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Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...

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(fb 2022) maison sauve ✵ livia
Tau Jones
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(fb 2022) maison sauve ✵ livia Jeu 4 Mai - 21:48


il aurait pu t’écrire ici dans une lettre, entre deux pensées à l’encre, et pourtant ne l’avait pas fait. il aurait pu noter : pour Livia, (il ne marquait jamais chère Livia, ça ne faisait pas sens à ses yeux car serait s’adresser à toi, sans toi, alors ses mots sur papier il se les voyait des offrandes) pour Livia, donc ;

j’habite ailleurs maintenant. je devrais dire chez moi, je crois.
je crois que je le peux dire. je peux te le décrire aussi.
ici, chez moi, c’est au quatrième étage. pour y aller on emprunte un escalier tout en bois qui grince beaucoup sous les pieds et qui mène au petit palier dont le plancher craque pareil. après trois pas et demi il y a la porte de chez moi, avec un judas pile au centre à travers lequel on voit flou. encore après c’est chez moi.
chez moi n’est pas très grand. quand on entre on est au salon qui est un peu la chambre aussi et sur la gauche c’est la salle d’eau et puis la cuisine est à droite, même pas dans une autre pièce juste là contre un mur. quand on entre et qu’on fait dix pas on arrive devant la fenêtre. comme chez moi n'est pas très grand la fenêtre ne l'est pas non plus, mais j’ai la lumière le matin, et j’ai mis un attrape-soleil pour qu’elle puisse rentrer jusqu’au soir. la fenêtre de chez moi donne sur une cour, et pas la rue, ouverte il fait toujours calme. elle a sa peinture qui s’écaille mais malgré ça moi je l’ouvre, à peu près tous les jours.
et chez moi j’ai des meubles.


il t’aurait écrit par ici, il se serait arrêté là.
peut-être aurait-il ajouté j’espère que chez moi te plaira, et encore, peut-être qu’il aurait oublié, se serait inquiété vaguement en silence et c’est tout. au moins, il t’avait écrit son adresse, avant de te lire lui répondre que tu passerais au printemps.

aujourd’hui l’on y est.

te précèdent les rayons du début de l’après-midi, pulvérisés - par cet attrape-soleil qu’il n’a écrit nulle part - s’éparpillent au séjour comme des éclats de cristal, de l’arc-en-ciel en pluie. au plafond, ils évoquent presqu’une voie lactée tant ils mouchetaient les tentures. celles-ci pendent un peu partout, et sont des tissus chinés d’environ toutes les couleurs ocres, fauves et lie-de-vin. dessous elles, on se sent couvé quelque part.

c’est comme ça qu’il se sent
jusqu’à ce que résonnent
un deux trois coups.

à la suite, il ignore - trop comment il se sent - il croit se sentir ses mains fébriles et glaciales, et son cœur au creux de sa gorge sinon au bord de ses lèvres, en fait à ses tempes, plutôt, car il se l’entend qui bat lorsqu’il se lève du coin nuit, contourne la table basse et ses assises de fortune, toutes des coussins brodés ;
ses doigts cernant la poignée il se sent une sorte de vertige,
des oiseaux sous les os - il t’ouvre - les éperviers s’envolent.

il ne te dit pas bienvenue, ni bonjour, ni salut.
il te regarde tout juste et te baptise tout bas, Livia-
et ses mains fébriles et glaciales s’agriffent au pan de tes manches, et son cœur battant à ses tempes vient se lover à tes ombres, maladroit et soudain ; c’est une espèce d’étreinte.
[ livia — chez tau — printemps 2022 ]
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(fb 2022) maison sauve ✵ livia Ven 5 Mai - 21:02
Maison Sauve

Tau // printemps 2022
Elle avait eu vent de ses nouvelles assez rapidement. L’enfant sur qui elle veillait silencieusement, celui sur qui reposaient d'innombrables sentiments et à qui elle accordait une passion singulière au point de la surprendre.
Bien qu’elle se satisfaisait simplement de leurs correspondances qui remontaient déjà à l’enfance ; les années ont passées, sans qu'elle ne se laisse le temps de réaliser que les dates inscrites sur leurs échanges s’approchaient plus rapidement de sa majorité à lui - bien plus vite qu’elle ne l’envisageait. Et un beau jour, il venait se loger dans l’Até. Elle s’en réjouit - peu sensible à la ruine environnante, tant elle s’y est accommodée. Ses lettres bien gardées dans un tiroir dédié remontent au temps où s’est elle-même installée.

