contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson
contexte
Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...
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Messages : 98 Drachmes : 296 Avatar : Yoru - Gokurakugai Age : 23 ans Statut : Demi-divinité Parent divin : Nemesis Défaut fatal : Incertitude Pouvoirs : Tychokinésie (A) + Souffrance mentale (B) + Jugement (C) Poste et/ou Métier : Employé.e dans un peep-show craignos Particularité : Cassos Notes : Crédit : Abel | Arden ♥♥ Inventaire : - En couple avec : - Autres comptes : Zana Hysenaj | Kian Mehregan Discord : myosotisalpestris_ Gif :
Nothing's Working Out // Mishka Lun 12 Juin - 23:08
– I hurt someone with stupid, dirty, filthy words. I’ll ignore it, but if I take it seriously, I’ll feel hurt again. I’m starting to hate something I used to love. You won’t do it and can’t do it. Don’t talk like a hot shot
Iel ne se sent jamais mieux qu'au beau milieu de nulle part - de la même façon que les charognes s'épanouissent particulièrement à la vue de tous, lorsqu'elles sont l'objet des attentions les plus superficielles ; car le dégout est un sentiment de grand spectacle, et son exposition ne manque pas d'eveiller chez Owl une émotion (si l'on peut parler d'émotion lorsqu'il s'agit de qualifier un bourgeon simple, moins qu'un bouture) d'appaisement factice. La nausée est une réaction très facile à déceler, et reste en cela très confortable.
Owl s'éveille au milieu de nulle part ; ce non-lieu épouse la perspective d'un appartement parmi d'autres. Ce nid est aseptisé et encore inconnu. Lorsqu'il deviendra trop chaleureux, alors peut-être faudra-t-il songer à la fuite ; mais pour le moment, elle s'y sent en trop, et c'est ce qui convient. Ce qu'il y a de mieux, c'est l'hôte ; car elle croit (elle croit beaucoup de choses, ça l'empêche de ne penser à rien) discerner dans sa prévenance éthérée un fond de pitié persistante, un peu sale - le calcaire qui s'accroche au verre, le rai d'ombre sous les portes, la sensation d'un regard grand ouvert dans l'obscurité - et Owl s'évertue à prendre la pitié comme du mépris.
Avant de s'endormir, elle lui raconte toujours plein de choses, en espérant que Mishka ne l'écoute pas. Elle lui raconte des choses très intimes et très vaines, de ces choses qui finissent toujours par se confondre avec le bruit de fond des rêves. Cette nuit, elle lui a dit au moins dix fois qu'elle l'aimait, qu'elle voulait lui faire des câlins, mais elle comprend, Owl, hein, elle comprend que Mishka aime pas ça, les câlins, les bisous, c'est déjà trop sympa de l'accueillir chez lui, Owl veut pas déranger après tout ; Owl dérange, peut-être ? Owl est désolée ; Owl est contente d'être ici.
Elle s'étire, grotesque, et baille largement. < S'lut Mishka. T'as bien dormi ? Owl a bien dormi.> Owl ne dort pas beaucoup, iel a peur de mourir dans son sommeil. Une peur bête d'enfant. "Ses" longs bras allongés exprès, afin de paraître plus pantin ; elle n'a pas fait attention à l'étagère au-dessus de sa tête (Owl ne fait attention à rien). Le coup parti dans le bois résonne dans "ses" os, ça lui fait drôle. Depuis son coin, iel ne distingue pas la figurine qui vacille sur ses deux jambes de plastique. < Oh... > Elle a crié - car le jouet-humain est tombé de l'étagère et repose à ses côtés en mille morceaux. ; la petite tête en résine séparée de sa colonne vertébrale fait la taille d'un jaune d'œuf souriant. < Oh, nan, qu'est-ce que j'ai fait ? Oh, la, la... J'suis désolée... Owl va essayer de réparer... Attend...> Les petits morceaux composent une nouvelle carte du tendre privée de sens commun, avec de toutes petites mains dans le ciel et des organes exposés publiquement. < J'vais tout réparer... >
la discrétion est un qualificatif qui colle fortement à sa peau ; du moins, c’est ce qu’il s’aimait à croire car la réalité s’épelait plutôt en ces mots :
l’indifférence d’exister.
un ectoplasme, que le soleil traverse pour venir frapper de ses rayons d’autres mais jamais vraiment lui-même (et c’est ce qui lui valait sans doute de ne plus être cet enfant qui se faisait frapper - justement - pour un rien dans la cour des grands - il n’avait rien cherché, mais eux s’amènent).
mishka marchait simplement dans la rue ; frôlait les ombres et semblait s’y fondre sauf que lui, n’avait personne qui suivre ; il devait malheureusement faire preuve d’un savoir-vivre s’inventer une volonté et ça sonnait comme une fronde.
