassible jusqu’à sa place, à lui, et sa place se situe au sommet d’une funbox, là où les quatre rampes en asphalte se joignent en une sorte d’estrade ; la place plus-que-parfaite pour s’écrier, soudain :

mesdames, messieurs, haut et fort et les cœurs, et sachant son public du type roulez jeunesse damoiselles et 'moiseaux ! il ajoute. tu regardes ?

autour son auditoire ralentit, dérouté - les frimousses des teens mi-gênées mi-curieuses - dix secondes on attend l’arrêt des trajectoires. et lorsque plus personne n’a la bougeotte du tout il inspire longuement. récite cérémonieux : je vous viens aujourd’hui en humble colporteur des paroles et images sacrées - sacro-saintes même dirais-je - qui m’ont été livrées par notre grand Seigneur, oh, pas Jéhovah ! pas Ron Hubbard non plus ! non, non - pas de ça ici - moi je vous parle ici d’un bien plus grand prophète, mon Dieu à moi : Eros ! et là révèle l’ouvrage : le premier magazine sur les six piqués, il brandit comme une Bible à des nez béotiens mais quoi qu’est-ce qu’il a, lui ? qu’est-ce qu’il fait qu’est-ce qu’il dit ? les gamins gloussent, beaucoup ! et toi, tu me regardes ? ah je sais j’ai des airs de fils de Dionysos et de chien mélangés mais voyez ! comme j’ai vu !

la cover au soleil ne suffit pas tu vois à convaincre ce peuple de petits impies ; par conséquent Lazare leur déploie l’évangile, expose archi-visible :

Barbara page trente-trois, Sainte Barbie de son nom sanctifié et ses fesses, toutes refaites - sanctifiées tout autant ! et qu’elle brille la Barbie dans sa non-tenue d’Eve ! son bas-ventre sans une feuille de vigne pour lui voiler et ses fesses, comme dit, sanctifiées qui scintillent ! comme en face des réelles les ados s’esclaffent fous, moi, à moi ! aah on ne touche pas, on ne touche pas - on touche avec ses yeux ou l’on s’achète une foi et il rit, lui aussi, toi aussi ? mais admirez-la donc ! je vous la montre un peu encore, encore une page - mieux ! - en double-page maintenant devant vous : Chris Charming, le Christ à une lettre près ! et des abdos bénis, et le derrière, pareil - son postérieur en poster c’est un cadeau du ciel ! que je vous offre combien ? ça pépie de partout en se cherchant les pièces et les billets froissés au fond des jeans usés. Lazare lève le pouce, l’index et le majeur, chiffrant pour trois dollars ! pour trois petits dollars seulement c’est à vous : la bonne parole d’Eros et toutes ses bonnes images ! et encore et encore les à moi et à moi ! des aboies tous allègres quand les minots se pressent : à la cime de la rampe c’est un bazar joyeux de l’argent qui s’échange, des bréviaires embarqués. on dirait une minute qu’on donne non pas du pain mais de la brioche riche à des nuées d’oiseaux. qui bousculent et rigolent. certains des oisillons. il faut avoir l’âge, bien sûr - en-dessous de seize ans ça dégage allez oust les moineaux ! à ceux-là il refuse de marchander les crasses et deal, il dit aux autres, assez mûrs du coup deal, un dernier deal - je veux dire - amen d’Eros ! partant de là Lazare les laisse débattre entre eux - à qui le cul est mieux, à qui la meilleure trique - se défait de l’essaim qu’il prévient nonchalant. évidemment on lave son œil à l’eau bénite après chaque Lecture. aussi l’on cache les Textes hors de la vue des mères, des pères, de toutes personnes adultes trop chiantes pour comprendre. redescendu sur terre il salue pour conclure la cohue néophyte, convertie et ravie. adieu, adieu - merci !

et voilà, Altair.

voilà comment l’on se fait seize, dix-sept… attends. en t’atteignant il est en train de re-compter, encore, si l’on s’est fait dix-huit misérables biftons. et si ! le compte est bon ! et  tout ça c’est à moi. mais vas-y qu’il te dit, l’expression rogue et le ton qui s’applique : oh Altair, Altair, Altair exauce mon souhait s'il te plaît tiens ! prends : son salaire de misère tendu comme l’oblation ; dis-moi ce qu’on peut faire avec dix-huit dollars. se payer des merveilles, tu crois ? dis-moi !
[ altair — lisière de manhattan — fin février 2024 ]
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Altair Sehili
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Altair Sehili
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Mar 5 Mar - 21:15









j'aurais voulu te dire que le type ne le méritait pas, d'avoir les pompes trempées et l'honneur sapé. il a dit vrai, tu sais. c'est au détour d'un fond de bouteille et d'un feu d'amour éteint que mon père a scellé sa fin. si je le dis joliment, c'est pour ne pas le dire proprement — mentir la moitié d'un homme qui s'essuyait la bisque de ses sanglots dans le whisky jusqu'à que ses pores en distillent le parfum âpre, jusqu'à ce que le papier peint des murs s'imprègne de son rance et me hante le ventre. et à terre, sur le carrelage de la cuisine ou celui poussière des étables, jamais debout, cette moitié d'homme éclatait des vomis pour des prières au divin perdu, niké dans les cieux, tahar dans l'adieu. j'aurais voulu te dire que mon père ne mérite pas la défense de ses offenses, mais je n'ai rien dit, parce que j'aurais menti. mon père, je l'aime. alors, lazare, merci.

j'aurais voulu te dire que t'es qu'un idiot — et tu vois ? t'as compris ? aladdin, sa backstory, elle est beaucoup plus cool que la mienne. j'aurais voulu te rire au nez, néophyte que t'es de ces contes-là, la fierté gamine moqueuse et moqueur, ce geai qui se niche à tes lèvres. j'aurais voulu te dire que je ne suis qu'un idiot, et que tes enfantillages de grand me font du baume à l'enfant. vivre un vingt-sept et m'en rappeler dix de moins parce qu'après tout, on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans. j'aurais voulu me rire à tes essais de ma formule magique, encore une, mon nom par trois fois comme un battement d'ailes sur ta langue et l'appel d'un ciel dans lequel je n'ose pas voler. voleurs, toi et moi, mais jamais pour convoler. j'aurais voulu te dire que tout ça est idiot, et que ma gêne aux joues vaut bien ta peine de petit prince outré. un outrage, vraiment, altair sur le banc qui s'excuse un millier de choses en silence, tandis que toi, lazare, tu t'offres maître d'art et œuvre à l'ouvrage.

je te contemple.

me voilà soudain admirateur de rodin, de rembrandt, de monet — t'as l'or de klimt à tes cheveux lorsque tu brandis ces épîtres aux gravures crasses, un pitre pour petits pécheurs, avec joie mais sans foi, avec jeu mais sans dieux. ou peut-être vont-ils se convertir à celle que tu prêches, de foi, si tentante qu'elle est parée de tes mots orfèvres aux sonorités joyaux. et peut-être vont-ils y croire à ceux que tu prostitues, de dieux, si baisables qu'ils sont au gourmand velours de ta voix. et t'as le bleu de chagall aux yeux, ce bleu de vitraux comme une ode au siècle des grands poètes qui pour peu qu'on les laisse adorer l'inabordable, édifiaient des encres cathédrales où se révère la vie. ce bleu de toi qui, ineffable, reflète les jalousies pâles du jour — si fades, ses lumières, lorsqu'elles s'y dissolvent l'éclat. me voilà soudain cueilleur de jasmin, de bergamote, de café - le vent me rappelant à ton jardin d'essences - vicieux pourvoyeur d'ivresse à mes sens lorsque sa flore s'empare de mes tripes et m'en chavire la paix. me voilà soudain bateau ivre, lazare - naviguant des marées de frissons sans noms ni visages, qui au détroit de mon crâne et de mes vertèbres, se perdent dans mes os et en érodent la moelle. et je souffre — les précipitations diluviennes dans ma gorge lorsque cette houle d'affects se ravale à chaque inspire, lorsque cette torpeur de fournaise m'arrête le palpitant et le redémarre, plus frénétique encore — ce corps de moi soudain étranger, un métronome effréné redoutant jusqu'à sa propre existence. là sur ce banc, ni plus reposé, ni plus sage, je me redoute le naufrage au bord du souffle et le glacé d'épines épousant jusqu'au minuscule de mes cils, jusqu'au microscopique de ma peau. mes pensées comme un orage, le furieux de l'affolé comme un présage. je vais me noyer ! j'en tremble ! j'ai peur ! je te contemple, ma peur partout en écho ! je te contemple, et j'ai peur ! je perds pied ! qu'est-ce qu'il m'arrive ? que m'as-tu fait ? je n'arrive plus à penser ! je ne respire plus ! il est beau. très.

