PARTIE 1 : INTEROGATOIRE

Lorsque la porte s'est ouverte, tu as compris deux choses. La première était que ton temps de repos, aussi court fut-il, était finit. La seconde était que ton esprit ne t'accordera plus la grâce de t'évanouir de nouveau. Tu maudis ton besoin d'absolu contrôle, peut-être pour la première fois de manière sincère. Tu observes les deux femmes entrer dans la pièce, l'une aux courts cheveux blancs, l'autre plus fatale, au cheveux noir de jais et aux talons hauts. Ton seul réconfort te viens de l'expression que tu surprends sur le visage de Duke. Il n'est pas content. Était-ce du au fait que deux nouvelles protagonistes venaient s'inviter à votre fête ? Tu penses, aigre : "Si tu voulais rester en tête-à-tête, il ne fallait peut-être pas me ramener chez toi, bâtard." Parce que c'est bien là que tu te trouves. Dans le peu de temps seul que tu avais pu obtenir, tu t'étais mis à réfléchir à ta situation. T'occuper l'esprit empêchait à la peur de venir te tordre les boyaux. Tu doutais fortement que des monstres viennent toquer à la porte de Duke par hasard. Il y en avait plusieurs ici. Duke avait qualifié le chien de tout à l'heure de"frère". Était-ce un QG ? Ou simplement un genre de collocation chaotique ? L'idée que les monstres soient suffisamment intelligents pour s'organiser te terrorisait. Mais la venue des deux nouvelles te forçait à considérer cette hypothèse.

Tu offres aux deux arrivantes un regard méfiant. La première, une dénommée Sophia a eu la bonne grâce de te donner à manger et à boire. Puis s'est présentée à toi Meryem. Et tu as alors compris qui était la mauvaise flic des deux. Les cauchemars sont trop nombreux pour être tous énumérés. La nuit de torture qui s'en est suivi trop longue pour être décrite. Tu as vu la tête de ta mère dans un joli paquet accompagné d'une carte portant le parfum de Duke. Tu as vu le regard furieux de Diane te regarder tomber dans le vide, sans le moindre remord. Tu as vu la cité en feu, le cadavre d'Ivy dans tes bras. Tu as vu Lazare te pointer du doigt et t'accuser d'être responsable. Tu as senti le souffle de Duke contre ta nuque te murmurer que tu étais sien pour l'éternité. Tu as eu tes moments de gloire durant cet interrogatoire. Tu as eu tes moments pitoyables également. Lorsque Meryem t'a demandé si une armée était prête, tu avais répondu avec insolence dans l'espoir de lui faire perdre son assurance.

— Nous sommes nés et avons été entraînés à vous détruire, créature, chaque demi-dieu est un soldat. Nausikaa est une armée !

Pour le regretter la seconde d'après, agressé par un nouveau cauchemar.

— Nous avons un conseil, lui-même chaperonné par un dieu. Vous ne nous battrez jamais.

Puis était venue des questions sur les monstres. S'ils les tiens savaient qu'ils existaient et si oui, combien d'entre eux.

— Maintenant je sais et je vais me faire un malin plaisir de décrire vos visages et tout ce que je sais sur cet-AAH !

Nouveau cauchemar, si réaliste et puissant que tu as presque senti le poignard de Précieux transpercer ton abdomen. Mais Précieux n'est pas là. C'est un cauchemar. Un cauchemar.

— STOP ! STOP ! Jusque-là je ne connaissais que l'identité de l'Hydre... Mais nous savons que le reste du bestiaire mythologique existe... Nous connaissons vos formes monstrueuses.

Projeté dans un nouveau cauchemar. Voir le visage de Diane dégoutté, le mot faible que tu lis sur ses lèvres rosées. Celui-là t'ébranle tellement que tu te sens obligé de bluffer quand les monstres cherchent à savoir si vous bénéficiez d'autres bénédictions que celles d'Hébé.

— Je l'ignore... Mais je sais que les dieux ont des projets. Zeus a rouvert nos portes parce qu'il a un plan... Un plan contre vous. Ils ont d'autres armes pour nous. Elles arriveront en temps et en heure. Tout est déjà prévu, les Parques ont déjà tracé notre destin.

Voilà 12h que tu es là et les cauchemars te rende dingue. Viennent ensuite des questions Sophia. Les points logistiques de l'île, les profils des potentiels demi-dieux susceptibles de venir de secourir. Tu écarquilles les yeux, secoues la tête.

— Personne ne viendra me chercher, ils vont fermer définitivement les portes de la cité couper tout contact avec l'extérieur. Vous ne passerez jamais nos portes ni ne mettrez un seul de vos pieds dans ma ville.