alors il sait reconnaître l’odeur du putride quand elle émane des trottoirs ; la javel, elle, masque ce parfum fort et dégoûtant de ses propres mains car il faisait attention à ne pas se reproduire en miroir.
ainsi, il sait où récupérer la carcasse de cet être qui au contraire de lui, semblait trop exister dans une montagne de viande et d’os qu’elle avait du mal à maîtriser sur le chemin de la maison (son appartement, à lui) ; c’en était à s’emmêler les pieds dans les siens sans jamais se courber - mishka ne savait pas où iel habitait et ne souhaitait pas s’en intéresser.
elle pue ; de quelque chose, il ne saurait qualifier ça se distille dans ses narines encore plus fort que l’odeur des chairs préservées.
il l’allonge sur son lit (et c’est la seule couchette) alors il reste à ses côtés ; en effet, il lui arrivait de ramasser autre chose que des animaux morts sur les bas-côtés
et ce semi-adulte étrange faisait partie des trouvailles avec lesquelles il savait se montrer clément.
mishka se rappellerait cependant de nettoyer avec son aseptisant habituel ces relents d’un outrageux naturel ; qui coupaient de trop avec le synthétique plastifié de son lieu de résidence
car il ne savait pas comment traiter les traces trop rances.
cependant ! et pourtant,
lui qui prévoit tout ne prévoit pas ça
ne prévoit pas qu’iel s’accroche dans une persistance qui contraste avec son apparent trépas ; il n’a en revanche que des yeux froids, comme le verglas bien ancré sous la poudreuse douce ; lui détient plutôt la brisure qui ne vient pas malgré les persistances.
alors au lieu de se laisser aller à morphée (non, mishka ne le prévoit pas parce qu’il ne connaît pas) le dormeur ambulant lui chante des sérénades ; c’est une langue qu’il ne saisit définitivement pas (pas pas pas) pas,
c’est juste au négatif ; il ne dit rien (négatif aussi) parce qu’il n’a pas les mots pour réagir.
il cligne simplement ses paupières sur le cristal déteint de ses iris ; les globes en verre de ses petites bêtes reflètent les néons légers restés allumés dans un soir qui n’a rien de profond - ces globes ont plus de vitalité que les siens, qu’il plisse face à l’amour avec lequel son invité.e le tabasse.
il ne sait pas vraiment dormir non plus, et il semblerait que ce soit aussi le cas
de cet hibou qui parle dans son oreille de bon matin ;
owl, owl owl ça sonne étrangement rond étrangement de travers sur la langue mishka
hausse les épaules à cette constatation.
il se fait la réflexion qu’elle a des aspects de pantin désarticulés ; les jointures qu’il visualise à travers la peau ont la flexibilité étrange des poupées c’est qu’il a des bras très longs qu’il étire et puis elle se déplace comme - ah !
ah.
c’était une histoire de secondes - en fait le temps de dire ah et
il fixe d’un oeil désabusé d’incompréhension
les morceaux de la figurine sur le sol ; intrigué par la décomposition accélérée qui allait contre les lois de la nature -
même owl avait eu une réflexion plus rapide et plus intense que le dû propriétaire ;
ah !
il sait simplement ponctuer les gestes maladroits, désemparés, décarcassés de l’auteure du crime ; non, non non en fait il
ne sait pas trop comment réagir parce que ça ne lui était jamais arrivé - après tout, casser une nendroid snow miku acquise en 2013 par ses soins sachant bien qu’elle l’accompagnerait toute sa vie comme ces souris qui trônent sur l’autre étagère (est-ce qu’il aurait été en colère si owl avait bousculé ces bébés ? oh, ça, il n’y avait jamais pensé non plus) et tout comme il les rend éternelles, lui pense à la permanence absolue des objets et à leur propreté.
la vitesse de reconstitution entre les mains gauches d’owl ne matche pas avec le sien non c’est
pas comme ça qu’on recoud des morceaux.
étrange regard très fixe et très vide ; légèrement écarquillé, son corps est assez droit, un peu rigide ; on ne peut même pas distinguer lividité sur son teint blafard de ne jamais sortir ;
il essaie toujours de traiter l’information.
alors, mishka se dirige vers la salle de bain et ferme la porte (il n’a pas de serrure, ce n’est pas nécessaire non vu que personne ne vient ?) ;
un son de pluie coule doucement et résonne dans le silence un peu creux qui s’ensuit.
