on attribue son existence à de la chance, rhys aurait bien aimé. la chance peut être cruelle dans son inconsidération aux autres, dans son égoïsme, mais elle ne fait rien subir. les statistiques ne sont que des chiffres, des représentations, des estimations - themisto dans ses sourires tendres ne connaissait les violences des monstres que parce qu'il n’en n’était pas encore le direct responsable.

rhys n’a pas la clé aux modalités de son coeur si bien puisse il y voir les travers. les couleurs d’un noyau à la catharsis ne disent pas comment on ment, elles ternissent quand manquent de conviction - mais ici la confiance ne s’auto-trahit. rhys ne prend forcement les informations pour acquises parce qu’elles lui etaient données d’un rien non. contenté de l’existence dans un chez soi qui ne reflète pas themisto, il l’ouvre en toute ironie.

j’croyais tu voudrais être plus près de tes demi-adelphes, pour leur servir, une connerie du genre, il mène à ses lèvres la boisson (gazéifiée, et sucrée, on joue les adolescents encore on dirait) qu’il avait choisie - pas d’alcool ce soir, pas s’il devait boire seul du moins. fils d’hestia distrait par ses sons qu’il ne reconnait pas particulièrement, souligne l’environnement est différent.

c’est moins intimidant à la colocation, et encore le diffuseur, il comprend, car ça lui arrive de fumer encore à l’intérieur par mauvaise habitude. en rentrant chez themisto il avait observé la fourniture sans baisser les yeux, vu l’entourage étant aliénant sans forcément être oppressant. pas son univers simplement; avec ses bagues, ses piercings et son streetwear il fait tâche au sobre et élégant. themisto aux airs casual, tons clairs, ressemble à son environnement beaucoup plus qu’à lui.

j’oublie c’est une piaule d’artistes ici carrément. y’a ici, dans les statues quelque chose de saint encore, divin dans la concoction dans une pureté qu’on projette à qui ça appartient. rhys tourne les yeux face aux statues, lourdes encore du sens de méduse. le travail de la mère de themisto encadré garde son regard plus longtemps, et avec ça l’oeil pour son hôte. tu fais encore de la photo? si t’en fais toujours tu devrais me montrer.

la belle-mère de themisto s’ennuie de ses passe-temps à priori, mais elle avance aussi - change dans sa façon de s’exprimer, se cherche dans de l’inconstance les effets. la création n’était forcément catharsis pour autant - elle se fait au vide à l’âme il sait, produire et que ça rapporte sans que ça ait de véritable intérêt arrivait. dis moi qu’elle les a vendues au moins, y’a un monde pour récupérer ces choses là qui font genre ils s’y connaissent comme des adeptes - ça importe pas tant qu’on sait le présenter et l’argent leur soutirer.

la photo comme passe-temps meuble comme les décorations dans sa maison. c’est pas là l’art dans sa discrétion mal assumée comme il pouvait le faire ou l’apprécier. c’était pourtant pas engageant, en nuance comme on dirait faire ce qu’on aime n’est pas forcément aimer ce qu’on fait. rhys suit l’air vaguement contrarié, à l’usuel. il s’arrête lorsqu’il la trouve, sophia, et les arbres d’automne en couronne derrière elle. il voit les autres photos après.

tu en vends ? demandé, esquissé - il a pris spécifiquement celle couronnée - avec la malveillance et ces regards plein de sens qu’on ne déchiffre pas à moins d’avoir la clé. elle rit comme il ne l’a jamais vu rire sur celle là, avec lui c’était quelques éclats dans les yeux, la sueur le long de la peau, les imperfections le long du dos. celle la me plait particulièrement. il la prend dans sa main, l'air malin.

la nervosité teint portrait d’en face - et devant l’information rhys a l’oeil plus sec. elle fait pas sens. y’a quelque chose entre elle et lui, c’est ça? de quoi, la meuf? ou la photo? ponctué d’un rire fin, et pour la situation que lui offre themisto sans le savoir, il lui offre un brin de sincérité : si tu me la donne, j'retrouverais ses réseaux pour lui revendre. peu importe qu'il lui vende à lui ou non. ça sort sur les tons des blagues qui sont à laisser.