Et c'est là ta seule satisfaction. Tu es quasi sûr de mourir, mais tu es certain de le faire seul. David est trop sage pour permettre qu'on sacrifie des demi-dieux pour ta seule personne. Tu sais que Diane s'y opposera également. Tu sais qu'elle fera ce que toi tu aurais : fermer les portes. Enfin. Si ta vie est le prix pour enfin vous mettre en sécurité alors c'est avec plaisir que tu la sacrifies. À la fin de la nuit Meryem te pose quelques questions sur Duke. Ta version de l'histoire. Ta relation avec lui et enfin ce que tu sais d'Ange.

— Qui est Ange ?... Vous parlez de l'aigle ? Je ne sais pas, je ne sais rien d'elle. Je me souviens l'avoir vu et lorsque j'ai repris conscience j'étais sur l'isthme, un carreau d'arbalète dans la jambe.

Tu désignes Duke.

— Il l'a abattue en plein vol et la laissée pourrir là. C'était personnel, ne dit pas le contraire, Duke. Tu voulais m'avoir alors tu t'es donné les moyens pour. Ça a toujours été comme ça. Depuis notre première rencontre. Votre Hydre ne reculera devant rien pour m'avoir.

PARTIE 2 : RP

Puis ce fut fini. La porte claque et vous êtes de nouveau seuls. Seulement Duke n'est plus le même. Son cœur n'est plus à la fête. Tu relèves la tête vers lui, à bout de souffle des tortures éprouvantes de Meryem.

— Tu as gâché ta fête tout seul, si seulement tu avais été plus malin...

Tu vas le regretter mais c'est la justice que tu t'offres.

— À quoi tu t'attendais en m’amenant ici, crétin ?

Et tu le regrettes, en effet. En sentant ses lèvres contre ton oreille, tu frémis. Tu connais trop ses manèges pour ne pas savoir qu'il va te poignarder à coup de mot. Ton regard s'écarquille, ta bouche devient pâteuse.

— Non... Comment pourrais-tu savoir ? Jamais le conseil ne-

Puis tu hésites. Soudain nettement moins confiant dans tes camarades.

— Les imbéciles.

Tu n'en vaux pas la peine et pourtant la partie la plus démunie de toi s'en trouve émue. Tu étouffes un cri quand ses ongles viennent se planter dans ta peau. Une torture presque agréable comparée aux cauchemars de l'autre créature. Tu as compris que tu préférais mille fois la torture physique à celle psychologique.

— Tu es lasse.

Duke menace, mais il a presque l'air fatigué de les exécuter. Qui sait quelle folie te prend de discuter, un brin méprisant.

— Ça ne se passe pas comme prévu, Duke ? On boude ?

Tu soutiens son regard.

— S'ils n'étaient plus là pour te gêner, on pourrait se battre sans être dérangé. Je suis surpris que tu ne les aient pas déjà tous tués, Duke. Qu'est-ce qui te retient ?


Résumé

• Bellamy voit Meryem et Sophia arrivé. Il est de nouveau conscient et comprend qu'il va passer un sale quart d'heure (spoiler ça a duré toute la nuit). Il surprend le regard de Duke et comprend que c'était pas spécialement dans ses plans de recevoir deux nouvelles invités.
  
• Bellamy a eu le temps de réfléchir à sa situation et en voyant Meryem et Sophia il commence à sérieusement se dire qu'il est en fait dans un genre de QG de monstre et auquel cas Duke a été très con de l'amener ici si il voulait s'amuser.
  
• S'en suit l'interrogatoire de Meryem et Sophia où toutes les réponses de Bellamy sont marquées noir sur blanc (j'espère c'est suffisant) c'est grosso merdo la partie 1 interrogatoire.
  
• Une fois Meryem et Sophia partie, Bellamy et Duke se retrouvent seuls. Bell se fout de sa gueule. (malin)
  
• Le fait un peu moins (le malin) quand Duke lui annonce que des gens vont venir le sauvé. Il a giga peur pour eux
  
• Il ignore si Duke bluff ou pas mais en le voyant si lasse et fatigué il tente de l'influencer en lui suggérant de butter les monstres présents dans le QG pour qu'ils puissent s'amuser  
  

Peut-être es-tu devenu fou.
Votre jeu durait depuis quoi ? Vingt-ans ? Tu as passé la majeure partie de ta vie à le haïr, à le craindre. Pourtant, tu te surprends à le respecter, quelque part. Vous n'aviez jamais parlé. C'est une première.

— Peut-être qu'après autant de temps, j'ai oublié comment faire pour vivre sans toi.

Tu accueilles avec une certaine reconnaissance la cigarette entre tes lèvres. Tu inspires la nicotine, laisse la fumée familière envahir ton palais. Tu renverses un peu ta tête en arrière, laisse ton corps se détendre. Elle t'avait manqué, la fumée. Tu laisses ton regard dériver sur le plafond.

— Si, je crois que ça me plaît.

Il te retire une première fois ta cigarette pour que tu puisses souffler. Tu observes lentement les veloutes, grises monter pour s'évaporer dans la pièce.