Emplie de la nostalgie de leurs rencontres passées et du désir grandissant de combler ce vide qui s’était imposé dans le temps - inévitable sentence de la distance qui les a séparé. Elle avait rapidement acté sa venue sur le papier - lui laissant un peu de temps pour s’installer - malgré tout saisie par l’envie de rompre ce silence en un instant. Le besoin de cette rencontre se fait sentir comme une évidence.
Il est donc convenu de la trouver au pas de sa porte ; droite et tenue à une certaine formalité - en ce jour décidé par elle même - dans la rapidité d’un souffle. Elle réserve ses dires à aujourd’hui, prête à faire retentir le premier bruit sur sa porte. Le signal de sa présence marqué par son habituelle révérence - la grâce qu'elle lui accorde étant tout autre - et derrière ses gestes innocents reposent des motivations plus vastes, au creux des espoirs placés dans ce face à face. C’est avec un sourire aussi réservé que sincère qu’elle demeure, un pas chez lui.

Le simple fait d’entendre son propre nom résonner dans sa voix la conforte dans un idéal inchangé - celui de la tendresse dominant leur leur relation. Elle se saisit sans attendre, engagée à lui rendre ce qu'il lui accorde volontiers, parfois même un peu plus. Sa tête penchée dans ses épaules et sa main logée dans son dos. Elle vient l'enlacer pour s'en défaire lentement, tandis que ses mains l'encerclent toujours.

« Tau, c'est bon de te revoir. Tu m'as beaucoup manqué. »

Elle a du mal à déloger son regard du sien. Il a grandi, sans tellement changer, qu'elle se dit. Encore accroché à l'espoir de se retrouver en des termes qui animaient autrefois leur jeunesse esseulée.

« Tu es bien installé ? Dis moi, comment sont tes jours depuis que tu es ici. »

Malgré tout maintenue dans une curiosité avide de connaître chaque détail. Qui se veut témoin de chaque changement - tapis dans l'impatience de connaître de quoi sera fait le destin qui a réuni deux enfants égarés au même endroit.



Tau Jones
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(fb 2022) maison sauve ✵ livia Sam 6 Mai - 18:16
ce sont des retrouvailles discrètes qui ne font pas tellement de bruit mais dont lui ressort étourdi, troublé brouillon, les yeux tout traînés par terre. il sent les tiens en les siens, te joue l’écho malhabile à piocher dans tes mots pour bricoler sa réplique, toi aussi, beaucoup. il saurait mieux les termes qu’il t’en choisirait des meilleurs, de plus grands - tu m’as manqué sacrément sinon mortellement manqué - se cantonne à beaucoup car, encore aujourd’hui, les vocables de Tau ressemblent à ceux des enfants.

sur le palier, il hésite - considère un temps ta question - est-il bien installé ? ... oui, et comment ses jours sont-ils donc ? calmes, je crois... il croit qu’il n’arrivera pas à te les articuler juste, en tout cas pas sans te montrer. l’emprise malingre de ses doigts s’aggrave alors doucement, froisse tes manches une seconde tandis qu’il te prie timide, viens regarder. c’est plus simple en image.

il t’invite, vous délie, ferme la porte après vous. au cœur de l’entrée sommaire - qui était la pièce à vivre, à manger à dormir, au fond la pièce à tout faire - Tau parait chercher son chemin. l’endroit n’est pourtant pas immense : se résume à un cube formé par les murs en briques et qui s’élève en hauteur plus qu’en surface à fouler. de la mansarde, il tombait des lanternes soit de papier soit d’Orient, qui demeuraient éteintes puisqu’il y avait la fenêtre, des bougies et des lampes pour éclairer les lieux. la lueur du dehors se voyait filtrée des carreaux et pleuvait en-dedans une clarté quasiment turquoise, en contraste imprévu avec les tons chauds des meubles. au sol, une poignée de tapis persans - certains se superposant - et des plantes de toutes sortes disséminées à tout va.

