Le bois du bar est froid quand il y colle son visage fiévreux d’alcool et d’autres trucs miteux. adolescence intrépide déchirée en lambeaux, damne ne pas avoir les moyens de s’en relever. ou du moins pas tout à fait, elle se parfait dans ses manquements - peste que ça sera la derniere fois sans s’y tenir vraiment. on désapprouve ses rires approximatifs éméchés, il ne s’est pourtant pas embarrassé lorsque cam s’est fait support de ses heures sombres. au contraire à s’esclaffer grassement, dûment, ça pue le rhum-coca -
ouii, hahhah- tu gères cimer
heureusement
c’est lent, plutôt que pensé
ou articulé
qu’t’es là mon reuf

le sourire porte l’allure (des feux) d’artifices, ceux qui pètent d’étincelles et sentent le soufre. ou ce doit être le reste d’un peu de cologne, mélangé peut-être à celui de quelqu’un d’autre. soupirs ont toute grâce de sainte crasse, ils bénissent un soir de plus sans lendemain. dans l’instant précieux, présent, il a légèreté abyssale - c’est mieux comme ça. rhys tangue au rythme des pas que fils de poséidon instaure, ses mers vastes et calmes où il se sentirait s’y plonger (comme dans le sommeil qui guide à l’arracher).

les hauts le cœurs l’étranglent dans les grimaces qu’on efface. rhys tient d’endurance à la limite de l’effondrement. au milieu des vagues qui érodent les pierres de sa fondation, cam se tenait physiquement indestructible phare des tempêtes rocambolesques, égoïstes - à lui prêter son attention.
ah ses propos pourtant milles interrogations ont le perçant
des darons et ne lui vont pas aux dents
trahissent une forme d’incompétence qui donne envie de s’arracher la peau

on lui parle de se restreindre, l’hypocrisie évidente a les allures qui l'ennuient
il faut deux dans la demande et l’offre - et cam était tout autant responsable de son état que lui
?? t’es dans le coin non? prend moi avec toi et basta
jte le revaudrais c'est pas en l'air malgré l'état vague

il compte pas les verres il compte les pas et c’est trop pour la distance parcourue- trop pour l’entendre geindre quand il est sensé passer un bon moment
il le paie, c’est pas pour qu’il souligne indécence de sa constance
rhys se permet pas lui - parce que y’a rien à dire, pas plus que l’inconsistance de l’indifférence
ou les pensées vides qu’on n’entretient
quand ça concernait cam, du moins

par contre la tete de oim stu l’ouvres pour poser encore une question ta chemise j’vais lui beger tellement fort dessus que l’odeur te collera la peau dans meme 4 semaines

on ne vomit pas sur des héros qu'il parait - comme si justement
ce n'était pas eux qui étaient témoins des plus grosses horreurs du monde.
on parle de mythologie en nuance quand on devient plus grand, d'histoires dépeintes d'affect et d'hubris. marquer l'histoire, les mémoires - une arme dans la main - c'était au delà de se tenir là à l'étendard levé, triomphant d'avoir vies sauvées, vœux exhaussés. c'était aussi le poids des échecs à épargner aux autres la vérité de l'aigreur qui vient avec le métier.

on veut briller ici d'éclat qui aveugle et qui rugit, qui étreint et qui sévit, et rhys se retrouve à se demander le pourquoi. d'abord silence est son arme devant de cam le désarroi, ses non-dits ont l'effet d'un incendie sur quoi qu'il soit qui le ronge. quand bien l’aveuglent les lumières qui clignotent le long de la chaussée, rhys apprécie la bienveillance qui suit, dans la répartie de sa compagnie. elle dépeint sur son hardiesse, le calme d’embrun sur le ras de marée de ses excès. cameron se fait petit, dans sa pleine mer - fils d’hestia s’appuyait toujours contre lui le crâne rangé contre son torse, et le bras derrière son dos. sans sa came, sans cam, qu'est ce qu'il serait rhys? renvoyé dans un uber chez lui sans pourtant la capacité de pouvoir tout à fait marcher. il voudrait pas voir abel, et il sait pas ou daniel est. y'a que sur lui qu'il peut compter.

