engeance n'a rien de fébrile - on la trouve facile dans ses aveux. elle s'oublie éphémère là, dans les cieux - le long des étoiles qui les bénissent. la moisissure se fait entendre, elle pullule dans les fous rire dont on garde les secrets - au milieu des chants des grillons, on pourrait croire à une foule resplendissante. on se fait star tous les soirs ici (ou du moins on s'imagine) , et le monde peut bien trembler car menaces n'ont pour se faire voir besoin que de respirer.

menace oui, pour elle pour lui pour elleux et ce à perdurer dans les aléas, dans un particulier embarras. rhys s'agace devant d'owl le mime - tire la gueule à lae voir lecher du bout les lèvres le fond de sa boisson
t'as pas honte? craché, mais vite-
(d'un humour demi assumé, demi pique dans la chair
enfoncée)
oublié
parce qu'il vient lui proposer une autre bouteille glacée
(la rangée avec le reste près d'économiseurs de froid, dans une glacière de choix)

et autant qu'il peste qu'elle ne le suive pas; il avait bien des sachets de poudre pas loin de sa main (l'autre gelée par le verre)
rangés la dans les poches, les petits sachets plastiques, on pourrait deviner ce que c'est à s'y jeter les mains (pour elleux, rien que)
c'est au cas où, quoi
parce que ça suffit pas l'inhibition des alcool amers
il se peinait à l'idée que les tuiles ne peuvent les retenir
sans les punir des effets secondaires
du bien à s'y procurer

on lui dit qu'on l'aime au firmament, fermement dans la folie les tremblements
il a ri - comme on ne prend pas les choses sérieusement, comme la moquerie qui mord et qui laisse la trace, la place dans la chair, le coeur (celle à laquelle on pense comme des amours regrettés, 5 ans, 10 ans après de l'embarras inavoué)
quand owl s'est saisi.e de lui pour aller se ranger contre le creux de son cou il s'est demandé
si c'était ce à quoi ça avait l'air
et si il en voulait, tout court

peut-être tenté

c'est les allures des connaissances de toujours qui s'emmêlent dans les interrogations dont on ne veut les réponses
comme beaucoup de monde on pense à franchir le pas, ou pas - et lui il pense pas plus que ça - juste avec owl c'était facile d'être là
arraché, dégoûté, des fois

pas assez

quelqu'un qui t'aimerait bien te laisserait ptet pas lea copier comme tu le fais avec moi

arrêter va pas faire que je t’aime plus ça a rien avoir.
je sais pas ce qu’il faut pour que t’aies ce que tu veux.
ça fait le mec tout ça mais,
j’suis aussi perdu que toi.
et si elle continue à lui faire référence, révérence
quelconque d’un piédestal d’amitié bien trouvé, fourni -
par sa tendre attention avec amour qui ne compte pas
il irait dégager parce qu’il n’est pas
à l’image de ce qu’elle se crée
(on tait que faire partie du jeu, décevoir fait
s'arrache, à crier qu'en face ça ne fait
d'effort pour le voir - mais peut-être
que vérité peint à dire vrai
maintes, maintes réalités)

je disais juste- ptet que quelqu’un qui t’aime mieux
te dirais d’arreter de faire les conneries que j’fais
dans la toute terrible hypocrisie, à ravaler sa nature
laissez vivre pour essayer de prendre soin de quelqu’un
par amour, envie d’entretien - peut être de contrôle, le besoin
mais franchement-
quelqu’un qui t’aime vraiment aimerait certainement
pouvoir te faire confiance avec ton bonheur dans les mains
l’air de dire ce n’est pas lui
et de demander si c’est ainsi
qu’elle se sentait responsable
raisonnable

on peste avec les grands yeux l’air de dire que c’est un problème
qu’il ne l’aime assez - et rhys pourrait rire, rire de malhonnêteté,
que c’est vrai et qu’il n’y a rien à faire.
c’est la culpabilité qui s’étend dans les veines,
le long d’un agacement devant le manque de pudeur -
quand owl se range contre son dos, où l’enlace terriblement
l’air de dire qu’elle l’aime plus que tout, tout, tout
rhys ne sait pas si c’est véridique- aurait l’impression
que l’aimer lui, c’était pas tout à fait ce que owl faisait.
ou peut-être que pour accepter affection
il était mauvais.

