contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson
contexte
Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...
L'heure n'est plus aux célébrations, la gloire des bons moments et le reste - tout est passé en vitesse. Il s'accorde à peine une courte rémission, son chemin pour la fin de cette journée est déjà tracé ; il l'emprunte presque sans regret et avec beaucoup d'anticipation. Il arbore les environs le regard emplit d'une confortable nostalgie : les souvenirs qui lui viennent ne sont certainement pas choisis mais empreints d'une quiétude semblable aux mêmes fins d'après-midis qui ont marqué leur histoire, une partie de ce qu'ils ont en commun et qui leur est inévitable.
Penser à Veselin sans penser à Seren, ça serait insupportable, une omission improbable - tant les souvenirs de l'un pèsent sur l'avenir des autres. Tant les sentiments qu'il accorde sont rapprochés et propres à chacun. Il ne peut tout simplement pas oublier les détails qui, nommés en défaut par certains, composaient leurs affections si particulières. Il ne peut ignorer les subtilités qui les ont rapprochés - faire l'impasse sur l'amour impérissable, difficile à nommer avec justesse (tant les choses peuvent être complexes) ; qui fut néanmoins partagé dans plusieurs cœurs, rassemblés sous des peines et des désirs semblables. Ceci dit, il est douloureux de faire le constat de ces inclinaisons sans mentionner l'écart doucement creusé par des circonstances écrites dans le temps. Façonnées par l'imprévisible - autant du côté des envies que du destin. Un fatal coup porté à l'étreinte qui les a relâché sans prévenir.
Chacun de leur côté. Et ce malgré son souhait non formulé de ne pas les perdre de vue ; pire encore. Accroché à un espoir qui avoisine le songe, celui de revoir leur enfance avec les mêmes yeux innocents qui s'étaient posés dans le regard fuyant de Seren. Il a pensé sans répit, il s'est remémoré la chaleur des saisons alors qu'un an est déjà passé dans son absence à lui. Il est du genre à se soustraire de la responsabilité de son manque, s'ignorant dans des excuses inavouées - une pointe d'indifférence sur le conflit qu'il peut parfois poser. Et dans ce cas précis ; aucun doute ne le concerne pour ce qui est d'avouer son premier pas posé loin de Seren. Tournant le dos à de nombreux non dits.
La distance physique s'efface alors qu'il reconnaît sa silhouette bien démarquée dans son champ de vision. Beaucoup d'émotions se logent dans son regard incertain, presque incrédule - alors qu'il avance avec hésitation. La gorge déjà nouée dans l'ambiguïté de ce qu'il devrait faire dans cette situation à laquelle personne ne l'avait préparé.
« Seren, merci d'être venu…ça fait si longtemps qu'on ne s'est pas vu. »
Il n'est pas aussi convenu que ça l'a été par le passé de faire don de gestes affectueux comme si ils étaient anodins. Aujourd'hui, il s'en prive bien, et sait à peine comment soutenir ce moment. Dans sa posture désinvolte, son poing serré sur la bague qu'on vient de lui remettre. Il jette ses mots sans complexe, se voulant digne de cette rencontre.
« comment tu vas ? tu m'as vraiment manqué. »
Difficile de s'ancrer plus profondément dans une banalité involontaire. Les prémices de sincères regrets viennent s'y mêler sans qu'il ne le veuille. Ses émotions inhibées par la pression, pourvu que l'indolence les épargne.
Messages : 178 Drachmes : 605 Avatar : angel devil (chainsaw man) Age : 22 ans Statut : demi-dieu Parent divin : aphrodite Défaut fatal : anhédonie Pouvoirs : phéromones vocales (s), lecture d’émotion (a), peau de cristal (c) Poste et/ou Métier : apiculteur Particularité : incarnation d'orphée Notes : avatar par jun, kastiel & lys Inventaire : - En couple avec : - Autres comptes : eshal Discord : onewingedangel
secret distance (seren) Dim 7 Mai - 1:13
Most of my sweet memories were buried in the sand The fire and the pain will now be coming to an end How did you get to save me from this desolate wasteland In your eyes I see the dawn of brighter days again.
