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Pour la famille je peux encaisser la douleur, Georges
Abel Kozlovsky
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Pour la famille je peux encaisser la douleur, Georges Sam 5 Aoû - 17:17
Ce fut une longue, longue nuit sans toi, Georges ; Abel se réveille encore la nuit, secoué par un cauchemar noir et orange de salle de concert, pour voir si tu vis encore. Le corps recroquevillé de sa petite sœur, dans le lit de la chambre du camp, sacralise dans le sommeil le paroxysme de sa jeunesse : il lui trouve des poings de petite fille serrés pour n’être lâchée par personne. La blondeur éparpillée de ses cheveux sur l’oreiller lui fait une couronne de sainteté, et la mine froissée de ce visage d’innocence californienne, retroussé et insolent, purement estival, est la nuit un portrait de douleur de l’enfance. Georges est bien assez adulte pour faire des erreurs de son âge, mais Abel la trouvera toujours trop jeune pour souffrir, pour savoir et pour mourir : il la contemple longuement, redressé dans le matelas qu’il a installé à côté de son lit, à hauteur de ce visage.
Il ne lui a jamais dit qu’il l’aime. Il n’est pas sûr de s’être même, en vérité, formulé cette pensée. Cette pensée, vertigineuse, lui creuse la poitrine dans la nuit. Son coeur bat encore dans ses tempes, et il essuie du bout des doigts la sueur à la naissance de ses cheveux, blonds, mais moins blonds que ceux de Georges. Les cigales bercent la lourde nuit d’été. Ce chant assourdissant, passant par la fenêtre ouverte avec un vent chaud, est une malédiction.

Il se connaissait assez pour savoir qu’il ne retrouverait pas le sommeil. Il se leva pour aller se verser un verre d’eau fraîche à l’évier, sans ouvrir les lumières, guidé par le faisceau de la lune éclaté sur les meubles. Ses mains tremblaient encore un peu en ouvrant le robinet, aussi il fit plus de bruit qu’il ne l’aurait voulu ; lorsqu’il perçut dans le lit le remous troublé de Georges, Abel s’en sentit, évidemment, très responsable. Il retourna auprès du lit.
« Georges. » Il l’appelait à mi-voix. Sa voix, droite comme une lance, devait marquer la nuit d’un point précis, familier, auquel Georges pouvait s’accrocher. Il passa sa main sur ses cheveux pour en chasser aussitôt le voile des mauvais rêves. La trivialité de ce geste lui donna la nausée, car il sentait contre sa paume la poix noire de la proximité de la mort, qu’il voulait fuir. « Réveille-toi. Tu es chez moi. » Il préférait prendre l’initiative de la tirer du sommeil tout à fait : il se méfiait que Georges reste empêtrée dans le sommeil et ses mauvaises croyances.

Abel appuya sur le bouton de sa lampe de chevet, jetant dans la chambre une lumière jaune familière, sous un cône froid où iels étaient réfugié·es, et il s’assit sur le lit à côté de sa petite sœur. « Tu as fait un cauchemar ? Comment tu te sens ? » Il lui mit entre les mains le verre frais, encore humide, qu’il n’avait pas touché. « Bois, ça te fera du bien. » Le sol craque, la maison en vrac, je sens que tout dérape, je sens que tout m'échappe
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Pour la famille je peux encaisser la douleur, Georges Mer 16 Aoû - 18:05



ft Abel
dear brother,

À son retour sur l'île, elle avait rapidement quitté les étreintes de Pascal pour se réfugier auprès d'Abel. Le monde en dehors de Nausikaa lui paraissait si cruel, si dangereux et elle n'était qu'une proie, des hommes, des monstres et des dieux aussi.
Dionne était partie, Maman lui avait dit ; alors elle appelait Abel à l'aide, comme quand ils étaient enfants, et qu'elle se glissait dans son lit pour fuir les ombres monstrueuses qui se dessinaient dans la nuit, au détour d'un couloir du pavillon, et jusqu'en dessous de son lit.

