Fais attention à toi en rentrant ! te lancent les filles quand vous vous séparez à la sortie du cabaret. à l’intérieur, le temps avait filé à toute vitesse au milieu des lumières, de l’alcool et des voix, où toi, dans une robe moulante aux couleurs vives tu dansais, chantonnais, riais à gorge déployée, buvais, amusais. mais ces couleurs là étaient réservées aux lieux clos du vice, dehors, dans l’air froid de New York qui contrastait fortement avec la chaleur du cabaret, tu portais des tons plus sombres - noirs, marrons, bordeaux. cette nuit, une jupe camel tombant en dessous des genoux avec un haut et une veste assortis. aux pieds, des chaussures sombres dont les petits talons battaient énergiquement contre le pavé du trottoir, et dans tes pas, tu entends ceux d’une personne moins énergique mais décidée à te suivre. tu tournes un peu la tête, l’air perdue, apeurée et vois un homme à quelques mètres de toi — oh mais qu’il vienne ! qu’avais-tu - créature millénaire - à craindre d’un insecte ?

mais les femmes étaient bien différentes des hommes. elles avaient souvent cette pulsion d’aller vers l’autre, surtout au milieu de la nuit quand l’ombre menaçante de l’homme la poursuit - le groupe fait la force. ainsi, une jeune femme - elle aurait environ l’âge que tu prétends avoir - t’interpelle et tu tournes la tête vers elle car dans “Betty” tu as presque entendu “Lady”. oh- et ce n’est que quand elle te prends par le bras que tu frissonnes - le contact de sa main froide sur ta chair chaude tu diras, tu avales difficilement - la peur tu diras, coucou ! une demi-déesse ! qui aurait cru qu’une journée si banale puisse se finir avec une rencontre ? tu voulais tirer cette délicatesse chez toi à tout prix.

l'homme s'éloigne et tu te réjouis - il n'allait pas se mettre entre toi et Dionne - mais prends un air soulagé, soufflant un merci, je peux pas imaginer ce qui se serait passé si tu n’étais pas venu vers moi… un bain de sang, le corps de cet homme en milles morceaux, méconnaissable et toi rassasiée. j’habite sur la St Mark’s Street, à quelques rues d’ici mais à cette heure-ci j'emprunte toujours les grandes rues quitte à mettre plus de temps à rentrer. mensonge, tu connaissais aussi bien ces ruelles - comment manger en paix sur les grandes rues ? - mais avec toi je serai plus sereine. et donc tu te laisse faire quand elle s’avance dans la ruelle, tu la laisse te tenir le bras, te parler - qu’elle baisse sa garde, qu’elle t’enivre, te remplie de force - n’est ce pas ! avec un rire nerveux - que tu t’amuses à jouer les filles fragiles, à décevoir, d’ailleurs, tu y étais presque avec mon prénom, je m’appelle Lady ~ d’une voix mielleuse, avec un léger sourire et toi ma jolie ?

merci. avec un sourire sincère - un sourire que tu t’efforçais à garder doux, pour cacher sa voracité - qui disparait de suite à la suite de sa réponse oh non comment ça se fait ? mimant l’inquiétude, la terreur presque de perdre ses clés - et si quelqu’un s’introduisait chez elle ? - mais de suite une idée te vient, tu peux dormir chez moi si tu veux, c’est la moindre des choses pour m’avoir sauver des mains de cet homme… plutôt pour te venger d’avoir sauvé cet homme de tes mains puis qui sait ce qui peux t’arriver, les nuits sont de plus en plus longues et froides maintenant... et tu ne te lassais pas de respirer son odeur, tu voulais la respirer toute la nuit - malgré son mélange avec ce poison humain auquel tu t'adonnes aussi -, que tu voulais sentir s’évaporer avec sa chaleur, avec sa vie, avec son sang; un sang que tu voulais déguster depuis tant de temps après la chair humaine si fade.

et cette chair à un nom, Dionne - du grec “divine”.
tu aurais envie de rire ! son parent mortel n’a même pas cherché à cacher son ascendance !

