sa scène se crypte de néons flamboyants, au milieu des foules à aveugler au tournant. elle se peint des bières avec lesquelles on s'asperge, à rire grassement - délicatesse manque à qui se crie royauté des délires et ici, oui sans pourtant parler de foyer - il était véritable divinité. on l'y adule, ignare de sa nature intrinsèque - c'est l'antécédant de faire des fêtes à tout bout de champ. quand il anime pas, focus se fait sur le grésillement des amplis, des voix qui s’étirent jusqu’à s’irriter. on s’entend pas là bas mais c’est pas important on veut pas parler, pas pour de vrai - oh non pitié on veut frémir, devant le mordant des lumières pâlir. on s'accroche et on se se mord un peu fort, ça fait mal comme plaisir.

lloyd sort pour aller décompresser en bas de son appartement
qu'arrêtent de siffler les oreilles, d'en bas même on entend
le boucan
au bout des lèvres (la derniere) cigarette roulée d’une frustration palpable
(tour de main qu'il savait faire en descendant les escaliers même)
le balcon était trop plein de cons aussi pour s’y fritter
aussi avec un mec avec qui un truc s’était passé y’a des mois et avec lequel rien il ne voulait

le briquet nerveusement dans ses mains, à chaque fois, peine à s’allumer
rhys murmure sa frustration de feu de mes deux - implore que les divinités le reconnaisse, l’histoire d’un soir

la soirée est d'un mordant glaçant, il avait descendu vite les étages sans
se vetir proprement -
seulement d'un oversized graphic t et un de ses pantalons techwear, avec mille est une poches ou l'on range
la poudre cristalline
les écouteurs sans fil
les tickets de caisse
les emballages qu'on oublie
le briquet presque usagé -
trop pressé par les inquiétudes qui roulent
quand l'alcool refuse de rentrer dans le sang.
l'habitude est un mal à ceux qui s'y lient, fait un quotidien où les effets
s'estompent plus qu'ils ne l'ont pris

fumée est bouffée d’air frais, elle défait des odeurs le souvenir au haut de ses narines. odeurs remplacées par la nicotine parsemée, dans ses reins, dans sa tête - le calme plat s’installe, se fait maitre.

c’est ainsi qu’on choisit dans le dos le percuter - la surprise lui fait tomber son joint par terre
exaspéré
s'il a mal c'est qu'on lui a retiré son seul plaisir, le vrai
ha, j'abuse - mais faut se faire respecter

regarde où tu vas, bon sang-
arraché, dans d'un soupir l'agacement
il n’avait plus rien sur lui pour rouler
et les alcools n’avaient pas le même effet

t’as vu ce que t’as fais?
à pointer de l’index la substance au sol
éparpillée
il est prêt à le démarrer - parce que y’a rien d'autre pour l’enlever du bénin
des torpeurs qui étreignent les reins

donne-moi une bonne raison de pas te marave.

il le regarde rouler, interdit -
ici compagnie, comme chez elle se munit
de sa main sans gêne ni rien
alors rhys l’a regardé tout du long
(puis son cadeau,
puis lui
rien de flagrant dans le papier
alors il s'est calmé)
soupçonne que seul un état de détente
affreux vaille autant d’assurance
sans médisance

cette fois le briquet ne fait pas de caprice,
cède à ses supplices dans une petite flamme
qui ravive une forme de candeur dans ses traits

rhys respire enfin
un calme tel l’enivre, assèche sa bouche -
le soupir est long alors qu'il vient s'appuyer contre une rembarde
le long des escaliers, devant la porte qu'il avait passé maintes et maintes fois

la nuit de new york surplombe d’un vent qui fait se hérisser les poils le long de ses bras
lorsque ce n'est pas le souffle pris par le bien de ce qu'on consomme
la buée s'échappait de ses lèvres, les rues de brooklyn, à ses heures, cruelles

le sentiment de paix de sa compagnie lui était toute gratifiante
elle se peint des verts des chênes, leurs feuilles, des longues herbes
il la voyait même sans regarder qui se dressait là, contre le mur
(du coin de l’oeil,
et la sensation se reconnaissait simplement)
ça emplit le coeur quand la fumée prend le reste

j’pense pas j’vais finir l’truc
adressé à qui avait le regard vague tourné vers le ciel,
alors qu'il lache enfin la dose
il était sensé rester en haut, au moins
que l'appart se casse pas ou il sait pas quoi
mais il décide d'ignorer la raison
jte garde le reste si tu veux, en remerciement

tu fais souvent ça?
offrir des trucs à des inconnus

à tour de doigts - il souffle ce qu’il reste, laisse à désirer (ça ne lui ressemble pas de finir ce qu’il a commencé) et vient écraser le bédo contre le cendrier d’exterieur, rattaché à la poubelle.

quand on lui dit avoir assez de problèmes dans la vie,
il laisse le rire s’échapper
un mélange un peu pompette, il est vrai
on le voit quand ça se tire le long des pommettes.
s'esclaffer a les teintes des vérités les plus salées.

preach.

on lui adresse des propos curieux l'air sans le dire qu'il ne devrait pas être ici avec lui. rhys inspire, à ranger ses mains dans ses poches un peu plus au chaud. le souffle est long, et les odeurs de la ville lui reviennent petit à petit.

j’dirais pas j'suis dépendant ou quoi - armé, contesté qu’il lui reste du rationnel pour pouvoir apprécier les effets sans trop les quémander, contrairement à d’autres camés pour qui le quota ne suffit vraiment pas à les calmer. tendre, irritabilité irrationnelle peignait il y a peu pourtant son portrait - lloyd n’est au bord du gouffre encore. c’est l’alcool qu’il tient mieux et qui fait qu’il a quelquefois les airs sobres quand la gorge est en feu. c’est juste moins prise de tête d’en avoir recours. comparé aux discours.

