L'ENVOL DE L'ANGE

postée là en gargouille de fortune, eve a le dos droit, les épaules détendues dans une nonchalance dû à l'ennui causé par la situation. c'est à peine si elle cligne des yeux ou si son regard se détourne du point invisible qu'elle fixe depuis de longues heures. les moindres mouvements qu'elle exécute sont simplement pour éviter quelques fourmilles dans ses membres. ce n'est même pas la fatigue qui l'habite et le vide de la situation prend enfin une forme d'habitude à laquelle elle peut se conformer tranquillement.

la traqueuse n'a pas contré les demandes du conseil et n'en voit aucune utilité puisqu'elle doute d'avoir le dernier mot dans ces histoires. elle n'a pas particulièrement envie d'être là où elle est actuellement et dans une envie de peser le pour et le contre, elle pense alors à sinistra, cyrène, puis malice.
l'absence de pensées à l'arrière de son crâne est coupée par les figures abstraites qu'elle capte sans mal dans sa vision périphérique, eve a enfin l'attention prise par quelque chose mais qui ne lui dit rien de bon. alors ses airs morts sur son visage sont crispés par une légère incompréhension, car eve déteste être brusquée par quelque chose.

— garance. elle souffle sans besoin d'avoir aligné d'autre mot, car son index pointe dans une légère discrétion les trois monstres qui s'approchent de la porte.

résumé,,
— Eve a été postée à la garde de la porte avec Garance.
— Ca fait des heures elle est là, elle s'ennuie donc elle pense aux femmes
— Du coin de l'oeil, Eve capte les trois figures qui s'approchent de la porte et donc de l'entrée de Nausikaa, elle alerte Garance.
— A connu meilleur journée de travail

L'ENVOL DE L'ANGE

et tout va bien vite, et peut-être qu'eve préfère s'ennuyer à ne penser à rien plutôt que de voir trois monstres débarqués de nulle part. elle n'a pas le temps de se plaindre qu'ils soient trois que c'est trop subitement que l'aigle fait son apparition. oiseau de malheur qu'on pensait sagement enfermé à attendre dans sa cage, le voilà en liberté. yeux plissé d'un agacement qui vient briser ses traits trop neutres, la traqueuse se demande comment cette chose a pu sortir de là. les hypothèses sont simples et pour le moment elle ne veut pas y penser car ce n'est pas son problème de savoir qui s'est retourné contre une union établie depuis de trop longues vies. eve se dit alors que la meilleure chose à faire était de la renvoyer d'où elle venait et de faire disparaître le reste.

— tu étais censée rester sage. elle souffle d'un agacement qui relève plus de ne pas aimer l'imprévu que de la situation. — même si un imbécile te libère, tu devrais rester sage.

et pour eve, la simple hypothèse de les laisser repartir en paix n'est pas envisageable. bellamy n'est toujours pas de retour et elle a pas envie qu'on lui tape sur les doigts. elle ne veut pas particulièrement sauver des demi-dieux auxquels elles ne sont pas attachées, mais elle ne désire pas non plus laisser ces formes monstrueuses venir secouer une fausse harmonie bien encrée sur l'île.

— on ne peut pas vous la rendre, désolée. excuse sincère ou simple politesse de circonstance.

et ils ne peuvent pas partir aussi simplement que ça. alors sous ses désires, c'est le sol qui s'agite, comme les prémices d'un tremblement de terre. parce sous ses pieds c'est eve qui créer la fine fissure qui vient craquer jusque sous les indésirés. ce n'était pas une menace et elle ne désirait pas les prévenir. les terres se font capricieuses dans des tremblements contrôlés mais agités. c'est l'appel du vide, et la rencontre des enfers dont elle laisse à l'Hydre et l'Empouse le soin de faire connaissance. miracle dont elle subit en retour immédiat les contre-coups d'avoir emmener aussi loin. la toux la prend, à cracher les tâches carmines contre sa main et la fatigue physique comme si elle s'était brisée elle-même.

résumé,,
— Eve un peu saoulée qu'Ange soit libérée, elle doute que quelqu'un l'ait aidé mais flemme d'y réfléchir
— Non on veut pas vous rendre votre soeur
— Elle ouvre alors une faille vers les Enfers pour y faire tomber Duke et Meryem, c'est chez papa cassez rien svp
— C'est la première fois qu'elle réussit, du coup c'est fatigant oula le corps d'une personne de 60 ans
— C'est ciao les deux là