contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson
contexte
Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...
Messages : 95 Drachmes : 303 Avatar : Kaede Rukawa (Slam Dunk) Age : 23 ans Statut : Sang-mêlé·e Parent divin : Némésis Défaut fatal : L'apathie Pouvoirs : Souffrance mentale (A), jugement (B), tychokinésie (B) Poste et/ou Métier : Gladiateur Particularité : Spiritueux Notes : Merci Jun pour l'avatar ♥ Inventaire : - En couple avec : - Autres comptes : Abel, Dana Discord : - Gif :
LE MONDE EST STONE / Livia Ven 26 Mai - 21:16
Laissez-moi me débattre, venez pas me secourir, venez plutôt m'abattre Tout a le goût du sang. Il fait nuit : Swan longe les murs en faisant glisser le bout de ses doigts sur le relief dentelé des crépis qui tombent en morceaux. Iel force les murs des habitations à faire corps avec ellui, les uns après les autres, et iel les dépasse en les laissant derrière lui. Après leur avoir appris son nom et la froideur de ses doigts — elle les dépasse. Iel a un sourire indistinct aux lèvres, tranquille, à peine un sourire en vérité, juste une ombre subjuguée tout au plus, qui lui hante le visage. Quelque part tout son corps lui fait mal, c’est un feu qui ne brûle plus et iel concentre la douleur comme une tumeur en forme de poing, fixée sous ses côtes. Iel ne cherche que le sommeil ici. Même le bruit ne l’atteint plus. C’est une quiétude malheureuse qu’iel trace partout et laisse sur le mur des immeubles et des maisons, seuls sans ellui.
< Li-vi-a > iel articule avec une attention particulière, la bouche près de la porte. Iel a frappé comme s’iel avait la mort aux trousses, et son appel est un murmure d’amour égoïste. Son front moite échoit contre le panneau. < Laisse-moi entrer. > Le bout de ses doigts, exsangue, trace le contour des reliefs qui ornent la porte. < S’il te plaît, laisse-moi… > Sa voix se fait plus plaintive, avec un accent infantile de supplication sage, comme s’iel doutait d’être exaucé ; Swan ne discerne rien au-delà de cette porte. Que Livia puisse se refuse à ellui lui crève le coeur dans un angle insoupçonnable de noirceur. D’ailleurs, iel ajoute, pour faire avancer sa cause : < J’ai gagné. > Son argument le fait sourire car il est implacable, dans un monde où l’on marchande le réconfort avec des victoires temporaires crachées des arènes ou de la rue, et c’est ce monde malheureux où la nuit ne dort jamais que Swan ramène à ta porte.
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LE MONDE EST STONE / Livia Dim 28 Mai - 23:43
le monde est stone
mai 2023 - Swan
Tout le monde dort plus ou moins tranquille ; les yeux se reposent et les corps s'apaisent, tandis que la nuit descend sur la ville. Elle ne faiblit pas. À la douce lueur d'une lampe de chevet qu'elle déplaçait dans la pièce gorgée d'obscurité. Elle oubliait l'heure, encore une fois. La cadence de sa machine à coudre est interrompue par un écho bien moins machinal - celui qui sonne comme un appel, retentit comme un drame. Elle avait entrouvert et laissé passer les complaintes de Swan. Il avait son nom à la bouche, l'envie d'être accueilli - en toute évidence, elle ne pouvait pas le refuser - qu'importe la raison avancée. Que le sang qui coule lui appartienne ou non, que les plaies qui le recouvrent aient des excuses ou des justifications.
La seule vue de son tendre adelphe sous la lumière d'une détresse à cette heure de la nuit était plus que suffisant pour le laisser passer. Soudain, la porte était grande ouverte, son œil aussi.
« Swan, voyons…! entre, je t'en prie. »
Elle guidait ses pas et l'avait instinctivement pris entre ses bras, le soutenant jusqu'à l'arrivée près de son chevet. Elle avait fait de la place autour du sofa autrefois encombré de livres et de babioles qu'elle avait poussé d'un revers de la main. C'est bien assez large pour lui. Sans réfléchir, elle l'y avait déposé. Elle apportait sa lampe de sa table jusqu'à lui - mettant en évidence les coups que son regard ne soutenait pas vraiment. Elle préférait demander plutôt qu'en être témoin et deviner.
