eve voulait trouver l'apaisement d'un coeur inexistant dans l'envie de sauver ces âmes en danger. mauvaise nouvelle, ça ne lui amène qu'un sentiment de pitié agaçant qu'elle ne veut pas conscientiser. ils ont cette stupidité sans fond qui ne lui donne pas envie de sortir d'un confort créé de rien. mais l'image d'être réprimandée pour avoir laisser un abruti à la merci d'un monstre la dérange.

elle n'y trouve aucun héroïsme, aucune fierté dans l'acte de les sortir de là mais eve n'est pas compliquée. on lui demande, elle obéit. chien de chasse bien dressée, elle est désormais lâchée dans new-york, les ombres lui facilitent le trajet. elle en ressort d'une aisance apprise dès l'enfance et la scène ne lui provoque rien, la neutralité de son visage illustre son ennui d'avoir quitté l'île pour un inconscient. enfin, son attention se pose sur la figure qui posait problème. enfin, encore, son visage prend des airs agacés de revoir celle qui ne semblait pas avoir compris la première fois. renarde déjà rencontrée quand un idiot se pensait plus rapide qu'elle. les épaules de la traqueuse se détendent, elle est lasse quand sans prévenir elle s'impose à la scène. il n'y aucune douceur quand elle attrape le bras du demi-dieu pour le tirer derrière elle. qu'il s'enfuit, ou qu'il reste planté là ce n'était pas son problème, sauf si antigone voulait toujours de sa proie.

— tu es bornée.

elle commence, le ton lent sans grande conviction. eve n'attaquera pas, du moins pas maintenant. elle est docile, parce qu'elle ne voulait pas dépenser son énergie de cette manière, surtout pas pour les autres.

— j'aurais préféré que tu sois plus discrète. penses-y la prochaine fois.

l'absence d'une quelconque inquiétude est naturelle et bien connue de ceux qui la fréquentent ne serait-ce qu'un peu. qu'elle les dévore, ça ne la dérange pas tant qu'elle n'a pas à s'y mêler.

— tu devrais partir maintenant, mh ?