Un lieu où les maux de l’esprit et du corps se dissipent, tel qu’est ce temple à ton image. Lueur douce entre les stores de la baie vitrée, de quoi se reflète tendrement sur le diaphane sol sous vos pieds. Havre de paix et de contemplation, où tes patients peuvent se retirer pour méditer, cherchant la tranquillité et la force intérieure.

Les murs sont ornés de peintures paisibles mais abstraites, tandis qu'un parfum de santal et de myrrhe enveloppe les lieux, offrant une ambiance divine, presque mystique. Un paysage à ton image.

“ — Pardonne-moi, tu passes juste après un client.

Tu ne t’intéresses pas réellement à ses gestes, ce qu’il touche, du moins pour le moment. Tu t’amuses à ranger ton bureau, du moins, le peu qu’il te reste à faire. Si on peut qualifier cet endroit, un des premiers adjectifs qui vient à l’esprit est sûrement celui d’ordonné.

“ — Hm… Cela dépend beaucoup du patient. Je me spécialise dans l’hypnose. Dans le cas présent, l’objectif était de traiter de l’anxiété.

Tu repositionnes un dossier à sa place, avant de finalement reprendre.

“ — C’était une des premières séances avec ce patient, donc on était surtout dans l’optique d’évaluer les réactions du corps. Avec le temps, on espère que cet accompagnement permettra de changer ses schémas de pensée négatifs.

Tu finis par lui faire face et tu te concentres un peu plus sur lui. Tu remarques la coupe de sa tenue, comment elle souligne les courbes du corps du brun. Aussi à la façon dont ses vêtements sont agencés et assortis. Tu observes la texture et la qualité des tissus, et puis il t’interpelle, par un titre qui te prend de court.

Le rouge monte à tes joues, telle une marée qui submerge ton visage. Tu détournes le regard presque gêné. Ce n’est pas vraiment habituel, pour toi, de réagir de la sorte, difficile de passer inaperçu. Tes lèvres forment un sourire un peu tendre, tandis que tes phalanges passent derrière ta nuque.

“ — Ah… Euh… Ouais. Enfin, oui. Tu n’es pas là pour cela, alors s’il te plaît, enlève tes chaussures.

Tu es clairement en train de changer de sujet.

“ — Mes bouquins se trouvent dans mon atelier, c’est juste la porte au fond de la salle, derrière moi.

Tu te diriges vers cette dernière avant de finalement poser la paume de ta main sur la poignée en métal. Tes doigts se resserrent sur l’alliage froid avant de lui lancer un dernier regard, comme pour l’inviter à te suivre.