du coin de son œil d'ambre gris, le vieux monsieur m'observe. il m'a parlé, et je lui ai répondu sans conscience de l'avoir fait. automatique, mon aveu, à l'image de ma fuite pour le bitume à nos pieds, devenu refuge de fortune pour mon regard. vous l'aimez ? et cet ambre gris, j'y reviens aussitôt, chargé de toutes les tempêtes sévissant sous mon crâne et de toutes les furies empoisonnant mes veines. non. je dis. c'est un ami. il sourit. vous n'aimez pas vos amis ? je fronce les sourcils. je les y distingue, dans son expression pleine d'âge, cette malice insidieuse et ce désir de me faire dire ce que je ne sais pas me définir. ce vieux monsieur, c'est un vieux renard. j'aime mes amis. son sourire s'étire. alors, vous l'aimez. comme on aime un ami. un ami très beau. oui. qui se contemple avec émerveillement. peut-être. avec amour. vous commencez à m'agacer ! vous avez peur ? je m'esclaffe, peur de quoi ? vous ne devriez pas. je ne vous comprends pas ! non. vous refusez de le faire, voilà tout. vous ne me connaissez pas. mais je connais ce qui vous tourmente.

et je n'ai pas le temps de me dépeindre non pas comme le protagoniste qu'il me souhaite être, mais comme un spectateur tout au plus, ni le luxe d'effacer ses airs à la sagesse d'un je-sais-tout et tu-ne-sais-pas-encore. encore ? encore ?! je veux le mordre ! non — pas le temps, car tu reviens, lazare. léger et gamin, ton butin plein les mains et ton vœu comme un poignard. altair, par trois fois, et par trois fois le cramoisie aux pommettes et la frustration aux tempes. je me lève, sans égard ni au revoir pour cet érudit des rues, le minois renfrogné et les lippes pincées. j'ai mon idée... je te réponds. de quoi faire. j'articule. on va s'évader un peu. tu me pardonneras lazare, mais j'en ai besoin là, tout de suite. je ne tiens pas à te faire payer ce que mes yeux voyeurs et les siens révélateurs m'ont affligé au cœur. je vais t'emmener là où les queues s'écrivent et les seins se fantasment en prose. et mon sourire doucement renaît — un canot de sauvetage à l'amer de ma bouche. poussées dans un coin, les émotions qu'on ne se veut pas. oubliées jusqu'à demain ! parce qu'en plus d'être un génie, le tien — pour un jour promis — je suis professeur. enfin, je te regarde. enfin, je ris. ta tête sonne creuse. à force de te la fracturer à l'arsenic... pas étonnant. ne te vexe pas ! ce n'est pas méchant. tu sais bien que je mens. ta tête ne sonne pas creuse ! je ris. j'ai pitié, un peu. juste un peu. alors on va la remplir avec des trucs qui font du bien. je vais t'apprendre comment on fait. tes dix-huit dollars, ils vont servir ! — et... ok, du coup je l'admets... ça valait le coup de les chourer tes pornos ! je salue d'ailleurs ton sens du commerce. tu m'impressionnes. et c'est moi le dealer ? ah, lazare ! tu me mettrais sur la paille !

nous marchons. combien de temps, je ne sais pas. je ne compte pas. les ruelles se ressemblent toutes et toutes nous accueillent de la même façon : avec des pavés qui se sautent les bords et des passants qui s'affairent indifférents. je commence à désespérer de trouver une librairie lorsque, à ce tournant flanqué d'un chêne grillagé, une enseigne à la devanture décrépie mais jolie de ce qu'elle promet, m'attrape par la rétine avec félicité. c'est une librairie fourbue comme ses étagères, étroite comme ses rayons et respirant l'ancien et l'encens, un de ceux qu'on achète dans ces boutiques hippies pour chasser les mauvais esprits. elle me plaît ! lorsqu'on y rentre, la clochette d'argent signalant notre intrusion, je te tire par un bras à ma suite, mes douze ans retrouvés ! j'exulte presque — la faim vorace de tous ces livres et si je te lâche le bras pour mieux me glisser entre deux armoires, c'est malgré moi ! ne m'en veux pas ! je ris. lazare, ben oui, désolé — mais tu ne peux pas rivaliser ! je ris. choisis-toi un voyage ! je dis, mes doigts feuilletant déjà des pages.

tu vois, ici, s'oublier n'est pas un mal.
laisse dehors tout ce qui t'encombre ! fais comme moi !
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Lazare O'Mara
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Jeu 7 Mar - 23:22


tu regardais ? tant qu’il était là-haut c’était comme une ivresse de s’incarner soi-même, en mercanti des vices - missionnaire aujourd’hui mais il en avait cent autres, des personas - celui prédicateur, c’est son plus grand classique ! sinon il aurait pu te jouer les camelots écoulant les missives d’un prince des escrocs - Altair, par exemple - et les pornos auraient été des parchemins cataloguant les vierges de ton vilain royaume. à l’époque des dix ans il adorait aussi faire semblant de brader comme des bandes-dessinées, soudain tous les gens nus transformés en héros de comics vulgaires, où l’on s’affronte sans fringue, les femmes des super-girls hypnotisant des hommes devenus des aliens armés d’un tentacule.
mais donc, tu regardais ? Lazare dedans ce rôle - parmi tout son panel - endossé très exprès pour rester dans le thème de la religion et l’idôlaterie. c’est toi qui as commencé ! avec ton air génie et tes souhaits en triple, ta dégaine de fin connaisseur en mystique. tout à l’heure tu confiais les djinns au creux des flasques et toujours quand tu causes de ta foi, c’est joli, délicat comme te voir soulever la tenture constellée des zodiacs, occultant le cosmos. tu parlais et rien qu’en parlant tu semblais livrer un aperçu de l’envers du monde, des coulisses d’univers, et derrière un milliard de secrets sidéraux qu’on ne peut qu’observer à la nuit Saharienne. en bref tu paraissais avoir visité, toi, ces contrées thaumaturges où naissent les croyances ; forcément qu’après toi, il fallait renchérir !

et tu regardais, oui. d’ici-bas il suppose.

un instant c’est étrange : il a comme un âge simple - en un seul unique chiffre - et son œil te détaille dans l’attente immature d’un soupçon de bravo, voire des applaudissements. et bien sûr c’est idiot parce que tes mains sont prises par l’oseille rapportée - désormais la tienne - et puis de toute manière sans même ton ovation Lazare se sent paisible d’avoir été fantasque. quand même. tu l’as vu fantastique ? pas profane, il espère. son show plein de blasphèmes mais des endimanchés, changés spectaculaires pour choquer bellement ;
enfin. un instant et c’est tout. au suivant il s’en fout - ou du moins il simule - et tu ne lui dis pas au revoir, au vieillard ? en silence il s’invente vos conversations d’où tu t’en vas - il voit - le visage enflammé. est-ce qu’on t’a mortifié ? bafoué devant l’ancien. il s’intrigue. s’en trouble. se feint d’un sourire type, l’allure ignare et lisse lorsqu’il prie bonne journée. il t’a rougi les joues comme une insolation, certes - ce n’est pas une raison pour se montrer goujat avec l’octogénaire, vraiment pas, Altair !

tu dis quoi ? qu’il demande - audible cette fois-ci - et tandis qu’il te suit il furète en ses poches. toutes remplies des fortunes elles le font galérer à retrouver facile ses cigarettes, son feu - de l’une d’elles il déferle deux trois confiseries, d’ailleurs - ah mais quel abruti… tant pis. il a les clopes. ce qu’il faut pour biffer sa bouche d’un peu de lustre, se la purifier d’une certaine façon - la cibiche allumée comme un micro lance-flamme elle incinère sa langue, lui fumige la gueule - sa petite gueule d’enculé demi-dieux des chiens sait-on jamais qu’elle ait trop craché le scandale, elle re-goûte à la cendre. et là, ça va mieux. et du coup, tu dis quoi ? à Lazare tu dis des verbes si bizarres ! qu’il se marre, t’observe - redécouvre un poète - Altair soudain quasiment un Baudelaire qui panache les termes érotiques et lyriques. tu dis voilà des voies menant aux belles-lettres dont il a tant besoin dans sa tête cassée elle sonne creuse - comment ça ? c’est pour rire, il le sait ! malgré tout il te fait la tête - pour rire, pareil - et même il te rattrape pour te punir avec : en cognant ta tempe droite de son front, faux-bélier, l’impact parfaitement indolore - pacifique - ça sonne creux, là, pour toi ? persifflé radieux, ponctué d’un bouffon - ah pardon - professeur ! son exauceur de souhait cultivé - littéraire - il t’écoute, tu remarques ! il t’entend tellement qu’il se doit faire l’effort de ne pas se presser à les boire, tes paroles, auquel cas une partie passerait de travers. vous marchez. il digère.

il vous digère encore même alors qu’on accoste des rives méconnues - la façade libraire et au-delà celle-ci, terra incognita - on dirait l’Ushuaia découvert au quartier par miracle vu comme tu te hâtes, l’accélères. Lazare dans ton sillage macérant tes aveux. encore, encore. mon dieu ! quoi qu’ils étaient pour rire - il le sait foncièrement - il se les coltine, tous, comme des plombs à son crâne ! ricochant sans relâche. toi le sien pour un jour, à lui - ton toxico - soi-disant un dealer mais vite fait - vaudeville - sans quoi c’est toi le sien dès minuit de retour. c’est pour rire ! c’est pour rire. la preuve à peine a-t-on terminé de fumer qu’un carillon ricane vos arrivées ici.