j'pense, qu’on te dirait un truc comme ça...
le ton approprié accompagné, les doigts plus larges
à profiter des mains enlacer pour sévir, se servir-
non leurs mains n’ont rien en commun.
il laisse l'alcool au sol pour porter à sa compagnie
les tendresses des mots qu'on s'interdit
“j’m’inquiete pour toi j’ai peur tu te casse littéralement
qu’est ce que je fais moi si ça t’arrive?”
a les airs de têtes à têtes qui ne se réinventent ni ne se réitèrent
dans le temps - alors il faut prêter attention à la façon
dont on se regarde, on s’évalue

"pourquoi tu peux pas prendre soin de toi-
le faire sans me demander
à chaque fois comment t’y prendre?
t’as ptet pas honte mais est ce que t’es
fièr.e, heureux.se de qui t’es, de ce que tu fais?”
sonne plus ferme que des reproches, on donne
évidences à voir au parloir ce soir, et lui qui
parle pas - on dirait qu'il y a à tout des premières fois

la bouffonnerie continue, sa main qu’il amène à ses lèvres
y lâche un baiser sur les phalanges, on y laisse le gout
de l’alcool et de toutes ces choses qu’on dira pas parce
qu’il n’est pas comme ça.

“c’est pas grave d’être effrayé.e, pas savoir ou on est et où on va.
- mais doit y avoir des choses, j’suis certain si tu creuse -
que tu veux faire sans te mettre en danger.” - ou quelque chose
de ce genre
à rire soudainement car tout est amusant quand on s’abreuve

les tons employés font sonner vrai - et peut-être qu’il l’a fait
y’a des années, que c’est parti, oublié -
maintenant, oui, maintenant il sent
qu’il n’a pas d’emprise sur la tornade qui le saisit
l’air de dire oh, il ne m’aime pas lui,
parce qu’il n’y a rien qu’owl aime faire autant
que de se plier, déchirer son authenticité
pour des autres la reconnaissance,
l’intérêt, il l’a compris à la regarder
c’est ainsi qu’elle décide d’exister

panique pas pour un truc comme ça, ok? moi aussi j’essaie de mieux t’aimer
c’est pour ça je te lache pas.
alors qu'il n'en voulait pas particulièrement, la boisson
aux lèvres à nouveau n'a rien de perturbant

c’est pas mon style- de prendre la tete
d’une personne pour ce qu’elle n’est pas
être avec toi c’est vraiment grave bon délire- t’es drole comme tout - et
il s’arrête, l’alcool délie la parole - mélange douceurs à pourtant amertume
des années passées - owl était peut être un cas désespéré
il n’avait même pas l’honneur de dire qu’il s’en sortait mieux
oh non, la crasse survit mieux ensemble, c’est une vérité
t’en fais pas, c’est tout.

tw : mentions of suicidal ideation (à la toute fin)

pour que n’aillent pas le blesser les morceaux qui viennent s’éclater avec owl, il faut prendre des précautions. elles prennent entre autre la forme de l'imperméabilité à ses injures, ou encore l’expression glaçante du fils d’hestia le long des propos qu’on lui tient -
cruel de demander à qui ne sait
de se chercher.

lorsque owl s’élève - s’arrache à lui - son dos a l’air haut et prêt à subit toutes les inepties qu’elle s’est injectée dans la peau -
là, avec une seringue, on vise les veines qui sauront accueillir le poison correctement
l’ingérer, parce que c’est mieux la violence quand s’est auto-infligé
c’est mieux parce que d’après ces mots
“owl est en trop”.

