seize ans et tu te bats encore,
seize ans et tu te bats toujours,
seize ans et tu ne te sens toujours pas vengé,
seize ans et tu n'as pas assez vengé.

tu te bats pour la vie de l'un, les blessures d'un autre, parce que celui que tu frappes avait commencé, parce que ton pouvoir en avait jugé ainsi. dans tout les cas, l'infirmière te soigne, te faisant bien la morale pour maintenant la ennième fois depuis ton arrivée — c'est pas bien de frapper des gens, les poings ne règlent rien, il faut apprendre à se contrôler, surtout toi bientôt majeur, surtout toi fils de la Vengeance — et toi tu ponctues de "oui... oui madame..." son discours tout en balançant les jambes dans le vide assis sur le lit.

un sortilège par-ci,
une paumade par-là,
quelques pansements pour couvrir le tout,
et tu peux partir.

tu jettes un coup d'oeil dans la glace — les poings soignés mais encore endoloris, ton sweat shirt marqué de tâches de sang qu'il faudra laver et au visage, un pansement sur l'arcade sourcilière gauche, un autre près du menton et une blessure près de la lèvre pour accompagner ton lobe droit fendu et ta cicatrice au nez présents depuis longtemps déjà — et soupires avant de sortir de la salle.

tu restes un instant debout dans l'encadrement de la porte de la Grande Maison, les mains dans les poches, semblant nonchalant mais en réalité alerte à ton environnement - une habitude qui ne te quittait pas.
s'il n'en était qu'à toi, tu n'irais même pas à l'infirmerie pour soigner ce genre de blessure superficielles, mais vu que les plus âgés trouvaient toujours un moyen pour être là pour te séparer de ceux que tu juges, tu devais aller te soigner.
le seul point positif de cette expérience était que l'infirmerie se trouvait dans la Maison de Dyonisos et donc près du champ de fraises vers lequel tu te diriges à grands pas, cueillant et mangeant les fruits rouges en chemin, le sourire aux lèvres.

mais ce sourire disparait quand tu t'arrêtes brusquement — quelqu'un sanglotait faiblement.
peut-être que tu n'aurais pas dû y faire attention, après tout si quelqu'un pleurait ici c'est qu'iel ne voulait pas se faire entendre, mais les justiciers ne sont pas là seulement pour faire violence aux méchants, ils sont aussi là pour réconforter les gentils.
alors, tu écoutes et prends la direction du bruit pour te retrouver quelques mètres plus loin face à Ethan marqué de coups et de sang.
et peut-être que les justiciers sont là pour réconforter mais toi, tu n'étais pas très bon avec les mots - malgré tous ces ouvrages que tu dévores depuis l'enfance - alors tu t'assoies en face de lui, le regardant fixement sans un mot, détournant parfois ton regard pour vérifier que personne n'approchait.

Et toi, qu'est ce que tu fais là,
Tu n'as rien d'un héros, de la force au caractère tu ne fais te rendre, qu'attendre.  Que l'on vienne te chercher, que l'on vienne te sauver ou qu’on te laisse et t’abandonne.

Des fois c'est à se demander si ton statut est réaliste, si tu mérites ce même traitement que tous les autres. Tu le sais pourtant, ils existent bien, ne sont pas un mythe, ceux qui n'ont jamais pu arriver jusqu'ici.
Et ici est ce si bel endroit, celui que tous devraient respecter, s’en montrer dignes, montrer, montrer que..

Montrer que ce tout est bien plus grand que son soit, que l'on ne sera jamais assez reconnaissant d'être ici, d'avoir eu un parent divin, tout ça comme un cadeau du ciel, que nos gros problèmes ne sont que leurs petites broutilles.

Pourtant, tout ce tout, tu ne peux t’y résoudre, tu le sais, tu ne seras jamais un de ses héros, d'être ici tu n’en es reconnaissant que de protection, de l'endroit, et de son père, un rien, broutilles pour eux.
Mais sans lui tout aurait été tellement plus simple.

Ce tout ne cesse de te tomber dessus mais tu n’es pas là pour ça, tu n'est pas en quête et cela en devient de suite ton crime.
Les ecchymoses jusqu'au sang se font châtiments, l'habitude a commencé à s’incruster dans ton corps, rejoint les sueurs conjuguées à la rougeur. Mais ton visage lui, presque trop intact car bien trop imparfait, et seules les lunettes manquent. Tombé quelque part, pas si loin sûrement, tout de même  trop loin de ta vue.

Alors ce n'est qu'un rien, demain fonctionnera quand même, tu ne cherches pas à t'y énerver. C’est vrai, tu aurais pu partir d'ici depuis longtemps, n'avait pas trouvé l’envie, n'avait pas voulu suivre cette silhouette, n'avait pas eu envie de crier. Tu savais bien que tes intentions auraient été fausses, et ses mensonges te déplaisaient trop, à toi même tu dois au moins pouvoir rester honnête.

