Minuit haut dans le ciel, l’obscurité épaisse comme un voile, drapée sur ses épaules. À l’entrée dans la maison de bains, une chaude humidité lui fait tourner la tête ; une mousson dégradée dont il doit se contenter, pour rêver de chez lui, pour rêver d’un ailleurs où il ne retournera plus.
L’heure tardive lui garantit sa solitude ; c’est précisément ce que Satya est venu chercher. Le jeune homme, pudique et réservé, n’ose jamais s’y montrer en compagnie. Parfois il envie son frère et la facilité avec laquelle celui-ci porte sa peau nue comme un costume de fête.
Mais, avec la lune pour seule spectatrice, il ose se défaire des draperies qui enrubannent habituellement sa silhouette ; les formes sous le marbre des soieries brodées, se dévoilent, qu’il abhorre pour leur douceur, qu’il aimerait sculpter d’angles et de lignes, des courbes à rompre s’il le pouvait. Même ses muscles, travaillés par une ardeur quotidienne, semblent tendres sous le velours d’une peau étrangement vierge de cicatrices.

Une fois dénudé, il drape une serviette autour de ses hanches et s’approche de l’eau, impatient de s’y délasser.
Quelle n’est pas sa surprise de trouver le bassin déjà occupé ! D’ordinaire, bien qu’agacé, Satya se serait contenté de faire demi-tour, songeant à revenir plus tard encore dans la nuit, afin de s’assurer que l’importun soit parti.
Mais, la vue de la nuque présentée à ses yeux l’interrompt. Comment pourrait-il ne pas la reconnaître ! Ce cou rond et épais, combien de fois ne l’a-t-il pas menacé d’une lame, observé la sueur y perler, senti sous ses doigts le sang battre dans l’artère ?
Son sang à lui, à cet instant, ne fait qu’un tour.

Voilà des mois qu’Ellair a disparu. Qu’il les a mis de côté, tous autant qu’ils étaient, pour suivre celui qu’il appelait son « maître ». Un maître ! N’était-il plus qu’un esclave, pour parler de la sorte ? Comment le fils d’Arès, indompté et indomptable, s’était-il abaissé à ce point ?
Satya n’avait pu le retenir. Il ne se serait jamais douté d’un tel comportement. Comme les autres Spartes, même ceux qui, trop fiers, refusaient de l’avouer, la situation l’avait touchée plus que de mesure. Plus qu’un camp, Ellair avait abandonné des amis ; et lui aussi, son rival, pourtant !
Se pensait-il supérieur désormais, maintenant qu’il évoluait parmi les orgueilleux olympiens, ceux qui ne daignaient les regarder que du haut de leur colline ? Croyait-il vraiment être devenu à ce point meilleur qu’eux que leur adresser la parole ne serait qu’une perte de temps ?

Sans mot dire, Satya commence à longer le bord du bassin.
L’autre doit l’avoir vu maintenant. Mais il ne dit rien. Refuse de parler si vite. Ressemble à un lion lâché dans une arène qui tournerait paresseusement autour de sa proie.
Il y a bien quelque chose de félin dans ses membres déliés, dans le danger de cette colère sourde brillant au fond de ses yeux noirs. À pas lents, il descend les marches menant dans l’eau, se défait de sa serviette avant de la tremper.
Une fois immergé, ses yeux n’ayant pas quitté ceux de son ancien camarade et après s’être assuré que celui-ci n’avait pas manqué une seule seconde de son arrivée, le jeune homme le toise. Implacable, il s’avance. Son allure lente et déterminée donne à son aura de statue la couleur d’une inéluctable fatalité.
Sa main se lève, tout aussi détachée, comme pour mettre au défi l’autre de s’écarter.
Puis s’abat.
La claque résonne.
Il n’a toujours rien dit. Son visage insondable penché vers lui, il observe son corps dévoilé, comme pour tenter de rattraper le temps perdu dessiné dans les nouvelles cicatrices adornant sa chair.