calme-toi, owl-
mais elle n’arrête pas
owl décide qu’elle ne veut pas
qu’il l’aime, que ça angoisse
s'interroger, admettre
l’indécision de caractère
(ou le mimétisme automatique?)
qui la tire à perdition

elle se permet la haine insidieuse pour lui dire ce qu’il a le droit de ressentir,
de ce sur quoi il a le droit de s’exprimer,
peste presque “m’aimer c’est trop” que, “ y répondre, je ne sais”
sans souligner qu’elle demande de lui d’être qui il n’est.
rhys parce qu’elle le veut pourra garder la face au monde
mais intrinsèquement n’en saura pas,
dans ses aléas,
moins perdu
parce qu’elle le demandera

devant l’étalage du pathétique, rhys souligne que sa premiere erreur fut de ne savoir mesurer le coût et le bénéfice à rassurer quelqu’un qui n’a rien demandé.  il n’a pas la patience devant les réponses de ses états d'âmes trop souvent embourbées, renseignées dans l'inconfort étendu de l’existence. simplement parce qu’elles prennent l’allure de problèmes qu’il sait qu’il faut résoudre mais dont il n’a pas les outils. pas plus que des paroles plus ou moins âcres, plus ou moins douces à qui veulent l’entendre.
mais encore, il faudrait vouloir l’écouter.

lloyd ne croit pas qu’il puisse quelque chose à toute cette détresse.
la tendresse n’est évidemment qu’une solution de court terme,
qu’un petit bijou dans un écrin qu’on vient jeter
quand tout le reste est trop dur à supporter.
oui douceurs s'élèvent vertueuses avec la pression qu’elles exercent.
elles heurtent elle aussi, avec l’amour qu’il tenait pour elle -
il n’aime en vérité, qu’un bien-être qu’il lui espère,
qu’une satiété qui lui prospère -
l’ataraxie, si elle existe

owl qui vient presque s’écraser contre lui tire l’agacement de l’impuissance - il arrive à s’extirper à temps qu’elle vienne vider le contenu de son ventre au sol et non sur ses chaussures. l’odeur du vomi le repousse, malgré la familiarité et la répétitivité à laquelle il y est confronté. rhys souffle et voit faire alors qu’il se lève, n’est pas plus tendre devant la fatigue qui teint owl.

tu chômes pas la reuss, aux tons de la provocation, déchante vite, vite
par contre tu nettoies après, je touche pas tes conneries.
il traine fréquemment ici, et ne veut pas que lui soient attribués le
fait de ne savoir gérer les conséquences de ses actions
y’a de l’eau dans la glacière là, où se rangeaient les bières pas chères
au milieu de l’été, autrement elles n’auraient survécu. si tu veux t’hydrater après.
mais pas tout de suite, là tout de suite
elle peut pas parler,
alors il s’approche
vient la tirer par la main qu’ils aillent
chercher de quoi se débarrasser
du vomi sur le toit - en bas.

les étages se descendent avec aise, rhys ne la lâche pas lorsqu’il vient glisser la clé de son appartement comme il pouvait le faire les yeux presque fermés - à la recherche de quoi essuyer le merdier là haut. il trouve des produits dans la salle de bain - un seau, un balai serpillère - sers-t’en - prend l’initiative de remplir d’eau le seau, et s’appuie contre la porte, le temps que celui ci se remplisse. pas d’inquiétudes sur le bruit, quand la porte claque derrière lui, ce soir ni daniel ni abel ne sont là pour les voir broyer du noir.

et owl, j’entends ce que tu disais hein.- il espère, qu’elle écoute - et pour de vrai, à travers le silence
ou du moins à travers le son de l’eau qui remplit le seau.
pour moi y’a pas de comment tu peux exister, si t’es là.
j’te vois, t’es pas swan, ou je sais pas qui.

un autre rire, d’ironie devant la situation, et si tu me copiais sur ça hein?
tu saurais? bien que ha - c'est genant en fait ça aussi en vrai. si l’esquisse se tire, elle est frêle, se jette presque aussitôt. il vient couper l’eau, récupère le seau.

je te demande que dalle, vraiment. parce qu’elle ne saurait réagir, l’a répété,
j'pense ça vaut pas se foutre la misère comme ça ces histoires. et quitte à jouer les dégénérés, le faire avec l'intention de se nuire par ennui que par l'envie de se foutre en l'air. ils n'ont qu'une seconde chance eux, c'est pas assez pour les fois où il avait envie de sauter. il pria ce soir, qu'elle n'en vienne pas là.