fraiche écume le tire de ses états vagues, tente de le subjuguer dans une douceur qu’il reconnaît, à parler d’aspirations et de rêves de grand garçon. l’iode vient lui frapper l’odorat avec ça, quand rhys pensait qu’intoxication lui couperait toute sensation. il se confond dans les frustrations qu'on grogne un peu, le portrait sur lequel il comptait n'avait la moindre idée d'être son sauveur à ce moment. c'est mieux comme ça rhys pense il aime pas les redevances, préfère à cam le manque d'attention - puis il vaut mieux qu'être héros de soirée ou il ne sait. fils d'hestia trouve que candeur ne va pas à l'attirail du barman, quand on le voit comme ça on lui imagine plus d'audace - pensée, construite, organisée autour de ses désirs les plus (in)sensés.

et à rhys on demande s’il le croit, s’il a la foi, alors qu’il n’avait aucune fondamentalité pour les divinités quand même elles s'érigent devant lui. rhys se fait plus ouvert d’esprit ce soir là, donnerait une chance qu’on se prouve à lui cette fois-

cam roi d’la téci, hein

il imagine l’endroit à la hauteur des ambitions intrinsèques, celles qu’on ne dessinent pas tout à fait au millimètre, trop grandes pour daignées être imagées à précision près.

ça peut avoir dla gueule - t’en ferais quoi d’cte vie- t’aurais une villa avec des statues à ton effigie?
ptet qu’il aura
la tête d’un monstre sur une lance, un truc comme ça?
une grossièreté du genre - infecte mais évidente, grandiose et miraculeuse.
on se joue des scénarios qui ne font pas encore réalité, pas plus qu’en autrui il y croit - c’est l’alcool qui le rend public plus facile, docile. pourpre teint la carnation devant mers et marrées pour ne pas trop fort tanguer, le dégout lui arrache quelques manquements dans la marche. il se tiendrait droit pour eux, cette fois, avant l'eventuelle dégringolade, parce qu'il connait cam il le sait humble dans une sorte de peur qui fait qu'il finit par s'effacer dans la simplicité.
les gens pourront dire ce qu’ils veulent de toi t’sais
moi tu vois c'est pas dur de me convaincre si tu t'y lances - tant que c'est sérieux il faut du toupet, persévérer, serrer la gueule - ptet des fois même chialer parce que c'est dur dur dur de mettre sa vie en jeu. et puis y'a la chance, l'opportunisme, de fermeté dans la chasse de ses objectifs. rhys se parfait bien aux habitudes, les choses simples de la vie, le long des saisons. le monotone lui collait bien à la peau, et lorsqu’il regardait cam il pensait qu’il lui voudrait un avenir plus beau, (plutôt qu'aller le récupérer et être héros des aléas du danaé) d'un rire léger.
tu veux quoi exactement au bout de cte vie de star?

rhys n’était sans remarquer que lorsqu’on l’entend parler, cam, éclate d’authenticité égale à la splendeur qu’on accorde aux mers transparentes et au sable blanc. son timbre de voix a les allures de l’air venteux qu’on prie lors de ces journées trop humides, trop chaudes. ça lui va mieux ainsi, il y croit - il est sur de ça.

ce qui attirerait l’affection devant les grandeurs indigestes lui tire plutôt l’air des limbes. au lieu d’être dégouté par tout cet approximatif, rhys restait serein, la lueur à l’oeil - avec l’impression qu’on pourrait l’attraper par le col, cameron, pour le foutre au sol, en l’air. l’envie nait vacillante, elle lui brule la langue, le rhum aussi l’a fait, lui rongeait le foie. comme d’aspirations on parle des vagues, inatteignables, loin de la rive c’est pour donner l’envie de mettre la main qu’elles se solidifient. peut-être qu’au travers du cœur de ses tempêtes, il trouverait en cam la frustration devant l’épreuve de remise en cause de ses incohérences (celles qui traduisent l’impatience trop forte, décidément pas assez morte devant des changements l’impératif)

va-y

la peur peut-être béante s’y dissimule - de ne pas être à la hauteur de porter à terme ses ambitions voraces. rhys n’y voyait rien, ce soir, d’alcool inhibé plutôt le fait vaciller.
avec des difficultés (et de l’aide) il s’est installé sur le bas d’escaliers, d’un appart. le fait de ne plus bouger calme les remontées, pour l’instant.