secret distance
posté à l’orée du bois à la frontière des plaines du sud, il n’y a que les baisers capricieux de l’orbe monarque en caresses sur son front et l'arôme des brins de lavandes pour atténuer l’angoisse qui lui tord le ventre et la fatigue gravée sur les lignes de son corps, des auréoles améthystes sous les yeux. la fatigue d’avoir tardé à trouver le sommeil cette nuit, celle d’avoir tenu son téléphone si fort en relisant ses derniers messages des milliers de fois. la fatigue de sentir son coeur rompre sa poitrine. la fatigue d’avoir peur (et puis celle du manque). il lui a fallu plus d’un an avant de s’habituer sensiblement à cette nouvelle vie et aux effervescences de sentiments violents qui l’ont tourmenté ces derniers mois, plus que jamais les vagues ne l’ont été avec lui. et te revoilà, Jun, à bousculer à nouveau cette routine à laquelle il a tenté (échoué misérablement) de s’y faire, persuadé d’avoir enfin réussi ! tout un monde difforme, abrupt, lourd et livide, dans lequel il a essayé de vous y soustraire avec Veselin, le sentiment d’avoir été jeté comme une épave à l'océan du vide. et il a chaviré longtemps, s’est heurté aux récifs du cœur, et ceux plus acérés encore des souvenirs mêlés aux regrets acerbes. alors il est vrai, que quand tu es apparu face à lui et aux ruches attiques, il eu envie de te pousser sur les buissons et la mousse, de te rejeter aussi fort qu’a été ton départ qu’il a fini par vivre comme un abandon, et de crier pourquoi ? pourquoi seulement maintenant ?!
mais il ne bouge pas. ses cheveux incarnats embellis par un lien de fleur et par les flots de la moire, il se mire dans tes yeux et la sincérité de tes mots qui se muent en petit coups de poignards, finalement impuissant, paralysé par le son de ta voix qui se mêle aux murmures des bourdonnement d’abeilles. à défaut de pouvoir réagir comme son corps lui crie, il arbore bêtement cet air vague, toujours le même, celui qui renvoie à l’enfant farouche ancré dans un mutisme implacable et à qui tu as pourtant tendu la main il y a des années à présent.
Jun…, il souffle, se voulant froid mais l’affliction et le nœud dans sa gorge lui font défaut, trahissent son envie de te sauter au cou et de t’entourer de ses bras. il ne s’y risque pas, seulement de réduire un peu la distance de quelques pas, le regard fuyant. à moi aussi tu m’as… manqué. il a perdu l’aisance de la tendresse des mots et des gestes aimants, s’imposant une limite qu’il s’interdit de franchir. comme il s’interdit de répondre à ta première question car il ne sait pas mentir, et ça tu le sais. et toi ? et pour la première fois, il semble que l’havane vient enfin rencontrer l’azur des yeux qui lui font face, de la même façon que ses ongles viennent flirter avec les paumes de ses mains. autour de son doigt, sous la pression, la bague se fait plus étroite, la tienne encore passée inaperçue. t’en as mis du temps, Jun. il s’est dit, l’heure n’est pas encore aux reproches (et ça ne sonne pas tout à fait comme), mais sa langue se délie parfois par mégarde, on ne t’apprend rien, c’est ce qui fait son charme.
C’est la pudeur qui érode doucement leurs échanges. Soutenu par une douleur qui se veut discrète - et qui pourtant crève les silences, chaque pause suivie d’un non dit dresse le constat froid et pénible que l’absence a joué le rôle d'essouffler leur coeur. Il prie la fin de tout ce qui entrave leur retrouvailles. Il tente de passer à travers l’inconfort de certains mots prononcés. Son absence a créé un manque - réciproquement avoué. Il n’y a aucune fierté à en tirer. Seulement du doute lié à à cette affection parsemée d’éloignements - le dernier en date s’est imposé vraiment longtemps. Si bien que le revoir aujourd’hui le ramène à ses gestes passés. Ceux qui se voulaient tendres, pour celui qui voulait simplement l’approcher.
