contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson
contexte
Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...
(fb 2013) à l'enfant, sans concession - seren Mar 19 Mar - 17:51
À L'ENFANT, SANS CONCESSION
feat. seren
tout est différent / tout se ressemble je suis cernée
c’est dans l’écrin tranquille des bois à l’orée de la colonie que Maeve s’épanouit. elle trouve son havre là, où les feuilles bruissent en murmures et où les rayons du soleil filtrent à travers la canopée. les sentiers sinueux serpentent entre les arbres majestueux, accueillent chacun de ses pas comme une caresse. là-haut, elle reconnait les oiseaux qui tracent des arabesques dans le ciel. au creux de ce sanctuaire, Maeve se perd pour mieux se retrouver.
aujourd’hui, elle traine Seren derrière elle, sa main lovée dans la sienne. elle est attentive à son rythme cardiaque - la seule mélodie discordante dans l’harmonie de la forêt. trop vite attachée à lui, elle ne comprend pas tellement ce qui la pousse à vouloir le protéger à tout prix. peut-être est-ce sa vulnérabilité qui l'attire, ou simplement le reflet de son propre passé qui se dessine en lui. ce reflet qu’elle s’obstine à oublier, et bien le voilà de retour, comme un fantôme pour la hanter ! réincarné dans la silhouette du garçon, il a l’allure ethérée et le regard un peu las. Maeve se surprend parfois à l'observer avec une tendresse mêlée de douleur, comme si chaque trait de son visage lui rappelait des souvenirs enfouis depuis longtemps maintenant.
tu te souviens ce qu’on doit trouver ? elle l’a chargé d’une mission : récolter des baies de genièvre. tu verras, on fera du sirop ensemble avec, si tu veux. t’as déjà goûté ? regarde, elle désigne un arbuste du bout du doigt, ses longues feuilles dansant sous le léger souffle du vent. avec grâce, elle cueille l'un de ses petits trésors : des fruits noirs et luisants qu'elle présente sous le nez de Seren. elles sont toxiques celles là, tu dois pas les confondre, ok ? d’un geste nonchalant, elle les laisse retomber, les écrase du bout de sa chaussure avec désinvolture avant de lui adresser un sourire malicieux. par contre si quelqu’un t’embête un jour, j’en ramasserai pour lui offrir. puis, avec un clin d’oeil complice, elle reprend son chemin.
et alors, elle réalise trop tard la proximité qui s’est insinuée entre eux. habituellement en retrait, elle se réserve une distance prudente auprès de ses pairs. les bras croisés sur sa poitrine, elle se concentre ardemment pour recentrer ses pensées, ignorant le reste du monde. elle contemple, l'esprit embrouillé, l'image des baies empoisonnées entre ses doigts, prêtes à semer le chaos. elle imagine leur douce amertume répandue sans retenue, les corps s’effondrer après y avoir succombé. dans ses rêveries, elle se demande si la mort peut altérer le goût de la vie, si les saveurs de la chair s'en trouvent métamorphosées. une pensée effroyable, éphémère, qu'elle chasse aussitôt. dans le silence épais des environs, elle a oublié le coeur de Seren, car c’est le sien qui tambourine trop fort dans ses oreilles désormais.
Messages : 178 Drachmes : 605 Avatar : angel devil (chainsaw man) Age : 22 ans Statut : demi-dieu Parent divin : aphrodite Défaut fatal : anhédonie Pouvoirs : phéromones vocales (s), lecture d’émotion (a), peau de cristal (c) Poste et/ou Métier : apiculteur Particularité : incarnation d'orphée Notes : avatar par jun, kastiel & lys Inventaire : - En couple avec : - Autres comptes : eshal Discord : onewingedangel
(fb 2013) à l'enfant, sans concession - seren Mar 16 Avr - 0:25
it seems to me, that love could be labeled poison and we'd drink it anyways
à l'enfant, sans concession ✺
tout a commencé dans le sable ; pas celui des plages blanches d’été où les adolescents viennent se baigner mais plutôt dans celui humide et terreux des aires de jeux où se retrouvent les plus jeunes ; ceux-là où on s’amuse à faire semblant. c’est là que tu lui as tendu les bras, l’a bercé sur tes genoux après lui avoir préparé des pâtés, toujours pour de faux, et que le soleil venait comme cuire à point. des heures de jeux à se prétendre un autre mais l’affection n’a plus rien d’une comédie ; à peine arrivé sur l’isthme et encore dépourvu de mots, il ne s’était pas attendu à aimer si tôt. la solitude vaincue par tes lèvres rouges et ta chair claire, il s’en est allé vers toi comme s’il s’en est allé à la lumière, attiré par tes parfums et tes poisons.
Seren a toujours aimé se perdre dans les sylves. pas autant que la mer ! mais quand même. il aime l’odeur des grands pins et le vertige qu’ils procurent lorsqu'il lève la tête ; le silence un peu angoissant qu’allègent le chant des oiseaux et le froissement de tes vêtements. mais surtout, ce qu’il aime, c’est sa main au creux de la tienne, calleuse sur ces doigts que tu destines à la cuisine, cette figure de guide que ton dos dessine, géant sous son regard d’enfant. il t’écoute lui parler des baies vénéneuses et il ne sait pas trop si c’est encore l’un de ces rôles ou si tu es sérieuse alors ça l’intrigue ; il en porterait bien une à sa bouche juste pour voir, mais il n’a pas envie de te fâcher ; il préfère quand tu mets des mots dedans, son mutisme n’a jamais été un problème pour toi. un sourire se dessine dans la tendresse de ses joues. docilement, il hoche la tête ; pour toi, il sera se tenir et déjà il se hâte, les doigts sales, à ramasser les fruits.
pourtant, cela n’a pas l’air de suffire ; te voilà rigide, bras croisés sur la poitrine et l’air sévère ! tes yeux le regardent sans le voir et il sent un vent de panique le glacer sur place (il paraît que le froid n’est pas bon pour la viande, ça la rend moins tendre). le fils de Cythère a d’abord un mouvement de recul puisque mettre une distance entre lui et les autres a toujours été une réaction primaire, un vestige de son ancienne vie. mais ça Maeve, c’était avant de te rencontrer, avant qu’on lui démontre ce qu’est l’amour ou les illusions de famille. lui s’en moque bien que ça soit pour de faux, c’est pour ça qu’après avoir reculé il revient à toi, les poignets passés autour de tes jambes comme le font les pleureuses ! il supplie en silence son icône, aimerait te demander pourquoi toute la colère de l’océan bout dans tes yeux. dis moi Maeve, ce que j’ai fait de mal ? ne te sens-tu pas mieux si je te tiens près de moi ? le parfum frais de la chair d'enfant palpitante entre tes bras.