Elle avait fini par s'endormir, après avoir vidé son sac, tout raconté. Le festival, Méduse, la mort sans qu'elle ne s'en rende compte, leur mère, la mort de Pascal, l'abandon de Dionne, la charge lourde d'ambassadrice des enfants d'Hébé, et puis le réveil sur le bateau qui tangue, dans la nuit, dans le noir. Tout tout, elle avait tout dit, la voix étranglée par les sanglots et la terreur. Elle pensait qu'Abel devait tout savoir pour comprendre sa détresse immense, au delà des yeux rougis de larmes et de son air pitoyable d'enfant broyée.

Elle était épuisée, et s'était laissée emporter par le sommeil profond, bordée par la présence rassurante d'Abel à côté d'elle.
Elle sombre dans l'obscurité sans rêve et sans bruit ; mais son inconscient fini par la rattraper. Au début, elle a simplement l'impression de s'enfoncer dans l'obscurité, inerte ; et puis elle se rend compte qu'elle est paralysée, qu'elle ne peut échapper à la noirceur épaisse qui l'aspire, l'étouffe. Une main l'attrape, et sa mère, avec le visage de Dionne l'extirpe en souriant, sans qu'elle ne parvienne à agiter un seul de ses membres. Et puis soudain, le corps d'Hébé disparaît et Méduse aux yeux brillants dans l'obscurité lui sourit, comme Dionne ; Méduse et Dionne se confondent, et appuient sur sa tête pour l'enfoncer encore jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Sa mère les regarde faire, peut-être, elle ne voit plus rien.

Elle sursaute, entend dans le noir la voix d'Abel, sent la chaleur de sa main dans ses cheveux. Elle ouvre les yeux et se redresse mollement ; une larme coule mais elle ne renifle pas. Elle a terriblement chaud.

Merci.. Elle saisit le verre et boit, d'une traite. Elle se penche un peu en avant, appuyant son front contre son épaule ; le contact la rassure, et elle reste ainsi un, instant en silence. Je vois Méduse, Dionne et Maman, et je crois que je vais les voir encore longtemps dans mes cauchemars. ; elle a les yeux grands ouverts ; le regard de Méduse finit par la retrouver quand ses paupières sont closes.

Tu veux pas qu'on aille prendre l'air un peu ? Elle se redresse, et glisse ses jambes hors du lit, levant ses mains pour attacher ses cheveux machinalement ; ils sont sales de sa transpiration, et ça la dégoute un peu.

Pourquoi tu dormais pas toi ? Demande-t-elle d'une petite voix, les yeux inquiets ; tu es désormais son pilier le plus solide Abel, la moindre faille et tout s'effondre.






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Pour la famille je peux encaisser la douleur, Georges Mar 22 Aoû - 13:01
C’était un royaume pitoyable de bois et d’acier autour d’elleux, mais c’était toujours le sien. Abel n’y autorisait que la monstruosité des sien·nes. Du revers de sa main, il rappela Georges plus près de lui en lui infligeant une caresse brève, chaude, sur le bombé de son front. Il essuyait là les écailles de pierre de la Gorgone et les taches de lumière de leur soeur, de leur mère, qu’il réprouvait avec peut-être encore plus de haine ; enfin, Abel souhaitait laisser la simple trace tiède, vierge, de sa tendresse. Il posait sur sa petite soeur un regard plein, attentif, dépourvu de gentillesse évidente. « Ce ne sont que des cauchemars. Ça n’a pas de prise sur toi, ça ne peut pas te faire de mal. Rappelle-le-toi à chaque fois que tu vas t’endormir. » Il conclut cette leçon avec des yeux clairs, appuyés sur Georges, pour lui inculquer la conscience difficile, efficace qu’il faut pour se défaire de l’horreur.