mais tu dois jouer le jeu encore, l’écoute, hoche de la tête quand elle parle, puis ton visage s’illumine ooh ! bien sur que tu voyais exactement le genre de bar où elle pourrait travailler, surtout pour finir à cette heure-ci on y va avec quelques filles quand on a des jours, enfin des nuits plutôt, de repos ! avec nonchalance, tu te serres un peu contre elle comme pour marquer cette nouvelle proximité on a pas dû aller dans celui où tu travailles car je ne te reconnais pas… cette odeur tu as pu la sentir mais Dionne n’en était jamais la porteuse.

oh euh- mime l’embarras mais souris intérieurement - qu’elle est naïve de donner une arme à un monstre, ne tient-elle pas à sa vie ? -. tu observes un instant le couteau, le déplies, observes la lame brillante sous la lumière fade d’un réverbère, le manche un peu usé, merci Dionne, tu es très gentille. tu le dis même avec une certaine sincérité - rare sont celleux qui sont sincèrement gentil.le.s dans le monde où tu évolues, humain et monstrueux, alors sentir une certaine chaleur était… déroutant… dégoûtant… tu n’y avait pas droit et tu n’en étais pas capable. mais je n’ai rien à t’offrir en retour. tu replies alors la lame du couteau et le tends à nouveau vers Dionne - si tu le prenais maintenant tu te sentirais endettée, alors que dans une heure, deux peut-être Dionne serait morte et ce couteau tu le prendrais alors de droit.

pourquoi attendre une heure ou deux ? tu pouvais bien la tuer ici même dans cette ruelle inconnue, personne pour vous voir ou vous entendre, et avec ce couteau dans la main tu pouvais tout lui faire. mais tu étais trop possessive, tu la voulais d’abord pour toi - que son odeur imprègne ton misérable appartement, que tu puisses lui mettre les mains dessus, qu’elle t’appartienne pleinement à toi avant d'appartenir à Hadès — c’était une enfant divine après tout, elle ne pouvait pas mourir comme ça.

cw: mention de violence

faut que tu fasses attention… mais intérieurement tu la félicites de cette perte, la félicites d’avoir croisé ton chemin, grâce à cela tu pourras manger ce soir après tout ! tu souries quand elle accepte ta proposition, te retenant de montrer ta voracité. puis c’est un léger rire qui t’échappe s’il y a bien une chose que j’ai appris c’est de ne pas juger les gens à leur apparences ! mais Dionne est bien jeune et maintenant, elle n’aura plus le temps d’apprendre cette leçon. puis je dois t’avouer quand on vends son corps pour vivre, il y a peu de choses qui rendent mal à l’aise. mais tu devrais plutôt dire “quand on naît avec un corps comme le mieux, il y peu de choses qui rendent mal à l’aise”, quand on grandit dans un corps à trois têtes, sous le regard dégoûté, effrayé, admiratif des humains, quand on sent fondre le plomb dans son corps, quand on éventre milles corps pour goûter à leur chair, quand on meurt encore, encore et encore pour revenir sous milles charnelles, quand on vit autant que tu as vécu, plus rien ne pouvait te mettre mal à l’aise. donc tu n’as rien à craindre avec moi, sous mon toit. tu serres légèrement sa main dans la tienne pour la rassurer - qu’elle baisse sa garde, ça ne rendra sa mort que plus simple, plus rapide.

et c’est un nouveau rire qui t’échappes j’aime bien - c’est un cadeau utile, qui laisse une image frappante dans l’esprit d’une femme… voir d’une amante… dommage qu’elle mourra ce soir, tu n’as pas rencontré beaucoup de femmes avec de tels goûts particuliers - excluons tes sœurs -, si elle n’était pas de nature semi-divine ou simplement humaine, peut-être que vous vous seriez entendues ? mais tu te refuses de répondre à cette question, puis Dionne t’en pose une. tu regardes autour de vous avant de confirmer, oui c’est bien ça ! tu avances maintenant avec un pas plus confiant - il n’y avait plus à prétendre que tu ne connaissais pas les ruelles de Brooklyn - tu vois la quincaillerie de l’autre côté de la rue ? tu lui montres du doigt j’habite dans le bâtiment à côté. un bâtiment plus ou moins délabré comme tous les autres autour de vous, à peine illuminés par les lampadaires, pièces plongées dans le noir ou volets fermés. tu regardes à peine de chaque côté avant de traverser la route - qui roule encore à cette heure-ci ? - juste devant ton bâtiment. tu sors deux clés, une première ouvre la porte d’entrée d’un demi-tour de clé, et en lui tenant la porte tu lui souffles j’habite au quatrième. semblant soucieuse de ne pas réveiller les voisins dans cet immeuble aux murs si fins, en réalité, moins de gens savaient que tu avais une invitée cette nuit, moins de questions il y aurait.
à chaque marche, il te semblait que ton cœur battait de plus en plus fort, tu avais presque peur que Dionne ne l’entende - que penserait-elle ? un amour naissant dans ton cœur ? le désir soudain de passer la nuit avec une femme ?
plutôt la deuxième option.
bien que ta notion de désir n’était fondée sur l’amour.
arrivées au quatrième étage, tu t’avances jusqu’à la porte au fond à gauche du couloir, deux tours de clé et bienvenue ~ dans ta tombe.