« qu'est ce qui t'es arrivé ? comment est ce que tu as gagné…? »
Le dos tourné, elle avait la tête dans ses placards - à la recherche de tout ce qui pourrait faire office de premiers soins. Elle n'avait pas pour habitude de protéger son adelphe de son goût pour le danger. Mais restait néanmoins la première auditrice de ses supplications et ses conflits, cherchant toujours à l'approcher. L'habitude d'agir comme un pansement qui collait à ses peines sans trop les contredire longeait étroitement leur relation.
« tu n'as rien de cassé au moins ? …Swan, tu me vois toujours ? ne t'endors pas. »
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LE MONDE EST STONE / Livia Mar 6 Juin - 15:06
Laissez-moi me débattre, venez pas me secourir, venez plutôt m'abattre J’allais, comme un fantôme — ici, c’est bien presque le royaume des morts, où ma sœur, toute spectrale qu’elle est au bout de la nuit, vient me border. J’ai envie d’enfoncer mon visage dans ses mains, de lui embrasser les paumes, et de pleurer bien fort. C’est moi qu’elle appelle, et mon prénom dit par elle laisse dans mon coeur une écorchure jalouse et honteuse, puisqu’elle me réjouit dans un angle bizarre. Je décide de ne pas y penser.
Le sang qui coulait de mon nez a séché ; je ramène mes genoux contre mon torse où j’effleure le relief bleu de mes hématomes comme si j’égrénais mes médailles. La silhouette de Livia me manque déjà, dans la distance bleue où elle s’enfonce, je ne la réclame pas mais c’est tout comme : mes yeux suivent son contour brumeux et cherchent à y trouver une faille qui contredise mon amour. La culpabilité de sa balance, par exemple — la puissance consécrative de mon jugement — mais celle-ci s’écrase invariablement contre l’amour que j’ai pour elle. Je tends la nuque quand elle me rejoint. Tout me fait mal. < Je ne dors pas. > Pourtant je ferme de moitié les yeux. J’invente un confort à la froideur de cette maison où il n’en existe pas, j’interdis au chez elle d’exister sans moi. < Je me suis battu — avec des types — deux enfants d’Hypnos, qui n’ont pas gagné : ces bouffons ne m’arrivent pas à la cheville. > Je ne souris même pas en le disant car je n’en tire aucune fierté. Ils n’ont laissé sur moi que des traces temporaires et une poudre de sommeil factice.
Je lève les bras pour serrer Livia contre moi, j’enfonce ma tête dans le creux de son cou, la tiédeur laiteuse de ce que j’imagine être une soeur me rassure d’une peur que j’ignorais avoir. < Dis-moi que tu es fière de moi. > J’ai mal. Derrière les fenêtres la rue souffle une lamentation calcaire, parfaitement extérieure à nous. Plus le temps passe, plus je me sens seul : < On s’est battu, parce qu’ils ont volé et que leur balance était… > Je fais un geste tordu de la main : mes doigts plongent vers le bas, tracent une ligne en angle obtus vers le plancher, l’ombre que trace mon bras est comme un javelot planté. Mon jugement rendu, je la serre encore contre moi, quelque chose en moi se dénoue, j’ignore où, j’ignore quoi. C’est de l’angoisse qui s’évapore, je pourrais presque fermer les yeux. Chaque fois que je respire, je sens l’odeur diffuse du sang, et de l’intérieur feutré de Livia, distillé en éther bleu. < J’ai bien fait, non ? Dis-moi que j’ai bien fait. >
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LE MONDE EST STONE / Livia Lun 12 Juin - 18:23
le monde est stone
mai 2023 - Swan
Elle ne s'étonne plus vraiment des récits violents. Des coups mis en évidence - les plaies qui témoignent d'un instinct brutal et des traces sur le corps faisant office de souvenirs d'une journée passée dans la bataille. Il y avait toujours des causes à défendre, des valeurs à élever dans le conflit - partir en guerre pour des idées. Et elle se trouvait étrangement fière d'avoir un.e adelphe à féliciter pour l'ambition de faire écho au nom de Némésis dans la douleur. Elle s'y reconnaît, naturellement. Pour ces raisons, elle ne s'inquiète que des détails, se passionne de subtilités et en oublie le reste. Posant la pression sur ses plaies - elle avait de quoi désinfecter, panser - mais elle ne savait pas comment soigner. Pour ces raisons ; excuse la d'appuyer trop fort, de faire déborder sur tes blessures le liquide qui brûle puis éteint le bruit des douleurs passagère. Pardonne là de ne pas tenir compte de tes plaintes comme elle prête l'oreille à tes dires - pour mieux les rassurer.