Il appuya son dos contre le cadre du lit lorsque Georges se redressa. Il suivait tous ses mouvements avec une attention ferme et soutenue, concentrée autour d’elle sur un point solaire. Le fer tiède du lit s’enfonçait horizontalement dans sa chair, durcie par l’angoisse, et cet inconfort ancrait et rassurait Abel dans l’inévitabilité de cette nuit ardente. « On peut, si tu veux. » Il jeta un regard vers le rectangle noir de la fenêtre ouverte, par où passait le concert indifférent des grillons. La lumière d’un lampadaire faisait sur le cadre et la vitre de la fenêtre un triangle blanc tirant sur l’orange qui inspirait à Abel une peur sourde, doublée, comme d’habitude, par une colère tue.

La question de Georges, innocente, le prit au dépourvu plus qu’il ne voulait ; il leva les yeux vers elle et feignit merveilleusement un air défait de vague fatigue, de lassitude d’été. « J’ai fait la sieste cet après-midi à cause de la chaleur. Ça décale mes heures de sommeil. » Cette excuse triviale, lancée avec une sécheresse ordinaire, devait gommer le fantôme de l’inquiétude qui lui nouait le ventre et les épaules. Il se leva, s’étira de tout son long pour délier, et prêta à son geste une autre forme de banalité, pour que Georges ne perçoive pas trop tôt que toutes les choses changent. Ses trapèzes le faisaient souffrir.

« Habille-toi. » Il lui tendit son short, et prit dans ses affaires un jogging pour lui. « On va juste faire le tour du camp, ça te fera du bien. » Il s’habillait avec la certitude que trouver le camp inchangé, serein et caniculaire, rassurerait Georges en la rappelant aux souvenirs de confort et au sentiment de profonde sécurité de son enfance, car c’était ce qu’il faisait lui-même depuis l’adolescence. Il hésita une seconde en effleurant son paquet de cigarettes, mais il l’enfonça dans une de ses poches ; il ferma la fenêtre, en serrant la poignée jusqu’au maximum, vérifiait qu’elle soit bien fermée. Cette routine ne laissait aucune place à l’hésitation : il fallait sortir.

La figure de Georges dans sa chambre, adulte et pourtant hagarde comme à la sortie de l’enfance, interrompit Abel dans son empressement et il la considéra un instant avec une compassion profonde et désolée. Il passa sa main sur la nuque de sa soeur en la dépassant ; les vertèbres saillantes de Georges passaient lentement au fil de sa paume. Il hésita à lui embrasser le front mais cette tendresse, inédite de sa part, ne ferait que renforcer l’aspect sans précédent de la situation, et il voulait éviter que Georges le conçoive trop de cette manière, il voulait, aussi, éviter de se compromettre. Il enleva les clefs de la serrure — toujours fermée à double tour — après les avoir fait tourner dans un écho métallique. « Passe devant. Je suis derrière toi. » La porte ouvrait sur un couloir noir, qui sentait la céramique cassée et la terre chaude. Le sol craque, la maison en vrac, je sens que tout dérape, je sens que tout m'échappe
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Pour la famille je peux encaisser la douleur, Georges Dim 1 Oct - 8:18



ft Abel
dear brother,

Elle s'habille mollement, saisissant machinalement les vêtements qu'Abel lui tend. Elle transpire encore un peu, mais sent un courant d'air frais sur sa nuque ; alors elle attrape au hasard un sweat plié dans la chambre. Elle se sent minuscule dans les affaires de son frère, et cela participe inconsciemment à la rassurer ; comme si cela voulait dire qu'elle était décidément trop petite pour affronter ce monde et qu'il s'en occuperait toujours à sa place. Et qu'elle n'aurait plus jamais à faire face aux situations compliquées qui ponctuent la vie des adultes.

Tu devrais faire attention à ne pas trop décaler ton rythme de sommeil, c'est la nuit qu'on recharge pleinement les batteries. Elle s'étonne elle même de cette remarque, adressée presque droit dans les yeux ; elle détaille d'un regard un peu fuyant les traits fatigués d'Abel, mal éclairé par les lueurs de cette chambre allumée dans la pénombre.