Puis, cette nouvelle silhouette, seules les couleurs s’y laissait voir, mais aux épaules à la posture tu devinais (espérait) que ce n'était pas l'heure du bis, de l'encore ! Théâtre morbide, il est bien plus amusant des fins secondaires, on peut y changer l'histoire, inventer son monde dans une nouveauté en oubliant tout ce qui avait précédé. Il les détestait ses bis, leur simplicité irréaliste, jurant à notre monde ou l’antériorité seule ne s’oublie pas et articule la réalité.

Mais toi ne pas parler c'est quoi ? Inquiétant, Reposant ? Qu'importe que veux-tu, est ce la aussi un effet qui veut être fait ? Fixe, juge quel mauvais tableau, tellement fixe, mauvaise nature morte.
Et ? Tu n'as pas d'autre chose à faire que rester là ?. Les mots auront buté contre tes lèvres, trop de temps passé à ravaler ses salives. La bouche presque pâteuse, désagréable, les mots sonnent faux, qu’importe, que fais tu là, la journée touche à sa fin et l’on est bien plus heureux autour d’un repas qu’ici.

tu étais de l'avis que la majorité de vous n'avait rien à faire,
la majorité de vous n'avait rien pour devenir des héros,
vous étiez forcés à le devenir,
à vivre (à survivre !) comme conséquences des amours et des erreurs de vos parents divins et mortels.
vous étiez mit ici dans ce havre de paix, éduqués pour vivre ici et survivre dehors où les monstres salivent dans l'attente qu'un.e de vous ne se montre trop imprudent pour lae dévorer.

alors que vous n'aviez rien demandé.

pour les dieux et déesses vous deviez être de beaux spectacles, surtout vous deux criblés de coups dont le corps avait maintenant l'habitude — tellement que parfois tu en oubliais que ta peau était blanche et non rouge ou bleuâtre —,
dont les mains connaissaient déjà le sang,
dont les esprits était déjà trop alerte ou bien trop atrophié.

tu avais approché Ethan d'un pas calme, les bras ballants, essayant de sembler le moins menaçant possible, mais la vengeance, la colère et la violence avaient empoisonnés jusqu'à ton ADN alors il devait te croire un agresseur comme un autre. ce n'est que quand tu t'assois en face de lui que tu te détends réellement — une grimace passagère seulement quand tu t'assois, les muscles endoloris.
il te regarde en retour, un regard un peu vide te signalant qu'il y voyait flou. non. d'un ton neutre — peut-être que tu avais à lire un livre tranquillement dans ta chambre ou bien à faire tes devoirs mais là, actuellement, tu n'en avais pas envie. notamment parce que quelqu'un t'as blessé et j'voudrais pas qu'cette personne revienne...
tu n'avais pas encore vu sa balance, mais quelque chose te disait qu'elle ne devait pas pencher du côté mauvais, bien au contraire.
donc si cette personne malveillante revenait, tu l'emmèneras à l'infirmerie,
c'était pas loin en plus.

les mains dans les poches, tu tritures le tissu par habitude, tout en gardant ton regard sur Ethan, t'as perdu tes lunettes aussi... on t'les a cassés ? demander assez sévère — casser ce genre de chose, sur laquelle reposait toute la perception du monde de quelqu'un, voir sa survie, était un acte presque plus grave que d’infliger coups et blessures. c'était qui ?

La voix à un quelque chose d’habituel sans vraiment se ramener à quelque chose de rassurant. C'est désagréable, d’être vu, perçu. Peut être qu'un inconnu aurait été une meilleure option, pas d'antécédent, encore moins de futurs, mais l'endroit est petit, alors évidemment on se connaît, même de loin et en flou on se connaît.
Mais aux dires d'autres, est ce que cette vision amochée surprend vraiment ? Si tu rentres comme ça au camp on pourrait croire qu’un entraînement s’est fait trop intense, trop énergique, ou avec cette force et cette envie de vaincre que tu devrais avoir, du moins elle sera cohérente pour ceux qu’on voit de loin, et même en flou.

Au fond c’est certain, elle doit bien être là quelque part en toi, tu n’es pas demi-dieu pour le titre, tu n’en fait déjà rien alors cette force,elle est quelque part… non ?  

Et le voilà, quel personnage on pourrait même souligner de héros, mais c'est vrai, l'état est pitoyable, il faut t'aider, te sauver. Demi-dieu aussi mais un fossé vous sépare.

Mes lunettes sont tombées… sont pas loin j'imagine.. Les autres questions ne te semblent pas importantes, sont là comme pour meubler la conversation, laisse passer l'adjectif du héros mais tu n'as pas l'envie d'entamer ses discussions là non plus, t’énerver contre celui qui ne veut que sauver. Autant tirer le meilleur de lui, trouver tes lunettes et partir, un gain de temps ne sera pas de refus finalement. Par là je crois... . Tu pointes du doigt sans réel conviction, pas loin, deux mètres, voire trois tu sais plus vraiment mais l'herbe y a été trop écrasée, et cassée ? Peut être, peut être pas on ne voit plus si bien quand la lumière commence à manquer.