cw : discussion de suicide assisté

il avait tourné l’oeil devant la provocation qu’il
n’avait pour elle que pitié - et là non
par admission humiliante mais par
évidence balante.
c’est cette fragilité attachante
à laquelle on n’enlevait pourtant pas la douceur
de vouloir, il y a un temps, meilleur.
allait-il en parler seulement? on lui coupe l’herbe
sous les pieds - il n’ouvre la bouche que lorsqu’on
le sollicite et même lorsque c’était le cas,
s’efforçait au possible à ne donner
ce qu’il pensait qu’on attendait.
(rhys quand il voit d'owl le cuticule saigner -
fait comme si de rien était.)

iel dit c’est sympa, sans conviction - il capte meme
le bleu aux airs surfaits. ça heurte le mensonge
distingué dans la bienséance de ne pas lui dégueuler
sa misère en plus de ses tripes dessus.
owl voudrait qu’il accueille son désespoir dans les
factices trop beaux pour être sincères de “ne me
copie pas, je le ferais plus” et des promesses
non tenues.

les propos qui suivent sont déposés comme un cadeau
à sa porte, d’un toquement presque timide - après tout
il ne faudrait jamais gêner même pour de faux ! lui a-t-on
demandé seulement s’il voulait vraiment -
s’il voulait qu’owl se lasse,
à ses pieds mourant.e

la mer tangue aux siens actuellement, de vagues
qui grondent au tonnerre qui se prépare -
d’eau calcaire dans des tuyaux pas très bien nettoyés.
son sel vient envenimer les plaies qu’il avait jusqu’à lors dissimulées
peut-être l’alcool, où le calme navrant des couleurs qu’il capte la concernant
devant sa requête l’alarme. ça fout un froid tout le long du dos, des bras.
il mord sa langue avant de débiter de quoi regretter -
ça sort sur le ton acerbe et détaché.

et quoi? si je te tue, tu reviens puis apres?
tu vas faire quoi, garder le secret?
s’il l’attrapait par le cou pour l’asphyxier ça serait
pour complaire d’elle quel aspect? pleurerait-elle
l’air de dire qu’elle l’aime et qu’elle lui pardonne
parce crime qu’il commet elle lui a demandé?
son coeur sous la menace vibrait-il alors d’un
espèce d’espoir de demi-mesure du
“je veux pas mourir -
je veux arrêter de souffrir” ?
c’est pas parce qu’il l’avait lui même vécu
qu’il était en droit de penser que c’est
expérience étendue
et si tu reviens pas, quoi alors, t’auras la paix?
il avait de quoi lui prendre la vie, dans ces jeux
malsains avec les limites - elle lui avait ramené
de quoi triper un peu, et à partager ce qu'ils avaient
à deux il y avait
mourir de quoi
- tu sais quand tu me dis ça, ça me fait penser
tu m’aimes avec si peu de conviction que
t’es capable de me jeter ses mots à la figure sans
une seconde penser à comment je pourrais
me sentir.

là encore se dessine la peine d'aimer un potentiel, c'est
l'insatisfaction des peines perdues et des
projections à qui n'a rien demandé.

et encore ça, j’ai l’habitude. fait écho à la pitié
avec laquelle il tenait owl emprise.

j’irais pas te prendre la vie si ta promesse
après c’est de me laisser. l’idée c’est quoi?
que j’m’en prenne à toi pour te perdre apres -
tu veux ça ? moi j'veux pas.
ça n'a jamais été comme ça, jamais du moins pour de vrai
s’il s’en prenait à elle c’est des comédies de
“tu soules trouve toi une vie,
ne m’écoute que quand j’ai envie -” qu’on délaisse
pour la retrouver en
simulant l’oubli
ad vitam aeternam

qu’il l’aime vraiment ou non n’engage que lui et ses tourments.
avait il décidé, ça ne l’impliquait même pas elle, directement.
mais à quoi se voiler la face il n’est pas le phare
de ses marées hautes, mais une crevasse
d’affections mal placées qui taillent d’owl la peau,
l’heurte dans l’inconfort d’exister.
il en tirait qu’il avait la responsabilité dans
l’explicite de ses envies de mort.

