contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson
contexte
Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...
(tw: sh&suicide) au delà des morts Jeu 13 Avr - 23:55
au delà des morts
t’as oublié. tu diras que t’as simplement oublié. pourtant tu sais que t’es incapable de mentir, comme t’es incapable d’affronter le monde sans y penser. t’as passé la porte mais t’étais tétanisé. affronter le monde c’est ça. un fardeau trop lourd à porter et t’as pas les épaules, c’est un boulet à ton pied et ta cheville commence à en être marquée. mais à qui d’autre tu peux en vouloir que toi même ? qui d’autre est-ce que tu peux blâmer ? personne à part toi-même et tu te détestes tu détestes tout ce qui te renvoie à ce jour où j’ai commencé à te ronger l’esprit. mais en réalité, j’ai toujours été là zuhair. j’ai toujours été là et tu ne m’as jamais remarqué. j’ai toujours été là et tu m’as toujours ignoré. mais aujourd’hui tu comprends que tu ne peux plus m’oublier. et t’oublieras jamais tout ce que t’as fait. c’est gravé en toi, le fer rouge contre ta peau ça l’a brûlée, t’as les marques qui rongent. tu grattes la surface pour arracher tes péchés mais ils s’effaceront jamais. t’effacera jamais ta peine elle va te gouverner. t’oublieras jamais les morts ils vont te hanter. le temps lui va jamais s’arrêter, pourtant t’aimerais. t’aimerais que la vie se suspende un instant et qu’elle reprenne jamais. mais tu sais que c’est pas le temps qui se suspend, c’est la vie et c’est éternel. t’auras pas de seconde chance ou peut-être. si ça te permet de guérir tes peines, alors pourquoi pas ?
mais quand tu contemples ces cicatrices que t’as tissé avec le temps, tu peux pas t’empêcher de les revoir. ça revient à chaque fois. ça brûle en toi et ça te terrifie. ça brûle en toi et t’en crève, tu crèves de rien avoir pu faire. tu crèves de ne pas avoir été capable de faire quoi que ce soit. t’es pathétique et s’en est risible. tu vois toujours, les corps dévorés. tu vois la mort qui fait son nid dans tes souvenirs. celle qui empiète et te laisse rien d’autres que des cauchemars, celle qui bouffe tes nuits et rend tes journées insupportables. et tu sais pas zuhair, combien de temps tu pourras l’ignorer. la mort que tu as créé. celle que tu répètes. mais c’est toi qui l’a créé, cet enfer sur terre. et si tu l’as créé alors t’es le seul capable de le détruire. alors ce soir tu vas y penser pour la dernière fois c’est certain. et peut-être plus tard tu pourras leur dire que t’es désolé. désolé d’avoir été un chien.
feat. niraj
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(tw: sh&suicide) au delà des morts Ven 14 Avr - 17:30
au-dela des morts
dans l'agonie des damnés éternels
(tw auto-mutilation)
Il avait arrêté de compter Niraj le nombre de fois où il avait regardé l'écran de son rainphone pour vérifier l'heure ─ et chaque fois la même réponse il était bel et bien arrivé à l'heure tu te permettais simplement d'accumuler les minutes et le retard et tu vois Niraj commence à trouver le temps long et surtout, à s'inquiéter
Cinq minutes Dix minutes Vingt minutes Implacable le temps passe assène ses secondes décalage étrange entre cette marche ininterrompu et lui pour qui tout est suspendu par l'attente Vingt-cinq minutes et il hésite Niraj à venir directement te chercher car tout de même ce n'était pas ton genre d'arriver avec autant de retard, si ? Trente minutes finalement Niraj brise l'attente et d'un pas décidé s'élance vers chez toi se disant que peut-être tu avais simplement oublié et que tu étais encore dans ton lit (que l'ignorance est bénédiction)