et qu’ça fait du bien.

s’il peut s’éviter toutes les justifications, les règlements de compte - il irait se noyer quelque part là où il n’y a personne pour le voir tant qu’il se plait quelque part. on l’abattrait donc dans les états criminels d’une couardise existentielle, qu’importent s’ils endommagent lui et celleux curieux d’y jeter un coup d’oeil.

las, fils d’hestia tint à connaissance du soir un autre regard - attrapé cette fois le long de la peinture qu’il avait posée contre lui. il distingua l’objet de l’illustration avec expression dubitative. la peinture, on te l’a offerte ?

la vie n’est pas tant une chienne avec lui, c’est qu’il est impérial - impertinemment susceptible lorsqu'elle se fait insistante.
insistante à lui montrer nausikaa, sur
une peinture, par exemple.

l'ile devrait le laisser en paix avec les années en récompense de s’être calfeutré parmi les mortels. sans pourtant prendre les armes - rhys ici se faisait infâme car c’était sa place, contrairement à ci-bas.

qu'est ce que c'est ? de revers plutôt que directement l’enfer, il espère seulement à demi-dieu ne pas avoir affaire.

tw: anthropophagie

et il a ri, aigri - d’ironie indélébile au visage - devant l’admission que c’était là une ville de rêve. pourquoi tu penses ça serait mieux là bas qu’ici?

j’connais pas ta vie ni quoi hein. on écoute des fois des gens de passage dans sa vie, et rhys ici n’avait la prétention d’être qui que ce soit pour un autre camé. j’doute ça changera là bas. tes problèmes.
puis si c’est un endroit qui existe, t’imagines bien c’est plein de ses propres problèmes.

il prend le temps de l’admirer un peu plus, y trouve des détails qui trahissent là qu’il s’agisse d’une vision d’une fois. on crée lors des nuits qui hantent dans des élans brefs et déchirants, mais souvent elles ne se traduisent pas tout à fait correctement.
ou du moins concrètement.
et puis qui aurait une vision qui s’étende, s’étreigne à la mémoire sans pour autant disparaitre avant qu’il aille s’installer avec son matériel pour peindre?

tu l’as bien fais. vint rétrécir la distance pour mieux y voir. c’est d’ailleurs là qu’il arrive au niveau de l’étranger. laisse voir?

c’est en relevant la tête vers lui, quelques instants après
que lui vint la sidération -
bousculante
la vision
obstruée
rhys, de part et d’autres complètement
traversé, renversé par des sens
qui ne lui sont en rien familier.

ça commence par la chair en bouche,
soudainement arrachée de pleine gueule.
la gueule c’est la sienne,
brandie de crocs saillants -
laisse entre ses dents
les filaments
qui irritent la patience,  
nourrissent la démence
mais pas assez l’impatience
comme celle dont il se sentait prise
dans l’instant.

une rage à l’infinie connote
l’inédit de la violence qui sévit
dans sa gorge
que dire, même un volcan
la colère amplifie l’odieux
portrait, des animaux, le (roi) dieu

il distingue entre les prises des caméras
(ses yeux font voir des scènes
entrecoupées de flashs
qui viennent alors l’aveugler)
un corps en torsion à la merci de ses
bouchées
pale et démembré
d’un rouge cinglant teinté
et lorsqu’il revient à lui rhys est démuni
des tracas de l’estomac tordu à en avoir vu
un ouvert, se vider de tout ce qu’il avait.
et encore l’odeur, il ne l’avait pas saisie
dans sa projection - mais l’image
en lui est scellée
ses cauchemars - vont hanter

rhys lève un regard l’air d’un rien -
pitié que la peur ne transluise pas
dans les pores de sa peau
l'excédent de sueur
lui porterait faux
c’est - si bien fait - pourquoi ?
fils d’hestia mord sa langue qu’elle
ne bouge pas par précipitation
vachement détaillé. on dirait
t’y a été.

il fait comme s’il n’entendait pas. au final
c’est pas important que le lion ne lui
soit pas particulièrement convaincant ou
aussi sérieux dans les ambitions qui semblent
lui emballer le cœur - de
fièvre, de douleur, ferveur.

peut-être de la meme façon dont on ne répond
à ses questions l’inconnu lui reflétait le miroir d’ironie
d’entrevoir son reflet à travers les autres.
rhys pourrait rire, à se dire
que le lion l’a bien trouvé.
s'il ne sait pas il a le temps de dessiner
ses envies, ses dédirs et ébats.

tu vends tes créas? j’t’en prends si tu les offres.
la toile, légère entre ses doigts,
pourrait brûler sans lui évoquer
le moindre émoi
c’est que c’est trop beau ce qui lui apparait
trop beau pour laisser passer, il aimerait -

contexte bizarre un peu pour parler
affaires, tu me diras
mais on peut s’recapter tout ça?
autour d’une cigarette - ça serait bien.

enfoncer ses ongles dans les interstices
de ses articulations - dans le fin fond de la peau
pour marquer à nouveau
que le monstre ne l’oublie pas
du moins pas pour de bon

ça parle faut dire, ça gueule même dans son univers
que de plus beau est l'odieux qu’on découvre -
insolite, fragile, vulnérable même
sous les voiles d’une discrétion
toute pure toute saine
si le lion régit, rugit là
peut-être qu’il pourra
perdre des déités
la nature, l’embarras

j’habite au dessus, si tu veux me rejoindre -
sinon, j’te passe mon numéro.

ses poches n’ont pas ce qu’il faut
pas de papier qui traîne ou de
stylo pour lui filer de quoi le contacter
pas de bêtises permises d’un feutre
pour aller lui marquer la main avec.