quand on le comprend il est cruel -
ses excuses il ne les écoute plus,
les mots d’owl n’ont de valeur que ce qu’il lui donne -
à défaut de compter sur celle dont c’est la parole,
dont l’inconsistance suppliait qu’on lui donne une
énième chance ou qu’on l’abandonne pour ses méfaits.
pour ça, quand elle s’excuse, il n’y croit pas. il ne croit
pourtant pas qu’il faille la tuer pour ça.

il n’avait point pour ces comédies du dédain
elles se jouent dans une pertinence
qu’on s’imagine avec lenience aussi car c’est ainsi
qu’on peut appeler s’aimer - en partie se tolérer,
s’y essayer, en espérant y créer du vrai.
faire semblant n’enlève pas les milliers de concessions
plus ou moins communiquées, n'enlève pas
le temps ensemble passé, comme disons
d’elleux dans une salle de bain tassé.es

en comparaison jouer à se tuer sur les airs
de “si tu m’aimes alors, si tu le dis -
c’est que tu peux faire tout pour moi” sonne comme ce qu’il
pouvait entendre en garderie tard dans l’après-midi.
on ne réfléchit pas assez avant d’avoir le sang
plein les draps. tout ce qu’il lui reste d’une telle vie
une ribambelle de regrets.
les regrets ne feront rien pour lui.

rhys lorsqu’il l’entend présenter ses excuses de ne pas
savoir comment il se sent sait que ça sonne faux également.
autrement, seulement.
les tords sont les siens, vaquent dans
le vague des interprétations
et des projections sur son coeur aux couleurs calfeutrées.
ces silences et inconsistances sont sévères.

il ne veut pas répondre au pourquoi
il ne veut pas qu’owl le voie comme tout le monde.

y’a un rire qui le détend quand elle lui dit
t’es trop compliqué, celui soufflé, un soupir presque -
tendre - y’avait besoin, respirer.
et il se sent bien, un peu au moins - la pique le libère
de l’air lourd.

son ton à elle se fait plus petit, plus lent,
il est presque perché
a ses mots
"et si tu me disais que tu m'aimes,
vraiment, alors…
alors..."
tombe de haut
à la voir trembler
si fort.
alors, quoi?
pourquoi? de quoi
t’as peur?
c’est moi?
(rhys lutte
contre l’envie
saignante
d’hurler
et se tirer
une balle dans le pied.)

owl inhale le tabac et souffle la fumée et il est persuadé
que l’odeur ira le hanter quand il viendra laisser l’eau lécher -
du pommeau - sa peau. on lui dira ça empestera, et quitte à -
pourquoi ne pas, avec elle, faire ça y t’en reste ?
on oublie le vomi, les bêtises alors qu’il s’approche, d’un signe vague,
vers le paquet.
qu'est ce qui te fait peur?

(quand il s’entend parler, c’est tinté des notes de pacification
pour pas sentir la sueur au dos, conséquence d’inhibition.)

t'sais même si- tu me dis
je devrais pas ou j'sais pas quoi -
c'est trop tard. j'tiens trop à toi
pour te dire j'te veux loin de moi.

et j't'ai ptet provoqué.e mais j'ai pas de prétentions à t'arrêter.
d'être siegfried destructeur.trice
plutôt qu'owl dont la sérotonine
comble le vide
c'est de ton ressort pas du mien,
si je t'aime, c'est malgré.
ce n’est pas un comble qu’elle ne l’aime pas, qu’elle ne sache pas.
le comble c'est l'usure à travers l'affection qui illustre ses propos
comme de sa bouche, des rejetons.

et si tu tiens tant à mourir alors,
jure moi une de tes vies.
j'en veux pas
mais si c'est comme ça
que tu préfères que ça soit,
j'te traiterais comme tu le veux.
comme une poupée qu'on jette des cieux.