et voilà l’accalmie.

ici des atmosphères de temple abandonné qu’on aurait déniché aux extrêmes de l’erg. le moindre souffle d’ici respiré séculaire, lourd d’un parfum typique des mastabas d’Égypte ; chaque fois qu’il inhale la fragrance du papier il se ressent léger étourdi, un vandale, qui vient d’ouvrir une crypte où dort le pharaon. au pluriel en fait. un bouquin sur son rack égale un sarcophage au sein duquel sommeillent les récits momifiés. et Lazare si novice en archéologie tu voudrais qu’il y touche de ses doigts d’illettré ? sans conteste il sait lire mais, ah, la belle affaire ! déchiffrer les chefs-d’œuvre c’est un labeur à part, nécessitant des mois et la concentration - il en manque, affreusement - comme s’il était expert tu l’y laisses insouciant et sitôt toi parti, ici c’est un dédale. les rayons comme des fresques sybillines, cryptiques, bondées de livres aux titres écrits en hiéroglyphes. il croit. et il croit qu’il t’envie d’être autant comme chez toi, par ici et par là quand tu vadrouilles, ravi, à l’idem d’un gamin à sa maison de rêve. peut-être cela - toi - qui désempare pire car cela lui suscite la sensation gauche de l’intrus convié, à piocher un voyage mais lequel ? s’il pioche mal ? tu le moqueras, toi ? pour rire ! ce sera pour rire ! il le sait ou il croit.

il croit en même temps décoder une reliure, se distrait l’inconfort en la tirant des rangs. la copie dans ses paumes date du siècle dernier, sa couverture tissus dépeignant un brasier sérigraphié de mots lus à l’école, il croit, si ce n’est aux foyers ; déjà lus quelque part je connais, ça - il dit sans préciser Fahrenheit 451 - ça m’avait plu je crois mais pour rire je te dis Fahrenheit par Dior je l’ai porté longtemps ! tu me crois un crétin ? pour rire évidemment ! nan mais t’inquiètes je sais qu’il y a aucun rapport… reposant désinvolte le roman à sa place. des minutes à la suite il t’imite et traînaille, les yeux qui survolent sans oser se saisir d’un volume précis - puisqu’ils n’ont pas plongé dans la majorité, en sélectionner un c’est presqu’un saut de l’ange - jusqu’à ce que la tranche toute gravée de motifs Art Nouveau d’un Gatsy le Magnifique le charme. sans te prévenir, il prend. jette un cil où tu es. là plus loin dans l’échoppe tu penches dessus un tome de trois milles pages, il croit. tout juste s’il exagère ! il croit qu’il a choisi mais s’hésite en chemin, sondant le fond d’un bac débordant d’éditions de poche, en vrac total. en premier sur la pile : des Souris et des Hommes - nulle part sur la cover parce qu’elle est collector, imprimées d’arabesques noires et bleues et dorées - il la zieute, s’en empare. et révèle en-dessous Howl and Other Poems d'Allen Ginsberg. il tique. relève le nez. tu l’as, celui-ci ? nan ? regarde ! il te l’élève, visible sous l’éclairage : le tirage différent mais regarde le nom ! dans ton sac l’autre fois - c’était pas celui-là ? il croit. oh, je sais plus et s’agace lui-même de se croire on-ne-sait-pas - oublie ! - le recueil-là rangé il te rejoint ton coin, et ton dos à portée il y ploie doucement - pour épier - ... tu lis quoi ? les trouvailles dans son coin dissimulées au sien ; il te refait aveugle de son verso. pour rire.
[ altair — lisière de manhattan — fin février 2024 ]
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Sam 9 Mar - 18:31









je te vois. du coin de mon œil sans le gris, le tien bleu marin qui se cherche un port dans les rayons, un quai certain où ancrer tes mains et — ah, non, pas celui-là ! celui-ci ? tu reposes un ouvrage, tu touches une reliure, tu découvres des gravures. naviguer à l'aveugle dans un fantôme d'alexandrie — parmi les mots et les siècles confondus, te voilà biographe de leurs vies. inspire leur papier, à ces ouvrages aux milliers d'histoires décantées ; en carafe, la poésie ! il faut la laisser reposer à ta rétine avant de la lire. sans affinage, les romans policiers ! tu ne dois pas leur laisser le temps de t'incriminer. mange-les vite, mange-les jeunes ! je ris. oui. je te vois, tu sais. mettre les voiles pour une étagère - une falaise plutôt ! les bouquins comme des roches prêtes à s'écraser à tes yeux. regarde-moi, qu'ils réclament ! tu me regardes ? regarde-moi ! les voilà tous ! voilà la mer ! lazare — la mer — celle qui sauve les naufragés, celle qui console les noyés d'ether, les perdus sur terre. voilà ma mère, lazare, celle qui jamais ne part. celle qui m'aime. celle qui t'aime. elle t'aime, oui. oui. je le vois. lorsque tu passes entre ses bras, si multiples, si chargés, ne la sens-tu pas ? te caresser de ses baisers poussières ? te féliciter de la rencontrer ? je ris, à la dérobée de pages comme un rouge à lèvres à ma bouche, ces pages de paravent, ces pages de couverture. un masque à demi - et derrière s'y déshabille ma tendresse, toute indolente qu'elle est de t'embrasser la vue, encore et encore et encore.

je te vois. tenter d'y plonger, dans ces eaux mystérieuses de noir sur blanc. tenter d'adoucir les remous à tes jambes lorsque tu te questionnes quel courant prendre. littéraire ? pour toi, je dirais la beat generation ! oh, comme kerouac t'aurait sublimé le portrait pour te l'encadrer fer et or sur une route sans destination ! comme burroughs t'aurait volontiers offert de devenir son junkie mort d'être crucifié d'un beau-vivre ! comme cassady t'aurait baisé les reins et rebaptisé les lippes au jouir d'un minuit à l'arrière d'une mustang couleur ciel d'arizona ! comme ils t'auraient aimé, lazare ! comme ils t'auraient renommé amour et liberté à chaque paragraphe de ton banal - à chaque chapitre de ta vie ! cependant, je me tais. plaisir coupable, cette fois-ci, et non punissable — altair dans son mutisme de lecteur qui s'excuse un millier de pensées. je te vois. ma muse à moi - pour un jour. pour une heure, ici. du coin de mon œil sans la pluie, je savoure ton image de môme trop grand dans un monde sans âge. je te lis, à découvert de tes fastes et dévêtu de ton royaume familier. si je ne te connaissais pas si princier au cœur, je te redouterais faon au premier printemps. ne le savais-tu pas ? apprendre à lire, c'est comme apprendre à marcher — tu trébuches sur une virgule ou sur un caillou — aucune différence. t'as le crâne tout autant étourdi. tu dois savoir. je veux dire — je te vois vulnérable… un peu… lazare. c'est étrange. je veux dire — t'ai-je déjà vu vulnérable par le passé ? je réfléchis. je ne sais plus. mais lorsque tu ne sais pas sur quel pied danser, t'as la valse à la parole. ton humour et ta langue comme des baguettes de sourcier — tu me parles de dior et de parfum et j'ai l'impression de me rafraîchir à l'eau claire ; abruti, je veux souffler, avec toute l'affection qu'il m'est possible de conjurer. quel génie tu fais, je dis plutôt. sincère. un génie des mots. je sais bien que tu n'es pas idiot. tu en doutes ?

je ne te vois pas, lorsque tu te caches derrière ta nonchalance et la chaloupe de tes hanches, comme un appel à voir un corps plutôt qu'un être. être où l'on ne s'estime pas un juste soi, je suppose que c'est effrayant. ah. pardon, lazare. je réalise que ton vœu s'est travesti du mien — me sauver d'au-dehors et d'en-dedans moi. toi, peut-être que tu te souhaites à la ville à nouveau. toi, sûrement que tu me souhaites un dealer comme à l'accoutumée des mauvaises heures. pardon, lazare. pardon, pardon ! je suis égoïste. je souris. ginsberg lorsque tu me le montres, et j'aimerais pleurer — m'empêche de couler dans un torrent sans fond. respire. je ne suis pas tout seul. nous sommes à deux, ici. tu n'es pas tout seul. ici, il n'y a rien à craindre. je l'ai, oui. t'as bonne mémoire. mon regard retombe sur le recueil de théâtre qui me chaperonne l'indiscrétion — et à présent, occultée, la culpabilité. altair, vraiment — c'est toi l'abruti. c'est l'un de mes poètes préférés. si tu veux — si tu le souhaites. un jour — je ne sais pas... enfin — si tu veux, oui — je pourrai te lire quelques-uns de ses poèmes. une nuit. je dis jour mais — une nuit. ginsberg se lit mieux la nuit. et ginsberg, lui aussi, tu sais, il t'aurait aimé. ginsberg, il aime dans chaque mot, dans chaque rime, dans chaque pause, dans chaque ligne. ginsberg, il aime à toutes les heures, bonnes et mauvaises, à tous les temps, sales et propres. ginsberg, il aime à s'en mordre une artère. à se taire un meurtre. à se mourir d'un autre. ginsberg, il t'aurait aimé comme je. comme je crois qu'on aime. alors un jour peut-être, oui, je te dirais du ginsberg.  