Le silence durcit, implacable, où le coup résonne encore.
Jusqu’à ce qu’il le brise avec trop d’hésitation. De tout ce qu’il aurait pu dire, voilà ce qu’il répond ! Au lieu de frapper à son tour, de hurler, de le repousser violemment, Ellair reste immobile. Ses yeux sur son corps ne portent aucune hargne, aucun dégoût.
C’est presque pire. Sans se l’avouer, Satya a peur de le regarder en face. De ne rien trouver sur son visage qu’une cruelle indifférence.

Est-il un traître ? Envers qui et pour quelle raison ? Ellair a eu le choix de son destin et l’a pris sans hésiter. On ne devrait pas lui en vouloir. Il ne devrait pas lui en vouloir. Et peut-être, en fin de compte, ne lui en veut-il pas tellement pour ça.
Il ne se fâche pas de voir son ami grandir et faire des choix différents des siens. Mais était-ce vraiment ce dont il s’agissait là ?

- Je suis plutôt… Déçu. finit-il par lâcher. Tout en nuance ; même sa colère a des grâces inattendues, une cruauté de marbre taillé au ciseau.

C’est la vérité, pourtant ! Il est déçu de l’avoir vu changer ainsi. De l’avoir vu perdre une partie de ce qui le rendait alors si admirable et - oserait-il se l’avouer, maintenant que les œillères de l’enfance ne l’aveuglaient plus ! – si attirant. Poussé vers la force comme un papillon à une flamme, Satya s’en était nourri, abreuvé ; il y avait trouvé une image et un modèle.
Mais, aujourd’hui, Ellair ne semblait que l’ombre de ce qu’il admirait alors.
Laissant à son tour un soupir s’échapper de ses lèvres, le jeune homme se rapprocha. Il posa sur son ancien ami l’œil critique qu’il offrait à ses gladiateurs, à la fois perçant et protecteur. Du bout de l’ongle, il vient tracer le contour d’une nouvelle cicatrice dessinée en travers de sa clavicule.

- Dis moi pourquoi. T’es-tu ennuyé de nous ?

Et, surtout, t’es-tu ennuyé de moi ?

Et comme les émotions ont un goût amer pour des jeunes gens qui, comme ces deux-là, ne sont habitués qu’à les recracher après quelques coups de goût ! À force d’écraser et de réprimer ce qui leur bout dans la poitrine, ils ont l’air aussi désarmés que des enfants, ces grands guerriers, quand on leur demande juste de verbaliser leurs sentiments !
Les dieux savent pourtant que Satya en a beaucoup à dire. Qu’il serait prêt à parler à s’en irriter la gorge, à vomir tout ce qui se bouscule derrière le voile obscur de ses yeux.
La confession à mi-mots d’Ellair lui gonfle le cœur d’une tristesse inhabituelle. Parfois, c’est déjà trop, trop pour quelqu’un à qui l’on avait demandé de tout abandonner. C’est trop étrange, trop logique et si peu à la fois ; d’avoir obéi à contre-cœur. Comme un soldat.
On ne demande pas aux soldats de penser. Encore moins de regretter.
Voilà pourquoi ces derniers mots lui arrachent un petit rire, sincère, et amer à la fois, un rire que l’on entend si peu passer les lèvres du sobre fils d’Aphrodite.

- Jamais… Jamais je ne pourrais te sous-estimer.

Sans cette estime dévorante, il n’aurait pas été si déçu. S’il ne faisait pas d’Ellair son égal en tous points, la réincarnation des anciens héros, des compagnons d’armes qu’ils s’étaient promis d’incarner, la réalité ne serait pas si dure.
Son poignet immobilisé, il laisse ses yeux se reposer sur la cicatrice qui avait, un peu plus tôt, happé toute son attention.

- Tu mourrais pour lui, s’il le demandait. Je suis déçu parce que… Je ne nous rêvais pas ennemis.