Elle remarque sans prendre conscience les gestes de son frère ; la poignée de la fenêtre bien refermée, le double tour de clef pour ouvrir la porte. Elle pense qu'elle a peut-être laissé la fenêtre de son appartement grande ouverte, et la porte aussi sans aucun doute ; elle pense que ce temps là est fini et qu'elle aussi va s'enfermer chez elle, pour plonger dans le noir et ses névroses, seule et en quasi sécurité.

Oh.. Elle s'arrête sur le seuil de la porte, le temps que ses yeux s'habituent à l'obscurité du couloir. Elle n'a pas le temps de penser que peut-être un monstre s'y tapie et pourrait surgir pour la dévorer. Elle sent un drôle de parfum, qui diffuse dans sa tête une sensation de nostalgie douce et poignante.

Ça me rappelle quand je changeais de chambre la nuit parce que je faisais des cauchemars... Elle sourit à la pénombre et s'avance dans le couloir, distinguant approximativement les obstacles qui s'y dressait.

J'ai l'impression que l'on va se faire gronder si l'on se balade en pleine nuit ! Elle chuchote en souriant un peu, alors qu'ils arrivent à l'extérieur.
Il n'y a pas de vent, mais une petite brise qui charrie un mélange d'odeurs familières et tièdes. Dans un coin de sa tête, il y a toujours le visage tordu mélangeant les traits de Méduse, Dionne et Hébé ; ses contours deviennent flous à mesure qu'elle avance dans la nuit.

Tu t'en sors avec ta thèse ? Demande-t-elle en se tournant légèrement vers lui.






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Pour la famille je peux encaisser la douleur, Georges Mer 18 Oct - 23:36
L’été laissait pour elleux une place de terreur. Abel se retourna sur Georges, et dans la pénombre qu’il n’aimait pas ses yeux cherchaient déjà si on avait poignardé sa soeur : il ne la trouvait heurtée que par la lame de fond d’une nostalgie déplacée, étrange dans leur situation suspendue de deuil, si l’on se recueille vraiment sur l’enfance perdue. Il resta un instant silencieux, vaguement interdit par cette légèreté, incapable de juger si elle était forcée ou si elle était ingénue, si, finalement, il ne serait pas pire qu’elle le soit. Il se remit en route, la mâchoire serrée, marchant devant elle. Il était inquiet pour elle : ainsi, naturellement, il lui en voulait. Cette rancoeur cruelle était la marque d’Abel en matière d’amour.

Il se mit à remarquer, lui aussi, la place égoïste de l’été. Le parfum vert des pollens étouffait celui de l’iode et le vent chaud s’engouffrait sous son t-shirt pour pincer sa peau, là où elle était injustement creusée. Cette indolence de la saison le révoltait, et Abel leva même le nez vers le ciel d’été pour chercher des étoiles à accuser : les silhouettes héroïques des constellations ceignaient leurs têtes comme une couronne mortuaire. Il leur jetait des regards mauvais et maudissait leurs noms.
« Hm. On se fera pas gronder, j’ai le droit en tant que surveillant. » Il achevait d’étrangler leur enfance dans son lit par cette simple déclaration, car il voulait à tout prix scander l’importance de leur âge, adulte, confirmé et suffisant, à propos de quoi il fallait peut-être légitimer aussi leur sacrifice. Il s’arrêta en y pensant ; et il jeta par-dessus son épaule, vers Georges, un regard inquiet, illuminé par la lumière jaune d’un réverbère. La hauteur de la lampe creusait ses traits et révélait, avec un accent cru, l’inquiétude passagère qui tendait ses épaules, sa nuque, tournait vers Georges la verdeur de son regard dont l’oeil écarquillé s’assurait qu’elle fut encore là. Ce n’était qu’une seconde, après quoi il se détendait un peu et tournait la tête, conscient sans doute d’être révélé, mais cette seconde, révélatrice, s’écoulait, et était visible de toustes.