tu me donnes chaud. à irradier si près dans mon dos, ma nuque saurait te réciter à la perfection les composantes de ton souffle et les inflexions chères de ta voix. et si je rougis, c'est parce que mon bleu se perd dans un extrait grivois. marivaux et sa magie des sous-entendus ; comme un bouffon, un vrai, lui, il se moque d'un minot ingénu aux caprices d'un cupidon — et si ce dernier a des seins et des jupons, j'en fais l'abstraction. je lis une pièce de théâtre ridicule. on s'en fiche. il me ridiculise ! marivaux, tu te crois drôle ? t'es tout sauf courtois ! je lui en veux. je ris. toi plutôt, montre encore ! et je me retourne, les mains agiles pour te chiper tes trouvailles — et à ce fauteuil qui ronronne à l'angle d'un mur discret, je m'abandonne. seul ? non. je t'y invite, bien sûr. on peut bien s'y serrer, son velours ne va pas nous manger. ce n'est pas un monstre. qu'est-ce que tu as choisi ? voyons voir... j'inspecte, faux juge et vrai malicieux. gatsby le magnifique. la surprise est belle ! j'ai adoré celui-ci ! je crois bien que c'est lui qui t'a trouvé, et pas l'inverse. gatsby te ressemble un peu. il est très beau. gatsby, c'est le nom du protagoniste. impossible de ne pas l'aimer. tu verras, si tu le lis... il faut que tu le lises ! j'assure, soudain très excité à l'idée. lazare, tu dois le lire ! imagine un peu — tu vas faire la fête, mais en lecture ! des fêtes, il y en a plein, dedans. dans ce bouquin ! gatsby fait la fête comme personne ! mais — je fronce les sourcils, enfin, c'est — il fait beaucoup de choses, des conneries, des fêtes oui, mais aussi — et — tu verras. bon... il fait tout ça pour une fille. forcément. il est toujours question d'une fille. l'histoire est palpitante cela dit ! vraiment ! je me répète, non ? pardon ! tu as bien fait. très bon choix. des deux. je veux dire — oui parce que, complètement, j'y crois. il t'a choisi, gatsby.

tu ne me trouves pas bizarre, hein ? ne pense pas, altair ! ne pense pas. je ris. mon épaule pour écraser la tienne — pour rire, tu vois. pour te dire, en riant, je vais t'apprendre à aimer lire, tu vas voir. tu vois, je ris. je suis sincère, encore — je veux dire. je ris, mais, enfin — j'espère que... tu ne ris pas, toi ? bon, altair, ça suffit ! fais plutôt voir cet autre bouquin, l'autre là, avec son garni de bleu mordoré — ton autre trouvaille. il ne m'est pas inconnu. des souris et des hommes. ah. celui-là, il m'a sauvé la vie une fois. mon aveu d'inconscience, ce même cri d'âme qui m'a fait fuir pour du bitume au pied d'un banc et qui, maintenant, me perd dans la griffe de pages encrées de souvenirs fabriqués et de souvenirs renfloués. et mon rire se défait pour un sourire vague, le visage englouti à la description de vallées verdoyantes et de rivières pures où l'on pêche et se raconte la domestication fratricide des souris.

à la page 45, mon index presse un nom. georges. je lis. — quand je pense ce que je pourrais rigoler si j't'avais pas avec moi, ça me rend fou. j'ai pas une minute de paix. lennie était toujours accroupi. il regardait dans les ténèbres, par-delà la rivière. — george, tu veux que je m'en aille et que je te laisse seul ? — où donc que tu pourrais aller ? — oh j'pourrais ! j'pourrais m'en aller dans les collines, là-bas. j'trouverais bien une caverne quelque part. — oui ? et comment tu mangerais ? t'es même pas assez malin pour te trouver à manger. — j'trouverais des choses, george. j'ai pas besoin d'choses fines avec du coulis de tomates. je m'coucherais au soleil et personne ne m'ferait de mal. et j'trouvais une souris, j'pourrais la garder. personne ne viendrait me la prendre. george lui lança un regard rapide et curieux. — j'ai été méchant c'est ça ? — si tu ne veux plus de moi, je peux m'en aller dans les collines me chercher une caverne. j'peux m'en aller n'importe quand ! — non... écoute ! c'était de la blague lennie. parce que je veux que tu restes avec moi. l'embêtant, avec les souris, c'est que tu les tues toujours. il s'arrêta. — j'vais te dire ce que je ferai, lennie. à la première occasion, j'te donnerai un p'tit chien. ça, tu le tueras peut-être pas. ça vaudra mieux que les souris. et tu pourras le caresser plus fort.

lorsque le tintement de la clochette d'argent signalant l'arrivée d'un autre visiteur résonne, je me ressaisis tout entier et, tout entier plombé de la réalité,  la bouche ouverte, les yeux affolés, je te regarde une seconde — et une seconde ensuite, m'écrase mollement dans le dossier du fauteuil, le livre coupable de mes échappées impromptues ouvert en deux pour me cacher la face comme on voile une grimace. écrasé sous le poids de ses pages, leur blanc avalant mon vermeil, je marmonne pas mieux qu'à mes dix ans lorsqu'on me soupçonnait une bêtise — lazare, franchement, je suis bête. t'as vu ? oh non, tu m'as vu. tu m'as vu, tu m'as vu. tu m'as vu et je ne veux plus me voir. on s'en fiche, oublie. c'est un bon livre. bon choix. oui. bon choix. tu veux partir ? d'ici, tu veux ? je dis. je demande. de sous le livre criminel - le bon, celui bien choisi, celui que t'as choisi - mon livre choisi de toi.
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Dim 10 Mar - 21:38


et si par ici n’était pas un mausolée, finalement, mais comme une antichambre en amont d’un grand hall - de gare ou de palace - où les manteaux y restent et les soucis, idem ;
ah il commence à voir ! ce dont il est miro - a contrario de toi - Lazare : les silhouettes autrices et leurs protagonistes entassés par ici comme des fantômes au sas. prendre un livre c’est un peu comme accrocher la main d’un romancier pour qu’il vous présente à son cercle, toute sa camarilla, pour qu’il vous mène ensuite aux adresses qu’il fréquente où ses amis fictifs s’aiment, s’embrassent, s’assassinent. et toi tu les discernes ? ce Ginsberg, par exemple. à quoi est-ce qu’il ressemble pour que tu le préfères ? il s’interroge, en fait, il se tourne carrément comme s’il l’avait raté tandis que le type-là s’y trouvait pour de vrai, derrière lui - dans le bac - mais derrière lui, personne. rien que les étagères alourdies d’incunables. personne même pas l’esquisse d’un contour de spectre et comment tu le sais qu’il se lit mieux la nuit, Allen - il te l’a dit ? pratiquement une forme de spiritisme, ton truc, qui consiste à causer à de feus écrivains.

mais donc. Lazare se sent ainsi comme au sein du lobby précédant des galas combles d’un monde fou, aux figures insolites - pour lui - pour toi familières. toutes rencontrées, peut-être ! puisque la première percutée par hasard tu l’affirmes derechef à ton poète fétiche ; peut-être la connais-tu toute entière, cette foule. et dès lors en son centre il s’alarme à l’idée, tu ne réalises pas ! l’appréhension que c’est d’avoir entre ses doigts les doigts d’un Fitzgerald, d’un Steinbeck - de deux hommes emportés en complets anonymes pour la simple raison qu’ils ont tapé son œil, avec leurs deux jaquettes, stylisées joliment - c’est comme te revenir escorté du duo sans s’être bien assuré que tu puisses les saquer. imagine qu’il incruste d’agaçants troubles-fêtes ! quand même tu veux ? qu’il te les montre - tellement qu’une vedette comme Marivaux tu vires et rien qu’un instant Lazare dément l’invite - Scott et John, tu sais, j’ai pioché juste comme ça. tu t’assois avec eux. ils te parlent, du coup ? quasi-lunaire la scène de toi sur le sofa comme au fond des causeuses où les instruits discutent, en se penchant vers l’autre - tu te penches vers Scott - et lui léger frileux se joint toutefois à vous.

