Eunice ne les compte plus. Il y a de ces histoires d'amours aussi belles que cette journée de printemps, qui finissent sous les cris, à prétendre qu'un quelconque sentiment n'avait jamais existé. Elle ne sait plus réellement qui a élevé la voix en premier. Le mari crachait sur une nouvelle qui tombait sans prévenir, alors que la femme listait cent raisons de le lâcher de la plus abjecte des manières. Eunice n'en a écouté qu'une dizaine. Les demi-dieux n'étaient pas si différents que les simples humains, leurs histoires de coeur ne l'intéressaient pas plus que ça. Elle sait qu'elle n'a pas vraiment de contrôle dessus et soudainement, ça la plonge dans un ennui profond. La journée s'est répétée de ces mauvaises histoires et son humeur s'est empiré, gentiment cachée sous de l'indifférence et un jolie sourire.

Eunice n'explose jamais réellement, elle a la colère chantante, doucereuse. Contrairement à eux, elle ne crie pas, elle tue à petit feu. Elle dira que jamais elle s'attaque injustement à quelqu'un, ils l'ont toujours bien cherché.
C'est pour ça qu'Iksander ne vivra jamais l'enfer avec elle.

Quand elle rentre alors, elle prend soin d'enlever ses talons, question d'hygiène ainsi que d'aide à ses pieds souffrants le martyr. Elle maudit dans quelques murmures son manteau qui s'accrochent à ses bijoux et enfin libérée, elle vient vite s'accrocher. Eunice n'a jamais été amoureuse, son coeur a très rarement battue, ou alors n'en a jamais eu l'occasion puisqu'elle a étouffé cette détresse à la minute où elle s'est sentie confortable avec Iksander. Elle n'a pas su dire non puisqu'elle n'en avait pas envie. Elle avait vécu l'amour simplement de l'oeil de sa mère qui adulait Hypnos et ça la dégoûtait. Adolescente, elle a eu la pensée simple de se dire que si c'était différent avec lui, c'était que c'était bon. Eunice, maintenant n'est pas malheureuse, mais elle se demande si encore maintenant, elle marche correctement.

— Mon dieu, je ne savais pas ce qu'ils avaient aujourd'hui... Ils voulaient tous se quitter ! soufflé en guise de bonsoir. C'est automatique quand elle entoure ses bras autour de lui. — Ça m'a gâché la journée. elle continue, insinuant qu'il devait être là pour lui changer les idées.