Elle lui avait parlé un peu comme ça d’un petit rêve à elle, un rêve qu’elle n’osait pas vraiment formuler plus fort que les chuchotis. De sa vie, elle n’avait vu que les rivages rassurants de Nausikaa et ses nymphes, ses dryades, ses dieux et ses morts possédaient la plus ordinaire des valeurs en son coeur. Pourtant des livres ramenés de l’extérieur, on lui décrivait une réalité toute autre.

Un monde où les gens dormaient dans des tours de fer et de verre qu’on nommait immeubles où les dieux étaient nombreux et jamais très présents, où on travaillait dur pour un salaire insuffisant là où Nausikaa offrait à tous une chance de vivre confortablement. A Sasha, elle lui avait confié cette envie d’y aller, de voir de ses yeux avant d’être trop vieille pour comprendre. Il lui a souri de ses dents de soleil, son très cher frère. 

Et elle fut désormais à ses côtés. Sortie de son île, sur les rivages des mortels, à trembler comme si on allait la dévorer ça et là, ne laisser d’elle que des os. Main plongée dans celle du frère, elle le regardait lui et son engin de ses grands yeux apeurés.

Il la fit grimper dessus, attacha le casque sur ses oreilles et il lui dit de s’accrocher. 

A quoi ? à qui ?
Elle n’eut pas le temps de répondre que déjà le vent s’engouffrait entre leurs cuisses et c’était bien instinctivement qu’elle fut blottie contre son dos. Combien d’heures ou de minutes avaient pu durer ce trajet ? Miel ne le sut pas. Le vent comme compagnon hurlant à ses côtés avec la férocité de centaine de voix, et la vitesse ahurissante noyant même la trame des pensées. C’était intoxique, c’était terrorisant, c’était le moment où elle se sentit le plus vivant. 
De ses yeux entrouverts, elle regardait le festival des lumières. Si elle était plus candide, elle aurai pu penser qu’ils dansaient uniquement pour ses yeux. Tant de couleurs différentes, ce jaune soleil demandant la main de ce bleu nuit, le rouge qui recouvrait les bâtiments pour retomber dans cette teinte d’un violet doucereux. 

A force de s’oublier dedans, elle oubliait son coeur frappant, ses mains moites et le vrombissement du moteur entre ses jambes. Toute entièrement consumée par ce spectacle, elle ne fit guère attention à la machine stoppée, aux mains de Sasha retirant son casque laissant apparaître au monde sa chevelure d’encre. 

-Je…je vais bien.

Bafouilla t-elle, les jambes incertaines. Il lui présenta les lieux avec l’assurance des habitués et de ses yeux, elle suivait le contour. Ainsi…c’était ça New York. Il y avait tant de gens, tant de choses, tant de visages tous unis par ce même sentiment “américain”, elle ne savait pas où regarder tant tout était nouveau pour elle et d’une curiosité délicate, Miel ne voulut pas lâcher son seul repère.

Son frère. 

-C’est…grand. C’est grand partout pareil, Sasha ? Et pourquoi les gens n’ont pas d’épées, ni de lance, ni d’arc ? Il y a toujours des criminels ou des monstres ici non ? Puis, cosmopolites, genre ils ont pleins de cuisines différentes, trucs comme ça ? T’entends quoi par ce terme?

Visage plissé, elle se retournait vers lui avant de le laisser s’éclairer d’un sourire. 

-OUI. J’AI TANT…enfin oups, ma voix. Oui, j’ai tant de choses que je veux faire et voir! D’abord, je veux aller voir Central Park, puis, je veux aller dans des librairies, puis je veux aller visiter une synagogue, puis ensuite, on doit aller manger un bagel! C’est typique d’ici non ? Et euh…t’aimes faire quoi toi ?

Et dans ses interrogations naissaient la sincère inquiétude qu’il s’ennuie à ses côtés, s’ennuie d’elle. 