et tu dis - et tu dis il lui semble comme un maître des lieux qui vous place au-devant un ami de longue date - tu lui dis te voilà, Lazare, en face de l’un de mes adorés, j’ai nommé : mon très cher Jay Gatsby ! et lorsque tu lui dis cela-même il se rêve de ces introductions délicieuses et mondaines, où tu dis les baptêmes à chacun - Jay - Lazare, Lazare - Jay - où leurs paumes se serrent en une pression courtoise sur laquelle tu prévois qu’ils vont s’entendre, ensemble, tant ils ont comme un air de bel alter ego, et, oh ! tu le dis si certain et plein d’un entrain tel que lui s’empourpre presque à t’écouter promettre : vous allez vous aimer ! suffirait-il d’un soir à la villa sublime qui secoue Long Island pour souffrir un coup de foudre, s’entrebouffer la bouche au milieu du faste des années rugissantes, fracassé par le jazz ; tu dis qu’il doit le lire et tu parais lui dire : tu dois y aller, Lazare, Gatsby te prie là-bas ! et si sa mine se farde ce n’est pas de ta faute, franchement pas à cause de ton effervescence - elle te flatte, Altair ! - limite s’il fallait accuser quelque chose ce serait ton épaule accablant la sienne de tout son chaud bouillant senteur de mimosa, d’ambre sultan, bariolé de l’odeur ambiante bouquiniste c’en devient le parfum des serments idylliques. l’amour littéralement tu dis je vais t’apprendre. et tu ris. et il rit - de bon-chœur - d’accord je le lirai, tu vois ? comme il te confisque ton Magnifique, déjà, comme s’il était à lui sans même l’avoir payé et je te redirai si j’ai flashé ou non, sur Gatsby. et ses frasques. en s’affalant le corps au dossier du fauteuil il s’élève le roman au-dessus son regard, l’admire comme la baraque où New York se bouscule et lui - dehors encore - se demande s’il est sage de s’y rendre sans toi. suppose qu’il soit distrait dès la vingtaine de pages à l’identique de tous les ouvrages jusqu’alors, qu’il n’atteigne jamais le perron du palais, s’arrête à son jardin voire même à la préface, dis… ? sans questionner vraiment ;

parce qu’avant tu redis reconnaître un visage : non plus celui d’un vieil acolyte fêtard mais le phénoménal de ton sauveur, une fois. une fois ceci redit Lazare ravale son dis… ? se pare d’une expression on dirait celle des mômes quand on vient de leur dire : tu comprendras plus tard. et tu dis - non, tu lis - à lui d’une voix feutrée cet extrait sous tes yeux, au départ un amas de petits caractères informes à ses iris - comme des fourmis, indéchiffrables - formulés lentement par ta voix de pythie et d’une certaine manière ta voix nécromancienne car à force elle ramène les bouts de personnages, en lambeaux dans le texte, à la vie manifeste : tu lis George et Lennie des Souris et des Hommes mais tu dis les voilà autour d’un feu de camp, surplombés des branchages, en train de s’échanger les chuchotis de frères trop fâchés pour choyer, trop des frères pour s’haïr, tu dis avec ta voix d’Altaïr mais c’est George qui s’adoucit la voix confronté à Lennie, ce Lennie gauche et sa voix de gamin-géant qui s’entiche des rongeurs si fort qu’il les trucide, et Lazare tressaille, dis… ? est-ce qu’après les gerbilles Lennie va-t-il, pareil, écrabouiller le chien que lui filera George ? tu ne dis pas.

tu ne lis plus.

tu t’atterres à la cloche comme à celle des classes résonnant l’hallali de la récréation - ou ton glas vu ta tête - et pourquoi tu t’arrêtes ? et pourquoi tu te caches ? surtout pourquoi tu dis qu’on s’en fiche et toujours, toujours on croirait que tu dis oublie ! oublie ! tout ce que tu as pu lui sortir, à Lazare. oublie t’es chiant - j’étais dedans - dans ce chapitre en-dessous lequel tu te planques. il te le chipe, d’ailleurs, tant pis si les feuillets te balafrent au passage. j’ai dit trois fois ton nom et souhaité qu’on se casse, peut-être ? je crois pas. alors nan.

impossible qu’on s’en aille maintenant qu’on est là, en compagnie de Scott et de John, et de Jay et de Daisy - sa hantise secrète - et de George et de Lennie, de vous parmi ces gens ; de toi qui te permets de l’admettre un héro mirifique et funeste qu’on finit par tuer comme un malfrat, par balle - il lira, il verra ! - à la suite de toi qui refuses de confier en quoi le second titre t’a choisi, sauvé l’âme. tu sais j’ai dit t’es chiant parce que tu lis très bien. à défaut de très bien te dire - d’être lisible - mais laisse-le tranquille, va. lâchement avachi Lazare s’y tente un temps, Fitzgerald rouvert et tenu sur son ventre - il s’essaye à faire sens d’un paragraphe au pif, perfide comme d’habitude parce qu’il grouille de phrases qu’il se doit de fixer pour qu’elles persistent nettes - limpides à sa rétine, les mots-ci : « en tout cas, il donne de grandes fêtes », dit Jordan, changeant de sujet avec cette horreur du concret si caractéristique des citadins. « et j’aime les grandes fêtes. elles sont si intimes. dans les soirées où il y a peu de monde, on n’a aucune intimité. »
et puis c’est flou. tu sais j’ai dit t’es chiant parce que je lis très mal et de ce fait tu sais je t’ai vite fait menti. quand je t’ai dit d’accord sans lever ses prunelles emmêlées dans les lignes il t’avoue j’ai menti parce que je me connais. j’ai jamais terminé un bouquin de ma vie, tu vois, je les entame et au bout de quinze ou vingt pages je décroche. à chaque fois. et il rit - de bon-chœur qui se moque de soi - dis-toi que ça m’arrive de m’en offrir des chers ! comme, des collections limitées putain de précieuses et j’y tiens, tu vois ? j’y tiens horriblement, et quand même j’ai lâché la lecture chapitre un. là qu’il t’accorde in fine l’œillade en biais tout en te le chiffrant de l’index, ce un, chapitre putain de un du Magicien d’Oz, la première édition - j’ai saigné trois cents balles - le deuxième chapitre je sais pas ce qu’il raconte ! et tu ris toi aussi ? rassure-toi, Altair ! oh parfois j’ai l’audace de m’acheter l’audiobook dans la foulée histoire de pas mourir idiot… mais, ah tu vois l’ennui ? t’as dit que tu me lirais du Ginsberg un jour - à la tombée du jour - et Gatsby, tu pourrais ? ce n’est pas obligé. ce n’est pas même un vœux du moment qu’il se garde de la re-prononcer, ta formule magique - il peut deux fois, encore - est-ce que c’est dans tes cordes de génie, ça, même ? si ça ne l’est pas tu n’auras qu’à le faire taire ! Lazare qui te redit oh Altair, Altair, Altair exauce mon souhait s'il te plaît… sans le parachever au cas où tu dis non.
[ altair — lisière de manhattan — fin février 2024 ]
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Mer 13 Mar - 21:03









oh, tu dis lazare ! tu dis, tu te parles, tu te racontes et j'ai la poitrine comme un courant d'air frais ! entre les côtes, la bise de juillet en méditerranée sous les ombrelles en tenue de palmier — elle glisse et cajole et réveille en vagues les frissons doux sur ma peau chaude de t'être si près ; cyprès déguisés mes cils, déployés et ombrageux pour mieux te voler les rayons à chaque éclat de ce bleu de toi que le mien louvoie lorsque tu te déshabilles un secret ; tes mots comme une crème solaire — oh l'ironie, si tu savais ! me panser la peau de tes mots, lorsque l'image seule de ta langue qui s'avoue à son toucher suffit à m'y brûler des déserts ! des déserts dont la salvation dépend des eaux de ta bouche ? une ironie te dis-je ! un coup de soleil qu'on soigne de soleil ! encore, je me retiens de rire entre deux soupirs ! si je ris, je ne t'entendrai plus — si je soupire, tu vas me courir entre les doigts, te défiler — et adieu juillet ! adieu mon farniente d'amant innommé ! un courant d'air envolé parce qu'on se croit, à mes yeux, trop honteux ?! lazare ! non, non, je veux t'entendre encore. tes mots, tes soleils — rappelle-moi tunis ! dis-moi comme tu es. et... tu es ? oh, lazare ? quel joli nom. heureux de te rencontrer ! tout à fait charmé. moi, c'est altair. par trois fois oui, tu peux le dire. tout à fait charmé, j'insiste ! beau temps dehors, n'est-ce pas ? oui, oui très. février sous 36 degrés ? il n'y a plus de saison ! ah, altair, ne ris pas ! lazare te parle, enfin ! oui ! tu dis, tu te confies ! j'ai le cœur qui pétille ! le pétillement du champagne que jay nous grâce à foison ! tu sais, il a bon goût en champagne, jay. tout comme toi. impossible de ne pas l'aimer, jay. j'ai dis. tout comme toi. tout le monde t'aime ! même ceux qui ne te connaissent pas ! et moi ? moi je vais devenir ivre. tu le crois ? ivre d'avoir à boire tes paroles comme un môme qui s'ouvre son premier fanta de l'été. tu te dévoiles si délicat, si stupide de tout ce toi qui, évidemment, ne peut être autre que toi ! je veux dire — lazare, c'est tout toi ! c'est tout toi de dépenser des sommes folles pour de beaux bouquins qu'on se souhaite causeurs parce que, oh, tu m'as menti un peu — t'es pas lecteur. se concentrer lorsqu'on a la folie aussi furieuse et changeante que celle qui danse sous tes épis miel - ce n'est pas facile. tu sais, je sais — je m'en doutais.