« ça va. » qu’il glisse rapidement dans la conversation. La vérité est plus vaste. Il est toujours assailli par les émotions partagées dans sa rencontre précédant Seren. Il évite de la mentionner, retenant son souffle et ce qui pèse sur son coeur. Puisque les battements de ce dernier vivent une nouvelle intensité à travers la présence de Seren. Ceci dit, n'étant pas totalement défait des troubles et ce qu'il vient de quitter, il parle de ce fait sans trop penser.
« vraiment désolé du retard, j'avais une affaire à régler. »
Sa main passe dans sa nuque, le reflet de l'argent sur un de ses doigts. Lorsque Seren a évoqué ce temps perdu, il s'est à son tour éloigné dans des pensées qui le dépassent - et seulement maintenant, le poids d'une année entière commence à peser. Il en ressent presque la densité, chargée de gestes qui n'ont plus leur place, de mots gardés. Sans trop savoir quoi en faire, ni quoi en dire. Et surtout comment rattraper les mois qui sont passés plus vite que des heures - comment rendre justice à ces jours oubliés ? D'un coup, il ignore tout. Il pose ses interrogations à l'intérieur de lui ; ne sachant ni s'il devrait rompre le silence de Seren, ou si il vaudrait mieux laisser l'instant parler en leur nom - comme ils ont eu l'habitude de faire. Mais ça, c'était il y a plus qu'un an, loin de ce trou béant étiré par le manque et des désirs passés sous silence.
« ça te dit de marcher un peu ? on peut se trouver un coin tranquille et… »
Alors qu'il pointe du regard l'horizon des plaines - elles sont restées figées dans cette familiarité qui les accompagne sans les forcer.
« et… si tu veux, parler … de tout ce qu'on a fait quand j'étais parti. »
Entravé par la maladresse de sa propre demande. Le simple désir d'en dire plus, l'envie sincère d'entendre des récits, au milieu de quelques anecdotes mais surtout beaucoup de non dit.
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secret distance (seren) Jeu 11 Mai - 23:55
Most of my sweet memories were buried in the sand The fire and the pain will now be coming to an end How did you get to save me from this desolate wasteland In your eyes I see the dawn of brighter days again.
secret distance
tu n’as pas compris, Jun. et ce n’est pas si grave, ça ne devrait pas l’être, mais lui son coeur se brise un peu plus. il ne faisait pas allusion à ton retard, mais à la cruelle probation qu’il a subi durant un an ; quand il ne te voit pas, le temps l’accable. t’en as mis du temps, avant de revenir, de te montrer, de penser à lui. a-t-il seulement effleuré ton esprit ? toi, tu as caressé le sien tous les jours, d’une violence qu’il ne te connaissait pas. car à chaque fois que tes contours se sont dessinés sous ses paupières scellées par l’orage, que ton nom s’est échappé maintes fois de son cœur, il s’est réveillé en souffrance dans son sépulcre, comme si le sang avait coulé avec ses larmes. il a fini par conclure ; tous ses maux résultent de ce double abandon, vous sacrant bourreaux, la couronne de la géhenne sur son front. il est deux amitiés comme il est deux amours.
ta voix résonne à nouveau et aspire aux cieux, il tressaille, l’écoute et espère immobile, se refuse d’attraper ton poignet pour te guider à travers les champs qui vous ont vu grandir et courir en trompant les saisons. ces champs où vous avez cultivé les souvenirs efflorescents, les mêmes qui ont été souillés par l’insipidité des regrets, fanés par un poids impossible à porter. s’il a choisi les ruches et les horizons des plaines, c’est pour y garder un œil, défricher les réminiscences et vos temples où se répandent ses prières. il a la certitude ; l’âme ne meurt pas et le corps ressuscite, éclorant du limon noir une nouvelle fois. et c’est pour ça qu’il reste à attendre, l’esprit solitaire (il espère).
mais comme le glaive qui tombe du ciel et perce le bronze des armures blindés, un éclair d’argent sort de nulle part et l’appelle au front. il le nargue, accroché à ton doigt comme un étau et le souffle lui manque d’un coup. soudain les siens se font inquisiteur à ton bras pour porter la parure à ses yeux où la douleur se fait un océan sans borne, lui qui s’était imaginé pouvoir tenir tes mains autrement. c’était ça, l’affaire à régler ? il s’empresse, ne parle que pour t'accuser sans la certitude de l’évidence, l’émotion toujours indéchiffrable dans le ton, sa bague tout près de la tienne. même sans la connaître, il aurait reconnu parmi des milliers, et même toutes celles du monde, l'œuvre de Veselin. des ailes gravées dans l’acier là où résident les vagues. t’es allé le voir ? et il se déteste de vous en vouloir, de ne pas lui avoir dit. il se déteste parce qu’au fond c’est normal, avant vous trois, c’était vous deux. pourtant, il ne peut s'en empêcher, pourquoi vous m'avez rien dit ?