Il y a eu tous ses détails que tu n'arrives jamais à assimiler assez vite pour en concevoir toute l’étendue. Tous les bruits, tous les mouvements, tes lunettes ont glissé de ton nez, tomber au niveau de ses pieds, tu te vois encore essayer de les rattraper avant qu'un énième coup t'est renvoyé dans la direction inverse. De là, les lunettes ont été oubliées. Au surplus, l'absence de vue est venue sceller ton sort, l'envie de s'échapper s’oublie, t'obligerait à revenir au point de départ, ridicule prise d'otage, aussi ridicule que ton prétendu crime même.

Tu les vois?Les lunettes,qu’on en finisse, inutile de laisser la nuit tombée et rendre la recherche encore plus difficile, les rendez vous au clair de lune ne te plaisent pas, du moins avec lui ou n’importent qui dans cette colonie, ne semblerait pas juste.

hm... tu te redresses d'abord pour regarder l'espace qu'il pointait, essayant d'y discerner quelque chose mais rien.

les noms lui importaient peu donc.
pourquoi ? sont cœur ne criait-il pas vengeance pour le mal qu'on vient de lui faire ?
ou bien ne se rappelle-t-il pas de celui ou ceux qui l'ont frappé ?
mais tout de même, pourquoi n'était-il pas en colère ?
la contenait-il, cachée, secrète pour que personne ne s'en doute ?
pourquoi ?

attends j'vais voir... une grimace de douleur se dessine sur ton visage avant de disparaître aussitôt et tu t'avances vers l'espace qu'Ethan venait de pointer. il y a encore assez de lumière pour y voir, mais tu fais attention où tu marches pour ne pas risquer de les écraser, tu regardes à droite, à gauche, t'accroupis pour regarder dans les buissons, tâte les herbes plus hautes de la main ça serait plus pratique si Pachinko était là... tu marmonnes, mais tu as du la laisser à la colonie le temps d'un aller-retour - maintenant bien plus long que prévu - à l'infirmerie. mais à peine t'étais-tu plains que tu mets la main sur les lunettes d'Ethan — comme quoi parfois il suffit juste de se plaindre.

tu te relèves, inspectant les dites lunettes — une des branches s'était un peu pliés, surement à cause de l'impact de la chute, mais les verres miraculeusement étaient restés intacts, juste un peu sales. alors, tu restes un instant fixe, redressant du mieux que tu pouvais la branche pliée et essuie ensuite les verres avec ta manche. puis, tu observes ton travail — ça ira, vu les moyens.

tu reviens ensuite vers Ethan, tiens. tu lui tends ses lunettes avant de revenir t'assoir en face de lui d'ailleurs, tu veux pas aller à l'infirmerie ? demander sans inquiétude ni sévérité comme si, bien qu'il soit ensanglanté, cela n'était pas si grave.

Peut être que tu as peur des représailles,
Peut être qu’au fond tu t’en fiche, ce qui est arrivé est arrivé, et ça change peut plus vraiment, on joue avec un trop plein de choses ici, mais pas encore le temps.
Puis demain on verra, c’est pas le souci dans l’immédiat,
L’immédiat c’est de rentrer, prendre une douche, souffler.

Ok..  Ça aurait pu (aurait dû ?) être un merci, quelle chance tu as d’avoir un héros à ton écouter, quelqu’un pour te sauver. L’heure n’est pas à ça, ni aux louanges ni aux prières de remerciement. Le voilà qu’il a le dos tourné. Encore une fois, partir en courant n’est toujours pas une option.

Mais tu en profites, tu te relèvse, tes mains un peu meurtries viennent s’appuyer contre la terre pour te donner l’élan. Ton dos brûle, te fais grincer des dents. Tu as surement là grâce d’un octogénaire, le charisme ça n’à jamais été ça mais alors là. Tu mets bien trop longtemps pour te relever, te redresser, plus ou moins étirer ton dos pour paraître droit avant de jeter un rapide regard d’inspection. Tu as vu pire et tu as vu mieux, mais le voilà qui se retourne vers toi et tu vois.

Un peu de travers mais tu vois, pas grave, un problème pour une prochaine fois, encore et encore, pas la première fois, à force les lunettes sont choisies sur un degré de solidité, ça fait longtemps que tu ne les cherches plus dans l'esthétisme. De toute façon ton visage est trop rond, trop doux, qu’importent les binocles ce n’est pas ça qui pourra rattraper ton charme.