est-ce que c'est dans mes cordes ? je répète. mon sourire décroche presque la virgule de mes fossettes. oh lazare, lazare, lazare, ton souhait est exaucé ! tu ne le sais pas - ça, non, tu ne le sais pas et je ne te le dirais pas — mais, pour la seconde fois aujourd'hui, tu travestis ton vœu du mien. te faire la lecture ? gagner une raison de te voir sans avoir à me dégoter une excuse saugrenue ? je te vois ici, là, tout de suite, d'accord, mais après ? après, je veux te voir aussi. demain. après-demain. après-après-demain. pourquoi ? comme un ami. j'ai dis. ah, oui ! c'est normal, donc ! vouloir te voir — de se voir entre amis. c'est normal. nous sommes amis. oui. amis... dis — le sommes-nous réellement ? et la route ? et les chiennes ? et minuit ? non ! assez ! je veux dire — oui,  je disais, j'adorerai ! je me redresse sur l'assise molle du velours qui nous embrasse, une main dans les boucles. et à la façon d'un chat au lever de sa sieste, je m'étire le dos — le souple d'un rond. et ronde, ma moue pour une seconde — une seconde nécessaire afin de me secouer l'euphorie, tu comprends. il faut retrouver un semblant d'équilibre ! un semblant de tangible ! juillet, ça te chavire le plus aguerri des renards ! j'adorerai lire. te lire. tout ça. ouais. hors de question que je laisse tes collections à 300 balles prendre la poussière. ça me briserait le cœur ! elles méritent d'être aimées comme il se doit. tu y tiens horriblement. elles le sont déjà, aimées. je le sais ! il faut le leur dire, voilà tout. à voix haute. à la lumière d'un soir indolent et aux chuchotis lointains de la ville. je vais t'apprendre, j'ai dis. promis. j'aime beaucoup le magicien d'oz. je l'ai lu une première fois au foyer. je ne sais plus lequel. celui où on m'avait forcé une diète au porridge de sept jours — beh. bref. j'étais content d'avoir trouvé ce bouquin. après... je pourrais en rougir — pardon. pitié, ne t'étonne pas trop de mon ridicule. après, un temps, je me pensais un peu, tu vois... je croyais que moi aussi, j'avais des pouvoirs magiques. je ris. si perdre mes chaussettes et jamais en avoir deux pareilles aux pieds ou si faire des avions en papier qui n'finissaient jamais où je voulais — mais toujours, putain, toujours sur le bureau de monsieur spiegel ! — si tout ça compte comme magie, alors ouais, j'avais de sacrés pouvoirs. et mon rire s'éternise un peu. nostalgique et reconnaissant. merci d'être indulgent, merci de m'avoir dit que je suis chiant, merci de m'offrir une aire de jeux, merci de me dire sans le dire que : altair a douze ans, il n'était pas si nul. merci, lazare. quand je l'ai relu plus tard, j'ai compris que le seul pouvoir que j'ai, c'est d'y croire - à mes fantaisies bizarres.

j'aurais tellement aimé ! oh, lazare, comme j'aurais aimé qu'on se connaisse à douze ans ! je te l'aurais faite à cet âge aussi, la lecture — cette fois-ci à la lumière feutrée d'un après-midi tranquille, bercés par les bras maternels de la balançoire ; pour seule musique à nos oreilles, les échos braillards des autres et de leur ballon de foot. on nous aurait interrompu, parfois, souvent, pour te demander si t'as pas un nouveau magazine porno à faire voir — parce que c'est qu'ils s'ennuyaient vite les autres, de ces curieuses sensations que ça leur faisait naître dans le pantalon, ces nanas sous plastique ! et moi, j'aurais râlé, j'aurais claqué mon bouquin à leurs nez et leur aurait expliqué avec mes airs de très grand très mature que, les nichons, s'ils en veulent, ils n'ont qu'à aller mater ceux de la surveillante quand elle se change dans les vestiaires ! la lecture, je l'aurais résumé plus tard. tu m'aurais supplié ! évidemment ! j'aurais cédé ! évidemment ! peut-être que je l'aurais faite sur ton lit, le dortoir remplaçant la balançoire, les oreillers remplaçant nos mamans. il aurait fallu faire attention à ne pas alerter un adulte - à ce que les feux de la lampe de poche ne s'évadent pas de sous les draps ! tu sais, ce n'est pas grave si à douze ans, on ne se connaissait pas. mais, si tu t'en veux, si tu culpabilises — alors, lazare, t'as qu'à m'en promettre douze à venir, de tes années ! je ris, jerisjeris.

des audiobooks... je reprends le fil de la conversation, pardon, pardon, pardon — c'est très décousu ! c'est qu'on s'amuse de trop ! ok, c'est cool de pas vouloir mourir idiot mais... des audiobooks ? huh. espèce de bourgeois ! ne te vexe pas, mais y a qu'un bourgeois pour apprécier un audiobook. je raconte des conneries. je sais bien que pour certaines personnes, il n'y a pas le choix ! mais quand même ! mais ! mais — mais difficile de ne pas imaginer un vieux dandy à la moustache lissée sur son sofa de soie, la flute de porto blanc entre le pouce et l'index, roucouler d'écouter un inconnu lui faire le conte des aventures d'un bel ami ou d'une madame bovary — et quel contraste d'avec son confort ! et comme il s'enchanterait de rapporter tout ça, toutes ces savantes lectures apprises à la sueur de sa paresse, à ses bons amis autour d'un riche dîner ! je ris. en fait — non. ça n'te va pas, ce cadre-là. t'en es vraiment un faux, de bourgeois ! et tu sais, entre nous, un prince qui a connu les couvertures en nylon rêche avant de conquérir celles en coton pur, je l'admets : ça me plaît bien plus. ma voix est large' meilleure que ces pseudos diseurs. je suis beau parleur, après tout — n'est-ce pas monseigneur o'mara ? son altesse le vivant ! ouais. ça te changera, tu verras, ta caboche en redemandera ! je vante, railleur et taquin, mon épaule à la tienne pour appuyer mes élans fiers avant que je ne me décide à défier la gravité.

une fois debout, la librairie me semble un brin plus vaste, un brin plus bruyante. je ne sais pas quelle heure il est, et pour être honnête, je m'en fiche. t'as choisi deux livres merveilleux et la somme des deux réunis est bien en dessous des dix-huit dollars. que faire ? partir et payer ? demeurer et... bavarder ? à moins que... tu souhaites que je te lise un chapitre de gatsby maintenant ? nous pourrions être interrompus. ou pas. ah, je ne sais pas ! je ne sais pas ce que je dois faire ! qu'est-ce que je dois faire, lazare ? dis-moi ! parle encore ! parle pour deux ! si moi je t'ai promis des lectures, tu peux bien m'en promettre de toi en échange, non ? sois honnête. dis-toi ! ou non. enfin, peut-être que c'est pas l'moment. ou l'endroit. j'sais pas. t'as pas faim ? t'aimes bien les loukoums ? j'dirais pas non à des loukoums. ou gatsby ? ou les deux. ou non. si je perds de ma superbe et de ma confiance, je m'en absous en t'offrant mon verso pour un rayon au hasard. littérature espagnole du XXe siècle ? captivant. ah, lazare... pardon. je l'avoue. j'ai peur de sortir, de franchir la porte. j'ai peur d'y retrouver la mer hystérique — celle hors les murs, celle du square, celle de la salle de bain, celle des chiottes de la boîte de nuit, celle du banc, celle qui te noie, celle qui te remonte les émois à la surface ! j'ai peur de rester, peur de vouloir nous y ancrer, dans ce plancher — celui qui pardonne aux fuyards, celui qui accueille les lâches. j'ai peur d'avoir peur, encore.

je soupire, et mon sourire renaît. un coup d'œil au tien. j'te suis. peu importe c'que tu veux faire. naviguer à deux, tu veux bien ?
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Lazare O'Mara
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Lazare O'Mara
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Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Dim 24 Mar - 0:45


c’est un logos immense que celui d’adorer, tu sais ? et tu es sûr ? de conjuguer sciemment celui-ci au futur - simple - j’adorerai, tu dis, lui lire ou le lire, lui - ta réplique le fait douter du sens exact - et j’adorerai sonne comme un serment platine dans ta bouche, un peu comme…

un peu comme si demain ou qu’importe la date tu rendras à ses livres leurs lettres de noblesse. un peu comme si ton souffle si chaud qu’un sirocco chassera d’un soupir la sciure des tomes, toutes ces secondes en grains accumulées dessus tant ils sont restés seuls, jamais rouverts un jour. ça te briserait le cœur, sinon. ça lézarde le sien, à Lazare. de t’entendre. et dès lors de t’avoir en image inventée qui vogue dans son salon, reluquant sa collecte. de t’avoir comme là surabondant de liesses à l’idée d’enlever ses bouquins de leur place - ces atrocement chers à ses yeux comme en prix - et quand même il les a délaissés à l’appart’ ! largués en grande partie ! par mégarde - il aimerait - seulement tu l’ignores mais s’il repose là-bas, son magot papier en paix depuis des mois : c’est par délit de fuite. c’est parce qu’il est parti comme un voleur de temps - libre et non-mérité - et d’un coup il se rappelle son départ urgent, le sac de voyage au singulier rempli à la façon d’une panse gavée de tout et rien, les ouvrages impossibles à caler en-dedans - abandonnés d’office - de tristes orphelins que tu chériras, toi ! mieux que lui l’acheteur qui gâche les histoires, qui va chiner les œuvres et ramène chez lui pour les y négliger - leurs trames à l’agonie - peut-être sont-elles mortes, en fait, de faim d’être feuilletées. les éditions vives dorénavant des cases de columbarium, pas même fleuries parfois. couvertes de mousse à force. et toi tu veux y mettre les doigts - comme il se doit - et lui s’en tord les tripes. regrette l’invitation.

