contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson
contexte
Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...
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Les uns contre les autres, Ethel Dim 29 Oct - 23:03
Mais au bout du compte, on se rend compte Qu'on est toujours tout seul au monde
Un chien aboyait. Il n’y a pas de jardin à Manhattan ; alors le chien aboyait depuis un horizon indistinct. Son cri perçait une cage de verre ou naissait d’une terrasse venteuse. La solitude inutile de ce chien berçait l’obscurité, échouant à la déchirer, et composait une note cruelle de la nuit ordinaire, retombant sur la couverture. Par la fenêtre, le cri du chien pénétrait avec le vent frais du milieu de l’automne, qui flattait leurs chairs, non, fouettait ; elle les fouettait, car c’est ce qu’il faut faire des objets de honte, dans l’espoir de les faire frémir. Les yeux ouverts, Farrow se figurait, avec un degré quasi-exact, la posture désespérée du chien, l’oubli de la ville à son égard, et la lame du vent dans le creux de son dos. Il entourait la taille d’Ethel de ses bras ; contre sa joue, il entendait battre son coeur dans sa poitrine nue. Ses cheveux s’y répandaient pour y inscrire une étoile noire. Ce tableau, funeste, était tout peint en bleu par l’heure nocturne. Ethel se sépara de lui, et se défit de cette malédiction ; mais Farrow continuait d’entendre dans sa tête le battement tranquille de son coeur, et Ethel, sans doute, était encore maculé par lui. Il se tourna pour le voir partir. Dans la cuisine, la lumière forma aux pieds d’Ethel un cône jaune qui détruisit tout.
Dis il l’enlaça de derrière. Il ne l’aimait pas, bien sûr, aussi ce geste était sans affection ; c’était plutôt une confortable imitation de l’affection, qui consacrait, sans doute, l’innocence totale de son exécution. Lorsque Farrow posa son menton sur l’épaule d’Ethel, il ne le faisait pas pour réclamer d’être aimé de lui : il le faisait pour la factualité pure du geste, et c’était, véritablement, la seule façon, la plus totale sincérité pour l’effectuer. Il fermait de moitié les yeux ; le parfum d’Ethel, tiède, comme des fleurs écrasées sous un soleil d’hiver, lui éclatait au visage. Il l’humait tranquillement ; il dessinait, du bout des doigts, des soleils d’enfant sur son ventre, et il fallait imaginer que Farrow y écrasait des jardins. Il avait dit : dis, et pas dis-moi, car il n’exigeait d’Ethel la vérité — déjà, une vérité qu’il savait mentie, ou éhontée — non pour lui, non pour son ombre, mais pour le monde. Pour le chien, peut-être, qui avait fini de se plaindre, certain sans doute que nul n’avait pitié de lui. Il parut hésiter, comme s’il avait perdu sa question, ou qu’il cherchait comment la dire. Il se décolla d’Ethel sans cesser de l’enlacer ; simplement, il avait relevé suffisamment la nuque pour chercher ses yeux, et ils échangèrent un de ces regards plein, vides, éclipsés. L’ampoule jaune de la cuisine se reflétait de moitié dans leur quatre yeux en y formant une demi-lune. tu n'as pas honte ? Il ne désignait pas d’objet, car cette honte pouvait partir dans toutes les directions : de lui-même, de la honte inhérente de leur relation, ou celle, induite, des raisons qui la sous-tendent, ou peut-être autre chose. Cela importait peu, Farrow savait qu’Ethel n’avait honte de rien. Il avait soif.
Ethel Hays
Un parmi les Autres
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Les uns contre les autres, Ethel Jeu 16 Nov - 1:13
The Sweet escape
Ethel ne s'intéresse pas à ce monde en dehors de ses appartements, le considère au travers d'une vitre teintée qui lui reflète sa propre silhouette. Au-delà il ne voit que l'éclat de vain des gratte-ciel et puisqu'il n'est pas seul dans ce reflet il ne sent pas l'obligation à se mêler à ce brouhaha lumineux.
Le timing avait été presque trop court, de son retour à l'arrivée de Farrow il traînait encore sur lui les odeurs de l'alcool, des hommes comme des femmes, un dîner simple en bonne compagnie. Des amis d'où, de quand ? Il ne saurait dire exactement mais des amis de longue date, probablement, ceux dont on ne saurait définir les traits à l'exacte, que l'on voit avec un certain flou puisqu'ils n'existent que par un groupe. Qui font rire au moment présent des éclats cristallins de cette classe supérieure insouciante de tous soucis. Qui donne cette maigre impression à Ethel d'être meilleur, il sait quel monde existe au-delà de leur huis-clos brillant.
Maintenant il s'attarde sur les nez, les lèvres, le menton, laisse son regard défiler sur Farrow, gagne cette satisfaction de pouvoir s'y attarder, de le voir dans les défauts d'une beauté brute en tout point qu’il n’attend que de polir. Maintenant qu'il a retrouvé son confort, il n'a pas envie de percevoir un New York externe à eux. S'écarte par la seule raison de quelques pas en direction de la cuisine, d'un verre d'eau nécessaire, de l'alcool qui s'assimile mal, qu'il n'a jamais tenu d'ailleurs mais dont la présence n'avait que peu de mal à être déguisé. Se laisse rattraper, le verre encore en main. Mmh ? Curieux de ce qu’il peut avancer.
Ethel sans un seul doute a tant à dire mais les histoires vite finissent par lasser ses auditeurs, ont une tendance répétitive, des thèmes récurrents. Il n'est pas tant capable de se renouveler soit, cela ne l'empêche pas de se fondre dans son étreinte, de s'en tortiller uniquement afin d'assimiler gorgée d'eau. Faisant d’elle l'étape la plus importante, de finir ce verre et d'essuyer l'eau qui perlait de ses lèvres du revers de sa manche. Là seulement les mains libres et le regard apposé au sien créer la continuité de ses mouvements, sa main passant sur son épaule remonte vers sa mâchoire, en redessine la ligne alors qu'il semble amusé de la question.
Évidemment qu'il n'a honte de rien mais il n'oserait pas en questionner la source. De là il y aurait bien trop de possibilités et s'il n'en a pas honte il ne lui plaît pas d'entendre toutes les facettes que l'on pourrait pointer comme tel. Il offre à la question une réponse tout aussi simple. Non. La risette fière alors qu'il laisse filer ses doigts dans cette masse de sombre, repousse les mèches qui font perdre le visage de Farrow. Elles se décoiffent si vite contrairement aux siens et qui créent l'air tout alourdi, impose une mine sombre qui n'a pas raison d'être entre ses murs. La honte ça tord le visage, ça crée des rides, personne ne veut ça, moi je ne veux pas ça. Sinon il faudrait les cacher, derrière d'autres mèches, mais celles-ci bien plus lumineuses viennent attirer le regard, attisent la curiosité générale.
Pourquoi tu ne coupes pas tes cheveux, ils commencent à devenir trop longs tu ne trouves pas.. Laisse ses mèches retomber contre son front quand il les relâchent. Ça ne t'irais pas, des cheveux trop long. Assez certains, Ethel n'a jamais de doute dans ses choix d'apparence, se décale un peu plus, profite alors pour passer ses bras autour du cou de Farrow. Vient l'empêcher de retrouver son reflet dans la fenêtre, puisqu'il n'y a pas besoin d'un monde au-delà, ou de s'assurer de son annonce.
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