Tu le reconnais bien maintenant, Dante si tu te souviens bien. Elle est sûrement fermée maintenant.. Pas sûr, mais il n’a pas envie de se présenter avec de telles visions. Puis d’autres ont sûrement des blessures plus graves plus importantes, autant retourner vers les bungalows. Qui est Pachinko ? Ce nom là intrigue, car définitivement pas humanisé, plus rassuré, moins agressif, les mots doux en rentrant, il ne manque plus qu’un silence de plomb pour ce qui reste de marche jusqu’à leurs cabines respectives.

pas très habitué aux remerciements, l'absence de ceux-ci de la part d'Ethan ne te choque ni ne t'offense.
tu l'observes remettre ses lunettes, se relever avec difficulté, t'as besoin d'un coup d'main ? mais apparemment non, vu qu'il finit par y arriver tout seul.

et enfin il pose un regard net sur toi, auquel tu ne réponds que par un visage à l'expression neutre avant d'esquisser un sourire à sa remarque, Ethaaan, aucun endroit n'est jamais réellement fermé... les portes et les vitres peuvent toujours être cassées, les serrures crochetées, le matériel volé, surtout une infirmerie. car les malades il y en a à chaque heure du jour et de la nuit. mais si tu veux pas y aller... tu hausses des épaules — déjà toi tu y allais à contre-cœur alors forcer les autres à se soigner...
même si tu voudrais qu'il y aille,
parce que quand même il a pas l'air bien.

puis la question qui suit te prends un peu de court, te faisant hausser les sourcils, Pachinko ? mon chien, j'suis arrivé avec tu t'en souviens pas ? apparemment non, alors que tes premiers mois à la colonie on te connaissait plus comme son maître que comme racaille du coin. elle est brune et blanche, elle me court toujours autour quand on est pas en cours ou aux entraînements... non tu vois pas ? sincèrement étonné — elle est tellement belle, tellement choupi et il ne l'a jamais remarqué ? scandaleux. im-par-do-nnable. c'est fou ça ! quand on rentre j'te la présente ! tu te relève alors d'un bon, près à faire le chemin arrière pour palier à cette ignorance de suite, mais tu t'arrêtes soudainement dans ton élan à part si t'es allergique ? tu n'espérais pas.

Toutes les opportunités te sont offertes, aider, rendre la situation plus simple, au soupçon de “plus social”. Mais c’est bizarre de juste dire oui, de faire comme si on était pote depuis… depuis un bout de temps et qu’on s’entraide comme si c’était n’importe quel autre jour. Tu comprends pas vraiment comment est ce que ça peut lui sembler naturel. Bof, je suis encore trop jeune pour pas pouvoir me relever jeune.. Ce serait vraiment nul si son aide devenait nécessaire. Ça fait un peu mal ici la, un peu trop mal la aussi, mais si on s’étire et qu’on dort ça va toujours mieux, les bleues c’est pas permanent, le rouge part au savon et la terre dans les chaussures partira sous un jet de tuyau d'arrosage, ni vu ni connu.

Alors l’infirmerie, tu passes facilement à côté. Bah.. si ? Fin’ il y a des horaires, des gens payés et si c’était moi la flemme de faire des heures sup pour deux trois égratignures de n’importe quel random pélo.. On est tous assez grands, on a tous eu droit aux entraînements et aux blessures plus ou moins mineurs. Et vas y..c’est la direction opposée des bungalows. Loin en plus, qui serait motivé par ça, autant avancer, tu veux pas perdre plus de temps dans les terres et la crasse, les insectes, bref l'espèce de saleté volatile qui s’incruste partout.

Non.. je crois pas. Tu te souviens honnêtement pas de son arrivés tout court, fait toujours l’acte de présence mais tarde pas trop dans les cérémonies d'arrivée, pas trop ta tasse de thé. Par contre lui, le changement d’attitude et tout, le boug à donc un centre d’intérêt qui est son chien. En vrai ok pourquoi pas, il y a pire et c’est pas quelque chose qui se juge vraiment même si tu viens de le faire. Ah… ouai ok ça me dit un truc… En deuspi, je crois.. Un grand chien tout le temps dans le camp ça passe pas totalement inaperçu, après sympa d’avoir pu venir avec son animal, on perd moins ses repères. Des allergies ? Je crois pas.. Tu accumules déjà tellement de choses les quotas sont remplis pas besoin d’ajouter allergiques dans la liste de tes caractéristiques pas ouf, et au pire quoi tu vas éternuer ? C’est bon ça n'a jamais tué personne, tu peux bien survivre à ça quand même.

toutes ces opportunités que tu offres c'est parce qu'il semble en avoir besoin, parce que tu es gentil avec celleux qui en ont besoin, pas parce que tu es particulièrement social.
si tu ne l'avais pas vu, tu serais rentré au camp,
s'il était un olympien ou une brute qui méritait ces coup, tu aurais surement fermé les yeux et tu serais rentré au camp,
mais Ethan était un égaré comme toi, un mal-aimé comme toi, et même si vous n'étiez pas amis, il y avait une certaine solidarité qui se créait entre vous.
même si vous n'êtes pas les plus sociables des demi-dieux.

