Naissance Dean naît de l’union de Micaela et Hector, un couple marié de demi-dieux s’étant rencontré sur Nausikaa ; il voit le jour sur l’île des héros - l’ichor coule dans ses veines, mais jamais Dean ne développera leur potentiel. Si ses parents sont exceptionnels à demi ; lui n’est qu’un semi. Plus proche de l’homme que du divin.

4 ans Son père meurt tragiquement. Dean se souvient vaguement de l’enterrement - il se rappelle encore qu’à un très jeune âge, il tirait sur les jupons de sa mère pour qu’elle l’emmène au cimetière, ainsi saluer ce parent absent que la mémoire vient progressivement effacer de ses souvenirs d’enfant.

9 ans Nausikaa rouvre ses portes. De son regard immature, Dean observe la structure de l’île changer. Elle désemplit, d’une certaine manière. Dans les rues, les héros de son enfance s’enthousiasment de pouvoir conquérir le monde ; braver les dangers pour goûter à la liberté ; renouer avec leur passé. Dean demande à sa mère Maman, tu avais une vie dehors, avant ? Mais Micaela se confie encore peu à son fils à cette époque. Dean comprend que certains ont peur de sortir, peur des monstres qui grouillent à l’extérieur. On ne lui apprend pas - il est trop jeune.

11 ans À la puberté, son corps se développe. Dean commence à pousser. À la clinique, on lui dit qu’il y a une probabilité pour qu’il dépasse les deux mètres une fois adulte. Il est de très bonne constitution ; il doit se dépenser et faire du sport. À sa mère, Dean n’ose pas vraiment se confier : Ici, on ne veut pas jouer avec moi. Tous les adolescents de son âge sont à la colonie, et ce n’est pas un lieu qu’il peut rejoindre. Jusqu’à ses quinze ans, il demande parfois à y aller. Sa mère est l’ambassadrice d’Hermès, alors le bungalow l’accueille pendant les vacances d’été, avec d’autres legs d’Olympus District.

15 ans Micaela est de plus en plus occupée en dehors de l’île, en plus de son poste d’ambassadrice. Dean demande à aller dans un lycée de New York, en internat. Sa mère accepte et Dean travaille dur pour la rendre fière. Si partir et de son initiative, il sera constamment poussé par sa mère qui l'encourage (et encore aujourd’hui) à persévérer dans le sport et les études. Mica devient une source de pression, que Dean apprend à craindre et à valoriser. C’est à partir de cet âge qu’il conscientise réellement sa condition et qu’elle commence à le complexer. Il ne se sent pas à la hauteur de sa mère, un modèle à Nausikaa mais même en dehors. Il se donne à fond et s'il n'excelle pas en cours, il se démarque dans le sport et rejoint des clubs de l’école. Son statut de legs le différencie des autres. Il existe enfin différemment, et est valorisé - il n’a jamais vécu ça auparavant.

18 ans Dean passe les concours et divers entretiens pour rejoindre l’université de Columbia. Il ne sait pas si sa mère a fait jouer de ses relations, ou s’il a utilisé ses pouvoirs pour orienter en sa faveur les recruteurs, mais son dossier passe - ce qui dénote avec ses résultats bons mais pas excellents (Micaela a aligné les chèques et joué de sa position pour le faire rentrer, ce qu’il choisit de ne pas conscientiser). Sa mère lui paie entièrement ses études - à condition qu’il ne rate pas sa chance. Ses excellents résultats sportifs au lycée lui confèrent une solide réputation et justifie en quelque sorte son entrée, et lui permettent de rejoindre l’équipe de baseball dès la première année, en tant que titulaire. Il s’inscrit également à l’athlétisme et concourt dans tous les USA.

21 ans Les soigneurs avaient raison : Dean mesure 2m02. Actuellement en troisième année à l’université, il apprend en fin d’année dernière que son père est vivant, lors d’une exposition au musée Guggenheim. C’est la douche froide pour Micaela et lui. Dean rejoint sa mère et se rend au vernissage. Il ne s’exprime pas directement mais soutient sa mère, ouvertement contre son père. Il dira (et lui même est incapable de dire si ce sont ses mots à lui ou ceux que Mica lui a répété pendant des heures) mais il a honte d’être son fils. Lui qui a grandi sans figure paternelle et en a souffert ; il se considère dignement comme le bon garçon à sa maman. C’est pour elle qu’il se donne à fond, pas pour un artiste raté.
Peut-être qu’il aimerait apprendre à le connaître.
Peut-être qu’il aimerait avoir un père.
Peut-être qu’il l’enverra se faire foutre.

Ce dont il s’est assuré, c’est de continuer à progresser ; que ça soit Hector qui regrette de l’avoir abandonné.