finalement, il s’avance - gravit cinq marches anodines qui menaient au petit salon, comme dessus une estrade - te désigne le futon risible noyé dessous des coussins, je dors ici, à la suite t’indique une échelle, à l’exacte opposée - placée contre l'étagère elle emmène à la mezzanine - ou là-haut parfois mais le plus souvent c’est ici. vous aviez dépassé le reste, déjà - quand même il le souligne - à gauche c’est la salle d’eau, j’ai une baignoire, et à droite c’est le coin cuisine.
à vos pieds : la table basse est un cercle en bois grossièrement verni, où s’empilent des bouquins, et bordée par deux poufs. quand les gens viennent ils s’asseoient là, et comme pour te l’illustrer il prend place en tailleur, te précise au cas où, tu peux t’asseoir si tu veux.

aussi pardonne-lui les manières - ou du moins l’absence de celles-ci - il sait si peu comment c’est un adulte qui reçoit autrui qu’il oublie de servir à boire, de questionner la faim, de souffler les formules telle que fais tout comme chez toi ;
surtout, ton souhait le travaille toujours : comment sont-ils, ses jours, donc ? ... quand les gens viennent moi je parle un peu avec eux, je leur dis de me donner quelque chose à toucher s’ils veulent et puis, je leur raconte ce que je vois. la plupart des jours sont comme ça. s’ils ne le sont pas tous c’est parce qu’ils sont pas très nombreux encore, à venir,
alors les jours sont calmes, oui.


à présent qu'il estime t'avoir décrit comme il faut, Tau se tait, te contemple. réalise que tu es ici, enfin, assise en face à lui comme ces gens qui le visitaient mais qui n'étaient pas toi, jamais toi ; quelque part cela fait de toi la première convive d'ici-bas. au même moment, il conscientise, on est pas loin maintenant.
et son œil ne s'enfuit nulle part lorsqu'il t'affirme en murmures
tu pourras venir - comme les gens -
à l'inverse des gens toi ce sera
quand tu voudras.
[ livia — chez tau — printemps 2022 ]
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(fb 2022) maison sauve ✵ livia Lun 8 Mai - 20:12
maison sauve

Tau // printemps 2022
Elle laisse retomber les inévitables silences qui se poursuivent entre les lignes. Leurs échanges étant habituellement parsemés de brèves déclarations - elle avait appris à ne pas tenir compte de ces phrases écourtées, ne pas les retenir comme étant les témoins d’un manque de proximité, au contraire. Livia se contente très bien des mots qu’il s’évertue à lui donner. Comme un gage de fidélité qui les rassemble - aujourd’hui, elle semble trouver une certaine consolation dans l’écho de sa voix.
Son désir de le retrouver se satisfait à chaque parole, chaque geste voulant la guider - chaque endroit où son œil vient se poser, tandis qu’elle tend l’oreille sans poser de question. Alors qu’il attise sa curiosité - désormais logée là où il se trouve. Elle ancre le souvenir de chaque pièce, chaque petit bout de sous son toit brodé de lumières éparses. Elle s’y installe à son tour - après avoir acquiescé, tenant ce sourire discret tout du long.  

« c'est plaisant et soigné chez toi. j'espère que tu reçois des compliments de la part d'autres personnes que moi. »

Elle n’ose rien déranger sur la table face à elle. Admiratrice de la scène joliment accentuée par les lumières qui les observent d’en haut. Ses mains étaient croisées au milieu de sa posture en tailleure - toujours droite. Elle s’imagine sans aucun mal dans la même position que ces visiteurs peu ponctuels. Sans doute qu’ils accordent moins d’importance aux décorations, et plus d’attention aux mots que Tau leur prêtent, par exemple. Livia en fait donc de même, fidèle auditrice à ce jour - un certain déjà vu emprunte ces histoires de visions. Mise bout à bout, elles semblent faire petit à petit la réputation de Tau dans le quartier. Ce ne sont que des rumeurs récentes pour lesquelles elle reste malgré tout intéressée.  