tu souffles un rire à sa remarque, ça s'voit t'es pas un habitué de l'infirmerie ! y'a un truc qui s'appelle "les gardes de nuit" genre quelques membres du personnel soignant qui restent debout la nuit au cas où, même ici, et surement qu'ils sont payés un peu plus que ceux qui ont qu'les gardes de jour... tu hausses les épaules, incertain mais surement qu'ils sont payés plus vu qu'ils doivent sacrifier leur précieux sommeil pour rester éveillé souvent pour rien vu qu'ici le monde est assez paisible pour que les nuits le soient tout autant. mais bon c'pas important. l'important c'est s'il veuille y aller ou non.

le fait qu'il ne se souvienne pas de ton arrivée ne te choquait pas plus que ça vu que toi même ne te rappelais pas des détails — juste de la bonne nourriture et du sommeil serein qui t'avait enveloppé lors de ta première nuit à Nausikaa — mais ne pas se rappeler de Pach' ? en deuspi ? tu soupires secouant de la tête ok tant mieux, bah vas-y c'est bon viens faut qu'tu la vois... tu te relèves et commence déjà à marcher vers le camp — oui, tu aimais ton chien le plus au monde, tu voulais que tout le monde la connaisse, tu n'en avais aucune honte. tu fais quelques pas avant de t'arrêter pour te tourner vers Ethan, ça va tu vas réussir à marcher jusqu'au camp ? si jamais tu le porteras, ça ne te dérangerais pas.
tes cotes endoloris sûrement mais toi non.

Mal aimé ?
Tu ne sais pas si tu as envie de te rassurer avec ce terme, il est fort, peut-être un peu trop même.
Pourtant, tu sais pertinemment qu’il a sa réalité, alors vous, vous n’êtes pas amis, mais l’un face l’autre vous n’êtes pas un danger non plus.
Tu peux un peu détendre tes épaules, respirer un peu plus. Les souffles encore lourds, mais ce n’est que l’histoire d’une nuit pour repartir au point de départ, un peu meilleur celui là. Moins douloureux.

Puis peut être, oui, il y a quelqu’un de garde à l’infirmerie mais pour le coup tu sais aussi qu’une douche et une nuit de sommeil seront amplement suffisantes pour tes quelques blessures. Tu jetteras les vêtements, à la discrétion de chacun bien sur, mais une tache rougies sur un de tes t-shirts blanc sans forme, on peut pas vraiment appeler ça optimal c’est sûr. Ouai.. j’imagine si tu le dis.. Tu ne vas pas t'empêcher d’aquiescer, s’il te propose la possibilité de ne pas faire d'effluves ou de grands aller-retour tu ne t’en empêche pas, loin de là.

Quoi ? Tu l'avoues, tu ne comprends pas forcément son ton interrogateur. C’est le vingt et unième siècle, en deuspi - vite, c’est évident non ? Qui l’a laissé grandir au Moyen  ge…Puis c’est toi bien toi qui à tendance à vite récupérer les différents tics de langage des un et dss l'autres, quelqu’un d’autre au camp à dû l'utiliser… En deuspi.. Vite quoi. Tu finis tout de même par évoquer la traduction, même si ça te donne de suite l’impression de parler à une personne âgée, bizarre l’ambiance mais ok. J’ai déjà vu plus enthousiaste hein.. Honnête sans jugement, pas en mal ni en bien, tu ne vois juste pas pourquoi ses quelques mots traînent… Ton propre ton peut être ? Sûrement, mais autant ne pas laisser planer le doute, s’il n’a pas tellement envie que tu rencontres son chien ou de perdre plus de temps dans sa soirée , autant juste rentrer sans en dire plus. Ah…bah j’imagine ouai….juste on court pas. Tu as vraiment l’air aussi mal en point ? C’est ouf on dirait il s’adresse à un lépreux qui a la peste et qui vient de perdre sa jambe, alors que tu en es certain, tu n’es ni mort ni enterré et même si c’était le cas ce ne serait tout de même pas ta fin.

Dante, soit gentil avec les gens, hm ?

tu ne relèves pas la question pensant que ça avait à voir avec ton expression neutre virant parfois sur le sévère — tu n'as pas l'air aimable, tu le sais, passons, mais de la à penser que tu ne connaissais pas les expression à la mode ? oui merci, j'sais c'que ça veut dire "en deuspi", j'suis pas pas plus vieux qu'toi tu sais... tu étais même plus jeune, d'un ans mais plus jeune tout de même, puis vu comment tu parles comment pouvait-il se douter que tu ne saches pas ce genre d'expression ?
c'est lui bizarre l'ambiance.