j’peux pas moi vivre ma vie d’rêve, pour ça faudrait j’sois pas un demi-dieu. une telle vie ne lui enlèverait pas l’appel du vide d’une vie à prendre sans en démordre. elle serait d’un creux prétentieux pour un gueux qui ne déteste pourtant pas son taff ou sa vie. c’est qu’on est privilégiés quand on a que du temps à perdre dans l’impertinence, on n’a rien à prouver à personne - à remettre en condition sa vie dans les aléas des matinaux oublis. y’a rien à construire ici, on se fait plaisir des désirs du présent sans se préoccuper de l’avenir.

toi tu peux encore hésiter. que cam profite bien de l’insouciance, c’est un cadeau d’une beauté toute sublime. l’attente est passionnante pour bien des gens, elle fait vivre des histoires le temps que la vie commence vraiment. tu devrais te dépêcher de devenir fort avant qu’on t’arrache l’opportunité au lieu dte faire désirer là un peu ri, au final, léger, l’éclat est tendre - délicat, avant qu’un monstre s’montre à toi. et là y’aura pas le choix de faire avec la médiocrité

appelle moi si tu penses faire des duels avec des spartes ou j’sais pas qui encore. j’viendrais à l’ile juste pour me foutre de ta gueule si tu t’foires ou l'encourager quand il brille en société - de voix portée, déchirée. peut-être qu’il prétextait avoir perdu les contacts d’un coloc pour aller gratter une faveur auprès de satya y'a un entraineur j'connais bien jpeux lui toucher deux mots si t'es chaud?

me reste des buvards, t’en prend ? sorti habilement d’une de ses poches, les restes d’une douzaine, à trainer dans ses poches larges. fils d’hestia sait que c’est pas de la maison des mers tempérées (les siennes en comparaison étaient fort mouvementées, des effets en tout genre) mais tend quand même.

tw : drug use (non consensual)

rhys peut dire avoir essayé de jouer le mortel, il a donné sa vie pour après tout - sa nature de demi-déité n’a jamais cessé de le hanter pour autant. la menace prend l’air des yeux qui veillent sur les rues, l’oeil aux aguets pour lui faire payer la vie lourde de ce qu’il n’a pas appris.

ainsi prétendre que cameron n’ira pas une fois manquer de se noyer au milieu de la barque alors qu’il s’imagine roi d'ithaque est d’une audace complètement sidérante. c’est le toupet qui s’étend, vorace, à croire connaître qui lui attrape le cœur - fils d’hestia, devant l’insolence d’un fort rire, à l’odeur alcoolisée - s’adoucit doucement le long d’un reflet, parce que ce n’est pas que ça le déplait. cameron croit, candeur crue au cœur.

fils de poseidon reconnaît les balles tirées dans le pied, une forme de ne pas se projeter - et la désillusion dans les propos qui attrapent l’affect dans l’espoir d’un éventuel. rhys ne pense pas que ça suffit pour autant, mais pour ce soir de se jouer personne à côté d’un fils de poseidon se sied. il faut bien défendre les positions qu’on prend.

quand on lui dit de rêver plus grand, rhys se confond dans les airs que ce n’est pas ses affaires - parle mieux de mes aspirations, par contre, frère. jme fais iech tous les jours à faire genre j'ai r d'un demi dieu., ça le bouffe deja, qu’il craint construire pour de vrai au dessus d’une vie que défendre il ne sait (on fait avec le status quo, au nom d’une liberté qu’on perdrait autrement, au nom des choses qu'on sait pas faire proprement, comme aimer) mais il rigole l’air que tout est léger. tu fais la même. c'est pour ça qu'il est là.

pour lui, ce sont juste les prétentions d’un échange pseudo coeur à coeur, pour retourner dans les bêtises plus tard - sur les airs d’en avoir pigé quoi que ce soit. leurs natures ne feront d’eux des acteurs que si on leur force la main.

