someone call the ambulance.
ça faisait quelques jours, déjà, et je n'ai rien entendu de ta part
oh, as-tu trop à faire, peut-être ? y a-t-il trop d'endroits à découvrir, trop d'ami-es à se faire, trop de choses à oublier ? en fais-je partie ? t'es-tu demandé, ne serait-ce qu'un seul instant, comment j'allais ? as-tu imaginé ce qu'iels allaient faire de moi ? n'aurais-tu pas me donner une longueur d'avance -me permettre d'être couronné-e héro-ïne, ou alors fuyard-e,
ça m'est égal ! as-tu pensé, une seule seconde, avant de franchir cette porte, ce que ton bonheur voulait dire pour ma vie ?
je sais ce que je t'ai dit, la dernière fois
et je le redis ici : as-tu pensé à me prévenir ?
personne ne te surveillait ! personne ne te considère ! personne ne fait attention à toi !
la vérité c'est que tu aurais pu, oli. mais tu l'as pas fait. tu l'as pas fait parce qu'on est pas ami-es pour de vrai, t'as rendu ça clair, et moi aujourd'hui je le dis à voix haute, je le hurle même s'il le faut, je le rugirais plus fort parce que le lion en toi n'a plus aucune fierté aucun honneur aucun-e allié-e
aucun ami-e.
je t'ai dit : reviens me voir quand tu sera prêt à agir
pas quand tu sera prêt à faire des idioties
cette fois, c'est moi qui vient te voir
parce que j'ai des choses à régler.
qu'est-ce que tu penses de ta nouvelle prison ?la trouves-tu belle ? ne t'inquiète pas. c'est juste parce que c'est nouveau. tout te paraîtra de cendre bientôt, il n'y aura plus aucune couleur si ce n'est le rouge du sang que tu dois boire -ah ! comment tu vas faire, hein ? la faim est-elle déjà revenue ? est-ce le temps des sacrifices ? j'ai déjà fait le mien.
moi, je n'aime plus nausikaa depuis que tu y es. la corrélation est étalée devant toi. les bras croisés, je me retiens. derrière moi, la brume gronde. ne t'approches pas. ne t'approches pas, sinon je ne sais pas ce que je te ferais.