Proche comme il l’est des cercles les plus influents des Spartiates, membre discret mais indispensable de l’arène que les frères rivaux se disputaient, Satya ne pouvait fermer les yeux sur cet affrontement en sourdine qui menaçait d’opposer bientôt leurs deux camps.
Bientôt, Ellair et lui auraient de nouveau l’occasion de croiser le fer. Mais ce ne sera plus sur la plage, entre deux provocations joueuses, les yeux brillants. Ils ne s’arrêteront pas au moment où l’un d’entre eux se retrouvera allongé sur le sable.
Bientôt, Ellair et lui n’auront d’autre choix que de s’entretuer.
Et bientôt, ce pourrait être si proche, à la sortie même d’entre ces murs surchauffés.
L’idée même l’effraie.

- La première fois qu’il t’a demandé, tu es parti sans rien dire. Cette fois, prends au moins le temps de me dire adieu.

Un adieu, pour eux, qu’est-ce vraiment ! Pour ces deux amis qui ne se sont jamais tout dit, dont les poings et les yeux parlaient plus que les lèvres.
Sa main gardée libre vient s’abattre fermement sur le torse d’Ellair, paume grande ouverte. Le coup, plus puissant qu’autrefois, ne l’est pourtant pas encore assez pour blesser. Il le pousse. Le cherche. Le met au défi de se remettre, ne serait-ce qu’un temps, à jouer le jeu.
Ils devront redevenir ennemis en sortant d’ici. Mais pas encore.
Pas tout de suite.

Bien qu’il l’ait réclamé, l’adieu ne vient pas. Ellair refuse de s’y résoudre et peut-être, s’il osait l‘avouer, cela le rassurait-il. Qu’ils soient ennemis ou alliés, leurs poings n’en avaient pas encore fini de se rencontrer, ni leur corps de s’emmêler.
Car voilà que le protecteur des Olympiens se rapproche, d’abord pour obtenir une réponse tardant trop à venir puis pour essayer de le frapper. Un crochet du droit, dirigé vers la mâchoire. Il n’a pas changé. Presqu’instinctivement, Satya s’écarte pour esquiver le coup ; il n’a même pas eu besoin d’y penser. C’est une danse qui s’est imprimée sous sa peau.

- Nous ne sommes pas ennemis… Mais pour combien de temps encore ?

Les années ont musclé ses bras mais le combat au corps-à-corps demeure une de ses faiblesses. Pourtant, le fils d’Aphrodite se jette éperdument dans un affrontement qu’il devine perdu d’avance. La collision lui a manqué. Il se ment moins qu’avant.

- Tu connais les Spartes… Tu connais leur esprit. souffle-t-il à son oreille en venant saisir un des poignets d’Ellair pour tenter de lui tordre vivement le bras. Es-tu assez naïf pour penser que l’équilibre avec les Olympiens durera encore longtemps ?

Les esprits s’échauffent et la lutte se poursuit. Autour d’eux, l’humidité de l’air semble s’être alourdie, la température grimpe. On ne saurait dire lequel des deux en premier se mettra à mordre.
Satya n’y parvient pas. Pas encore. Se sent obligé de livrer ses doutes et ses angoisses ; s’ils doivent être ennemis, qu’Ellair sache au moins pourquoi ; qu’il partage, ne serait-ce qu’en partie, les remords qu’il éprouve !
Dans une dernière tentative, il s’efforce d’immobiliser le fils d’Arès et, à bout de souffle, vient chercher son regard.

- … À toi de me répondre. Si les Olympiens le réclamaient… Est-ce que tu nous attaquerais ? Est-ce que tu m’attaquerais ?

Les dieux savent pourtant ! que si Ellait avait reçu un tel ordre, rien ne serait actuellement plus aisé pour lui que de briser la nuque du fils d’Aphrodite qui, désarmé, ne saurait le menacer d’une véritable riposte. Mais Satya demande tout de même ; il veut l’entendre, de sa propre bouche, briser les promesses faites alors autrefois, sous le soleil du mois d’Août.