cw : ultimatum; guilt-tripping

il a pris la cigarette pour souffler un peu seulement,
c’est comme ça avec owl elle donne avec facilité déconcertante
ces choses auxquelles elle n’attribue aucune valeur.
quand il l’écoute c’est un crime donc de penser, d’être lui à ce moment précis
aux attraits de méchanceté, rhys vilain oui ce soir peut-être
laid des douceurs qu’il a osé énoncer.
y’a comme un tic nerveux, chez lui une vexation lors de
traits déjà graves et des sourcils. il vient écraser la cigarette
sous son pied quand on lui demande de retirer ce qu’il
disait.

d’un coup il faut à son affect des raisons, toutes ficelées -
tendrement tissées, d’années à se faire de la société
les rejets. rhys pense qu’il pourrait dire -
qu’il l’aime dans ses théâtralités exagérées, owl alors centre
dans un manque de pudeur et de honte.
qu’il l’aime même si c’est dur des fois de la regarder.
qu’il l’aime même si elle lui supplie de lui dire le contraire
et mentir.

dans les caniveaux d’une salle
de bain ou ça sent la fumée, le vomi et le renfermé -
y’a quelque chose qui craint dans une vision plus brut
et intime d’un nouveau niveau de malsain.
son désespoir l’en laisse dérisoire, qu’est ce qu’elle veut?
elle sait pas - et l’antagonise de ne pas savoir pour elle.
il sait il croit, sur papier - mais refuse
d’autres instructions donner - car c’est
ça aussi aimer sans l’infantiliser

iel le secoue, lui explose les tympans l’air d’exclamer
“avec ton amour et tes implicites
t’es en train de me martyriser !
c’est toi quand t’es comme ça,
c’est toi qui va me tuer pour de vrai.”
rhys serre des dents, il avait réussi à attraper ses poignets
mais n’a pas eu le coeur de la dégager
sèchement avant qu’elle recule.
qu'elle dise ne plus vouloir le copier
est une victoire qu'il n'a pas le temps
d'apprécier.
rhys n’en reste pas moins dépourvu
d’indignation devant l'incompréhension dont elle
admet faire preuve. ou cette façon qu’elle a
d’amener
des ciseaux à son cou.

y’a l’hésitation d’émettre un son qu’il sait plus tranquille.
puis non - ici bas, au milieu de new-york il peut pas
il peut pas être fils d’hestia, se le refuse, crache presque
sur le subterfuge.

arrête tes conneries. je te jure déconne pas-
lâche ton arme, passe la moi-
s’il se jetait pour la prendre, c’était à risque
trop grand pour ne pas qu’ils soient l’un
ou l’autre blessé.
est-ce que tu vois ce que tu fais?
tu me dis tu veux je te tue -
mais tu veux pas mourir.
me dis pas tu dois mourir si
t’en veux pas.
moi non plus -
j’en veux pas.

il n’était point sot à se penser le plus rassurant,
mais les propos virevoltent il n’a aucune idée -
il suffirait de peu que ses tendresses l’envoient
encore valser. et lui aussi commence a perdre
de vue, les possibles issues.

si tu le fais je réponds de rien tu sauras que dalle -
que dalle, tu m'entends?
le pourquoi je te dis tout ca -
ou pourquoi j’tiens à toi -
tu sauras rien parce que si tu te tues toi et moi c'est fini.
me force pas la main.

elle reviendrait, mais ça restait pas moins un problème
pour après, pour sa sécurité, et le risque dans lequel
elle se mettait ainsi
les lames en direction
de la trachée.
il la perderait alors -
de sa propre main
justifierait que pour
les peines d'un soir,
c'est au delà de sa
tolérance.

j’vais pas être là, tu vas pas te tuer dans ma salle de bain
devant moi -
t’as pensé à la merde dans laquelle tu me fous?
elle n’a encore pas pensé à comment il se sentirait.
tu fais comme t’a'l’heure et après tu vas encore t’excuser.
y’a une inspiration, comme un souffle, il n’a pas été
aussi désespéré, depuis un long moment.
et ça encore, je m’en branle - ce
que je veux c’est que tu réfléchisses
à ce que tu fais et comment
ça t'impacte toi et les autres.
l’incertitude d’amour qu’elle devrait avoir pour lui
est le cadet de ses soucis. il avait l’impression que
lorsqu’elle levait la voix sur lui, elle le voyait un peu
mieux deja, au moins elle le cherchait. à travers
les questions sur ses intentions. et y’a une sorte
de mélange délirant et blessant qu’elle lui attribue
dans des égards maladroits.

