tw // suicide

hébé et lui Il y avait dans les yeux de Jason, quelque chose qui plaisait énormément à Hébé. Peut-être qu'elle le prenait pour un héro,
peut-être que la vision superficielle qu'elle avait de l'armée lui suffisait. Alors Hébé est tombée amoureuse et s'est glissée dans ses bras. Elle lui a longtemps parlé de tout, de Nausikaa, et de ce qui se passe. Sans douceur, elle l'a prévenu que l'enfant qu'elle porterait, il faudra la laisser partir si on ne veut pas la voir mourir. Madeleine arrive alors dans ces jours qu'on veut heureux, séparée de sa mère qui trouvera le grand amour à nouveau ailleurs, mais retrouvant son père.

Enfance qu'on veut traditionnelle, elle fait vite connaissance de sa nourrice qui lui offre tout l'amour du monde et observe son père disparaître et revenir des mois après. Ses absences lui creusent le coeur d'une indifférence à son sujet qu'elle ne saura jamais expliquée. Depuis toute petite, elle savait, elle pensait qu'il s'agissait d'un problème de ne pas porter cette figure paternelle dans son coeur - mais il n'était quasiment jamais là et Madeleine tenait déjà en importance les affection et la présence des autres: rien que n'avait son père. Alors elle s'efforçait les joies et les pleurs d'enfants à son retour.

Madeleine, dans le tendre âge de l'enfance, se complaisait déjà dans un faux bonheur afin de pouvoir considérer complètement cette figure masculine.
Et alors sa belle-mère fait apparition dans sa vie, Madeleine a dix ans et s'accroche à cette nouvelle figure maternelle de peur qu'elle s'absente tout autant que la divine et le mortel.

mielikki et elle Papa est reparti assez vite, elle lui a dit au revoir comme d'habitude et a repris sa vie en ne pensant à rien. Maman lui caresse les cheveux et lui assure qu'il reviendra vite parce qu'il était bien trop pressé de voir sa princesse.
Madeleine se peine à douter de ces vérités mais sourit à la place et imite les joies dans un reflex d'enfant. Si son père était déjà pressé de la voir, c'était qu'il tenait à elle.

Papa n'est jamais revenu, et l'annonce était comme un bruit sourd à ses oreilles. Papa est mort et laisse Maman seule, le ventre qui habite les prémices d'un être. Madeleine la voit pleurer, alors elle aussi pleure dans cette panique naïve quand elle comprend qu'il ne pourra jamais revenir faire pardonner ces absences. Papa ne pourra plus jamais lui compter les histoires de Nausikaa.
Maman a très mal supporté sa perte et s'efforçait à paraître grande et forte. Il y avait de belles couleurs quand sa petite-soeur est née. Comme elle, son prénom avait ces airs de romans, ces tons de pays qu'elles n'ont jamais eu la chance de visiter. Du bout de ses pieds, Madeleine observait souvent Mielikki dans son berceau.

Onze ans, et Madeleine était tranquillement à l'école et comme toujours, Madeleine luttait sur les conjugaisons qu'elle détestait. Les lettres s'inversaient à l'arrière de sa tête et sa concentration était trop légère.
Il faisait beau, et le soleil tapait contre la vitre de la salle de classe. La chaleur était comme une douce caresse et venait plonger la petite dans des songes éveillés. La porte coulisse trop brusquement, fait sursauter tous les enfants, et on appelle Madeleine Hoover.

Maman est morte, noyée par la solitude de la perte de son coeur, elle s'est laissée tombée du haut de l'immeuble, gardant la fenêtre ouverte en dernier signe. Cette fois-ci, Madeleine s'est plongée dans un mutisme qui l'empêchait de réaliser ce qui se passait. Maman est morte mais il y avait Mielikki à la maison, alors Maman ne pouvait pas être morte si elle devait garder Mielikki. Les informations ne collaient pas et elle ne cessait de secouer incessamment la tête pour faire partir les vérités : Maman est morte.
Mielikki a disparu elle ne saura jamais comment.


elle et le reste Tirée par une nymphe, Madeleine a commencé à sa vie à Nausikaa comme beaucoup d'enfants.
Madeleine ne parlait à personne et ne se souciait de rien, elle faisait ce qu'on lui demandait sans se fatiguer et ne s'ennuyait pas à s'approcher des autres. Ses dénis n'ont pas protégé l'affection qu'elle portait pour son père, alors enfant capricieuse, elle ne voulait plus faire d'effort.

Mais la solitude n'a jamais été un bon sentiment pour elle. Vide qui ronge comme une maladie, à creuser l'estomac et le coeur, à chuchoter à l'oreille les mauvaises pensées qu'elle déteste. Madeleine ne supporte pas les fantômes et les places vides, mais elle n'a envie de personne, assurant à elle-même qu'ils y passeront eux aussi.
Jeune fille, adolescence rend ses traits plus délicats et Madeleine semble enfin s'ouvrir au reste du monde. Mutisme condamné, c'est les joies imprévus et les beaux sourires qui changent son image. On a jamais vraiment su pourquoi, mais si on prenait le temps de la connaître, on assumerait qu'elle était poussée par des envies égoïste. Madeleine ne veut pas être seule, mais ne veut pas s'attacher aux autres dans une peur d'un passé mal soigné. Alors Madeleine prétend l'intérêt pour les autres mais ne creuse jamais plus loin.

La vingtaine et Madeleine se place en douce figure, on murmure son prénom comme on murmure un secret. Elle jolie, elle bat des cils, et elle laisse ce mystère, on ne sait pas ce que Madeleine a derrière la tête malgré l'explosion de ses sentiments.

La trentaine et Madeleine souhaite les vingt ans d'une vie qui vit pour survivre. Madeleine fonctionne maintenant à la manière d'un robot programmé pour égayer les journées.