- Comment pourrais-je te battre… ?

Le ton est incrédule, presque désespéré ; Satya n’y croit pas, tout simplement. Il ne le pourrait pas plus qu’il ne le voudrait mais, si Cecil ui demandait ! il laisserait Ellair le passer au fil de son épée, sans y penser à deux fois. Car jamais, jamais le jeune homme ne s’imagine combattre aux côtés des Oympiens. La situation lui paraît sans issue mais le ton de son ami le fait vaciler.
Sa voix a-t-elle déjà sonné si vulnérable auparavant ?

Relâchant sa prise sur les bras d’Ellair, Satya ne s’écarte pas pour autant ; ses mains viennent saisir son visage et ses sourcils se froncent, comme s’il observait un objet magique tout juste transformé entre ses doigts, qu’il tient avec déférence et presqu’avec effroi.

- Si tu refuses à ce point que nous soyons ennemis… Passe un pacte avec moi. Tu l’as bien fait avec Cecil.

Alors pourquoi pas avec lui ? La dévotion d’Ellair est-elle incapable de s’offrir à plusieurs objets ? Retenant de son mieux les charmes de sa voix, Satya ne compte plus que sur la fermeté de ses yeux sombres plongés dans les siens, de ses mains résolument plaquées contre sa peau, de son souffle décidé qui refuse de ployer.

- Je ne te demande pas de le trahir. Je te demande, Ellair Shaw… Si tu es prêt à affronter le monde entier à mes côtés.

À nouveau, le temps semble s’étirer ; comme sous le soleil d’Août, yeux dans les yeux, torse contre torse et le silence en élastique tendu encore, encore…
Cette fois-ci, aucun geste brusque, aucun coup porté, aucune exclamation ne vient le briser ; au contraire, les mots ne jaillissent que murmurés et, à les entendre, Satya paraît, l’espace d’un court instant, prêt à s’effondrer.
Bien sûr, que si Cecil le demandait, Ellair l’abandonnerait – abandonnerait tout, encore une fois ! Il ne lui en veut pas ; il n’a pas le droit de lui en vouloir. Après tout, qui est-il pour lui de plus qu’un ami ?
Les yeux accrochés à sa bouche lui échappent et il ne réagit guère plus quand une main vient se poser sur son poignet.

- Je sais. lâche-t-il et l’aveu sonne comme une défaite. Et je peux t’aider à le protéger de la rancune spartiate… Si tu acceptes de surveiller les Olympiens pour moi.

Pouvoir se dresser à deux contre le monde, était-ce trop demander ?
Un éclat d’espoir revient s’accrocher dans l’obscurité de ses yeux lorsqu’il se surprend à caresser une telle idée ; lorsqu’il en vient, presqu’inconsciemment, à se presser contre son ami qu’il accule contre le rebord en marbre du grand bain.
Les épaules tendues, le regard fier, il lutte contre l’autre autant que lui-même ; se maudit d’être réduit à devoir le persuader de la sorte, sans pouvoir le rejeter, ni lui reprocher ce que tous les autres considèrent comme une trahison.

- Ils n’auront rien besoin de savoir si nous ne leur disons pas. Toi et moi, nous appartenons à ceux que nous aimons plus qu’à des clans.

Et quelle arme est-il en effet en train de donner à Ellair en lui avouant de la sorte pouvoir et vouloir contourner de la sorte les règles des anciennes alliances ! Lui, le si loyal soldat, désobéirait s’il le fallait ; avouant par là même à quel point il pouvait tenir à son ancien compagnon.

- Je ne suis personne pour Cecil. Tu ne gagneras rien à lui parler de moi.