j'veux pas me lancer c'est le truc. et toi non plus décidement. s'ils trainent c'est que c'est en partie ce qu'ils veulent.j'ai dis ce que j'ai dis t'a l'heure comme quoi faut se presser- mais en vrai on s'en fout un peu. tu continueras à faire ce que tu veux jusqu'au bout. j'crois t'as pas forcément besoin de devenir un héros pour qu'on t'respecte ou j'sais pas quoi. et il touchera deux mots à satya s'il peut lui d'ici là, peut-être même lui dire d'y aller rude avec cameron qu'il pige qu'il devra prendre cher pour ses choix.

on est libre, c’est là le cadeau - et le fardeau de ce qu'on ne fait pas.

cameron accepte quand il propose un buvard de lsd, et il lui tend un regard curieux sans pourtant le lui tendre. c’est lui qui n’a pas réfléchi avant d’offrir, la tête manque un peu - il faut dire. évidemment qu'il fait genre savoir ce que c'est. enfant de poseidon se fait beau, grand et bon garçon, c’est fini le temps ou ils riaient du ridicule qui leur reflétait des autres le pathétique incommensurable. il fait attention - et la même pensée tire au fils d'hestia l'impression qu'il était de lui en train de s'éloigner de fait, le long des choses qui l'abiment. ça ronge un peu, le long de son irraison.

rhys vient décrocher un des buvards de sa pochette pour- ça se met sur la langue, avec l’assurance de l’avoir fait plein de fois à qui ne savait pas s’y prendre, tenir la mâchoire ouverte de cameron et lui glisser dans la bouche. il ne s’y prend pas particulièrement avec force, une main le long de son visage qu’il tape légèrement le long d’un énième rire.

fais pas cte gueule, beau gosse. des gens comptent déjà sur cameron à la barque et de sa couronne presque démunie, il n’a pas forcément à le comprendre aujourd'hui.

les rats pour lui ont été de bonne compagnie- l’épice de plats fades, le crépitement des feux a la plage, l'eau de ses deserts et les étincelles de bon quand la vie se fait morne. tous confondus font les mortels qu’ils ne seront jamais - ravive au coeur du fils d'hestia que ses craintes ne sont pas infondées.

si rhys savait apprécier ce qu’il avait, il trouverait en eux un trésor de nuances et les réprimandes de qui on attend mieux parce qu’on les aime. peut etre, qu’il croit qu’ils se retrouveront peu importe ou il va, à entendre cameron là. peut-être rats le suivraient-ils jusqu’au ras du sol et même encore plus bas.

ses métiers n’ont avec ses aspirations rien a faire, il les a choisi parce que se servir de ses pouvoirs pour exercer un peu d’autorité a qui écoute c’est facile. qui se présente coeur ouvert a ce qu’il dit est dans le viseur de son empathie, de sa pacification. quand on lui parle des micros - y’a presque de l’embarras mais calfeutré d’un sourire …jt’ai parlé d’l’autre taff? il ne s’en souvenait pas, parce qu’il en parle qu’a celleux qui en rient avec lui plutôt que l’utiliser d’une façon qui le desservirait. il n’a pas honte d’habitude mais là, mis devant les secrets qu’il n'énonce pas, il croit c’est une nuit des premières fois. si c’est pas un indicateur pour arrêter de boire là, je sais pas.

cameron avait avalé l’air tendu- c’est curieux que rhys lui a tenu les doigts dans la bouche puis les a retiré. pas d'ambiguïté de sa part, qu’est ce qu’il aurait pu lui faire - décocher le buvard de sa langue avec la sienne? ah, non pas d'idée saugrenue. ca s’engraine après dans l’esprit et quand c’est trop tard ça gémira parce qu’il aura envie de voir - plutôt que par envie sincère de cameron.

roi de sa barque le regarde l’air de dépendre des réponses qu’il lui tend - laisse a rhys l’impression qu’il voudrait capter ses signaux de phares pour naviguer dans ses troubles mers. on craint que les seuls qu’il sache donner montrent la direction des tourbillons - où ils iront s’écraser, s'étouffer puis mourir.

puis le souci avec prévenir - c’est qu’on peut jamais franchir les limites. s’il parle on peut lui dire non et s’il offense alors il n’aura plus l’excuse de ne pas savoir. ca serait indécent de lui poser les questions importantes quand de sécurité rhys ne se sent pas concerné, mais cameron se mouille quand même.