Les jours de l'an derniers se sont perdus quelque part entre l'envie de regarder en arrière avec les mêmes yeux, fait d'innocence et de bonne volonté. Un regard qui n'aurait pas été dérobé par ces jours les rapprochant cruellement de l'âge adulte sans leur laisser de temps, sans considération pour ce qui s'est dit avant. C'est un faux dilemme sans nom, débarrassé de l'espoir de la bonté, l'ataraxie appartenant au passé se fait rare - le monde qu'ils s'étaient dédié n'avait cessé de s'abîmer depuis son départ. Il en fait le triste constat ; confronté au silence de son confident d'autrefois. Pour qui l'absence de mots ne cachait rien, pour qui les échos amplis de vide ne sonnaient pas faux. Il y avait bien des choses qui pesaient sur leurs cœurs ; endoloris par la distance et le froid lié à celle-ci. Il redoutait ses propres mots, ceux qui sont parfois de trop. Il s'y était heurté dans un choc qui avait frappé l'éclat d'une même attention à leur égard, la générosité de Veselin jamais très loin. Au milieu de cet échange, Jun aurait souhaité que l'argent qui ornait leurs mains ait été symbole d'eux trois, rassemblés sous une même tendresse qui les avait effleuré au bout du doigt. Il imaginait leurs mains jointes, comme autrefois.
La séparation évoquée, elle retombe inévitable dans le reflet d'un futur pas si lointain à hier. Il y a quelque chose d'intemporel qui touche à leur condition ; des mots qui ne peuvent être retirés, des décisions sur lesquelles on ne peut pas revenir - mis bout à bout, ces circonstances prennent la forme d'un cruel abandon. Jun en est le témoin, et l'acteur qui ne sait pas quoi en dire.
« oui j'y étais je- tu sais quel jour on est… »
Évidemment. C'est sans le prendre de haut qu'ils partagent ce fait qui n'inspire pourtant ni la festivité ni la promesse d'une réunion.
« je pensais que tu serais là bas, ou que tu y avais déjà été. »
Il n'avait plus qu'à assumer ce choix de ne pas les avoir retrouvé tous les trois. Il aurait recueilli cette occasion avec joie et pourtant ce temps là était entravé par ce qui pèse maintenant.
« mais je voulais te voir, seul à seul. parce que j'ai des choses à te dire… »
Se voir comme on s'était perçu il y a de ça des années ; ça n'aurait pas été possible, ça aurait seulement sonné faux - parce qu'avant de s'accorder cette faveur, cette proximité - il y avait un nombre de choses à régler. Jun avait réalisé qu'il ne pouvait pas revenir sans traîner certains mots, sans se laisser entraîner par la mélancolie à laquelle il n'avait jamais tourné le dos.
« tu sais je veux vraiment savoir ce que tu deviens, mais je ne veux pas te forcer. je ne peux pas te demander de me parler si tu n'en as pas envie. Alors si tu veux… on peut juste marcher. »
Il voulait les emmener loin de tout ça. Bien que l’accès au sentiments de Seren était ce qu’il y avait de plus lointain.