il pense : je vais te convier au creux d’un ossuaire, quelque part, je vais te refiler l’édition dispendieuse du Magicien d’Oz et des miasmes avec. et tu seras content les premiers instants - comme à l’époque de tes douze ans saveur porridge - mais voilà, Altair, moi aussi je croyais pouvoir magiquement jouer les Dorothée, les Gatsby, les que sais-je ! le protague flanqué de son bel acolyte - mon génie fantastique capable des prodiges - et moi, aussi, j’adorerais me lire les récits de ta voix à l’ombre d’un érable ou sous la couverture sauf que, j’ai mal grandi. je ris. je résonne faux. je t’ai clair en mon crâne, haut comme trois pommes et quelques, au pied droit une chaussette rouge, au pied gauche une verte, et ta tête pleine à craquer de rêves d’enfant qui s’affabule un don de télékinésie, ou celui d’animer ses dessins au crayon, qui fabrique un oiseau en papelard plié et promet aux copains qu’il va le faire voler - suffirait d’une formule pour insuffler la vie - oh j’aurais raffolé de toi-même à cet âge ! de nous deux très amis ! à mes douze ans goût pétale de blé je t’aurais lancé, viens, Altair ! m’offrir de ta lecture où les épouvantails ont besoin d’un cerveau, les hommes de fer-blanc d’un palpitant et les lions peureux de courage, mais j’ai mal, grandi et mal au ventre à rire faussement leste. j’ai mal d’être un adulte, un tueur d’utopie, pas foutu de rire vrai quand il te voit d’avance au milieu du living fouillant ses étagères avec tes mains d’adulte, pareil, mais ton âme de gamin à la foi saine et sauve. j’en redemanderai, de toi dans ma caboche, pur autant qu’à cette minute écoulée mutique - tu m’assures - tu te lèves et moi je m’obstine assis, je pense.

il pense à te demander s’il peut l’annuler, son deuxième vœux - l’idiot - comme s’il avait signé un contrat sérieux et qu’ainsi l’une des clauses permettait le retrait. il le pense en silence et puis se sent stupide, et bouillonnant d’une chose qui ressemble à la honte, ou la gêne d’être vu. je vais payer il dit - en souriant de crainte d’apparaître froissé - se redresse à son tour pour causer au vendeur mais il capte avant ça c’est toi qui as le fric. il te le récupère et alors c’est brouillon, tout son manège au sein de la bouquinerie : il n’y souhaite nada, ni le chapitre un du Magnifique en poche, ni la monnaie en pièces que lui tend le libraire - il la prend, te la donne - il souhaite dehors, juste, l’air sans l’odeur étouffante des vieux almanachs, l’air au parfum de ville et de la gasoline. il sort. et tu le suis ? il l’a souhaité sans dire.

et là, il ne pense plus. à demain - ou qu’importe la date où tu l’exauceras - il zappe. il pense uniquement à faire bien attention quand il range les romans au fond des doublures, intérieures à sa veste. à tes mots, il repense, t’as parlé de loukoums ? j’en ai mangé, une fois, et viens, Altair ! m’offrir la nourriture à défaut du pardon - le tien je ne le réclame pas du tout, tu vois, parce que moi je ne me pardonne pas l’exit, cette espèce de fugue hors de ton temple - tu viens ? montre-lui par où c’est le palais des délices ! qu’à nouveau l’on balade et bavarde, un des gars qui me rinçaient m’en avait ramené - une fois, donc, des loukoums -  toute une boîte. et des beaux. enfin il me ramène ça tandis qu’on s’était retrouvé au Monarch pour boire un verre, un soir - forcément moi j’étais fringué pour l’occasion - j’ai flingué mon blazer. du sucre glace partout. et comme c’était l’été, je collais. ah mais pas d'inquiétude : n’empêche que c’était bon.

ça le sera bientôt.

pire que bon le quatre-heures qui vous attend, au loin - ton adresse vers laquelle vous rôdiez ensemble - où lui traîne toujours ses pensées de jadis, ce naguère minuscule où ta joie s’écoutait comme une chanson d’antan. son refrain - j’adorerai - encore à ses tempes, et ton amour de jeunesse pour Lyman Frank Baum, confié gentiment, et ton injure - lui, un bourgeois ! - et toute ta frime. tout toi là-bas ! qui ricanes et le hantes jusqu’au Queensboro Bridge, maintenant qui te mêles au fracas métallique - des berlines et des cabs regagnant Manhattan à l’inverse de vous qui lui tourniez le dos - probablement qu’à l’identique, tu blablates, au diapason des jacasseries à Lazare. vous marchez. et il tchatche. il bavasse pour ne pas trop discerner ton timbre, le même qu’à la boutique, ce meilleur que le fade et rasoir des types liseurs d’audiobook. tu critiques tu critiques et comme si huit cents mètres ne vous séparaient pas de toi qui critiquais, il rétorque - si tard ! - tu critiques mais il y en a qui sont pas si nazes, des diseurs dans le lot. dis-toi : le mec qui lit 1984, sa voix elle ressemble presqu’à celle de Gosling… il te jure en regard. en parole je te jure ! si sa voix ressemblait pas à celle de Gosling j’aurais pas mémorisé des phrases, carrément. la preuve il ferme les yeux, feint d’avoir le narrateur audible à l’oreille trois enjambées aveugles, oh oui vas-y Ryan redis-moi comme l’espoir fait vivre passionnément - la citation correcte - après quoi il se marre, se remet à mirer où l’on va là, tu vois ! et malgré la raillerie ta rumeur est mieux, n’est-ce pas monseigneur O’Mara ? tais-toi. bref tu verras que sa cervelle en voudra encore. encore. encore de toi mais bref expiré tout en pressant le pas, et tu souhaites ? lui lire ou le lire, lui - devenir son vendeur de fiction, plus d’opium - il veut souhaiter, soudain - et c’est quasi-tricher que de souhaiter cela parce qu’il oublie la forme - sans prononcer ton prénom en triple il le pense oh Altair, Altair, Altair exauce mon souhait s'il me plaît : ne mens pas, pourquoi tu m’as venté ? cette semaine. sept journées. si ce n’est comme tu disais : cent soixante-huit heures, dix mille quatre-vingts minutes - plus de six cents quatre milles secondes omises - en somme des plombes durant lesquelles tu t’en cognais, toi, de moi qui te souhaite. je veux dire. depuis quand t’as un emploi du temps de ministre ? c’est pour rire, Altair ! il rit. et il rit si soigneux qu’il résonne semi-vrai.
[ altair — lisière de manhattan — fin février 2024 ]
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Altair Sehili
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voilà les quais, voilà les boulevards, voilà ✵ altair Mer 8 Mai - 20:34









adieu juillet.

sur la plage, nos échanges soudain si sages — et sur ces pages blondes deviennent des baisers mouillés aux lèvres de la mer qui avance et recule, indolente sa houle poussière et encre ; ses lèvres blanches et parchemins qui les mangent et les mange et les mange : nos mots ; les miens froids d'une peur d'avoir trop dit. les tiens s'excusant de s'être amenuit. bientôt ne reste que ce sable de fable, immaculé du rien. rien dans les eaux, ou peut-être des maux. une seconde plus tôt, il y avait la mer à merveilles. la mer qui sauve et soulage. la mer qui m'écoutait t'écouter. nous sommes une seconde plus tard. à marée basse, désamarrés, prêts à partir. la mer se retire — et... ses lèvres, à ma mère, salées de livres et laquées de mousse, à l'hommage saoule du champagne de fiction qui nous reste au palais et des palaces de factice que je m'étais imaginé. ah, l'amer, tout autour et bientôt nulle part, l'horizon devenu sa robe d'un bleu sur bleu d'adieu.

adieu juillet.

et nos yeux qui ne se cherchent plus l'azur joli d'un douze ans sous les ombrelles de marseille et de barcelone, ni ne se voient l'appel affamé d'une vie. à deux - à trois pas de cette porte chapeautée de cette clochette argentée devenue glas d'un réveil funèbre, le mien. à toi, qui choisis de partir, à qui j'ai promis de suivre l'ombre, qu'elle soit verso ou bien tombeau. un instant encore, je m'accorde de redouter, et debout je demeure, mon soleil éteint à la lecture de ta retraite, de ta gêne... de tes regrets ? lire, devrais-je te confesser, me devient alors aussi cruel et triste que le bitume qui me guette, que cette mer, toute autre, teintée des embruns jaunissants du jour et de ce qu'il m'attend de pensée. penser, penser, penser.

je pense que j'ai exaucé un souhait qui se veut revenir une seconde plus tôt, tue dans l'abysse avant qu'il ne remonte à la surface et me fasse éclore des chaleurs d'été à la peau. nous sommes une seconde plus tard. pardon, lazare.

février, me revoilà.