la peinture effritée, les milles toiles d’araignées dans les coins du plafond, les couinements des souries avec qui on avait appris à vivre, le bois craquant sous vos pieds, il ne manquait plus que ce bâtiment soit en flammes et en ruine pour te ressembler totalement. ton corps était une ruine d’un temps connu maintenant qu’à travers les livres d’histoire, ta demeure, décrépie, abandonnée à des gens aux moeurs douteuses, alors il est normal que confronté aux mortels, à leur mort imminente tu donnes de tout ton être à ce passage mystérieux du tout au rien. tu as l’habitude de faire cela par le jeu comme tous les félins, mais ce soir tu as plus du serpent, susurrant de doux mots, resserrant ton emprise sur ta proie jusqu’à l’étouffer.
bien sur que Dionne n’avait rien à craindre, sa mort sera rapide.
tu avais faim sa chair.

tu laisses passer Dionne en premier avant de la suivre et de fermer la porte à clé. tu te déchausse, poussant tes chaussures sans attention dans un coin, pareil pour ton sac et ton manteau accrochés maladroitement sur un crochet - le manteau allait sûrement tomber pendant la nuit comme d’habitude -. Dionne prend la parole et tu relève le regard vers elle.

maintenant que vous étiez dans un espace clos, son odeur semblait devenir plus forte, capable d’imprégner chaque particule de ton appartement. tu avais ton désir sur la langue. tu lui souris et tes joues sont un peu fines et jeunes, rien, pas même le mascara qui s'est éparpillé sous tes yeux, saurait dévisager tes pensées. quand on aime son sang, la chair n’a pas tant d’importance ! certes une belle proie est toujours plus agréable à manger mais Dionne n’a pas besoin d’être jolie pour que tu l’aimes, pour que tu la haïsses. tu aurais envie de rire à gorge déployée, te félicitant déjà de ta chasse, mais tu décides de prendre un air étonné, le rouge de tes joues complimentant cette apparence, puis sourit avant de t’avancer vers la demi-déesse je n’aurai jamais cru que ce sentiment puisse être réciproque. tu prends délicatement son visage dans tes mains, le relevant vers le tien - que tu voudrais déjà planter tes ongles dans sa jeune chair, en voir son sang carmin en couler - avant de l’embrasser. si proche d’elle, l’odeur de sa divinité était insoutenable — tu en voulais plus, toujours plus. tu te redresses, l’observant de plus près, remarque que ton rouge à lèvres a déteint sur ses lèvres et en sourit — ainsi elle est à toi. tu te penches à nouveau vers Dionne, murmurant il faudra juste faire attention… les murs sont très fins ici. avant de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres. les murs ont des oreilles très attentives ici surtout quand on peut accuser quelqu’un d’un crime, surtout d’un crime moral. tu la prends ensuite par la main, l’emmenant à quelques pas de vous vers le lit encore défait de ce matin, ou plutôt cette après-midi, avant de commencer à déboutonner son haut, les mains légèrement tremblantes.