on pourra rentrer. y se passera rien au moins avant une heure -
et apres
les hallucinations tombent
et apres tu seras en chien,
on mettra ça sur le dos du karma, pour deux rats qui trainent les rues a la salir
qui ne souhaitent nullement se repentir
espèrent qu’autrui prenne les responsabilités que l’autre se refuse
si c’est pas ta première fois la dose devrait aller, quatre fois la dose pour un nouvel initié n'énonce pas de bonne nouvelle, rhys décide c’est le prix a payer a faire le mec

c’est le moment de rappeler g et de retenter d’la cheb. ils savent qu’elle viendra pas un jour à brooklyn, ni qu'il y ait une vrai chance. ou j’sais pas, un autre des rats toi qui en parle si bien.

la nuit est étouffante avec son humidité ambiante. la nausée remonte le long d’une vague marine dans l’air et ses odeurs de rue malsaines, et s’il ravale d'abord - c’est brutalement, soudainement qu’il se lève. j’pourrais pas- t’aider, c’est son moment - son heure de gloire, de mort, de pathétique. son aide immiscée comme une option dans les mensonges tissés, rhys espère hanter.

nique-
il aurait dû se shooter avant au lsd -
s'épargner l’ivresse avant de s'écorcher
la remontée de trop lui déchire l’œsophage et tout sort-

et ca pue
ca brûle
il arrive pas a parler
halète
d’un souffle qu'on lui a viré
ca tâche-
putain ses baskets
blanches
rhys s’appuie contre la rambarde
du bras droit
pour aller vomir derrière la
les escaliers

il tombe à genoux cette fois
le bras au dessus de la tête
décuver durera un bout de
temps
le pourpre au visage et
les lèvres munies de salive
entre les reprises-
jusqu'à ce qu’il ne voie ni
n’entende

tw : victim blaming

ha, le souffle entrecoupé de hoquets,
aux derniers propos, l’inspiration virulente,
se tort de travers. puis quoi au pire, il se
fera latter la gueule à peine conscient -
en ça il pense sasha et cameron se
ressemblent bien.

la situation est drôle un moment mais il avoue
qu’il aimerait avoir des rires à déployer
sans se sentir se désintégrer
si le silence fout au barman les morts - qu’il crève alors
sous les incisives de violences que rhys
ne le pense pas capable de lui infliger

c’est bête de penser que c’est pas sexuel de dire,
de menacer un ami (qu’il l’a drogué)
de s’le faire et là non pas par plaisir
mais par malsain désir de rendre dent
pour dent violence qu’on lui tend -
l'implication sonne grave, même lui
devant une horreur pareille s'écrase
chelou tes menaces là.

meme si tu voulais t'oserais
pas mettre les mains sur moi.
factuel, et non pas - provocateur comme le
sont les autres propos. on parle là d'un
contexte loin de l'actuel - où parts d'un
côté et de l'autre ne sont pleines de fautes
à se confondre et se heurter dans
leurs aléas

il rira plus là rhys, il ne rit déjà plus d’ailleurs
mais croit aux forces vengeresses sans
qu’elles s’appellent nemesis - et de fait,
justifiera à cameron les pires actes si
ça s’explique - mais ne lui pardonnera
pour autant pas

fils d’hestia s’impatiente le long de sa panique
c’est qu’on ne lui laisse pas tout à fait parler
ça repart, virulent, ça le tend, de façon éparse
gorge brûle de toutes les choses qu’il
ne sait dire, et de ce qu’on l’oblige à sortir

maintenant qu’il s’est débarrassé
de ce qui fait sa carrure alcolisée
ça parait, un peu mieux -
petit éclat logé derrière son oreille
(du rouge mais surtout)
du violet - éclatant, pour dire vomir peint
des esquisses insoupçonnées
là derrière cameron qui s’est jeté
pour l’attraper
t'as... les chocottes pour quoi, hein?