Devant ton seuil finalement il toque à la porte attend mais aucun bruit ne lui parvient Zuhair, c'est moi t'as pas oublié quand même ? il demande en retoquant mais toujours rien ; intrigué et dans un élan un peu stupide il pose sa main sur la poignée et à sa surprise la porte s'ouvre Il reste planté un temps là Niraj avant de pénétrer dans ton appartement Zuhair, t'es là ? demande-t-il mal à l'aise par cette intrusion inopinée et le silence le silence le terrible silence des agonies intérieures qui lui répond et Niraj a soudain un mauvais pressentiment
L'inquiétude grandissante il s'enfonce un peu plus dans ta demeure te cherchant du regard ─ et quand il te retrouve c'est avec le cœur qui s'emballe quand il comprend que tu cèdes à tes pensées intrusives ZUHAIR crie-t-il se jetant presque sur toi pour t'attraper les poignets et éloigner la lame de ton bras blessé n'écoutant que son impulsivité Arrête de suite ! il t'ordonne haussant la voix sans faire attention ─ ne lui en vaut pas de sa réaction il ne réfléchira qu'une fois l'adrénaline redescendue
feat. un torturé
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(tw: sh&suicide) au delà des morts Dim 16 Avr - 0:48
au delà des morts
t’as créé l’enfer tu vas faire taire les flammes. t’as créé cet enfer tu vas couper les têtes de cerbère une à une même si elles sont sur tes bras. et tu réfléchis pas, c’est la mort qui te parle. la même qui avait ce visage démoniaque les fois précédentes, la même qui te regarde dans les nuits trop sombres. et tu cèdes parce que t’es comme ça zuhair. tu cèdes alors tu perdras toujours et la mort ne laisse aucune chance à ceux qui ne se battent pas. mais y’a des âmes nobles prêtes à venir te chercher. venir te tirer le bras hors de l’eau avant que tu te noies. t’en demande pas tant toi, t’aimerais pouvoir pleinement avancer. t’espérais qu’aujourd’hui t’aurait plus à penser à tout ça mais c’est trop facile pas vrai ? tu peux pas t’en aller en laissant derrière toi tout ça c’est trop facile. si tu t’en vas sans l’avoir vaincue alors ils seront tous morts pour rien. c’est ça que tu veux ? des morts vaines et une vie sans volonté ? bien sûr que non. tu veux pas ça alors relève toi.
mais c’est trop tard et t’es incapable de distinguer. incapable de démêler le sang des pleurs dans ta vision. tu devais plus chialer zuhair t’es adulte maintenant t’es un homme. tu devais plus chialer simplement brûler. tout brûler quitte à te brûler. mais t’es pas capable finalement et c’est rien. personne t’en voudra. personne s’attend à quoi que ce soit venant de toi.
et t’es surpris quand t’es bousculé par la réalité. à moitié blessé que t’as oublié que t’étais planté là. lentement ton corps reprend ses droits et tu sens la peau de ton bras brûler de picotements multiples que tu feras plus jamais taire. t’admire le sang (ton sang) leur sang. et t’entend ton propre nom qui résonne, à travers cette voix que t’as oublié aujourd’hui. tu comprends que t’as merdé il est déjà trop tard. et t’es horrible ça fait trente minutes qu’il t’attend. et t’es horrible parce que t’arrive à lui en vouloir de pas être venu avant, à quoi tu penses ?
tu fais rien d’autre que lâcher l’outil qui t’a blessé pour le regarder chuter. le tintement qui résonne dans ton crâne tu revois les fragments d’hommes qui tombent un à un sous tes yeux. et t’as le souffle court comme si t’avais vu un monstre. c’est toi le monstre. non attend je… tu veux pas l’effrayer tu veux pas lui faire peur. tu veux pas qu’il soit aussi terrifié que tu l’étais. parce que lui aussi, et tout aussi torturé que toi. c’est dur à admettre mais tu veux pas qu’il t’abandonne. tu vas rejeter tout le monde de peur mais celle qui te terrifie le plus c’est d’être seul au monde.