j'veux te faire confiance avec ton état,
etre avec toi sans forcément me dire qu'il
faille je m'occupe de toi.

la limite était là, dans la lueur de ciseaux
contre une chair. si elle le faisait - il savait
pas si il allait s'en remettre.

mais jusqu'à lors t'as surtout commencé
à t'effondrer quand je te disais ce que je pensais.
et- je dis pas, c'est facile de me croire ou je sais pas-
j't'ai dis? je suis perdu moi aussi.

ça veut pas dire ça peut pas changer.
tu peux changer,
en baissant ton arme, d'abord.
j'te dirais tout ce que tu veux après.

c'est deja ca, il sait pas
avec elle
à tout moment elle reprend
les ciseaux
le plante lui ou elle.
owl ne sait pas qui elle est
et donc peut devenir tout
et personne à un instant t.

il croit pas aux rires deployés
mais accepte l'humiliation
parce que c'etait lourd au coeur
de toute façon.

lui c'est la fatigue qui l'assasinne,
quelle heure est il?
il regarde - il est tot, 5h52
c'est dur a dire qu'il ne la
deteste pas pour le temps
qu'elle prend des fois.
putain tu m'as bien eu,
profite. y aura pas
de prochaine fois.

rancoeur se ravale de travers
avec des peines a l'ego le revers.
tout va mieux, meme lorsqu'elle
souligne ne pas croire en ses propos.
il ne s'etait pas justifié. elle n'a pas posé
ces ciseaux, alors il ne rompait pas de promesse.

elle lui dit il faut pas la croire-
comme une provocation a ses tendances
des autres la decridibilisation.
y a comme un rire alors de sa part,
pris de court, arrache aux déboires.
ouais, d'accord. concédé, ce soir.

ll n'adresse aucune de ses provocations
car à quoi bon? ca serait jouer à la souris
avec un chat qui se tient deja
pres de l'engloutir tout cru.
owl leche les plaies, a la place,
des  griffures qu'elle lui a infligées -
comme elle lechait la boisson
qu'il venait lui donner.

elle aime- il sait, cette impertinence, cette
inconsistance chez elle au niveau du comfort
des traitements grotesques et l'assurance de
leurs horreurs.

sa constitution se dessine
dans toutes ses contradictions,
en constellations- un miroir
aux morceaux incoherents
mais avec une image, certainement.
owl se dessine en schema
comme elle disait, tout acté,
de si on ne l'aime pas,
si on s'en prend a elle,
elle doit aller le chercher -
s'essayer d'aimer, rentabiliser
car peut etre c'est ca se donner.

mais si on l'aime alors dans l'etat
pour toutes ses peines - et la
alors qu'elle n'a la moindre conviction.
ça prend de desarroi, détruit raison.
quand on reconnait pas la securité
dans la tendresse, on comprend pas -
on identifie un danger avec l'inconnu,
sans saisir le devolu.

qu'en faire si ce n'est le fuir? rhys admet
qu'il y a a la peur qu'owl exprime, un attrait.
presque sublime.

tu veux pas. rectifié.
drole quand de paradoxes etre ancré
de ne pas penser changer et de s'enchainer
a la permanence éternelle. prison est d'esprit,
charnelle - ironique sur deux vies.
et pour lui c'est humiliant avoir oublié
qu'il avait entre les mains une tempete.

il vient lui prendre l'autre main qui tient son arme,
l'immobilise de ses doigts. il souffle presque l'air de dire,
que l'orage est passé. et si iel l avait fait? y'a la dans
des caresses un tant de tendresse rassurée, il ne la.e
regarde pas encore, trempé dans l'instant de pouvoir
sentir son pouls.

sa main est froide, pareillement aux ciseaux.
on va dire pour l'instant, ça me va.