« c’est gentil de m’ouvrir ta porte. tu pourras venir chez moi, toi aussi. »

L’adresse est au dos de sa dernière lettre en date. Ils ne peuvent pas avoir été approchés pour rien - qu’elle se dit - prenant l’opportunité de le revoir comme elle se présente. Aujourd’hui, sans doute demain, de nombreux jours à écouler ensemble - elle s’en ravi déjà.
 
« ça me fait vraiment plaisir qu’on soit tous les deux là, loin de la colonie. »

L’absence d’obstacle entre les deux la réjouit d’autant plus. Il y a bien longtemps qu’elle ne pense plus ses jours loin de cet endroit - teinté de souvenirs pesant, pour la plupart. Et bien qu’ils s’y soient vu et reconnu la première fois ; cette année revient difficilement à Livia. Si elle le voulait bien, elle devrait y plonger un peu plus son regard mélancolique et prendre le risque de refléter de mauvaises mémoires bien plus proches de Tau.
Puisqu’il est ici depuis peu - Livia s’oblige lentement à le traîter comme un élément de son décor planté dans l’Atè, intégral et entier. A l’inverse de l’image distante de cet enfant trouvé. Celui envers qui elle projette toute sa compassion, lorsqu’elle est loin de lui.

« mais dis moi, quand tu touches quelque chose, qu’est ce que tu vois ? »

Après une courte pause, elle reprend. Sans réelle transition, elle cherche simplement autre chose à aborder. Et puisque son intérêt grandit, il est naturel de la voir s’intéresser à ce qu’entretient Tau ici. Ce qui se dit dans ces face à face, elle en fait la demande, désireuse de l’entendre.



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(fb 2022) maison sauve ✵ livia Jeu 11 Mai - 17:59
il ne se rend pas tellement compte des allures de l’endroit, de ses termes adéquats - plaisant, soigné, gentil - chez lui considéré sobre à la façon d’un lieu-dit, comment l’on s’y sent convié demeurait abstrait à ses yeux. ses yeux tout comme deux prismes, à l’état brut, jamais taillés, scrutent ici très nûment : ici l’éclat des carreaux trace des triangles à tes joues, de couleur ottomane, tandis que les éclairages - d’un safran d’artifice - t’illuminent ton portrait dans les tons mordorés. à tes tempes, comme une auréole fausse. il cille, je crois, bat des cils ignorant s’il croit discerner autant, chez soi, je crois que les gens regardent pas trop quand ils viennent.
a contrario de toi les gens lui viennent attisés, non pas comme on rend visite mais comme on pénètre un temple, un semblant de chapelle ; peu importe son aspect du moment qu’on peut y prier. certains jours, il range moins, et les gens se présentent quand même. ici jusqu’à sa poussière servait d’autel à qui souhaite.

à la limite, il comprenait mieux ce qu’ici pouvait susciter maintenant qu’il t’y admirait. plaisant, soigné, gentil : ton air encadré d’ici ; impossible à prévoir tant que tu n’y étais pas désormais tu lui sembles claire, d’une limpidité nette, dissemblable au décor et pourtant parfaite à ta place : comme les croix à leur socle, les madones aux alcôves ; lui évoque, ah, comment dire, comment décrire ? l’émoi que ça lui provoque ; à l’identique, oui, vraiment plaisir à moi aussi… la colonie au lointain elle n’est plus qu’une fièvre rêvée, une sorte de mal infantile, au même titre que la roséole ou la petite varicelle ; lui restait en séquelles invisibles en-dessous la peau, des simili-stigmates, dont il n’a pas conscience ;
dont il se pense remis voire épargné carrément lorsqu’il te constate là, devant lui, le couvant à nouveau d’un œil où rien ne l’atteint, où Tau est à l’abri ;
ainsi, d’après lui, tu es pareille qu’avant.