j’suis désolé. j’suis désolé je voulais pas que tu tu sais pas. tu voulais pas quoi zuhair ? t’en sais rien. t’as la gorge aussi noué que si la peur t’avait strangulé. et elle l’a fait que tu te sens si fragile alors. t’es comme un gamin qui a plus rien. t’es comme un gamin tu peines à savoir sur quel pied marcher. j’sais pas. tu sais pas. tu sais plus t’es perdu. t’aurais aimé qu’il te trouve jamais t’aurais aimé mourir ce jour-là. peut-être qu’être vivant c’était parfois plus cruel qu’être mort.
feat. niraj
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(tw: sh&suicide) au delà des morts Mer 19 Avr - 18:00
au-dela des morts
dans l'agonie des damnés éternels
(tw auto-mutilation)
Il n'avait pas vraiment réfléchi Niraj il t'avait vu en train de te blesser alors il avait foncé, tout simplement mais en regardant ton visage il se dit qu'il aurait peut-être du réfléchir un peu plus qu'il aurait du s'annoncer en bonne et due forme mais c'était trop tard et de toute façon est-ce que ça t'aurais vraiment arrêté ?
La lame tinte au sol mais Niraj l'entends à peine ; toujours sans réfléchir il t'attrape le bras pour l'examiner de plus près ─ les reproches, il te les fera plus tard Écoute, euh s'arrête un instant se rendant compte qu'il n'avait aucune putain d'idée de comment on est censé réagir dans ce genre de situation Faut faire attention avec ça, ok ? Du pied il éloigne la lame pour ne pas que tu la reprennes ; il entend ta voix aussi et il te sourit simplement essayant de paraître plus détendu pour mieux te rassurer T'en fait pas ; il faut juste soigner ça, d'abord Son regard de nouveau sur ton bras plein de sang Déglutit Niraj lui qui hait la vue du sang ─ il sera incapable de dire pourquoi mais il sentait au fond de lui l'angoisse des heures d'agonies sournoise et vicieuse ne demandant qu'à l'assaillir Et il se dit aussi Niraj ce bras arraché par les souffrances intérieures martyr des peines immenses tues ce bras et si ça avait été le sien...?
Ferme un court temps les yeux Niraj chassant ces pensées intrusives reportant enfin son attention sur la situation urgente ─ éloignant ses macabres songes associés à ton bras mutilé Est-ce que tu as genre des pansements du désinfectant ou des trucs comme ça, par là ? demande-t-il fouillant la pièce du regard
feat. un torturé
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(tw: sh&suicide) au delà des morts Jeu 27 Avr - 15:17
au delà des morts
tu te sens piégé par la vie, étreint de trop près par la mort. t’aurais aimé que niraj ne te trouve jamais, pourtant t’aurais aimé qu’il vienne plus tôt te chercher. pourquoi t’es si égoïste zuhair ? et pendant qu’il te sourit tu t’étouffes d’un rire pathétique. t’avais cette sensation de brûlure qui te lâchait plus, et elle n’était plus seulement intérieure. elle infestait tout ton bras, elle rongeait tout ton esprit. pour te raisonner, tu préférais te dire qu’enfin tu ressentais ce que eux ont ressenti. mais ça ne changeait rien à comment tu te sentais, c’était pire. t’étais comme nu devant lui, et peu importe combien tu lui faisais confiance c’était comme s’il finirait par te pointer du doigt. et il devrait zuhair. regarde comme t’es coupable. regarde tout ce sang qui coule sur ta peau c’est le leur, c’est le tien, c’est le sien. c’est le vôtre désormais. et comme la peur t’as strangulé tes mots deviennent morts dans ta gorge, et tu peines presque à les prononcer. probablement que tu te tairas totalement si c’était pas naturel de parler. finalement, pire que si ça te soulageait t’as honte. t’as honte et t’as l’envie impulsive de frotter frotter si fort que ça t’en arracherait la peau. mais au moins t’aurais pas à regarder ce que t’as fait. tu te sentirais moins coupable.