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secret distance (seren) Jeu 25 Mai - 21:57
Most of my sweet memories were buried in the sand The fire and the pain will now be coming to an end How did you get to save me from this desolate wasteland In your eyes I see the dawn of brighter days again.
secret distance
quelque part, heureusement que tu as attendu avant de le voir, force est de constater que sa colère s’est un peu dissipée aux contours de ta silhouette. car si tu étais venu plus tôt, ou que ses yeux amoureux n’avaient pas rencontré les tiens, il t’aurait dit : vas-t’en ! puisque tu dois partir, ne reviens plus jamais, qu’il puisse t’oublier. son coeur longtemps a saigné, le cruor écoulé et ce ne sont pas des larmes mais des torrents qu’il a versé au revers des beaux jours. tu n’as qu’à demander à Veselin, spectateur des colères apothéoses qui ont ébranlé l’univers. aujourd’hui, c’est dans l’agressivité et le dédain qu’il voile sa peine. et depuis ton arrivée, il n’a pas desserré les poings, les ongles toujours logés dans ses paumes, ceux-là qui se sont longtemps accrochés à ton souvenir et à l’idée de te retrouver. ces mêmes mains qui désormais te rejettent d’avoir trop attendu mais qui ne demandent qu’à être embrassées.
bien sûr que je sais ! la voix est basse mais venant de lui c’est presque un cri. il manque pour qui tu me prends, le pense fort trop fort, enchaîne ses pensées au fond de la gorge pour ne plus qu’elles sortent, ne se limite qu’aux mots qui semblent utiles. personne ne m’a invité et c’est douloureux à dire car à l’époque vous aviez dépassé ce stade, la question ne se posait pas tant vous étiez inséparables ; on s’invitait les uns chez les autres, dans les bras de chacun, sans se poser de question et on y était toujours bien accueillis. à vous trois, vous étiez un toit, une maison dans laquelle il pouvait se réfugier. et j’ai pas osé, maintenant Seren ne se sent plus la bienvenue, la porte de la maison lui a été verrouillée (ou peut-être l’a t-il fait avant d’en jeter la clé, accuser les autres lui a toujours paru plus facile que de les comprendre). fuis-le, il te fuira aussi.
l’astre doucement coule et finit sa carrière, tout rouge sorti de la forge. le visage lisse comme une statue de bronze, sur son armure d’or blanc le soleil mire les derniers rayons et seules les agates ocres font feu sous son masque, animés par les foudres du ciel. je n’ai pas envie de parler. pas maintenant. mais si tu as des choses à dire, je t’écoute. enclenche la marche vers les sylves où il se décimera mieux sous les ombres des épicéas, l’écorce en guise de cercueil. et malgré tout, il s’attachera à tes pas, se tiendra à tes flancs, ce partout où vous irez, pour plus qu’il n’ait à te perdre à nouveau. pas si vite. alors parle il n’attend que ça et peut-être après il te parlera car son cœur lui est prêt à t’entendre.
Il se tenait près d'un face à face dressé dans des attentes floues et dures à prononcer. Il recevait ses mots sans oser les contredire, mais mit face à la hargne de cette solitude cruellement imposée - il entendait le cri des peines qu’il avait fuit, à défaut de les partager. Lui qui avait terriblement peur de creuser au-delà des excuses qui les avaient éloignés des petites attentions, des promesses et de l’affection. C’était bien trop dur de se dire que l’amour ne trouvait plus sa place que dans les souvenirs - que les gestes tendres s’étaient doucereusement esseulé et surtout, le simple fait d’admettre que ces maux appartenaient en partie seulement au temps, au destin et aux prétextes qui les avaient vu fuir vers l’avant sans les retenir. Mais entre-temps, des mots avaient été gardés, des décisions prises, bâties sur des regets. Qui mis bout à bout prennent aujourd’hui la forme d’une rencontre ternie par le manque et l’isolation. Il revenait à Jun de percer à travers cette situation - il avait le poids de deux cœurs qui ne se considéraient qu’en des termes proches de la douleur. Il n’avait pas bougé - considérant que quelques pas ne les auraient mené nulle part. Sa posture le rencontrait à moitié, mais son regard restait droit. Le poing plié sur sa bague, la voix pleine d’émotion et de sincérité ;
« à vrai dire, c’est ma faute si on a pas pu se voir tous les trois, aujourd’hui. »
Il parlait, et pour se maintenir dans l’instant son regard divaguait entre lui et la profondeur des champs. Il s’exprimait les yeux tourné vers le ciel, comme il avait pu le faire plus jeune. A l’oreille de Seren qui prenait ses mots sans rien en dire, sans que ça les entrave.