pareil qu’avant tu lui parles, lui demandes sa vision - comme si c’en était une audible, tolérable, peut-être même une intéressante qui valait l’effort d’écouter - surtout pas une risible et donc il te souffle sans crainte ... je vois des souvenirs,
la plupart du temps, mais
parfois d’autres choses.


il marque une pause et se fixe l’intérieur de ses paumes, éployées sur ses jambes, en silence indécis comme pour y relire un peu. dedans celle-ci s’obstinent les mêmes sillons que tout le monde, ces lignes de vie soi-disant au creux desquelles on déchiffre, parait-il, un million de futurs. ce n’est pas ce qu’il fait, lui, pas cela qu’il y voit ;
balbutie, je vois des choses utiles aux gens, parfois, comme-
des choses qui les aident à savoir, où aller, quoi faire -
il croit,
tout de suite ses dix doigts ne renferment qu’un vide infécond
mais tu veux- il ne s’est pas inquiété de ce que tu pouvais lui vouloir, pour l’instant - s’en soucie soudainement - à tel point que ses doigts au nombre infime de dix se tordent tous une seconde. il triture l’ourlet de ses manches, les coutures étirées ... tu veux que j’essaye de voir ? pour toi… là encore, c’est plus simple en image. si tu me donnes quelque chose à toucher, je peux. de la même manière que si tu veux de l’eau, du thé ou du café, il peut s’en aller chercher. pour toi, tu sais, il peut volontiers tout faire.
[ livia — chez tau — printemps 2022 ]
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(fb 2022) maison sauve ✵ livia Dim 21 Mai - 17:14
maison sauve

Tau // printemps 2022
Il semblait se contenter de sa présence de la même manière qu’elle appréciait chaque seconde écoulée sous son toit. Elle souriait timidement, sans trop d’effort et sans vouloir trop en dire. Alors qu’elle était qualifiée en des termes d’autrefois ; inchangée, pareillement vêtue d’une présence inégalée - l’image qu’elle voulait donner d’elle semblait s’être ancrée en lui. Et pour cette simple raison, elle sourit.
Ne sachant pas encore quoi tirer des mots qu’il lui confiait doucement. Son sourire se pliait, petit à petit, alors que ses yeux s’ouvraient. Chaque mot résonne avec une incertitude, l’envie d’en apprendre plus précède chaque syllabe. Elle a des questions sur le bout de la langue, mais aucune ne se prononce, figée dans l’attente et en proie à ses propres suppositions.

A s’imaginer qu’elle prenne sa parole comme étant vraie, alors les autres choses - et celles qu’il voit… Elle se voyait submergée. Le considérant alors capable d’accéder au passé, et potentiellement au futur. C’est ce qu’elle s’était suggérée - ses mots qui l’appelaient pour essayer, tenter sa faible chance et lui confier un maigre espoir. Elle s’était laissé tourmentée par l’ancienne promesse d’avenir donnée par Némésis. Aujourd’hui, une telle demande revenait la poursuivre, lui laissant le souffle coupé.
Livia s’était toujours placée sceptique face aux faibles rumeurs parcourant l’Atè ; les bruits du prophètes l'avaient jusque-là traversé sans que ça implique un réel changement. Mais se retrouver face à lui, désarmée - son regard avait cessé de l'accueillir avec toute sa bonté et à la place, un mélange d’envie et d’incrédulité parcourait sa silhouette. Elle qui ne l’avait jamais envisagé comme étant plus que ce qu’il désirait montrer. Elle l’avait néanmoins élevé à un autre rang, plus d’une fois. Pensant sincèrement que la complexité des gens se trouvait ailleurs que dans leur sang, leur statut, ou le nom qu’on avait pu leur donner.

Sur le moment, elle ne savait plus comment le nommer. Ou même si elle devait oser s’adresser à lui d’une voix fébrile pour transmettre sa demande. Son oeil avait cessé de fixer le vide qui les entourait. Livia se défait du pendentif qui pesait à son cou. Elle en tenait les extrémités et ses mains venaient rejoindre les siennes - les rassemblant dans le geste d’une modeste prière.  