CW: sang

ah oui ? moi pas tellement… avec une légère moue. tu aimes entendre tes partenaires, tes amants, tes victimes gémir, crier, de plaisir ou de peur qu’importe, cela te fasait sentir puissante. comme maintenant, tu entends les battements de son cœur - du tien aussi -, vos respirations saccadées et tu sens le désir si différent au bout de vos langues.

pour une ennemi jurée, ses gestes étaient bien tendres. ses doigts sur tes lèvres - si proches tu avais envie de les dévorer -, ses mains sur ton corps, les tiennes sur le sien - tu la voulais partout sur toi, son odeur sur ta peau, tu la tiens toujours proche, te retenant difficilement de saliver face à sa jeune chair nue. tu te laisses asseoir sur le lit, les mains caressant sa peau, des cuisses aux hanches, laissant la tension monter entre vous.
tu te laisses renverser sur le lit - tu n’avais pas l’habitude d’être aussi passive mais tu te laisses savourer ce moment sachant que tu avais le dessus -, tu te laisses aimer, laissant des marques d’ongles dans sa chair, la griffant légèrement — elle est à toi, rien qu’à toi ! et dans toute cette tendresse il en vient à te demander: si tu n’étais pas monstre, est ce que tu aurais été éprise d’elle d’un désir plus noble ? si elle n'était pas demi-déesse, est ce que tu aurais songer à aimer sa chair sans la mordre ? si elle était monstre et toi demi-déesse aurait-elle succombé au même désir sanglant que toi ?
si vous étiez de la même espèce, auriez-vous pu vous aimer ?

mais vous ne l’étiez pas. alors à quoi bon se poser des questions inutiles.

si tu cries ? tu souris, vorace, l’envie de chair toujours plus forte. tu aimes sa provocation, dommage que tu ne pouvais pas la garder auprès de toi. Tu laisse la question en suspens, entraîne Dionne à la renverse pour prendre le dessus, embrasser ses mains, ses bras, sa poitrine, son cou, laissant des petites tâches carmines de rouge à lèvre sur sa peau, prends le temps de l’aimer un peu avant de la dévorer. et ce n’est qu’une fois les lèvres près de son oreille que tu murmures je mordrais plus fort ~ on pourrait croire au jeu, si ce n’est que la seconde qui suit, tes dents deviennent des crocs pour la mordre au creux de la nuque, mordre dans sa chair tendre - tu sens le goût de sa chair divine dans ta bouche, son sang sur ta peau, sur ta langue - pendant qu’une de tes mains couvre sa bouche afin d’étouffer son cri.

tu arraches un bout de chair de son épaule et te redresses assise sur le corps de ta victime. profitant du spectacle de sa peur, tu mâches attentivement, savourant cette chair exquise dans laquelle tu ne croquais que trop rarement, souriant à pleine dents - des dents animales -, la bouche et le menton couverts de sang, les yeux brillants, regardant Dionne, conquérante, tu veux toujours crier ma jolie ? tu murmures d’une voix plus grave, une main sur ta joue, l’autre couvrant toujours la bouche de Dionne.

(cw: mention gore)

qu’elle blasphème ! il n’y a pas de Dieu. tout du moins pas un Dieu aimant, car un Dieu aimant ne t'aurait pas laissé blesser cette enfant sans rien faire. qu’elle blasphème ! sa mère est impuissante ici, dans le lit d’un autre ou bien sur l’Olympe aveuglé par la lumière divine.
qu’elle blasphème, qu’elle crie, le ciel est sourd.

shh shh shhh… tu siffles alors que Dionne se tortille sous ton corps, comme si ta morsure n’était pas si terrible, comme si Dionne ne piquait qu’un caprice alors que tu lui avais arraché un bout de chair exposant ainsi un peu de son os, comme si elle ne se vidait pas de son sang, comme si la douleur qui parcourait son corps n’était pas si aigüe que ça. oh ? et il t’en viendrait à rire ! rire de voir sa chair se reformer parfaitement sous tes yeux, sans une trace de cicatrice et quel parent te donne un tel pouvoir ? Aphrodite ? Perséphone ? Hébé peut-être ? demandé avec une curiosité sincère ! tu aimais te sentir si puissante, causer tant de douleur chez les autres, causer tant de peur, la faire hurler, la faire gémir, maintenant que tu la savais avec le pouvoir de guérir tu pourrais passer une éternité à la faire souffrir avant de l’achever ! que cela te plaisait. c’est dans ce sentiment d’ivresse que tu ne discernes pas la vérité des paroles de Dionne, une amie d’un des nôtres ? appuyant sur le “nôtres” comme pour souligner l’absurdité de ses mots — les demi-dieux sacro-saints sont-ils tombés si bas qu’ils vont jusqu’à se mélanger avec des monstres infernaux ? et les monstres espèrent-ils la rédemption à passer des pactes avec des demi-dieux ? et quel monstre joue aux animaux dociles ?