« on s’est plus vu depuis si longtemps. j’avais peur de venir, que plus rien ne soit comme avant. »
Mis à part l’évidence d'une année qui les avait changés - il ne restait que Seren, difficilement approché comme aux premiers jours. Jun regrettait ceux qui s'étaient oubliés dans l'indifférence d'un futur forgé par la pudeur des nouveaux adultes. Lui qui souhaitait de tout son cœur déployé, avec ardeur et en toute honnêteté ; pouvoir à nouveau aimer, le tenir sans trop insister, se taire ou au contraire, trop se confier. Il s’était rapproché de quelques pas vers lui. Sa main se dépliait doucement sans oser aller au bout de son geste, il avouait cependant ;
« mais je voulais vraiment te revoir. tu me manques tous les jours, Seren. »
Sachant pertinemment que la réponse à ses lamentations se trouvait quelque part de son côté. Il en assume difficilement la responsabilité et pourtant, sa voix murmurait doucement ce tort qu'il avait gardé.
« quand j'ai voulu partir, je suis désolé de n'avoir rien dit. »
Car Veselin avait eu le courage et la bonté dont Jun se soutirait à l'époque ; c'était cette vérité qui aurait du primer sur cette inconsidération pour leurs futurs rapports qu'il voyait aujourd'hui, difficilement inchangés. Si il avait prit cette décision avec un peu moins de résignation, avec un peu plus d'espoir pour les protéger des jours à venir.
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secret distance (seren) Ven 9 Juin - 0:17
Most of my sweet memories were buried in the sand The fire and the pain will now be coming to an end How did you get to save me from this desolate wasteland In your eyes I see the dawn of brighter days again.
secret distance
il s’était promis de ne pas faillir à tes mots, ne le faisait que rarement, les états d’âmes aussi rares qu’ils sont intenses. mais le manque d’indifférence dans ta voix le fait frissonner comme un cœur qu’on afflige et affaiblit la défense qu’il s’est édifiée maladroitement en quelques temps. ah ! tu triches, ce n’est pas du jeu, pas ce qui était convenu, encore moins ce qu’il s’était imaginé. lui s’est vu maintes fois accroché à ton col, la fièvre de son front pressée à la tienne, sur la pointe des pieds pour se donner un peu de prestige, son œil brûlant et son parler de flamme. il t’aurait alors noyé bien plus encore sous les reproches, d’une voix que seul le ciel donne, plus forte que jamais elle n’a été ; plus encore que le jour où on lui a fait part de ta décision et qu’il a supplié Veselin dans un pathos aux demi-teintes caricaturales de changer le futur aperçu.
et cette main qui doucement se délie et s’avance, il l’ignore. et c’est le cas, ce n’est plus comme avant. pour mieux fuir tes contours, il s’écarte et s’avance sous les cîmes des arbres qui bordent la clairière ; celle où avant il tenait dans la sienne la paume qu’aujourd’hui il exile. la faute à qui ? (ne dis pas la tienne il en a sa part aussi)
je n’ai pas l’impression de t’avoir manqué. quelques pas encore, les trois quarts de son visage voilés par l’obscurité des sycomores pour y confondre la peine qui commence à se lire sur les lignes de son corps, il tourne la tête vers toi sans affronter ton regard —par crainte des représailles car il s’octroie la colère mais redoute tes offenses—. sinon tu n’aurais pas tant attendu pour me voir. il a fait des premiers mois un champ d’asile où monte la douleur, a espéré te voir débarquer à la halte dans l’encadrement de sa porte pour te répandre en pardon. une fois la peine éclose, les bourgeons de l’ire ont poussé un peu partout comme de mauvaises herbes. et plus que de te voir, il a voulu t’oublier ; mais il n’est pas aisé pour le cœur d'occulter les amants.
je t'ai manqué ? c’est plutôt à moi de dire ça ! mais aujourd’hui tu ne me manques plus et si tu ne sais aimer alors ne m’aime pas ! j’ai attendu tout ce temps, et les larmes elles n’attendront pas davantage pour mettre quelques étoiles dans ses yeux qui fuient toujours les tiens. d’abord toi, et puis Veselin…, la voix se brise par un sanglot trop longtemps retenu et d’une rancœur trop longtemps entretenue. la honte le rattrape et il n’a plus que ses deux mains pour y cacher son visage, l’ombre des arbres n’y suffit plus, les presse fort comme pour remettre les perles salines à leur place et étouffer les pleurs. l’échine courbée et la silhouette diaphane, il a à nouveau 13 ans et les émotions qui débordent des coupes pleines de fiel, souviens toi alors qui a réussi à y remettre un peu d’ordre à l'époque. et c’est pas vraiment qu’il est en colère tu sais mais l’Erèbe le ferait moins souffrir.
