la porte est ouverte quand il s’y pointe. il ne s’est pas posé de question, lorsqu’il venait elle ne l’attendait forcement. rhys vint la chercher tout de même à travers les pièces de son appartement. il la trouve finalement à son bureau. et alors qu’il allait lui dire quelque chose.

themisto.

allez nique sa mere.

là dans les travers de l'entrée, il ne se permet même pas une seule inquisitive - rien de ce genre d’utile. on se joue de lui, on se joue de son temps libre, on se joue de sa volonté - c’est d’un geste de bras décadent qu’il fait demi tour.

il ne veut pas savoir, ne veut pas s’y voir - pas là bas, pas avec eux, et pour faire même quoi ? parler ? de quoi ? lui a-t-on seulement demandé ? justement on ne peut pas lui parler et il ne voulait pas qu’on lui parle, il n’avait pas bloqué themisto qu’il réapparaisse comme ça, comme une fleur à sa vue. et d'ailleurs qu'on l'ait fait lui donne les remontées - il ne croit pas qu'il est en sécurité. c’est d’audace traitre d’ainsi s’immiscer près de lui comme dans ses veines, lui injecter une présence vaine.

parce que le souci - si ainsi puisse-t-on le poser - c’est que dès
qu’il trouvait qu’il pouvait se refléter dans de quelqu’un les abcès
il tombait dans ses réflexes d’enfant de foyer -
attiré par la flamme
attiré par la chaleur
reflétée au cœur.

s'obsède-t-on pour ne le perdre ? oui il croit, qu’il voit qu’on essaie de
renouer - et justement, ça lui fait peur ! justement, quelle horreur.
veut-on qu’il ramasse des miettes d’un quelqu’un qui ne sait pas
quoi faire avec l’attention qu’on lui a donné ? et puis si themisto
à sophia avait parlé, ne risquait il pas des représailles si ça lui
remontait ? qu’on l’épargne de faire face à ses projections
leurs raisons, ou comment communiquer revient à se tirer dans
le pied. et malgré toute intimité qu'on partage ici, comme ailleurs -
il n'oublie pas à qui il a affaire, chez qui il est.
il n'oublie pas qu'il suffit d'un souffle de travers et il perd tout
car c'est la valeur qu'il se permet ici.

rhys s’arrete au niveau de la porte, pour mettre la main sur la poignée.