la porte franchie, tes dires rhabillés de la ville et déguisés de son apathie. trop réaliste, ce vent qu'elle me glisse sous les plis coton de mon pull, emportant les derniers grains de sable qu'il me restait au corps — et au noir de mon ventre, je me devine un pincement d'hiver. trop réelle, cette étendue de briques et de pavés qui me menace d'une chasse au bois de mon crâne. les chiennes aux aguets — impatientes de traquer le bateau ivre et son naufrage sur ce banc de médite si loin, curieusement si près ; tes images de prince en parade à la couronne de rires adolescents et la charade du vieux monsieur enrobée de ces vérités qu'il me connaît de les connaître lui-même. les chiennes aux abois — désireuses de me souffrir la culpabilité de ce que j'ose à peine m'avouer — de cette innommable envie. de fuir, je l'admets. lazare... nous marchons, et si je tends l'oreille à tes paroles d'ameublement, c'est pour ne pas t'offenser de les comprendre comme telles. je veux partir.

partir, pour ne plus t'entendre.

t'entendre toi et cet homme pour qui tu t'es vendu des heures — quelques-unes, à peine. la mienne, malvenue. pardon, lazare. je veux partir. mais je te vois, collant et parfumé des pâtisseries d'un orient dont je me console les dimanches de gris. je te vois, prince en parade à la couronne de pitié — en pitié, ta piété pour cet homme et son amour désespéré d'être retourné. je le vois, sujet en fièvre de tes égards - égaré, éconduit, un jour d'après ce jour promis  — pour des liasses — quelques-unes, à peine. la mienne, je lui souris. j'acquiesce. j'esclaffe comme un bambin grisé. c'était bon - et c'était toi. toi pour lui. toi pour les autres. toi, jamais certain d'être tout à fait vrai dans tes rôles de cinéma du vivant. moi, jamais certain d'être tout à fait faux dans mes scénarios d'amant qui se réclame l'amor. toi et tes poudres de mercure ou de glace, toi et ton sucré de paradis ou d'artifices. moi et mes liqueurs de miel ou de bile, moi et mon sel de poésie ou de foutre. tout à coup, je t'en veux. je t'en veux d'avoir à rire et à sourire, d'avoir ce rappel que mon juillet ne sera jamais qu'une histoire de bouquin, d'avoir ce fiel de te savoir juillet pour ces autres, toutes et tous, elles et ils, qui te méritent les astres comme je mérite de me taire. tais-toi, altair. je veux ! oh, j'aimerais. taire ma tête. arrêter de sourire, arrêter de rire, arrêter de te suivre.

je reste, incapable de parler.

sur la route, en automate, jusqu'à cette pâtisserie pourvoyeuse de glucose et d'overdose. la mienne, crainte et attendue. celle que je ferais à la première bouchée pistache ou rose, celle que j'avalerais avec mes silences et mes doutes — avec ton bruyant et tes doléances. j'espère, une seconde, encore une, que je finirais par me taire, là, dans ma tête, que je finirais par articuler de l'allégresse, que mes sourires et mes rires revêtiront des lettres, des phrases. j'espère, une seconde.

une seconde plus tard, tu dis. pourquoi t'ai-je venté ? tu demandes. là, à deux pas — trois, de la pâtisserie. sa vitrine toute enluminée de couleurs cuisinées. et enfin, je te regarde. la bouche entre-ouverte, les cils entre-clos. ton bleu trop bleu. ton rire trop rieur. le mien de justesse, trompeur. c'est que j'en ai un, figure-toi, un emploi du temps de ministre⁣, je moque. ma voix sonne étrange. étrangère, quasi. t'as pas la priorité. t'es même pas dans le top cinq de mes clients. je mens. le rire rincé de gras, l'éclat fardé de joie. pardon. je mens. t'as toujours été le premier. d'ailleurs, je suis attendu. un type. justin. non, paul. ou c'est sa meuf, brittany. ou ginny ? j'sais plus. je dis vrai. j'les retiens jamais, leurs noms, lazare. je suis attendu. vers minuit, vers ces eaux-là. tu sais, sur la planète aux mauvais loups. et tu sais, vraiment, je dis vrai. ce soir. dans soixante minutes. ou dans deux cent soixante. j'sais plus ! c'est quand minuit, déjà ? minuit m'attend. je dois vendre, je dois évider mes poches et creuser les leurs, celles au-dessus de leurs joues. tu m'en veux pas si, une fois qu'on se choppe les loukoums, je décale ? m'faut du temps pour me préparer, tout ça... si tu ne veux pas m'en vouloir, je m'en voudrais pour deux. et trois de plus, des pas, jusqu'à ce qu'on franchisse les coulissantes vitrées de la boutique.

l'intérieur est charmant et charmeur, et j'aurais volontiers laissé mes peurs sur ce paillasson tissé de paille pour jeter l'ancre à ce comptoir de zinc et d'épices. et t'y voir, ici, dans ce mirage de terres que je marchais pieds nus à huit ans, c'est me revoir le polaroid de juillet sous les palmiers. mon sourire renaît nu dans son sincère, à ce fané doux, et je m'en veux, je m'en veux terriblement. c'est si terrible, lazare, de ne pouvoir être pour toi qu'un parangon d'absence et d'abdication. pourquoi t'ai-je venté ? le ridicule de ta question. mon ridicule pour réponse. tu sais, je n'ai d'ami que le nom. d'emprunt, pour un mois, deux, trois, ce nom à trois lettres. quatre ans, cinq, six, ce prêt à durée limitée. quelle limite ? qui sait ? toi ? moi ? moi, je ne sais pas. combien de temps nous reste-t-il avant que je cesse de lutter contre mes travers ? je ne sais pas. pourquoi est-ce que je veux rester ? je ne sais pas. je ne comprends pas. non, vous refusez de le faire. voilà tout. lui, il avait compris.

vous l'aimez ?

le revoilà... le bateau ivre. mon regard s'évade aussitôt au minois de la vendeuse, son discours chaleureux quant à la fraîcheur des loukoums. vous l'aimez ? les chiennes hors les laisses. qu'on m'épargne... altair, tais toi. tais-toi. tais-toi. un peu de tout, je dis, en pointant les assiettes ornementées de ces assortis à saveurs de voyage. merci. vous l'aimez ? tais-toi. taisez-vous.

taisez-vous... s'il vous plaît, je vous en supplie... taisez-vous.

c'est toi qui paye. c'est moi qui sors en premier. et je pense à ce mot, ce mot très précis, précisemment celui-ci. premier. t'as toujours été le premier. à ce que j'ai omis de dire, à ces mots cachés derrière ce mot très précis - premier - je pense. je repense. penserpenserpenser. les chiennes mélangées aux gibiers que sont mes lâchetés, toutes, là, éventrées à l'orée de ma langue. et avant que l'effroi ne me scie les artères et le souffle, avant qu'il ne me tourne les talons pour te dire, encore, adieu juillet, je t'avoue — oui, avant, j'ai pas été tout à fait franc. vous l'aimez ? oui... je t'ai venté mais... enfin... mon sourire est croche. j'ai plus... j'veux plus... toi et moi... enfin... lazare, y'a six mois t'es... je fixe la route. je veux y fondre, dans ce mazout crasse. j'étais pas là et puis... je l'ai été ensuite pour ça, la fête. la coke. les pills et... et c'est moche, ça, moi et ces gens... ceux à qui je vends... ils ne comptent pas, tu vois. je marche, un loukoum entre deux doigts. je l'écrase. ma gorge se dévore dans un aval. ma poitrine s'oppresse à l'expire. toi, tu comptes. je ris. vous l'aimez ? oui. comme on aime un ami, le tien, c'est... suffisant. pas de deal là-dedans.

nous sommes à l'approche d'un carrefour. le passage-piéton séparant l'avenue en trois. je ne te regarde pas. bref ne me répond pas. ne me parle pas. surtout, lazare, ne me parle pas. si tu parles, je vais peut-être mourir. je vais sûrement m'effrayer et mourir. il te reste un vœu, tu sais. je ris. garde-le. il est à durée illimitée. lui, il l'est. tu me crois ? moi, je veux me croire. bon... c'était... sympa. de te voir. et... ouais... nous, tout ça, c'était chouette comme aprem. ça me change de... je ris. de... ouais enfin bref. je connais ce qui vous tourmente. bref... j'y vais. d'accord ? il vaut mieux, sinon, je vais mourir. je vais mourir pour de vrai. je suis lent, après tout, pour me préparer. minuit me demande toujours tant d'efforts, tu sais. ah et, garde-les, les loukoums si j'en mange, je risque de me languir de ton été - parce que lazare, tu sais — ces loukoums, ils ont tes parfums. ceux d'un jardin comme saint-exupéry en a écrit... si j'en mange, je risque de m'avouer que... vous l'aimez ? ok, j'ai assez parlé, je suppose. je ris. à bientôt jay ! je ris. je ris. je ris. à toi, mon gatsby d'un jour, j'offre mon dos et la foule pour l'engloutir.

vous l'aimez ?

mes lèvres se fendent pour un sanglot sans larmes et mes côtes craquèlent à son passage ; au bateau ivre qui déforme ma poitrine et s'écrase la poupe en plein mon cœur.

vous l'aimez ?

oui.
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