Les mots sont durs, l'air est lourd et les épuise jusqu'au dernier souffle. Dans leurs dires résonnait de plus en plus fort la dissonance entre aujourd'hui et leur enfance ; deux cœurs séparés. Leurs regards n'ont de cesse de se croiser puis se perdre - ses yeux penchent enfin sur la vérité de Seren. Puisque dans ses aveux se reflète une autre réalité - celle qu'il avait trop longtemps ignorée au profit de ses envies ; dans l'indolence se garde un certain mépris. La charge de ses erreurs lui revient trop tard. À l'intersection de leurs peines logeait le troisième cœur ; celui qui se voulait en retrait, gardant son regard abstrait à défaut de pouvoir définir leur deux mondes. Ils s'étaient rencontrés au milieu de leurs perspectives opposées - de ce fait, l'affrontement semblait inévitable et la retombée des sentiments s'était faite sans prévenir - il n'aurait jamais pu prévoir, ni savoir quoi dire. Son silence allongeait les paroles de Seren, puisqu'il ne se voyait pas les contredire - puisqu'il y avait du vrai.
Alors, la pression de cette vérité l'encombre, c'est un fait. Avait-il seulement le courage de relever la tête, s'opposer aux reproches et aux intentions qu'on lui a donné ? Il aura fallu attendre que les premiers pleurs se fassent entendre, un cri indéniable. Jun avait tenté de suivre ses pas sans oser s'approcher - sans réfléchir, il avait voulu aller au-delà de l'instant qui les séparait. Puisque consoler Seren lui apparaît comme une évidence, un réflexe qu'il avait gardé sans prendre en compte leurs réserves qui les tenait à l'écart. Son bras se pose sur son épaule la plus éloignée, il l'enlace sans trop le retenir ; si Seren n'en voulait pas, il n'avait qu'à faire quelques pas, encore une fois - Jun aurait néanmoins gardé sa tête baissée. Elle est affaissée dans la sienne, pour mieux lui confier ses murmures, alors que l'émotion se rassemble aussi dans sa voix.
« je sais, je suis vraiment désolé. »
Il n'avait que le poids de ses regrets : sa plus grande amertume portrait le nom de Seren, mais aussi de Veselin - et par dessus tout, ce qu'ils avaient été - et ce qu'ils auraient pu être si leurs voix avaient pu s'élever contre un futur qu'ils n'avaient pas souhaité. Jun avait beau avoir défendu sa décision, il ne l'avait jamais envisagé ainsi. Maintenant, il avait le goût des remords et des larmes à ses lèvres.
« j'aurai du t'en parler, j'aurai pu… »
Mais ne pouvant pas revenir sur le passé, renoncer, faire taire les souhaits qu'il avait formulé - il se voyait uniquement regretter ses choix, sans que ça ne les avance. Rien ne lui venait pour faire d'aujourd'hui un jour différent ; il avait pourtant l'impression d'être retenu par un monde qui ne leur appartenait pas. Où certains destins s'imposaient là où les choix ne pesaient presque pas. Il restait néanmoins l'espoir ; qui à sa force aurait pu les faire bouger, leur donner le courage d'avancer dans les contours d'un avenir flou et évasé.
« si j'avais pu venir avant, je te jure que je l'aurai fait. j'étais pas prêt, je voulais pas… j'ai été trop con. »
L'abondance de ses torts le limitent dans ses excuses, le souffle coupé. Après une pause, sa bouche se déloge de son oreille et élevant sa voix - sa respiration un peu plus stable, il tenait à soutenir son regard. Il s’était surpris à espérer, se vouant à tous ces vœux de changement. Ça et d'autres souhaits sincères.