niraj tu l’appelles comme si il était loin. peut-être pour oublier que tu te sentais si pathétique et vulnérable. t’as pas honte zuhair ? que les autres te repêchent si souvent comme ça et qu’ils soignent tes plaies ? si t’as honte, t’as tellement honte que tu devrais te taire et regarder ailleurs mais tu peux pas. tu devrais pas voir ça, j’suis désolé je fais pitié hein ? tu ris et c’est amer. tu ris et t’es si détruit par ton propre rire qu’à chaque sursaut tu perds tout ce qui te donne envie de continuer.
me déteste pas s’teuplaît mais tu sais pas vraiment si tu lui dis de vive voix, s’il t’écoute vraiment ou si tu le dis pour toi. une prière futile que tu te fais parce que tu sais pas ce que tu deviendrais s’il venait à te laisser là avec toi-même. et t’as bien vu son air dégoûté quand il regarde ton bras, quand il regard le sang. t’as tout vu et t’as peur. t’as peur et si c’était toi qui le dégoûtait ? ça peut qu’être toi pas vrai ? t’as les yeux qui brûlent tellement que même en relevant la tête vers lui, tu peines à distinguer ses traits. t’es comme noyé et t’entends à peine ce que tu dis. et tu te rappelles de winnie quand il vient soigner tes plaies, soigner ton coeur. et t’as peur de voir ses traits quand il verra les plaies. alors c’est pas grave, tu trouveras une excuse.
peut-être, j’sais plus tu lèves pas le bras ça te le détruirait. mais t’as le regard qui s’attarde sur un petit tiroir en hauteur, et tu te souviens que quand on te soigne c’est ici qu’on cherche. parce que tu te soignes jamais tout seul. et encore aujourd’hui, et les autres fois aussi. rien que pour ça, t’as encore envie de t’excuser mais il te déteste probablement déjà assez.
feat. niraj
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(tw: sh&suicide) au delà des morts Mar 2 Mai - 18:45
au-dela des morts
dans l'agonie des damnés éternels
Ses yeux sur toi alors que tu l'appelles plein de détresse et Niraj écoute écoute simplement regardant ton visage coupable d'un acte qu'il sait censé être secret un acte comme signal de détresse qui pourtant se fait à l'abri des regards ─ mais Niraj aujourd'hui l'avait vu le secret était brisé et seule la honte restait pour toi il le voyait dans ton regard coupable
Les mots qui s'arrêtent au bord des lèvres quand tu exprimes ta culpabilité l'angoisse aussi quand tu te dénigres la gorge nouée à ce rire dénué de joie simplement amer et plein de regrets ; il a beaucoup de choses à dire Niraj tu sais mais il ne sait pas par quoi commencer et il ne savait même pas si ça pourrait t'aider a te sentir moins coupable N... Non dis pas ça parvient-il seulement à dire (et c'était bien ridicule face a l'immensité de ta peine)
Le cœur qui se serre si fort quand tu le supplies de ne pas te détester ; le cœur qui en réalité s'est fissuré si violemment quand il a vu les larmes au bord des yeux (quand il s'est vu dans les traits effondrés de ton visage quand il a compris l'immensité des souffrances qui t'accablaient et qu'il ne pouvait s'empêcher de se voir à ta place) Doucement il prend ta main et la serre légèrement dans un geste qui se veut rassurant comme s'il voulait te transmettre sa chaleur comme si elle suffirait à apaiser tes tourments Zuhair commence-t-il t'as rien fait de mal alors t'en veux pas, s'il te plaît ─ Niraj savait très bien pourtant qu'il mettait un pansement sur une fracture ; mais si ça pouvait te soulager te faire comprendre qu'il était là pour toi qu'il était de ton côté alors il mettra tous les pansements du monde sur tes plaies béantes pour les refermer