Dante, sourit un peu plus veux-tu ?

sa remarque te prends de court mais elle ne te blesse pas — la seule émotion que tu savais montrer pleinement était la colère, le reste n'étaient que des émotions éphémères ne semblant pas digne d'être pleinement vécues.
et pourtant tu voulais sincèrement lui présenter Pachinko ! pourquoi ? elle est juste un petit soleil et tu voulais que tout le monde puisse être touché par sa chaleur, même un peu, parce que cette chaleure avait été salvatrice pour toi,
alors tu espérais qu'elle le soit aussi pour quelqu'un d'autre.
pour Ethan peut-être, mettre un peu de baume au cœur.

Dante, ne t'impose pas aux gens hm ?

tu fronces les sourcils, ça va m'regarde pas comme ça, j'veux juste aider — t'es un humain pas Terminator quand même... une pause enfin demi-dieu - t'es demi-dieu pas Terminator mais bref t'as capté, c'que j'veux dire c'est que si t'as trop mal j'peux t'porter sans problèmes voilà... tu enfonces tes mains dans tes poches et te contente simplement de reprendre ta marche, ni trop lente, ni trop rapide, t'adaptant à celle d'Ethan.

j'essaye maman... mais c'est pas simple...

Quelques secondes de pause, le regard en biais. C'est ce que je me disais bien, c'est pour ça c'était bizarre… Tant mieux tout de même, tu aurais trouvé embêtant de corriger la plupart de tes tics de langage pour une conversation random. Un simple haussement d’épaules ponctue ta phrase. La vérité c’est que ce Dante tu le captes pas trop, pas du tout même. Il a constamment l’air sur le qui-vive. Il y a un trop plein de trop en lui ça se sent d’ici, alors ses rêves, tu ne veux même pas imaginer il passe dans ta liste de “ne surtout pas finir dans leur crâne”. Il y a déjà trop,  pas besoin de te rajouter dans l'addition.

Terminator ? En effet il a parfaitement raison tu n’es pas terminator, et ceux de loin comme de près, mais l’allusion est maladroite, se rattrape. Ouai non je suis tranquille. Pas besoin d’en faire plus, la comparaison est captée, il n’est pas un lépreux mais pas terminateur, sympa l’entre deux il l’avait jamais réfléchi celui-là. On risque de prendre du temps mais je préfère pas. Tu as pris l’habitude ? Ou as-tu envie de la prendre ? Incertains, on appelle encore une fois à l’entre-deux, les âmes charitables ne sont pas omniprésentes. Il faut être capable de se relever, seul, de retrouver ses lunettes, seul, et de retourner au camp, seul. Aujourd'hui ses données ne se respectent pas tant mais au maximum tu les préfères maintenus.

Et va y c’est ghetto un peu si on nous croise, on dirait pas et tranquille mais j’ai encore un minimum d’honneur quoi… Parce que clairement tu le sais tu n’as pas la street cred, c’est un fait et tu l’as accepté. Mais il y a quelques limites, tu sais que tu dois devenir plus fort, même si cela semble ridicule d’autant se rattacher à ces quelques aspects. Tu y tiens, sûrement trop mais tu t’y tiens aussi. En plus t’as pas la meilleure dégaine là, donc si en plus ça te casse en deux ça sera encore plus galère et je veux pas être responsable de ça… Soit il semble tout de même en meilleur état que toi mais pour autant sa démarche n’est pas des plus naturelle.

Ethan t'avait bien cerné, tu étais fait de trop — trop de passion, trop de colère, trop de douleur, trop de chagrin. trop de trop qui donnait à ta vie un goût de sang et d'adrénaline et à tes rêves des couleurs trop sombres résultant de nuits trop courtes.
il ne valait mieux pas s'aventurer dans ce sommeil troublé au risque de s'y perdre.
mais de ton côté, tu n'arrivais pas à cerner celui en face de toi — son expression et son ton neutre laissaient transparaître une indifférence la plus profonde à tout, à ses blessures, à ses douleurs, à sa faiblesse, à sa passivité.
était-ce sincère ou une façade élevée devant toi, inconnu ?
et si c'était sincère, comment faisait-il pour vivre sans passion quelconque ?
tu ne comprenais pas.

tu sors tes mains de tes poches, les relevant un peu en l'air pour signaler que tu cédais, pas besoin de continuer le débat, qu'il marche seul, toi tu resteras à ses côtés au cas où il ne tient plus. il faut savoir faire les choses seul c'est sûr, mais parfois seul devient compliqué, devient pesant donc il faut aussi savoir, ne pas oublié comment demander de l'aide.

tu t'exclames avec un léger rire, voilà qu'tu parles comme les spartiates ! après, attention, j'dis pas que les égarés on doit pas avoir d'honneur ou quoi, toi par exemple tu étais fier d'être un égaré, fier de ne pas être le fils d'un dieu majeur et d'avoir hérité son arrogance, fier d'être libre des disputes politiques entre ces grands dieux, mais de base on s'en fiche de nous alors honneur ou pas... tu hausses les épaules mais j'vais m'taire, tu veux pas, tu veux pas ça sert à rien de continuer. quand il reprends la parole, tu te tournes à nouveau vers lui, haussant d'un sourcil, eh, c'est pas trois pansements et quatre bleus qui vont m'empêcher d'te porter si jamais, j'suis pas aussi fragile que ça ! sans être outré de sa remarque, ni fier de ta condition, tu réponds en exprimant un fait — tu avais vécu de pires blessures et de pires journées, et dans aucun cas cela ne t'as empêcher de continuer de marcher et d'aider.

et maintenant ?
bah... vous marchez en silence jusqu'au camp.