y’a plein de raisons, déja énoncées
perte d'efficacité, décrédibilisation au taff,  
si son état, on captait
y’a sa santé mise en danger il ne
sait si il n’a pas pris la dose qui
le fera comater
l’absence de contrôle devant un
soi qu’on ne reconnaît pas, aussi
mais quoi exactement (ou si c'était
un tout) - il sait pas
lloyd pour une fois veut savoir

et rhys a beau vomir il va bien
il va bien- parce que cameron
se tient encore de ses deux jambes
mais lui va mal parce que rhys,
être appui, ne voulait pas

il aimerait n’avoir que la rage
reflétée dans son coeur, le laisser
dans la merde ou il l’a mis
après tout il avait dit oui
mais c’est que lorsque l’empathie
refonctionne elle vient le frapper
elle vient tendre les muscles de son bras
droit, l'oblige à lacher soudainement

ça prend un peu de temps
il respire

être en chien- c’est pas
la toux, il renifle - les larmes
étaient montées, discrètes
de s'être trop
vidé, la fatigue
la douleur
le vomi
les émotions
finalement c’était peut-être
pour lui un excès aussi - alors il parle
c’pas garanti- l’acide frappe les gens différemment
t’auras les sensations intensifiées ouais- j’sais pas
quelques heures… demi-journée au pire
si tu t'inquiète à ce point, on peut trouver un truc à
raconter à ton taff, m’faire passer pour de la famille
qui a eu le conseil du médecin - ou il sait pas quoi
lui avait promptement pris quelques
heures off, ne sera actif que l’après-midi

si tu te calmes pas tu vas te garantir un bad trip
le mood un gros facteur, pas qu’il comprenne pas
avoir joué un rôle dans ses émotions
j’ai, des somnifères, si tu le vis trop mal la connerie
grande inspiration
...et j’peux marcher ouais. mais pour combien de temps.

pas ici qu’il dit. où alors, et quand? on se saoule pour avoir les réponses qu’on n’a autrement - est-ce qu’il faudra qu’il prenne et blesse encore sur des limites avec lesquelles il ne sait pas interagir? qu’il s’arrache sans ménager encore pour apprendre, comprendre? et rhys ne parle là pas d’être récepteur aux émotions toutes confondues du rat sur sa barque - il ravale la frustration le long de manches à essuyer ses yeux fatigués. la peur l’arpente, le peint par reflet aux teintes violacées et fait fils d’hestia vibrer, trembler. couplé la à la boule au ventre presque sienne maintenant, la responsabilité des états des autres une vérité quand elle fait sur lui ricochet -

putain pourquoi - une telle accalmie,
d’apparence, c’est pire que la colère -
son silence ici.

s’il savait être son phare, sa lumière serait bénie alors, chaleureuse et cameron n’aurait pas
aussi près de lui, peur.

quoi dire l’échappe -
face à la bonté vivace
qui n’a de coeur que
l’envie de faire ce qu’il veut

fils d’hestia y trouve là toute la splendeur de sa candeur, faible quand on pense à lui malgré tous ses ébruits de violence. lloyd se laisse porter alors qu’il savait marcher pour s’immiscer, de cameron, un peu plus près.

-

il sort de la salle de bain - où il avait jeté d’ailleurs, dans la machine à laver, ses baskets -  quand cameron vient le demander - sa tête sort de l'étroitesse du couloir avec l’air presque effondré de s’être vidé toute la soirée. gueule moins fort.. dans la contrariété des maux de tête propres aux vomissements trop forts, qui ne passaient pas encore car il venait seulement de prendre un cachet. devant un aveu d'âme d’artiste, rhys prend un air circonspect - sans la conscience ici d’effleurer un secret. y’a plus humiliant que la musique et sa pratique toute horrible qu’elle soit - le sien de gémir à qui l’écouter prendrait plaisir, en est bien pire. du coup quoi- tu veux me faire une prestation à 4h43 du matin? me reste pas un sou, hein. entre raillerie et curiosité, il vient s’installer près de la table - sur laquelle le verre presque plein retient son attention, la table est quasi trempée d’ailleurs. rhys sait faire (sait se taire) devant la détresse qui ne s’exprime pas émotionnellement - passe ses yeux sur les dégâts de ses excès. jte filme si t’es chaud? ça part dans les dossiers.

tumultes se bousculent dans un vrombissement sourd avec ses mouvements. cameron revient l’instrument à la main, l’air solaire pour une nuit sans étoiles. il vient se positionner à nouveau à ses côtés, peint du brumeux des yeux concentrés - rouges, et les tremblements occasionnels. entre ses mains son instrument une évidence, trahit dans ses propos une certaine insolence dans l’humilité.