« vas-y Tau, je t’en prie, dis moi ce que tu vois. »

On lui avait confié ce bijou précis à l'amphithéâtre. Ce qui reposait autrefois parmi les nombreux accessoires de l’arrière de la scène ; une fine chaîne et cette perle qui était passée entre beaucoup de mains - Livia l’avait pendu à son cou sans se gêner. Elle l’aimait sans trop le chérir, c’est son éclat qu’elle appréciait et par-dessus tout, le fait Précieux l’ait autorisé à le prendre.
Il débordait sans doute de bruits passés, de la chaleur d’autres mains qui avaient pu le tenir - la gloire des acteurs avec. Mais qui sait ce que lui réservait l’avenir, seul Tau le savait.
Du moins c’est ce qu’elle espérait en silence. Elle vouait à ce moment toute sa confiance, en étant de bonne fois et désespérément croyante. Elle n’avait pas précisé ses attentes, si bien que le moindre mot aurait pu réveiller l’espoir qui l’avait aveuglé par le passé.



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(fb 2022) maison sauve ✵ livia Sam 24 Juin - 3:09
il y a quelque chose d’un peu triste, d’un peu grave là-dedans - dans sa proposition, dans ton accord ensuite - c’est qu’il ne se doute pas de l’ampleur des espoirs, d’à quel point ils culminent et donc d’où tu tomberais s'il te les décevait. il voyait tout cela via son propre regard - trop propre peut-être - comme s’il te proposait de conter les histoires, de te lire l’avenir mais l’évident joli où tu vis, il ne sait pas encore mais, où tu vis par exemple un jour banalement beau, parce qu’un ciel sans nuage ou parce qu’une pluie voulue, parce qu’on est au printemps pas si loin de l’été et que, ces temps-ci, une ondée peut ravir. il voyait tant cela d’un bon œil que, dès lors où tu sembles revenue de tes songes, il s’arrête de découdre, lâche le pan de ses manches pour tenir ses doigts sages, enfin.

le brillant du collier luit alors sous ses yeux. il observe de loin, d’abord : l’argenté des maillons - si fins qu’en suspens ils semblaient s’écouler - aussi comment la nacre reflétait l’alentour : elle ressemblait il trouve à une goutte de lait, solide inexplicable, renvoyant des lueurs opalines irisées ; il trouve, surtout, même si tu ne le portes plus qu’il va bien, ton collier. avec toi je veux dire. il vous trouve assortis.

après ça son silence est presqu’ecclésiastique ; découlait de ton geste et son aspect sacré, la façon dont tu as déposé le pendant au creux de ses paumes jointes et puis, refermé doucement tous vos doigts par dessus. la prière entendue, il acquiesce, laisse vos mains enlacées une, deux, trois secondes avant d'éloigner les siennes ; il les ramène à soi.

il ne te dit pas oui ni promis je verrai.
il ne te jure rien et sur ce fond le noir.

noir.
il se croit voir la nuit.
la nuit qu’il voit fait du bruit : comme un bruissement vague, lointain, la rumeur d’une mer ou ou sinon d’une prairie, il croit. en tout cas c’est vivant. ça frémit dans les ombres, également ça chuchote. résonnent soudain des coups - pluriels en désordre - suivis de trois frappes cadencées cette fois ; il croyait voir la nuit seulement, tu sais, l’on n’a jamais convié Tau dedans un théâtre. c’en est un qu’il voyait - ton théâtre inconnu - précédent un spectacle et tous les froissements ils étaient à la foule, impatiente en l’obscur ; il la voit finalement, au lever du rideau, et l’écoute applaudir si sonore qu’il vacille, sent trembler l’édifice sous le public en liesse, les bravos extatiques, la moindre bouche ouverte pour crier à la scène de scintiller plus vite parce qu’elles ont faim, il croit, ces bouches par millier elles ont faim des images, de les voir ces acteurs s’avancer sur les planches ; elles acclament aussitôt les premiers pas visibles et l’ovation grandit, grandit, grandit de pire en pire, alors même qu’on n’a pas prononcé de répliques mais c’est qu’il y la musique et les projecteurs flashent, les comédiens déjà fusillés de lumière ; sont-il tout en sequin ? tout brodés au fil d’or ? d’où il est lui voit trouble car il est aux basses-cours - mal baptisées d’ailleurs puisqu’elles sont au sommet, surplombent les hémicycles - et il ne sait pas, lui, à qui la tête d’affiche c’est trop flou pour le voir ;
mais il sait néanmoins qu’on l’adore dès qu’elle vient,
à sa vue les audiences s’égosillent magnifique !
magnifique ! MAGNIFIQUE ! si forts
vrillent à ses tempes - sa tête à lui
fait mal - celle d’affiche, c’est-
toi, tu voudrais qu’il te voie ?