Tu t’effaces, c’est juste ta manière d’être, ne pas te faire voir avait été une des leçons de la fratrie d’Hypnos.

Les gens n’aiment pas ce tout, cette omniscience que vous représentez au monde onirique, et, on ne peut pas tant en vouloir aux gens, personne n’aime l’idée de voir ses images les plus personnelles perdre ce même statut. Si l’on ajoute le bruit à ce tout on créer un surplus. Les problèmes s'accumulent si vite alors tu préfères être ce pas grand-chose, on viendra moins à voir, tous les défauts comme les qualités.

Il n’y a pas à s’en vouloir, à questionner les statuts, la distance tu l'as toujours posé, amis, camarade famille, c’était presque naturel à force. Alors tu n’étais pas forcément à l’aise, et là au milieu de la nuit encore moins. Mais tu ne comprenais pas toutes les réactions de Dante, il a cette colère dans chacun de ses mots, tu ne sais pas à qui elle s’adresse, mais elle ne peut difficilement s’oublier, et si elle s’adresse vraiment à ta personne pourquoi n’est-il pas honnête ?


Tu m’en veux pour quelque chose ? Il ne vous reste qu’une moitié de chemin et poser cette question juste avant l'arrivée dans vos bungalow respectifs aurait sûrement été un peu plus stratégique, mais tu n’aimes pas les suspenses à la fois trop longues et inutiles. Puis, s’il te raccompagne à contrecœur pourquoi s’ennuyer de manière, tu ne vas pas t'effondrer s’il s’écarte, tu pourrais très bien rentrer seul maintenant que tu as tes lunettes la fuite est redevenue une option. Ça se sent il y a quelque chose, je sais pas quoi mais, y’a un truc donc si tu veux pas me raccompagner pas un souci…

Ou peut être que c’est toi, tu t’habitues trop à voir des problèmes, des nuisances à ta présence, tu n’arrives jamais à bien cerner les situations de ton entourage. Tu avais si souvent les mauvais mots, le mot de trop, celui qui brusque, qui gêne ou parfois même qui dégoûte. Et parfois tu en fais trop alors que tu ne voulais même pas faire. Mais, tu préfères les honnêtetés, alors tu t’étais arrêté, pas un pas de plus.

Ethan s'arrête et il te faut quelques secondes pour remarquer que sa silhouette n'était plus dans ton champs de vision et qu'aucun rythme de pas ne répondait au tiens. une fois remarqué, tu tournes la tête, puis le corps entier vers ton compagnon, haussant les sourcils comme pour demander s'il y avait quelque chose qui n'allait pas, à la place, une question quoi !? sans agression, sincèrement choqué d'entendre cette question, d'où tu sors ça encore ? tu n'avais rien dit ni fait d'agressif à son encontre, au contraire tu essayes de l'aider depuis le début !
n'est ce pas ?

ça sent y'a quelque chose.
oh mais il y en avait plus d'une !
mais quand on ne veut pas mettre les mots dessus,
mais quand on ne veut pas se l'avouer,
quand on ne veut pas en parler,
quand on ne veut pas trouver une solution au problème, on a l'air que tu as, aggressif, fatigué, qui en veux au monde entier et à soi-même, on a le caractère que tu as, explosif, comme une bombe à retardement.

non non, j'ai rien contre toi Ethan j't'assure ! l'air quelque peu embarrassé que votre échange en arrive à là c'est juste... c'est juste la manière dont j'parle c'est tout, j'sais j'ai pas l'air du gars le plus agréable sur terre... bah la voix elle va avec. tu voudrais ajouter d'autres explications mais c'était retracer seize ans de vie, mettre des mots sur seize ans de colère, trois ans de deuil, deux ans de fatigue et de paranoïa. et ces mots tu ne les avais pas, puis ce n'était pas à Ethan d'entendre ça. tu soupires, si t'as pas envie d'faire la route avec moi, j'comprendrais, t'as juste à l'dire et on trace notre chemin chacun d'notre côté. tu ne dis pas ça avec les yeux doux ou avec quelque regret dans ta voix, au contraire tu gardes une voix et une expression neutre — on te déteste, tu le sais, tu voudrais peut-être que se soit le contraire mais tu avais trop de choses en dedans,
tu n'avais pas la foie d'essayer.

j't'avais dis maman, j'suis pas fait pour ce genre de chose.