ok, promis.

il le voit à travers la caméra.
ça change des autres fois
à filmer ces bêtises diffusées
pour avoir arraché
des rires à pleine volée.
les images sous ses yeux dégueulent de sincérité,
mettent sous le projecteur une intimité dévoilée.
un brin d’humilité même - lui rappelle le rêveur
qui lui disait haut et fort
vouloir qu’on le regarde
les étoiles dans les yeux
(à défaut des étoiles
qui règnent les cieux)

autant qu’il sache le dos de cameron a toujours été haut
haut de l'insouciance portée de l’adolescence pensée
éternelle.
là devant lui, il a l’air doté d’une toute tendre simplicité.
fils de poséidon n’est ni compris ni saisi.
rhys sent ses doigts se serrer sur son rainphone,
maudit les poils qui se dressent le long de son bras
dans l’obsession des choses
qu’on lui dit interdit.

il le voit là dans le regard qui s’échappe
lorsqu’il le cherche - presque
une sensibilité, voulue dissimulée.
il s’interdit d’y toucher, plutôt -
range après avoir enregistré
un bout - pas tout
(se permet de prendre pour lui même
la performance et son effervescence.
lloyd essaie d’ignorer la sueur,
sur sa nuque)

quand vient le moment d'applaudir
il peut même pas mentir
et dire, cameron tu soules
c’est chiant à mourir,
parce qu’il a promis
le sauver de son usuelle rudesse.
puis paraît ce soir, cameron préfère
tendresse.
tu m’as coupé le souffle, carrément.

j'mens pas. à quoi bon, il n'y a ici qu'eux et le silence du matin. cameron s'eveille, se leve ébahi sans le filtre qu'il lui connait - rhys le laisse faire par surprise mais ne le repousse pas. encore l'odeur iodée, encore la chaleur de ses bras. il manque de craquer, il croit.

un battement, de cil, de coeur. celui de cameron contre lui, le meut dans l’embarras contraint des conséquences de ses actions. l’ego se flatte devant les douceurs prodiguées, mélangées à l'engouement d’etre aimé et tout malgré. ah mais -
la honte crie - aussi touché par l’amour si puisse t’on ainsi l’appeler - rhys se prend à vouloir le voir et l’entendre sans avoir à l'intoxiquer.

couleurs crient à l'âme et l’aiment pour de vrai. peut être la se fend une blessure qu’il a lui même infligée. si cameron ne lui dit pas, c’est que lui ne lui permet pas. et non la un défaut de nature commune à l'adolescence de leur âge qui perdure - en font des hommes comme communément on les considère, qui ne se dise guère. rhys ne trouve dans les silences de cameron rien à refaire non plus. la valeur des mots, si elle se répète, se perd.

dans ses bras alors qu’il était petit, déjà, rhys minuscule devant les ébats, tremble. c'est trop pour sa nature, l'âme repue mais la jambe heurtée de capter l’amour sans opacité. cameron l'étreint sans en etre fragile. il s’en souviendra pas alors, fils d’hestia repond, à ca - brouillé : je sais. et si il s’en prend encore à lui il voudrait, n’arrete pas. s’il te plait.

fils de poseidon pareil a l’eau l'échappe à nouveau. frappé de fatigue, file, pour se jeter dans sa chambre au loin. rhys ne le rejoint pas immediatement, regarde l’etat de la table et ce qu’il restait de l’eau dessus. j’arrive. ( et il prendra le sol, avec le sac de couchage qu'il faisiait expres de laisser ici.)

pris soudainement des redevances a nettoyer les bêtises qu’il a causées. l'éponge qu'il vient prendre a main, il se dit d’abord ça lui ressemble pas. mais c'est se mentir.
quand on se présente à lui, démuni - il peut pas s’empecher de vouloir couvrir, vouloir choyer. c’etait peut etre la sa nature de fils de déesse de foyer qu’il méprenait pour de la fragilité. si on survit cest grace a qui sait nous supporter. il doit a cameron pour l’avoir ici amené, jure sur son nom qu’il ne lui tiendra plus aucun mensonge si lui lui demandait.