mais sa tête lui fait mal
et il ne la voit plus

ni elle, ni la foule,
ni la nuit ni le noir

uniquement des étoiles lorsqu’il rouvre ses paupières,
et du rouge. son nez saignant léger. il ne tient plus très droit et bat beaucoup des cils, bredouille l’air nébuleux que c’était magnifique... les gens, ils disaient tous ça - comment te décrire mieux ? il sait si peu les mots - il y avait plein, plein, plein de monde, ils disaient magnifique et ils applaudissaient, tous, quelqu’un sur une scène, s’il s’aveugle encore ce n’est pas pour revoir mais plutôt tamiser l’éblouissant d’ici ; là-bas c’était la nuit, et au cœur de celle-ci, c’était toi ? … peut-être, il suppose, étourdi, ne saurait te mentir de ce fait il t’avoue, j’ai pas vu son visage… si tu veux il refait.
[ livia — chez tau — printemps 2022 ]
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(fb 2022) maison sauve ✵ livia Ven 30 Juin - 22:30
maison sauve

Tau // printemps 2022

Confinés dans un silence partagé ; elle avait laissé ses mains au devoir qu'elle venait de lui confier. C'est naturellement qu'il parcourait les extrémités du bijou qui ornait il y a peu son cou. Ses propres mains jointes se cachaient sous la table, alors que son regard ne le quittait pas. Si elle semblait préserver la réserve et le calme relatif à cette situation ; les battements de son cœur résonnaient dans l'arrière-plan de leur scène, sur l'inusité de ce moment.
L'appréhension gonflait son torse et ses respirations retenaient l'angoisse qui venait subtilement la chercher. Sans qu'elle ne puisse répondre, néanmoins avide des mots qui viendront exprimer sa vision. Son attente gagnait en intensité, son regard soutenait les traits de son visage dans l'obscurité.

Elle, ne voyait pas grand chose. Si ce n'est les détails de la silhouette vacillante qui lui faisait face. Elle distinguait de loin l'intensité de Tau, pour laquelle elle n'osait rien demander - ne voulant rien interrompre, et tout lui laisser. Mais cette promesse ne tient plus lorsqu'elle le voit pencher. Son instinct lui avait crié de s'approcher, elle retenait son épaule avec sa main - largement penchée au dessus de la table qui imposait jusque là une certaine distance.

« tout va bien ? »

Sa question se voit interrompue par ses dires, ce dont il a été témoin. Soudain, ses rêves la possèdent et ses pensées ne lui appartiennent plus. Il n'y a rien ; si ce n'est la scène qu'elle envisage facilement, des bruits qui résonnent régulièrement. Mais dirigés à sa propre présence, tout ça semble à la fois lointain et un peu trop réel.
Comme un songe dans lequel on entre consciemment, se laissant porter. Tout repose alors dans l'intimité de nos vœux, nos désirs inavoués - le réconfort qu'ils apportent tout en se sachant hors de notre portée.

Mais si cette vision est parvenue à l'œil d'un autre, c'est sans doute l'œuvre d'une vérité qui se concrétise - puisqu'elle se transmet dans deux cœurs. Tau ne se logeait plus dans son regard autrefois tant soutenu, il faut dire qu'elle était perdue dans le flou des détails qui font l'ambiguïté de cet avenir. Elle cherchait encore à décider ce qui lui appartiendrait. Pourvu qu'il ai vu vrai.
Sa main avait glissé le long de sa manche et reposait sur son bras.