 

Sasha lui parlait vite, de choses et d’autres qu’elle avait déjà lu mais qu’elle assimilait que difficilement. Ses armes à feu, n’ôtaient ils pas la vie trop vite ? Trop vite pour souffrir, mais trop vite pour regretter son choix. Elle frissonnait un peu, terrifiée mais angoisée, l’esprit plein de la souffrance inutile et pourtant si nécessaire. 

Elle se jurait sous son souffle que face à un criminel, elle tenterai de le comprendre avant d’attaquer, si elle le pouvait. Car son corps bien gourd n’était pas aussi agile que celui de ses pairs et encore moins celui de Sasha. Sasha tremblait de toutes les agilités du monde, cette excitation brute des créatures avec plus d’un tour dans leurs sacs. Mielikki ne comprenait pas à quel point le monde était large, à quel point les océans qu’elle voyait de ses fenêtres n’étaient que des minuscules lacs en comparaison aux vrais étendues de la mer. Mais elle croyait en Sasha, pleinement, candidement, alors elle hochait la tête en rythme. 

-C’est si loin d’ici Los Angeles ? Tu voudras qu’on y aille après ? Ca te manque pas trop ?

Il était son frère, la moitié nécessaire de son être. Alors si il lui contait que le monde ne se limitait pas à ses hauts bâtiments, elle le croyait. Les enfers, elle savait que cela existait mais c’était avec terreur qu’elle y songeait. Flattant le long de sa main les ombres irrégulières de la destinée à venir. 

-Oui, c’est vrai. J’aime bien.

Pensivement, renchérissait tendrement à ses mots. Elle aimait bien tout ça et elle aimait encore plus l’attention qui guidait ses actions.

-Oooh, on rougit monsieur mon frère ? Je te suis!

Et d’un rire, elle chassait toutes les choses du quotidien, l’affreuse banalité de leur train-train ordinaires, rattachait son casque sur son crâne et rappuyait ses bras autour de son torse. Se fondant avec lui pour que le temps du trajet, ils ne redeviennent qu’un. Combien aurait-elle donné pour être lié au sang à lui ? Et à tout les autres ? Les liens du sang ne valaient rien, elle le savait pertinemment. 

Encore une fois si loin de lui, elle émergea un instant quand sa voix se fit retentir. Avant même qu’il décrive la fonction du bâtiment, son âme comprit. 

-LA BIBLIOTHEQUE.

Elle s’époumona presque, perdant son souffle, ses mains agrippant et lâchant le pull de son adelphe avec l’excitation des jeunes enfants soumis à la tentation des présents. 

-Tu dis que c’est la plus vieille de New York ? Bah, ça se voit.

L’honorable bâtiment lui paraissait si ancien, si rutilant de sa sagesse qu’elle voyait presque les hautes fenêtres prendre vie, respirant l’air des livres d’une petite toux courtoise. Elle regardait Sasha, les yeux pétillants avant de se retenir, tousser, paraître plus mature qu’ell ene l’était. 

-Oui. Oui. J’apprécierai faire un tour avec toi. Oon pourra trouver des livres sur…des pianistes! Ou n’importe quoi ! Tellement de choix.

Mais dans son excitation, elle n’occulta pas le problème pressant de la brume. Grimaçant, elle tapotait son sac là où dormait sa seule arme, la seule chose où ses professeurs reconnurent qu’elle n’était pas un danger de la société en la maniant. 

-D’accord Sasha, on fera attention ok. J’ai pas peur parce que tu es avec moi mais…d’accord. Allons à Central Park, d’accord ? Je veux trop voir des pingouins.

Une façon de changer de sujets, de ne pas trop le laisser traîner dans ce qu’il n’aimait pas. Ici pas de livres dans leur slangues à eux. Rien de plus que le bon vieux anglais. 


