naissance dakota.. le garde forestier avait tellement été envouté par la déesse de la moisson qu'il avait choisi de nommer sa fille en référence à l'état américain où il a rencontré son amante le temps d'une nuit, une lettre avait été déposée par la déesse à proximité du berceau divin, lui demandant de s'occuper de cet enfant, de le chérir pour deux, ce qu'il accepta sans hésiter. david miller n'avait jamais eu la chance de procréer, il était le genre de type à coucher à droite à gauche et fuir quand cela devenait trop sérieux, un goujat pour certains, mais dakota aimait son père plus que tout, et c'était le principal.
six ans la mort de son père l'avait anéantie. déjà très discrète pour son âge, dakota était devenue un livre fermé, elle avait été détruite de l'intérieur et sa balade de famille en famille n'aidait pas vraiment à cela.
huit ans elle avait atterri chez les penman, gagnant un frère et une sœur, tous plus grand qu'elle. la première année d'habitation chez les penman s'était passée relativement bien. en effet, le père travaillait dans une entreprise relativement connue, gagnant un salaire plus que convenable.. mais bon, entre une mère de famille qui avait du vomi de bébé sur le t-shirt et une jolie secrétaire qui avait la vingtaine, il avait vite fait son choix, laissant sa femme, ex-femme, seule avec trois enfants. la matriarche, debbie penman, avait, dès lors, du mal à joindre les deux bouts, et ses enfants étaient la pièce maîtresse de ses revenus, surtout la petite dakota. debbie utilisait sa "fille" afin d'obtenir plus d'argent de la part du gouvernement en la la forçant à boire des litres de boisson gazeuse avant d'entrer dans les bureaux de l'assistante sociale tous les lundis, elle croyait que cela allait résulter à faire monter son taux de caféine et de sucre, l'exciter au maximum et à renforcer son hyperactivité afin qu'elle devienne alarmante, réclamant plus de sous de la part de l'État. chose qui était, bien entendu, complètement inutile étant donné que dakota était déjà hyperactive.. mais bon, les gens qui avaient besoin d'argent perdaient parfois les pédales, la petite fille la comprenait, mais ne la pardonnait pas pour autant, loin de là.
dix ansles manigances de sa mère d'accueil lui avaient fait perdre toute confiance envers les adultes, elle ne parlait pas aux enfants de son âge, ni au corps enseignant, ni même aux adultes, les rendez-vous chez la psychologue de l'école se multipliaient; sans aucune amélioration apparente. sa mère n'y fit pas vraiment attention, la trouvant seulement trop timide pour son âge.
onze ans les problèmes d'argent reprirent chez les penman, mais malheureusement pour debbie, dakota n'allait pas devenir une nouvelle fois la pièce maîtresse de son plan.
par une chaude nuit d'été, la fille divine avait attendu que tout le monde dorme à poings fermés, quittant le domicile avec un simple sac à dos, elle se souvient avoir laissé un post-it avec des insultes maudissant debbie et son ascendance sur sept générations sur le frigo avant de décamper. elle ne resta pas longtemps sans repères dans les rues de brooklyn, alors qu'elle marchait vers le centre de sans-abri le plus proche, une voix résonnait dans sa tête. était-elle devenue folle ? non, c'était seulement sa mère, la vraie, qui entrait en contact avec elle pour la première fois en onze ans, lui indiquant que sa vie s'apprêtait à commencer juste maintenant.