au prénom soufflé, ta main éloigné de sa bouche revient vers elle, plantant tes ongles dans ses joues, fixant ton regard - devenu noir, si noir - dans le sien Duke dis-tu ? un tic avait rompu ton sourire victorieux, le rendant tantôt curieux, tantôt exaspéré, tantôt effrayé, toutes ces émotions d’un coup mélangées à la seule mention de ton frère aimé-détesté. ton regard passe d’un œil à l’autre, ta main sert plus fort sur sa mâchoire, tu mens… refusant de croire que ton frère ait passé un pacte du genre. un rire moqueur t’échappe parce que dans ce cas, il promet et protège mal ! vu qu’il ne nous a rien dit… mais à la seconde où tu prononces ces mots, une pensée ne te traverse l’esprit, assombrissant ton visage, effaçant ton sourire à moins que… qu’il t’a volontairement omis de cette communication non. l’amour était violent chez vous mais de là à tu mens c’est certain. plantant tes ongles plus profondément dans la chair de ses joues, faisant perler son sang.

Dionne ne te trouve pas belle car il n’y avait, au fond, pas de beauté à voir ! tu étais un monstre, une chimère, un assemblage de trois animaux, trois têtes, brûlant tout sur ton passage, mangeant les êtres humains et humiliée par le fait de devoir leur ressembler pour vivre libre. Dionne a aimé un monstre pendant quelques instants et maintenant il fallait en payer les conséquences, elle a peur, elle pleure, elle s'égosille - bien que tu l’avais prévenu des murs trop fin - mais elle veut vivre après tout !

“ça lui ressemble, ça lui ressemble” qu’elle répète, disant ça comme si vous aviez les même liens que les adelphes semi-divin. vous ne vous aimiez qu’avec intérêt, passiez du temps ensemble par intérêt, et quand les dos étaient tournés - ou pas - vous vous crachiez tout votre venin à la figure. tu ne savais pas où se trouvait la moitié de tes adelphes sur cette Terre et elle te demande de lui prouver que ces comportements ressemblent à Duke ? et pourtant dans l’odeur étouffante de sa divinité tu sentais qu’elle ne mentait pas. cette peur, cette envie de vivre, de survivre déliait sa langue. puis tout se coordonne, les enfants d’Hébé - cette mère absente - ne vivaient pas longtemps donc une enfant aurait décidé de protéger les autres au dépend de sa propre vie, sa propre réputation, puis Duke joueur lui aussi, chasseur, homme à faire peur, bien sur qu’il serait capable de revêtir milles déguisements pour avoir sa proie. soit. tu lâches son visage - regarde les petites plaies de ses joues se refermer -, et te redresse qui aurait cru qu’une demi-déesse serait prête à tomber si bas et passer un pacte avec un monstre ? ponctué d’un léger rire, moqueur, amer.

tu claques la langue contre ton palais à sa proposition, garde le pour toi, je n’ai pas besoin qu’il vienne souiller l’air de cet appartement. l’expression sombre à nouveau. tu savais que rien que pour une petite morsure, qu’elle allait bien évidement rapporter à Duke, que Duke allait apprendre par ton odeur sur sa peau, par d’autres moyens, qu’importe ! rien que pour ça tu pouvais deviner ton sort, il fallait vraiment que tu appartiennes à Duke de tous mes adelphes… tu pousses un grognement tout en la fixant mais tu m’as appartenu pour quelques minutes, c’est déjà ça. - quand Duke se lassera d’elle peut-être que tu pourras l’avoir pour toi toute entière ? - tu dis avant de descendre du lit, abandonnant le corps de Dionne, les draps ensanglantés, pour aller mettre une robe de chambre. revenant vers le lit, tu jettes un regard sévère sur la demi-déesse, son sang toujours autour de tes lèvres, allez rhabille toi. je n’ai plus aucun intérêt à te manger. si elle était “amie” de n’importe quel autre monstre tu aurais pu, peut-être, la laisser dormir ici cette nuit, mais tu n’es pas assez bonne pour lui offrir un abri pour la nuit, une “amie” de Duke était comme une ennemie pour toi. et vas t’en.