Alors c’était les mauvais mots, les mots qui fâchent, qui surprennent et qui indignent. Ceux qui n'auraient peut-être pas dû être dit et que l’on ne veut pas entendre. Tu avais souvent du mal à les deviner avant qu’il soit trop tard, laisser un silence était souvent d’un trop terrifiant. Tout ce qui te passait par la tête à se demander ce qui lui passait par la tête et ainsi de suite. Tu l’entends à sa voix, c’est certain, c’était le trop.

Il y a quelque chose, mais c’est certain sans un seul doute que c’est de lui comme de toi, tu as tellement de trop et ce trop là tu ne lui offres jamais de mots, de quoi l’exprimer. Pour ça surement que les silences sont terrifiants chacun à ses propres maux sans mots, qui sait lequel tu viens de mettre en lumière à l’instant.

C’est plutôt simple, tu ne sais pas trop être autre chose que désolé, et il le semble aussi, et tu te désoles encore plus sans trop oser remonter le regard vers lui. Votre chemin est assez visible, les herbes écrasées sous la semelle de vos chaussures…Ce serait con de rentrer seul..’fin, je sais pas trop mais en soit c’est le même chemin de toute façon…non ? Dire pardon ne semble pas vraiment être là bonne option, du moins c’est ce que tu crois, tu n’en es pas sûr, du tout même. On serait juste à attendre que l’autre avance plus avant que l’autre “l’autre” se mette en chemin…j’sais pas j’trouve ça un peu con... La situation en serait sûrement juste plus qu’étrange.

En fait, non je sais pas trop, mais j’imagine que je veux pas te forcer, ça s’trouve t’avais d’autre chose à faire ce soir, et..c’est social quoi, tu vois quelqu’un pas trop dans le bien parfois tu te sens forcé de l’aider et au final bah c’est pas forcément ce que tu voulais faire.. Tu réfléchis tellement, tellement trop que ça en devient terrible, et pourtant tu n’arrives pas à te taire, il y a toujours le besoin de rajouter quelque chose te justifier, t’expliciter et éviter les silences d’un trop pesant. ‘Fin voila quoi, c’est comme tu veux, mine de rien tu m’as fait gagner pas mal de temps tout à l’heure, j’aurais sûrement galéré un peu avec mes lunettes donc c’est cool… Tout ça pour finir sur une sorte de merci. Tellement maladroit, tu te remets en marche, ce n’est pas un discours, ou quelque chose déclamé, tu en fait un trop grand chose pour quelque chose qui s’oubliera dans les prochains jours. Quelle belle image Ethan.

regardez-vous.
deux adolescents avec trop de maux qui vous empoisonnent de l'intérieur mais que vous ne saviez exprimer que trop mal.
deux adolescents qui cherchent à comprendre l'autre alors qu'ils peinent à se comprendre soi-même.
deux adolescents effrayés par le silence — un parce qu'il contient, l'autre par ce qu'il présage.

et les silences, tu l'avais appris, ne présageaient rien de bon.

même ces petits accrochages n'avaient à tes yeux rien de bon, du temps perdu inutilement à essayer de se comprendre quand il était trop dur de parler avec les autres, tous aussi susceptibles les uns que les autres. et pourtant, tu essayais de faire bien les choses, du mieux que tu pouvais malgré ta nature.

les mains dans les poches, un pieds jouant avec quelques brins d'herbes rebelles, refusant de se plier sous tes pieds, tu écoutais Ethan — maintenant qu'il le disait à voix haute, c'est vrai. que ça sonne bête. mais tu pouvais facilement le devancer de quelques mètres et vu ton caractère, vous pourriez tout de même le faire, prétextant une dispute à qui serait là pour voir votre retour dans la nuit.
mais ça restait bien étrange.

tu relèves le regard vers Ethan, perplexe face à son discours — des mots, tant de mots pour chercher à expliquer ce qui pouvait se passer dans la tête d'un autre, quand cet autre est si étranger. ton cerveau doit être bien bruyant pour sortir des trucs pareils. "t'inquiètes, le mien aussi." tu devrais rajouter, mais tu n'étais pas de ceux qui mettaient les mots sur leurs maux. j'me suis pas senti forcé de venir te voir ou de t'aider. tout c'que j'ai fait c'était sincère point barre. ferme, sans plus ni moins, sur cet aspect là tu étais une personne simple.
il finit sa tirade et tu soupires, allez viens on arrête, ça ne servait à rien de vous creuser le cerveau et le cœur alors que vous ne saviez pas comment faire ou que vous en faisiez trop, mal la nuit au milieu des prés c'pas ouf. malgré le hâvre de paix que se voulait Nausikaa, on ne savait jamais ce qui pouvait roder ici.

et tu te trompes Ethan,
les mercis ne s'oublient pas.

un sourire passe sur tes lèvres, avant de souffler un pas d'quoi. et de te remettre en marche à ses côtés.