c'est grave du bon travail, vraiment, elle ne lui rit pas, à lui, parce qu’il n’a pas la confiance de l’extirper du fondamental de sa nature monstrueuse ou de s’attacher au delà de comment elle lui fait se sentir lorsqu’ils sont tous les deux. il vit comme c’est et prend ce qu’elle donne s’il y arrive, sans perdre leur fin du bout de l’œil - une sophia qui ainsi rit est ancrée dans une réalité à l’encontre du souhait qu’elle lui avait demandé. et de fait, c’est une attaque à la promesse d’une mort, ça serait plus difficile de le lui donner. rhys avait juré, il n’aime pas ne pas tenir parole.

si t'arrives à la faire rire comme ça c'est que doit y avoir un vrai truc entre vous. et il s'amuse bien dans les réalités à demi-teintes, lloyd. la nervosité en face donne envie de jouer avec - les émotions font reflet en lui malgré lui, c'était pas forcément une plaie (à part la douleur musculaire qui en suit), ici la peur se dévore à pleines dents. y'a du fondamental dans les traits détendus du sphinx, quelque chose d'idéal, il pourrait y imaginer les oranges et les étincelles de sa joie - les blancs, les jaunes éclatants les pupilles.

les yeux se lèvent en direction de son hôte lorsqu’on lui prend la photo des mains, c’est un affront d’insolence - et donc lorsqu’il a l’air de conclure la discussion, rhys se fait sourd à lier comme punition. pas grand chose, j’ai pas l’impression non.

toi c’est ce que tu veux? genre t’amuser avec? tant que ce n’était que ça - non, même en tant que tel - ça vaut la peine d’être souligné. au delà de la nature de phi, le sujet se présente car c’est themi. rhys dissocie les implications en premier lieu, il n’a d’intention concernant le fils de niké encore - par manque d’information et de ce qu’il savait. on crée le contexte alors, de mains adéquates, habiles, cautionnement comme lorsqu’on guide des enfants de questions pour les amener où on veut. j’sais pas pourquoi tu penses que c’est elle qui se lassera en premier et pas toi.

avec en tête phi il pourrait se l'imaginer, et pourtant. de l’éternité une vie ne signifie pour autant qu’on enchaîne machinalement. les attaches jusqu’à ce qu’on se lache n'ont pas besoin de se faire pour de bon. il le saurait, autrement - ne retrouverait pas sophia en pensant qu'elle est son addiction. à moins que tu veuilles ça soit plus sérieux que ça l'est.

themisto l’a écouté malgré tout, et rhys que ce soit une bonne idée n’était pas certain au vu du contexte. mais pourtant il ne s’inquiétait pas pour le fils de niké. peut-être de par la descendance de ce dernier - la chance lui sourit et n’a-t-il pas les pouvoirs pour se permettre l’insatiable victoire?

que peuvent faire les monstres lorsque l'univers décide ses gagnants? l'histoire dicte que c'est ainsi depuis bien longtemps. ils luttent eux aussi contre leur condition, dans une batailla acharnée dans la vengeance avec la rancune putride de milliers d'années. si themisto était encore là, vivant ce n'est pas seulement grâce à la patience de sophia. ce n'était pas seulement qu'ils se tolèrent, non. themisto doit du vainqueur avoir quelque chose mais rhys sait pas encore quoi - lloyd, ce que sophia lui trouve, ne le voit pas.

rhys prend les propos comme il sont malgré l’aliénation de leur alignement avec le violet du fils de niké. le temps de les assimiler y’a un long silence, c’est équivoque. tu me dis ça mais à côté t’as peur là quand t’en parles. c’est bizarre ton bail. lapse de temps, il laisse son verre sur la commode et les yeux rivés sur l'hôte.
genre t'es pas stupide non plus - tu crois vraiment que peu importe avec qui - pour plein de raisons, à différents stades de la relation. - la relation t'as tu vas pas finir par cumuler les p'tits mensonges ? j'y crois pas. comme là par omission, mais il joue le jeu - pour aller jusqu'au fond.