— Mais je n'aime pas être le centre de l'attention de tout le monde. Le souci, quand on est à plusieurs, c'est que ce qui t'appartenait ne reste pas tien longtemps.

Tu redresses la tête pour récupérer ta cigarette. Tu lui offres un regard lourd d'une certaine forme de reproche. Quelque part, plus que de t'avoir enlevé, tu lui en veux d'avoir fait de votre sabotage mutuel quelque chose de public. Tu l'observes, presque heureux de le voir aussi lasse. Il pourrait te faire de la peine. Ce n'est pas le cas.

— Je sais Duke, ça n'a plus la même saveur.

Maintenant qu'ils sont plusieurs. Et c'est fait, qu'il apprenne, qu'il regrette. Tu le laisses te libérer de ta clope pour souffler sans le quitter des yeux.

— Qu'est-ce qui t'es passé par la tête ? Maintenant ma cité te traque et ta fratrie te fait obstacle.

Tu détournes, fronces les sourcils en réalisant quelque chose qui jusque-là t'échappait.

— Je t'en veux. Tu étais censé être ma Némésis.

Une relation à deux qui n'était désormais plus exclusive. Tu ouvres la bouche pour tirer sur ta cigarette de nouveau.

— Tu manques du pudeur, c'est ça ton problème.

Tu réagis un peu tardivement à la mention de ta mère.

— Je te tuerai si tu lui fais du mal.


Résumé

• Cheh Duke
  

— Je te l'ai dit, quand on est plusieurs, ce qui est censé être à toi, ne l'est plus vraiment.

Et tu n'aimes pas partager, Bell. Que ce soient tes victoires, tes échecs et encore moins tes secrets. Tu n'aimes pas. C'était ton traumatisme Duke. Ton démon. Ta guerre. Alors oui, tu lui en veux. La poussière sous le tapis est maintenant éparpillée partout dans la pièce et vous n'êtes plus les seuls à balayer en toute intimité.

Tu glisses un regard vers lui. C'est la première fois que tu le vois ainsi et tu n'avais pas conçu qu'il pouvait revêtir ce genre d'expression. Tu ne te laisses pas attendrir. En fait, tu trouves dans sa mélancolie quelque chose d'encore plus inquiétant. Duke te semble soudain plus intelligent. Tu fronces les sourcils lorsqu'il tire ta cigarette d'entre tes lèvres. Il l'écrase contre ton bras et tu contractes tout ton corps pour ne pas hurler de nouveau. Tu es fatigué de crier. Tu observes la marque ronde sur ton avant-bras dénudé. Tu lèves la tête.

— Je te tuerai. Moi. Personne d'autres.

Parce qu'il est à toi, Duke.

— En fait, je te réserve mieux que ça.

Tu forces sur ton pouvoir de folie, sais combien il est addictif pour lui, combien il est meurtrier pour toi. Mais qu'importe, pour lui, tu as toujours fait preuve de démesure. Tu n'as jamais été autant fils de Dionysos qu'en sa présence.

— Pas aujourd'hui, ni demain. Mais un jour prochain, je t'enfermerai. Là où personne ne te trouvera, tant et si bien que tu passeras l'éternité à attendre et à n'avoir que mon nom à la bouche.

Tu laisses la folie graver tes paroles au fer rouge dans son crâne. Il déprime, Duke ? Tu vas le faire danser.

— Je fais ce que je dois, au moment où je le dois. Voilà ce que je suis, mon ami.


Résumé

• je tease le dernier event du forum
  
• c'est faux
  

Il y a une validation à le voir jubiler sous tes menaces. C'est terrible, tu ne devrais pas. Duke est ton ennemi, l'acide dans tes veines, le souffre dans ton souffle. Non, en fait c'est normal. Tu l'as lu trop souvent, pourquoi tu t'étonnes ? Il n'y a rien de plus passionnel et intime que la haine. Quelque part, une âme ne peut être que sœur quand on pourra l'assassiner sous la colère.

Tu ne réponds pas, car tout ce que tu dis est d'une honnêteté fatale. Tu laisses ta folie le toucher. Tu veux le retenir, le détraquer. Lui donner un peu de son aphrodisiaque pour mieux le voir hurler lorsque tu l'en priveras. Or, le voilà qu'il hurle. Hurle après une femme à s'en arracher les tympans. Tu te satisfais du spectacle et comme pour te punir de trouver du réconfort dans ta situation, la folie s'estompe aussi vite qu'elle est venue. Tu observes Duke, silencieux pendant quelques secondes.

— Comme quoi, toi aussi tu as peur.

Il va se jeter sur toi, te passer à tabac, peut-être t'arracher un œil, un autre doigt. Qui sait ? Tout ce que tu sais, c'est qu'il ne te tuera pas.

— C'est bien.

Tu ne le quittes pas du regard, étires un sourire aussi fatigué que triomphant.

— Maintenant je sais que je peux te faire mal.


Résumé

• hera petasse
  
• hihi Duke je te cherche, trouve moi :3