Et à vrai dire il avait peur Niraj de te tourner le dos peur que tu reprennes la lame et que tu te fasses encore du mal (mais tes blessures n'allaient pas se soigner seules et il avait bien vu ton regard qui pointait vaguement vers le tiroir en hauteur) Promets-moi juste de ne rien faire te demande-t-il alors qu'il s'en va déjà fouiller se dirigeant vers là où tes yeux avaient pointés. Il ouvre le tiroir Niraj et y trouve ce dont il a besoin ; sans un mot sort un peu en vrac les objets avant de revenir vers toi sans un mot enlève ses gants, révélant les traces immondes d'un passé presque volontairement oublié pour ne pas en souffrir sans un mot toujours prend délicatement ton bras comme si tu allais te briser s'il faisait des mouvements brusques Ça va piquer te prévient-il vainement avant d'appliquer le désinfectant sur les plaies se concentrant sur cette tâche pour ne pas voir le sang
Il ne parle pas de tout le processus, ne sachant que dire et quand il a terminé, il dépose le coton et le flacon sur le côté une nouvelle fois prends délicatement ta main entre les siennes comme aura protectrice et douce Zuhair, t'appelle-t-il ; regarde-moi il s'assure que tu plantes tes yeux dans les siens avant de continuer Je peux pas comprendre ce que tu traverses je peux pas te promettre demain ça ira mieux ni que c'est bientôt fini mais je t'abandonnerai pas quoiqu'il arrive d'accord ? Il refusait de te laisser agoniser sans le moindre soutien il restera à tes côté aussi longtemps qu'il le faudra que tu le veuilles ou non (il ne le remarque pas mais Niraj a la voix qui tremble et la peine qui perle au coin des yeux)
feat. un torturé
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(tw: sh&suicide) au delà des morts Mer 19 Juil - 23:33
au delà des morts
les mots s’effondrent et volent mais tu ne les entends pas. du moins presque pas, mais tu restes attentif d’une oreille, t’essaie pourtant d’écouter. t’essaie de comprendre- c’est important. niraj est venu jusqu’à toi c’est important que tu l’écoutes comme il te subit. mais tes yeux encore humides se perdent sur un point fixe. t’as l’allure désastreuse zuhair, t’as le corps déconstruit face à un individu tout aussi brisé que toi et ton attitude n’arrange rien. tu te fiches bien d’arranger les choses, n’est-ce pas ? les meurtriers ne restent pas la conscience vide.
c’est facile à dire pour toi c’est un rire qui n’en est pas un. tu devrais regretter aussitôt d’avoir osé lui dire ça, c’est ignoble. tu devrais regretter de croire que c’est facile pour lui quand tu sais très bien que ça ne l’est pas. est-ce que ça te rassure de le penser ? ça te rassure de le dire, en tout cas tu penses que j’ai rien fait de mal mais moi moi ils me détestent ils me pointent du doigt, moi ils me blâment ils m’exècrent. tu n’arrives qu’à penser aux regards qu’ils t’ont offert, à cette attitude qu’avait mistral avec toi. moi je le sais. et je le saurais toujours. et c’est ton seul moyen de faire mourir l’idée un instant, la seule manière de penser autrement.
de penser peut-être mieux. mais ça n’ira pas mieux tant que tu n’auras pas tué la bête pour eux. alors en attendant il faut tuer autre chose- ta propre chair peut-être. je ferais rien. tu baisses les yeux à nouveau, parce que c’est niraj alors c’est dur de le regarder dans les yeux. parce qu’il a compris maintenant. c’est ce que tu suggères et ça te fait bien plus de mal que de bien. hurler ta peine aux autres ne t’a jamais aidé, le seul moyen d’affronter les conséquences directes de tes erreurs c’est toi forcément.
quand il se lève, toi tu fixes le sol. et c’est quand tu fixes ce point inexistant que tu te rends compte- c’est trop tard. le sang a déjà coulé, comme il a coulé hier. il coulera aujourd’hui encore et demain sans doute. il coulera jusqu’à ce que tu ne te sentiras pas mieux. jusqu’à ce que tes peines ne seront pas guéries. quand les fantômes lâcheront ton bras, peut-être que tu iras mieux. ou peut-être seras-tu toi-même l’un d’eux.