« je sais pas comment faire pour qu'on soit tous les trois au même endroit. avec le départ de Veselin, c'est dur mais… quand je dis que je t'aime, et que je t'aimerai toujours, où que tu sois, crois moi. »
Il n'avait plus qu'à lui prouver, pour être digne de ses mots se changeant en promesse.
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secret distance (seren) Mar 4 Juil - 0:57
Most of my sweet memories were buried in the sand The fire and the pain will now be coming to an end How did you get to save me from this desolate wasteland In your eyes I see the dawn of brighter days again.
secret distance
le soleil s’attriste de cette toile aux couleurs pathétiques, s’en décline pour plonger sa silhouette dans la mer et y abandonner l’enfant qui ne demande qu’un peu de chaleur. il fuit ce que seren ne peut échapper ; la culpabilité de sa propre infamie. ses pleurs vains et amers semblent en apparence n’accuser que toi quand ce sont ses pensées et leurs axiomes qui le torturent. et ce n’est pas qu’il pleure de tristesse ; ce sont des larmes de honte et il ferme les yeux pour ne plus te voir, enfonce toujours plus son visage dans ses paumes pour ranger ses larmes, que de ce monde sans cœur il cache ses regrets. (et ce monde c’est toi c’est toi et puis c’est veselin)
tes bras l’entourent sans l’emprisonner, lui laissant le choix d’enfin t’accepter ou de te fuir encore une fois (pourtant c’est toi qui a commencé). c’est qu’il hésite un instant dans un mouvement imperceptible qui ressemble à un frisson agonique, car il n’y a qu’au milieu de tes bras qu’il peut expirer. ou c’est le souffle tiède contre le givre de sa peau qui lui donne des engelures, te montre sa nuque tout en te cachant son front. tu sais qu’il ne tient pas aux embrassades mais c’est toi toi toi et comme c’est toi alors ça va et ton simple toucher a dissipé l’aplomb qui lui a permis de te tenir tête jusque là. et qu’est-ce qu’il déteste ça. ô comme il déteste le fait que tu sois une faiblesse avant d’être une force, lui qui n’en a plus assez pour te rejeter.
t’as raison, jun vraiment trop con, il soutient entre deux étranglements et tu peux bien te rire de lui si tu veux, il a déjà consenti au fait de se tourner en spectacle sous tes yeux depuis le temps où tu te moques bien de lui. mais tu n’as pas le droit. tu n’as pas le droit de lui dire que tu l’aimes, à l’instant ou à l’avenir, parce qu’il se refuse de te croire après tous ces tourments. quand bien même tu lui demandes ; il faudra le supplier davantage pour le faire abdiquer, n’oublie pas qu’en face de toi se tient l’enfant d’aphrodite. ce n’est pas cette ascendance qui fléchit le genou, ce sont eux qui font plutôt tomber les têtes. la tienne l’a déjà assez hantée en rêve.
je ne sais pas si je suis prêt. à son tour, à te croire. l’envie lui crève le cœur ; lui est plein de caprices qui brûlent en silence ! il sait que son égoïsme n’a que trop duré mais si c’est pour que tu lui chantes ses louanges, il te traînera encore un peu dans la boue pour t’entendre dire que tu l’aimes, en pardon pour ces derniers mois à attendre transi dans le cimetière des souvenirs. remarque comme ses larmes ont cessé dès que tu t’es confié, il s’est même assuré de la véracité de ton serment en lisant les pages de tes émois et maintenant il n’est plus trop sûr de quel pouls lui appartient ; c’est qu’ils battent d’une symphonie similaire. j’attends que tu me le prouves, jun. c’est un défi dont il ne sait la durée mais du résultat il te dira peut-être ce qu’il ressent à son tour.
ses côtes efflanquées qu’on croit sans blessure se pressent toujours à tes flancs et sa tête bascule doucement sur ton épaule pour tourner ses yeux rougis au dôme qui s’assombrit, plutôt que soutenir ton regard dont il porte le deuil. j’ai juste envie que tout redevienne comme avant, crois moi aussi quand je dis ça.
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