 

Elle ne regrettait qu’à peine de ne pas pouvoir céder à son caprice d’enfant, il semblait bien à Mielikki que le savoir l’appelait de ses longs doigts et que le bruissement des livres retentissait au lointain. Mais elle savait tout aussi bien qu’elle était dotée d’une absence de malédiction, ses yeux et son cerveau pouvait tout lire et tout comprendre, tout absorber dans sa chaire molle là où Sasha, tendre et précieux frère, était affligé de ses propres malheurs. Incapable de lire comme elle, incapable de se tenir droit comme elle, ses yeux rivés au lointain vers sa terre natale disparue derrière ses yeux sombres.

Alors elle aurai voulu lui épargner cela mais il décide de l’obliger de sa bonté, de reposer la moto et de la protéger des voleurs. Et de lui offrir la possibilité d’aller lire, contempler les lourdes étagères jusqu’à que son coeur s’étouffa de joie, tout replié sur lui même.

-T’es sûr ?

Chuchotait-elle à moitié. Les lèvres serrés, le regard perdu, tentant d’assimiler ce qu’il lui avait dit sur le quartier, la bibliothèque quand y aller, et quand partir.

-Je veux pas aller à New York sans toi.

D’un sourire elle se retournait vers lui, visage luisant de sa sincérité violente. Mais elle le suivait, petit canard dans les pas échancrés de son jumeau d’un autre sang. La porte s’ouvrait, grande large bouche béante sur eux. Il lui souriait et elle lui souriai tà son tour, elle aurai pu être partout dans le monde, si c’était avec sa famille, elle était chez elle.

Et d’un pas, elle rentra.

Combien d’heures s’étaient-ils écoulés ? Avec paresse et vitesse enchaînées dans el temps de l’excitation, des cris étouffés par ses consoeurs au regard acerbe, elle avait parcouru de ses doigts les lourds livres, les traités, les ouvrages d’un temps perdu, s’est promise maintes fois d’en acheter plus, toujours plus pour les ramener et les traduire, une fois rentrée. C’était un peu Sasha qui l’a poussé vers la sortie, ses yeux révulsés par la fatigue, mais elle l’aimait d’autant plus.

Son estomac criait sa famine quand il mentionnait la nourriture, tout occupé à détacher son engin. Elle hochait la tête, vivement, simplement avant d’approuver :

-Oui! Je voulais manger ça, un bon bagel avec du saumon et du cream-cheesse, ça me fait tellement, tellement envie. Tu le manges avec quoi le tien?

Prenant place derrière lui, amarrée à sa présence, un souffle court :

-Après manger, on fait ce que tu veux d’accord ?

Comme un remerciement silencieux d’avoir contenté ses plaisirs.

 

Sasha prenait les traits des tireurs de rêves, ces êtres dont certains livres parlaient de terme mystiques, celui guidant le pas des créatures errantes vers l’initiation au monde. Elle n’y comprenait rien à ces bâtiments enfumés, ces choses entremêlés sous les vitres et l’acier frère, ces successions de lumières et de tons, tout allait trop vite.

Sasha lui montrait ce en quoi une vie à l’île ne lui avait jamais préparé, toutes ces choses auquel elle aurai dû appartenir, ces visages aux mêmes traits lissés par le stress et le doute qu’elle ressentait, elle aurai dû en faire partie. Mais le spectacle ne cessait de la ravir de ses sombres pensées, elle voit l’école de Sasha et ces lieux dont son frère considérait comme si cher.

En plus de la proximité de leur chair, elle se sentait si brusquement nouée à lui comme si à travers cette ville frémissante, Mielikki avait trouvé le coeur battant de son frère.  Quand le moteur cessait de ronronner et que le silence se faisait autour d’eux, les mains de Mielikki ne se détachèrent pas automatiquement.


Avec une réflexion lente qu’elle défaisait ses doigts, les yeux encore rêveur de tout ce qu’elle avait vu, assimilant tout ce qu’elle avait cru comprendre. Elle suivait le sourire de Sasha comme les bâteaux suivaient les phrases bruyants des hautes mers, Puis dans la file des êtres, il lui montrait à grand gestes comment cela se faisait et elle hochait la tête en rythme.