« évidemment que je suis fière, puisque ce que tu fais est bien. Tu as raison, comme souvent, tu sais. »
Elle l'affirmait, tenant sa main - l'autre étant posée sur un hématome. Sa tendresse le caressait brièvement - elle estimait qu'elle avait besoin de se prouver (parfois) pour mériter son statut élogieux d'aînée. Ceci dit, elle ne voulait ni le retenir longtemps, ni lui imposer le poids de ses sentiments. Elle se redresse, sur ses genoux, la tête penchée vers la sienne. Attentive à ses réactions, elle espérait ne pas l'avoir écorché un peu plus dans ses soins - cachant déjà sa peine de le voir amoché. Bien qu'à cette douleur se prêtent d'autres affections plus compliquées.
« tu sais qui viser. mais Swan, si je peux me permettre - soit toujours sûr de gagner. »
Son regard te quitte, elle appartient à ses pensées qu'elle te confie sincèrement. L'ardeur de son amour tente de résonner dans sa voix.
« les gens s'intéressent plus souvent aux héros qu'aux martyrs, et ce peu importe nos idéaux. »
Même si tu venais à perdre, sa fierté te poursuivrait ; elle conterai toujours tes exploits et viendrait sans cesse t'affirmer. Du goût de la défaite seulement, elle était prête à te protéger.
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LE MONDE EST STONE / Livia Jeu 22 Juin - 3:36
Laissez-moi me débattre, venez pas me secourir, venez plutôt m'abattre Iel tressaille sous la douleur mais n’en dit rien ; ses frissons sont ceux d’un enfant qui ne veut pas souffrir et, un bref instant, ses yeux affolés jettent dans la pièce des suppliques innocentes. Swan les noie aussitôt sous la bannière d’un triomphe obligatoire, que Livia nourrit de gloire.
Sa tête roule un peu en arrière, éparpillée dans une rêverie bleu et sublimée, suffisante, rassurée par l’approbation de sa soeur, qui est pour Swan comme une étoile : iel lui confie un sourire complice et reconnaissant. A une certaine heure de la nuit, plus tard, iel serait blessé que Livia suppose sa défaite — mais Swan est pour l’instant étourdie d’amour pieux et révère sa soeur avec une humilité exceptionnelle et pratiquement sainte. Iel l’étreint une nouvelle fois, cherchant cette fois les yeux de Livia derrière la longueur terne de ses cheveux sombres, pour s’assurer de la plénitude de son affection.
Il faudrait, bien sûr, que Livia réponde à sa chaleur, sans quoi iel ne pouvait être certain de son amour ; cet écueil le désespère à un angle secret qu’iel se formule difficilement. La tête enfouie dans le creux osseux où ses épaules maigres rejoignent la finesse de sa gorge, Swan ferme les yeux et murmure, les poumons plein du parfum d’aubépine de sa soeur : < Ne t’inquiète pas. Je te le promets. > Ce n’est pas une promesse en l’air ni même une preuve d’arrogance, car Swan croit fermement à la persistance, sinon la nécessité, de son apothéose, comme on croit au temps qu’il fait. Sa promesse est davantage un remerciement : elle vient conscrire l’amour qu’iels se portent, et fait voeu de leur réciprocité jusque dans la mort.