De la même manière, le rappel de sa thèse semblait opérer sur un plan tout à fait lointain, différent d’elleux. Il s’était tendu encore de l’entendre évoqué, surtout avec cette légèreté tendre qu’il savait sincère et qui caractérisait Georges ; c’était pour cela même qu’il l’aimait, et, en même temps, cela fit grandir en lui cette colère déplacée. Il sortit de la poche de son pantalon son briquet et des cigarettes. Lorsqu’il en alluma une, le feu, bref et orange, illuminait la fermeture contrariée de son visage comme un flash de photographie. La fumée lui vida un peu la tête.
« Ouais. » Il était obligé de lui répondre ça. Il s’en rendait compte, et il ignorait maintenant si Georges réaffirmait cette légèreté détachée par caractère ou par nécessité. Iels ne pouvaient pas parler des choses ordinaires : iels ne pouvaient pas se nommer l’horreur et se dire le secret de leur terreur, alors, il fallait parler de ces choses tendres que l’on connaît, qui sont faciles, qui n’existent qu’à moitié, inconséquentes, qui existent pour habiter une chambre, pour décorer un salon où l’on se tue et l’on meurt.
Il mentait, bien sûr : il n’avait pas avancé, il était trop pris par les affaires de l’île. Il se passa une main dans les cheveux, suivant des yeux, au loin, la course de deux adolescentes riant sur un chemin, poursuivies par un autre surveillant qui jouait surtout à leur faire peur. « Ca avance. » Ca le dégoûtait de se l’entendre dire. D’ailleurs, il sentait sa bouche se remplir d’un goût amer. Les grillons chantaient autour d’elleux dans les herbes qui bordaient le chemin, indifférents.

« Tu sais » il voulait en parler. Il voulait saisir l’horreur par la gorge et l’étrangler entre elleux. Abel voulait surtout sacrifier à tout prix la potentialité de cette monstruosité fatale qui pesait sur elleux, sur Georges, surtout. Mais il fallait toucher à un secret trop vif en lui : il était incapable d’articuler le détail de son amour, donc, de sa peur, de la tristesse terrassante qu’est la peur de perdre sa soeur, pire, d’en perdre deux. Et comme il soupçonnait en lui-même cette faiblesse, il tourna le nez, plein d’une haine indistincte, qui partait dans toutes les directions. Il n’avait pas les armes pour finir sa phrase et cherchait quoi dire. Au loin, le ressac des vagues, tranquille, lui causait dans la poitrine une douleur infinie. « quand tu étais petite » il sentait ses lèvres trembler de le dire, de dégoût, de dégoût il tremblait, et du secret de cette enfance qu’il fuyait. Sa cigarette flambait sans lui. Son autre main était serrée en poing dans sa poche. « t’en faisais pas comme ça, des cauchemars. » Il avait le sentiment d’imploser. Cet avant bienheureux, plus doux en tout cas qu’aujourd’hui, n’existait plus. Abel sentit aussitôt le remords de faire souffrir Georges par son besoin écrasant de vérité. A cela non plus, il ne parvenait pas à s’y soumettre.

Le rire des adolescentes s’éloignait. Cette insouciance lointaine le ramena sur terre ; il se remémora, avec une simplicité élémentaire, qu’il était l’aîné. Il l’était comme les étoiles brillent et comme le jour se lève : cet élément naturel imposait au monde une responsabilité incompressible. Il se tourna vers Georges. Il était, comme par magie, défait de toute peine.
« Ça te dit d’aller te baigner ? » Il n’aimait pas tant que ça la mer ; mais il aimait Georges, et il savait que cette plage, elle l’avait dans les veines. C’était écrit partout sur elle. La mer, bienheureuse, tout près d’elleux, évoquait une douceur constante, vers des bonheurs plus simples
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