Comprenait-elle ? Sans doute.

-D’accord je…

Beaucoup trop de termes.

-C’est quoi la différence entre un pain italien et un pain suédois ? Si je prends plus d’un accompagnement, je paie double…j’ai pris 900 dollar, c’est assez pour payer ?

Elle voyait bien les prix, mais l’angoisse commençait à glisser, monter, la queue se raccourcissait et son souffle aussi. Les émotions autour d’elle dansaient, brûlaient, gêne, honte, colère, fatigue, tristesse, joie, ennui, curiosité.

Mielikki suffoquait sans faire un bruit, tenant bon, les yeux concentrés sur ce panneau comme pour maintenir le cap de son existence.

-Je sais…je vais prendre un classique avec du creme cheese et du saumon et des avocats.

Le ton devenait froid, détaché. Suppliante Miel au regard plongé dans celui de son frère, qu’il commande à sa place, ou peut-être pas. Elle ne sait pas, confuse.

 

Il la sauve, elle le sait et elle le ressent au fond de sa chair, sa main douce sur son épaule comme une magie dont elle connait que trop bien les mots et les invocations. Les yeux emplis de la gratitude muette, elle le laissait faire, hochait la tête à chacun de ses mots. Le monde était sans nulle doute trop grand pour toi, mais avec Sasha à tes côtés, elle pouvait exister comme si il était celui lui donnant la capacité de respirer, d’emplir ses poumons de cet air vicié.

Elle voudrait le remercier mais ce merci trop gros restait coincé dans sa gorge, endormi par la paix que Maman leur avait donné comme marqueur de leurs origines. La caissière avait noté, son chantant accent ne cachant pas la fatigue qu’elle éprouvait mais Mielikki n’écoutait pas ces choses là. Son regard restait coincé sur la silhouette de ce frère offert, elle le suivait sur le côté.

Sasha parlait de sa voix plus forte que les éclatantes pluies d’été, si seulement payer des glaces pouvaient lui permettre de lui montrer le témoignage de ce qu’il avait fait pour elle.

-Je le ferai.

Pour les glaces, elle réussirai à être un peu plus digne d’être sa soeur. Elle se le promettait bien silencieusement au milieu des affres de ses pensées.

Le rire que Sasha lui tirait était dévastateur, Honey ?

-Oh, non.. non… Honey, c’est mignon, appelle moi comme ça si tu veux. Mais tu sais, Mielikki n’était pas mon nom à la base. Ma mère voulait m’appeler Miel, cela signifie en hébreu “celle qui est comparable à Dieu” mais mon père trouvait ça trop court, alors il a décidé de m’appeler Mielikki. Comme la déesse des forêts finlandaise. Ca veut dire “Esprit” ou “Humeur”.

Gonflement de ses joues pour chasser la main de l’impudent mais elle riait trop pour que la maneuvre soit autre chose qu’un échec cuisant.

-Ca te va bien Sasha, tu nous protèges nous les enfants de Maman. C’est ton humanité pas vrai ?

Et avant qu’elle ne dise trop de choses embarassantes, il fut l’heure d’aller chercher leur nourriture. Le bagel brûlant reposait en sa main, et bondissante, fuyante, elle le suivait. Au milieu de la rue, l’aura de paix de Sasha le rendait impossible à perdre, ne voyant que lui, elle hochait la tête encore. Elle était sûre qu’elle allait aimer, elle connaissait mieux ses goûts que d’autres ne connaissent leur spoches.

Et tant qu’il commençait à manger, frayant son chemin parmi les passants, Sasha dit la bombe. Central Park. Des pensées qu’elle ne prenait plus la peine de taire, l’excitation primaire qui rosisaient ses joues de milles nuances.

Avant qu’elle ne s’en rendit compte, elle était assise au milieu des herbes folles là où une cocinelle étirait ses ailes avec paresse.

-Oh. Dieu.

Un seul mot.

-pourquoi on doit manger Sasha ?