Du bout des doigts, Swan caresse les cicatrices qui serpentent sur les bras de Livia, dont la tendresse laiteuse, dévaluée, lui laisse un sentiment fort mais indistinct. Iel se dessine entre les cils de ses yeux mi-clos la figure mortifère de leur mère, qui leur enseigne la valeur véritable de la victoire. Sa curiosité s’empoisonne d’un sentiment voisin de la jalousie. Dans sa gorge, son coeur bat plus vite, et la douleur qui l’ankylosait s’estompe dans une forme d’exaltation passive : iel se redresse, se décolle de Livia, laisse sur elle une empreinte tiède et moite. Swan n’a d’yeux que pour la cicatrice, qui fait bourdonner à ses oreilles un murmure pressé et extatique. < Ca te fait mal ? > Iel appuie. < Toi aussi, fais-moi une promesse… > Swan, sans doute, perçoit une menace insoupçonnée dans la cruauté que Livia s’inflige ; iel relève vers elle un air plein d’attentes. < Je veux aussi faire un marché avec toi. Comment dire ça… > Le vent fait claquer les murs décrépis. Des gouttes d’eau tombent d’un robinet mal fermé contre l’émail du lavabo. < Promets-moi que tu es fière de moi. > Iel pince les lèvres. < Non. > Iel emmêle ses doigts à ceux de sa soeur. < Promets-moi que tu voudras toujours que je gagne. Il faut que tu sois avec moi. >
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LE MONDE EST STONE / Livia Ven 30 Juin - 22:28
le monde est stone
mai 2023 - Swan
L’affection qu’il vient réclamer, elle veut lui rendre, autant qu’elle le peut. La maladresse épousant ses gestes restreints par la tâche dont elle est chargée. Ce n’est pas vraiment une situation idéale pour lui rendre sa tendresse sans le blesser. Elle l’avait lavé du sang, débarrassé de traces de son combat - ses hématomes mal dissimulés sous des pansements - alors qu’il continue de la chercher. Elle avait pris l’habitude de répondre pour l'affirmer ; son corps affaissé dans le sien l’espace d’un instant, sans qu’elle ne se soucie de ce qui pourrait emprunter ses vêtements blancs. Elle s’est déjà teinté du bout de ses manches en essayant de porter remède à ses actions tout aussi irraisonnées ; synonymes d’une justice singulière, mal comprise mais inégalée. Alors que ses mains, à lui, remontaient ses avant bras, elle ne cache pas le frisson qui parcourt ses cicatrices. Tant elle espère que son amertume ne se reflète pas dans son œil, caché dans l’obscurité, tête baissée.
Puis peu importe. Elle s’empare de sa main pour la recouvrir de bandages. La douleur et les doutes ne faiblissent pas. Mais dans la voix de son adelphe, rien ne suggère que les pauvres soins de Livia ne l’éloignent du goût de la victoire - au contraire - il faut croire que ces caches misère engagent l’importance de sa bataille. Les gagnants sont recouverts de louanges et d'attention qui ne se traduisent ni dans la qualité du pansement, ou encore moins dans l’odeur agressive du désinfectant. Tant que le cœur est à l’appui de ses paroles rassurantes, tandis que ses gestes restent légers ; il serait alors mal venu de douter de l’amour qui captive les deux côtés de cette estime partagée. Elle se redresse, soutenant son regard qui la demandait, alors qu’elle le faisait attendre contre sa volonté. Elle n’a plus rien à panser, et un peu fière de son travail, elle se devait à présent de considérer ses mots, se rendre attentive à chaque geste. Quand bien même certains peuvent être déplacés. La main de son adelphe glissée sur sa balafre entretient subtilement la flamme qui l’avait blessée.
Elle ne le rejette pas - pas tout de suite - et ne dit rien, vouée à l’écouter. Sans qu’elle ne lui en veuille, car Swan est comme il est, il ne pense pas à mal ; il est encore aussi jeune que cet enfant du camp qui cherchait - comme Livia avait pu chercher - la révérence des gens plus âgés. Livia se sentait obligée de lui accorder sans que ça ne l’afflige. Lorsqu’elle le voit, souffrant ou triomphant - elle se rappelle qu’elle n’a qu’une seule famille. Et projette sans doute un peu trop de ce qu’elle souhaite sur ses désirs à lui. Enfin, elle éloigne sa main de son visage en la prenant délicatement, et fait écho à ses mots.
« je n’ai plus mal. » depuis longtemps, bien que les démangeaisons la gagnent la plupart du temps. Elle fait avec, passée maître dans l’art d’ignorer les inconvénients.