quand il revient vers toi, tu as oublié qu’il était parti. ça t’a semblé si court et si long en même temps. le regard perdu, presque dormant tu fixes ses mains sans le vouloir, des mains marquées face aux tiennes usées. ta tête s’agite de haut en bas, à peine persuadé de l’avoir entendu s’exprimer. tu ne sens pas les plaies être nettoyées, tu ne sens pas les picotements ni même les brûlures qui persistent après. tu ne sens rien, comme anesthésié à la douleur. tu sens le vide qui gonfle, la volonté brutale d’accomplir pour te sentir mieux. pourtant tu en es incapable. puis il y a ton nom soufflé contre toi et tu sors enfin la tête de l’eau. alors niraj dit tout ce dont tu avais besoin, même si tu ne sais pas pendant combien de temps tu sauras en être persuadé.
désolé le sourire gêné, nerveux tu constates sa voix qui tremble. tu te dis que tu es bien affreux zuhair, qu’as-tu éveillé en lui ? tu crains la réponse, alors tu ne poses pas la question. cette fois, tu as la force nécessaire pour enrouler tes doigts autour des siens. je sais pas ce qu’il m’a pris, tu sais si tu le sais, ça se répète mais tu restes silencieux. tu penses qu’il en a assez fait aujourd’hui, et tu n’en demandais pas autant (peut-être que si, finalement) merci. sur les lèvres pourtant, tu n’as jamais été aussi sincère.
feat. niraj
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(tw: sh&suicide) au delà des morts Mer 26 Juil - 17:11
au-dela des morts
dans l'agonie des damnés éternels
l est vrai qu'il ne savait pas Niraj ce qu'il s'était passé, ce qui t'avait conduit à ce genre de situations ─ naïvement ose espérer qu'elles n'étaient qu'exception alors que sa raison ne cessait de lui marteler qu'elles étaient probablement norme dans ta vie mais il chasse ces pensées Niraj parce qu'il préfère ne pas y penser (ne pas s'y voir), se concentrant sur sa tâche ta main toujours dans la sienne comme te transmettant un peu de sa propre chaleur mais elle est si froide sa chaleur si glaciale car il était bien dur de donner ce qu'on ne possédait pas ; malgré tout Niraj est soulagé lorsque tes doigts serrent sa main, comme s'il avait un peu réussi finalement Il t'offre un sourire sincèrement soulagé et il ne peut s'empêcher de t'enlacer, comme pour faire disparaître toute la douleur accumulée ─ ou au moins alléger tes peines C'est pas grave dit-il, parce que le pire était déjà passé évite juste de recommencer, ok ?
Il t'enlace simplement quelques secondes mais il a l'impression que ça dure une éternité et peut-être qu'il aurait pu la faire durer une éternité si ça avait pu apaiser tes souffrances mais il n'était pas naïf Niraj, il savait très bien que ça ne suffirait pas Tu aimerais... qu'on fasse quelque chose, pour te changer les idées ? propose-t-il en se détachant, avec un sourire qu'il veut chaleureux tout ce que tu veux essayant d'enterrer à quel point il se voyait en toi à quel point la pensée ça aurait pu être toi tu sais tournait en boucle alors pour oublier il continue après une courte pause, après une inspiration Je... je sais pas ce qu'il s'est passé dans ta vie pour que tu en arrives à ça, mais si jamais un jour, t'as envie de parler ou d'extérioriser, plutôt que te faire mal, viens m'en parler, ok ? d'un ton plus sérieux, parce qu'il tenait à toi, tu sais (il n'avait pas envie de te perdre comme ces fantômes aux visages flous) Tu me dérangeras jamais, même si tu me téléphonais à 3h du mat', saches-le ; et s'il faut que j'aille te voir je le ferais sans problème ta santé comptait tant à ses yeux, il ne supporterait pas te voir dépérir sans rien faire