Mais avant de trop se plaindre, elle ouvrit le sandwich coupé en deux et prit une bouchée. C’était bon, bon comme un plat longtemps mijoté, des saveurs de générations égarées sur son palais d’inconnu et d’une main levée, elle dit son approbation.

-C’est bon!! Il faudrait en ramener à l’île. Tu dis qu’avec mon argent on pourrait acheter du pain ? Autant que j’en achète plein et que je les stocke à la maison non? J’en aurai autant que je veux ainsi.

Son regard fut attiré par les flots et elle dit :

-Les naiades disent que Hudson est un vieux grinceux, très malpoli et fatigué. Les mortels le polluent énormement. Tu l’as déjà rencontré?

 

Le temps ne lui a jamais semblé aussi doux qu’en présence de son très cher frère, le ciel pouvait se déchaîner et ravager les arbres qu’elle en demeurerait candidement contentée d’être en sa présence. Mielikki rit un instant à ses idées farcelus sur ce prénom, peinée de ne jamais pouvoir y répondre. Qui était elle au fond ? Une enfant juive dont la foi n’a jamais été confirmée. Elle mangeait ce pain béni, goûtait les arômes de sa nourriture, un peu vexée que Sasha lui réponde avec autant de sagesse avant qu’elle rit de son propre orgueil.

Oui, il serait bien plus intelligent d’acheter un livre, de faire travailler Zach à la cuisine et de le voir maugréer derrière les hauts fourneaux à propos de choses et d’autres. Miel le savait bien mais, brusquement elle n’eut pas envie de rentrer. Était-il d’un égoisme sale que de demander à Sasha de rester plus longtemps ? Elle se rendait compte qu’elle l’aimait bien mieux quand ils n’étaient que deux. Miel n’a jamais eu personne à appeler sien, personne qui pouvait l’attendre et espérer ses petits pas dans la cuisine dallée. Alors à rire assise à ses côtés, à découvrir ce monde dont Sasha l’initiait lui donnait la sensation d’avoir trouvé un foyer.

Egoiste!

-Oui, tu as raison. Pour un prochain repas de famille, ça serai grave bien qu’on fasse des bagels, je crois que j’ai encore du rôti de dinde froid à la maison…Si tu savais combien c’est pénible de faire parvenir de la viande casher… Mais bon, j’ai grand hâte que Zach m’apprenne à faire du pain.

Il lui répondit sur l’Hudson l’air circonspect d’un homme pris sur le vif et elle rit silencieusement. Quelle idée d’aller questionner un fleuve après tout ? Mais combien Sasha lui paraissait savant et connaisseur au milieu de ces jungles urbaines, elle était toute petite fragilisée par sa naiveté congénitale. Elle s’excusa avec les lèvres, d’une moue tendue par tout ce qu’elle n’osait dire.

-Oui, la prochaine fois on lui dira bonjour. Même si, je ne sais pas trop ce qu’il pourrait nous dire au fond. On est vraiment que les enfants d’Hestia et maman dans sa grande douceur n’a pas marqué les légendes. C’est tant mieux en vrai, si elle était plus grande, nous aurions été plus en avant.

Finissant son bagel, ses doigts ennuyés firent l’effort de plier l’emballager dans ce minuscule origami d’oiseau paresseuse étiré. Brusquement l’instant fut plus solenelle autour d’elle, les arbres lui paraissait plus hauts et les passants plus petits. Ils n’existaient qu’eux et Mielikki eut la crainte que ceci allait signifier qu’ils repartiraient. Ne laissant que des souvenirs et des songes dans ce lieu béni par les hommes.

-Dis moi Sasha, tu n’as jamais voulu faire comme Pia…et rester pour de bon ici ? Les monstres ne sentent pas aussi bien notre odeur que les autres demi-dieux…et tu connais si bien New York. Je sais pas, tu me parais plus beau et plus sain ici.

Et en ces mots, Mielikki condensait tout ce qu’elle n’aurai jamais osé lui dire.