« merci, Tau. »

C'était tout ce qui lui restait, dans un souffle. Elle avait repris sa place et sa posture, lui laissant de l'espace. Et se refusant de se perdre dans son silence, à défaut d'avoir des idées claires, elle s'efforce dans la certitude d'une chose.

« tu as vraiment un pouvoir remarquable. mais ça ne m'étonne pas. »

Elle les voyait tous les deux en retrait. À l'opposé de ces enfants semi divins qui portaient malgré tout une charge moins lourde que celle qui les accablait au quotidien.

« tu n'es peut être pas l'oracle de ceux qui servent l'île sans nous considérer, mais tu es mieux ici, crois moi. les gens verront ta valeur, tous les jours, puisque tu vois pour eux. »

C'est une promesse qui dit que ta présence dans l'até te va bien. Alors reste, pour qu'elle puisse continuer de prier pour toi.



Tau Jones
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Tau Jones
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Pouvoirs : prophétie ✵ rétrocognition (A) ✵ mystiokinésie (A) ✵ vol d’ombre (C)
Poste et/ou Métier : (anciennement) prophète de pacotille dans le quartier de l'atè ✵ oracle des plus grands
Particularité : oracle
Notes : -
Inventaire : -
En couple avec : -
Autres comptes : lazare & love
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(fb 2022) maison sauve ✵ livia Dim 16 Juil - 23:49
il ne te le dit pas mais son regard t’assure, que oui, tout allait bien tu vois. il a pris l’habitude d’éprouver le vertige et la saignée du nez - depuis son plus jeune âge, c’est ainsi qu’il voyait - déjà dedans l’église, sous l’éclat des vitraux : il se tenait aux toges teintées à l’indigo chaque fois que les grands messes lui fusaient des images, refilaient de la fièvre. aujourd’hui ces tournis le réconfortaient presque tant ils faisaient se croire de retour à Le Cap ; comme à la maison sauve.

d’ailleurs il met un temps à se sentir ici, concrètement chez lui - l’impression de tanguer rappelant la Baie False, ses plages fauves émeraudes, ses roulis de turquoise - non pas un tourbillon mais le mal du pays, au fond, qui lui soulève le cœur et scintille dans ses yeux.
il cligne un tas de fois, t’admire floue tout de même. lorsqu’il s’essuie les joues et la bouche au passage, sa manche revient humide et léger salie rouge.

et c’est vrai, tu le penses ? l’a trouvé remarquable - malgré son air livide, la cyanose aux paupières, malgré l’allure de malade chaque fois qu’il prédit un peu - tu lui dis assurée qu’on viendra lui mander les augures à tout va, tous les jours à l’Atè ;
... tu crois ? l’idée lui semble abstraite dans un premier temps trouble, s’esquisse avec lenteur façon d’une aquarelle ; tu crois qu’ils le feront le chemin jusqu’à lui ? les gens du quartier - comme au sien du mélange - qu’ils viendront s’asseoir sages en face de Tau comme toi, et puis repartirons le cœur très allégé. on lui touchera le bras, peut-être, on lui prendra les mains ; la perspective l’effraie autant qu’elle le conforte ; je suis pas sûr, encore, nerveux, il distord la couture de son pull largissime - tient toujours ton collier au creux d’une paume froide - j’ai pas bien vu, pour toi, il te tend le bijou, te le rend à moitié car il ne le lâche pas, tu veux que je refasse ? avec cet objet-là, un autre, qu’importe. il redoute tu comprends d’avoir présagé mal, ou pour une inconnue ; te demande finalement l’expression confuse, c’était toi que j’ai vu, tu crois ? Tau se croit clairvoyant, aussi croit-il en toi ; mais si tu n’y crois pas alors, qui sait ? s’il est un bon croyant.
[ livia — chez tau — printemps 2022 ]
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