Sa main vient serrer la sienne. Livia laisse échapper un sourire, quelque peu incrédule, face à la demande de son adelphe. C’est un rire pourtant peu amusé qui s'ensuit.
« je ne suis pas sûre d’avoir ce pouvoir, tu sais. je fais de mon mieux pour te porter chance. j’ai toujours peur d'un accident, d'un revers de la balance qui penche soudainement du mauvais côté… »
Débarrassée de cet aveu, elle ne peut cependant rien lui refuser.
« mais sois en sûr, je prie déjà pour toi. et je continuerai, je te le promets. »
Ses doigts se serrent sur sa main, son cœur battant lui fait prendre conscience de la haute estime qu’on lui porte. Soudain, le poids de celle ci retombe. Livia est assez importante pour être le sujet de son propre pacte, mené par son adelphe - c’est à l’intersection de sentiments compliqués que son appréhension la guette. Livia sait qu’elle pourra tout lui promettre, dans une véracité qui dépasse leurs propres morales - c’est certain. Mais tout ce qu’elle s’évertue à éviter, ce serait l’acte de le blesser dans la fougue d’une balance déséquilibrée. Et lorsqu’elle pense à son propre pacte, c’est la douleur qui domine - après un combat mal mené.
« toi aussi promet moi une chose. ne vas pas chercher de pacte ailleurs qu’ici, tu n’en a pas besoin. je prierai fort, et bien. »
(alors reste, et ne regarde ni plus haut ni plus loin) Elle ne lui souhaite en rien le même avenir, mieux encore - elle fera tout pour l’en prévenir. Tous les soins seront délivrés de ses mains, chacun de ses mots tombent alors jusqu’à elle - qui répondra avec la même dévotion sans faille, un amour aveuglé. De son seul oeil, elle pourra constater le résultat des batailles menées par Swan. Et quelle qu'en soit la finalité, elle se jure de le préserver des récits qui résident dans la douleur, alors que les années ont passées.
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LE MONDE EST STONE / Livia Jeu 27 Juil - 10:52
Laissez-moi me débattre, venez pas me secourir, venez plutôt m'abattre< Livia > elle s’est redressée, ranimée par une force obscure qui lui vient de la nuit, Swan appelle comme une sentence ; c’est comme ça aussi qu’il la regarde, sa sœur, tendre chérie, qu’il ne laisse pas partir : < est-ce que tu crois en moi ? > La question est un coup de semonce cette fois : iel la pose les yeux dans les yeux, le reflet bleu de la ville dans l’oeil, les lèvres fermées, cousues par un jugement retenu.
Elle ne le craint pas assez ; c’est ce qu’il se dit quand elle le caresse. < Tu ne peux pas douter de moi. > Iel emmêle ses doigts à ceux de sa soeur dont il cherche toujours la peau d’amour comme un fil d’Ariane. < Qu’est-ce que je ferai, sans toi ? > il lui semble entendre dans le firmament par-delà le toit les étoiles qui s’alignent pour annoncer leurs destins.
Swan ne veut pas promettre : les promesses sont des pactes terrestres qui l’enchaîne et le soustraient à un dessein plus grand. Il fait tomber sur Livia un air grave, plein de retenue, d’une grâce guerrière de cendres froides. < Tu sais bien que je ne peux pas faire de promesse. > Iel sourit. Etrangement, cela lui faisait mal dans les côtes. Iel appuya de l’index sur le bout du nez de Livia ; cette tendresse soudaine, infantile, jetait une couleur nouvelle et étrangère dans l’apnée sous-marine de leur confidence. < Je n’ai pas besoin de te promettre. Tu n’as qu’à avoir confiance en moi. > D’ailleurs, comme iel semblait s’apercevoir de, iel fit tomber son front contre celui de Livia dont iel occupait tout l’espace : iel était dans ses yeux, iel était sur ses mains, et son odeur de sainteté devait couvrir tous ses murs. < Moi aussi je prie pour toi. Je prie que tu ne souffres pas et que tu sois protégée de tout. > Iel le confiait en chuchotant comme une malédiction. < Pourquoi toi tu pourrais faire de pacte, et pas moi ? Tu me caches quelque chose ? >
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