D’accord.
Un simple mot réussit à dissoudre la tension qui arquait ses épaules et crispait ses doigts autour de joues abîmées.
Le monde s’élargit en même temps qu’une profonde respiration qu’il semblait avoir jusqu’ici retenue s’échappe de ses lèvres dans un long soulagement.
Satya a obtenu ce qu’il voulait ; ou du moins, une issue possible à une situation qu’il pensait impossible à résoudre. Cette promesse en demi-teinte lui suffit pour le moment. Si Ellair doit un jour avouer à son frère ce qu’ils se sont dit… Mais ce sera « un jour » et « un jour » n’est pas encore « maintenant » !
Maintenant, il n’y a qu’eux deux, pressés l’un contre l’autre. La réalisation est soudaine ; la caresse qu’Ellair esquisse sur son poignet le ramène brutalement dans son corps.

Ils sont si proches ! Comment cela a-t-il pu arriver ? Comment l’autre a-t-il pu le laisser faire ?
Sans crier gare, Satya sent ses joues s’enflammer, ses yeux s’écarquiller.
Il est trop orgueilleux pour s’écarter en premier ; puisque son ami semble traiter leur contact comme une chose badine et ordinaire, pourquoi en rougirait-il ! ce serait là, après tout, comme un aveu.

- Ah… Je suis désolé. Je ne voulais pas te forcer… Ni à me laisser te toucher, ni à accepter ma proposition, voudrait-il rajouter, sans y parvenir.

Car c’est bien là sa faiblesse !
Le désir lui court dans les veines, s’emmêle dans son ADN ; désormais adulte, il ne peut plus se mentir sur la nature des regards qu’il accroche aux lèvres du fils d’Arès.
Mais il n’a pas le droit. Séduire son plus proche compagnon serait une trahison dont il ne se remettrait pas.

- … Arrête de me regarder en fronçant les sourcils comme ça. ordonne-t-il, choisissant de se réfugier dans son habituel autoritarisme, On dirait que tu veux me frapper ou me manger.

« Oublie », qu’il dit, comme pour balayer les doutes qui s’accrochent encore à leur peau.
Au milieu des vapeurs surchauffées, le sourire d’Ellair n’échappe guère aux yeux de son ami, qui se retient d’en frémir avant de laisser ses lèvres s’étirer à son tour.
Pour eux, pour que tienne debout cette amitié de toujours aux étranges accents, le si rigide jeune homme se sent prêt à tricher. À laisser, comme l’autre, une touche de malice poindre sous son sérieux, comme une réminiscence de leurs jeux d’autrefois.
Une fois son poignet libéré, Satya s’écarte d’un pas, pour s’épargner la fournaise de ce large torse ac-colé au sien. Il respire mieux ! Mais l’inconvénient, c’est qu’il peut le voir, maintenant. La proximité ne parvient plus à rien dissimuler et ses joues s’empourprent de plus belle.

Voilà qu’en prime, Ellair s’amuse à le provoquer.
Et qui serait-il, s’il ne répondait pas ! Dans l’arène ou entre les quatre murs d’une chambre, Satya n’a jamais reculé devant un défi. Même s’il doit pour cela ignorer les battements affolés qui lui secouent la poitrine ; il met ça sur le compte de l’adrénaline, rien de plus.

- Sinon quoi ? répète-t-il, faisant mine de s’offusquer.

Puis, d’un geste preste, le voilà qui s’avance à nouveau pour presser ses lèvres sur le front de son ami, à l’endroit où les sourcils tendus plient la peau dans une moue faussement irritée.
Comme quand il se bat, avec la rapidité et l’agilité d’un félin, le voilà déjà qui s’écarte de nouveau. D’un pas seulement. Il n’arrive pas à se résoudre à plus.

- … Sinon, je vais être obligé de te faire un baiser magique. Comme pour les enfants qui boudent.

Et il n’en veut pas, pas vrai ?
Après tout, d’eux deux, Satya doit être le seul à pouvoir l’apprécier de cette manière.