ou quoi, sophia t’a dit de rien dire à son sujet c’est ça ? avec toute la douceur d'un sourire qu'on ne lui attribue pas.

y’a rien à son sujet que tu pourrais me dire que je sache pas. énuméré dans ces pseudo provocations mais avec la pacification au ton. alors détends toi, vraiment.

on lui attrape le bras dans une hâte désespérée - et rhys le voit le regarder comme on s’accroche à une ancre, son dernier espoir comme à la lame qui d’un mauvais mouvement viendrait lui ouvrir le ventre et le vider de tous ses organes.

mais là, devant lui - rhys n’a pas la moindre compassion à donner - son coeur ne résonne plus dans le violet, car l’empathie a encore cessé. il n’y a pas d’apport d’adrénaline à ressentir pour ce qui ne le traverse pas. il l’ouvre, dans sa clarté d’esprit condescendante et l’aliénation qui en découle. mais t’es pété au crane ou quoi? la pacification sous de tels propos n’a aucun effet - se brise en éclat avec son geste de bras, qu’on le lâche.

c’est un monstre, themisto, c’est le sphinx. t’as juré sur le styx à un monstre sans connaissance de cause. tu t’entends? et si quelqu’un avait compris de ce que tu disais avec qui tu traines hein? et aussi. t’as tes deux vies au moins ?

et tu la vois encore alors qu’elle a ce truc sur toi. il inspire, ce n’est pas le danger dans lequel il se met qui l’incommode - c’est de n’avoir assuré ses arrières. mais il n’y a pas d’arrière à assurer, quand on se pense élu - choisi par une sorte de divinité qui ne te tue.

rhys se voit dans les travers de l’audace qui écrase qui ne le laisse sans rien, seulement qu’il avait déjà payé en partie pour ce qu’il s’était dit, pour ce qu’il avait choisi. themisto alors à côté de lui est le reflet de son arrogance et est, donc - infame. tu cherches quoi ? tu sais au moins ce qu’elle veut, si elle se joue pas de toi hein?

non il ne sait pas ce que c’est d’avoir fait une promesse qui le mettait en danger, ou du moins - pas de la même façon que le fils de niké. il lui dit qu’il ne répond pas à sa curiosité, si fils d’hestia le fait c’est pour avoir la paix. c’était ma psy - j’ai vu ses souvenirs.

ça l’amusait de jouer avec ma détresse. au début. elle m’a gardé en vie.

il fronce les sourcils dans un dégoût qui lui tire les muscles, le poing serré. j’veux pas savoir les détails de vos bails, plus maintenant. pas maintenant qu’il y avait des conséquences plus fortes que celles auxquelles il était près a assumer. à quoi ressemblait un sort pire que la mort - il n’avait même pas la curiosité de s’y pencher. tu parles gros pour un mec dont l’idée de se laisser mourir l’effrayait y’a meme pas quelques secondes.

j’capte la panique - la colère, sans la ressentir, il la voit. j'ai pas que ça à faire de te demander si t'as deux vies pour que tu vides ton sac. que ce soit son impression disait énormément du fait qu'il ne comprenait pas sa position. alors que lui avait été à la sienne - et que c'était exactement pourquoi il avait dégagé la voix, levé son bras. tu crois j'veux te tuer? à l’absurde et donc bien sur que non.

il inspire. rhys était incapable de donner des propos où son pouvoir pouvait marcher et il ne voulait pas. c'est si evident puisqu'il a le recul de s'en prendre à ce qui ne mesure pas, ne saisit pas la nuance de son agacement. sans mesurer la violence de sa tendresse, sans comprendre qu'elle blesse plus que les propos, fils d'hestia recule d'un pas - abasourdi d'en être arrivé là. t'sais quoi, ça me casse les couilles. oublie tout ça, j'vais pas rester - j'prend mes affaires, j'm'en vais. démerde-toi hein.