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Nothing's Working Out // Mishka Lun 2 Oct - 21:52
– I hurt someone with stupid, dirty, filthy words. I’ll ignore it, but if I take it seriously, I’ll feel hurt again. I’m starting to hate something I used to love. You won’t do it and can’t do it. Don’t talk like a hot shot
owl s'en souvient, maintenant ; cette nuit, mishka a chanté. ça ne ressemblait à rien de ce qu'iel avait jamais entendu ; lorsqu'iels étaient petit-es, iels chantaient d'instinct. c'était les oiseaux - les perdrix que l'on abat d'un coup de plomb dans l'aile, les corbeaux et les cantiques d'avertissements rauques qu'ils abandonnent à la plaine ; le cri unique du cygne comme une trompette de mort, et, le soir venu - dans un creux racorni des paumes de Nyx, coucou, hibou ! un hululement, comme un présage.
Mishka a chanté d'une voix bien humaine ; longtemps, son esprit divaguant dans le brouillard semi-constant de la rêverie, elle a cherché l'origine organique de cette mélodie sans plume. A un moment, elle croit avoir saisi une main ; s'est étonnée de ne pas sentir s'y couleur l'ivresse encore tiède du petit corps tiré en rêve ; d'échapper à la macule pourpre du sang versé.
Mishka lui tourne le dos et s'en va. Elle, considère un moment le carnage ; elle ne ressent pour ce petit corps plastique qu'un peu de cette pitié mal placée que l'on éprouve aux abords des brocantes, lorsqu'il s'agit d'interroger le vécu des marchandises. C'était peut-être important pour lui. Les hommes sont plus compliqués à comprendre que les oiseaux que l'on tue à coups de pierre.
Owl se lève ; sa silhouette mal placée hante les couloirs. Elle fait semblant d'admirer : c'est propre ; c'est bien rangé. Ca lui change de sa petite cabine au boulot, et de l'appartement au faste impersonnel. En marchant, iel retire ses chaussettes et les abandonne derrière elle.
< Mishka ! > en rentrant sans frapper dans la salle de bain. Les miroirs sont déjà recouverts d'une voile de buée intangible, à peine assez voluptueux pour que l'on puisse y dessiner quoique ce soit, mais assez trouble pour fondre les reflets environnants en bouillie de couleurs froides. < Owl est trop, trop, trop désolée pour ta figurine...> pénétrant dans la cabine de douche, sans se soucier de la nudité accessoire, de la pâleur uniforme de la peau et des gouttes d'eau qui lui coulent sur les tempes, sur les épaules, les bras - autant de perles à la rocaille fuyante, qui tâche les vêtements et alourdit l'âme < owl va te la repayer, promis ! ou t'en racheter une, la même, une mieux - c'est juré ! > et pour sceller leur promesse, elle l'enlace.
la nudité de ses pieds s’ancre sur les carreaux glissants.
l’eau coule sur sa peau ; et ainsi, l’eau ! l’eau fait plic et ploc et plic, et ploc -
il n’y a rien d’autre que cet égouttement agaçant derrière le vitreux embué de son regard ;
mishka ne parle pas, ne pense pas, efface l’étrange sentiment qui a envahi le fond de sa poitrine à la vue de sa nendroid fracassée sur un sol, quel objet en fait, quel objet était tombé, quel objet s’en était allé comme les âmes de ses petites souris, quel objet sur le sol était devenu épars.
et l’eau, (toujours l’eau, la source, la cascade dira-t-on) tape avec vigueur le derme, le rougit ; donne une teinte de vie à son air hagard l’enferme dans sa vapeur tendre, l’embrasse comme une amante qui fuit avant d’avoir laissé sur le bout de ses lèvres le goût d’un amour que mishka ne connaît pas trop ;
car le sien est amer comme un thé qui a infusé bien longtemps et qui s’est perdu sur le chemin des mal-aimants.
lui aussi aurait aimé glisser le long des vitres ;
malheureusement et à son grand damn, il est encore un être consistant, il n’a d’ectoplasme qu’un voeu que lui refuse même son libre-arbitre ;
mishka a la flamboyante malédiction de travailler constamment contre soi-même.
oui, sa personne en réalité ; lui que l’on nomme mishka ! oui c’était son nom, tout à fait, son nom oui,
à lui ! mishka !
mishka,
mishka on l’appelle, (les échos se fondent dans le vacarme d’un jet incessant, qui ne cessera pas, qui ne cessera jamais et jamais, jamais il ne sortira, jamais il ne s’en ira oh oui, il aime faire des promesses, lui aussi il promet bien des choses à la faucheuse de son âme - il l’attend il,) mishka ;
(mimi ne doit pas, il ne doit pas faire ça oh non tu sais c’est mauvais de toi ce n’est pas bon ce n’est pas toi mish-)
C A S S E - T O I !!!!!!!!!!!!!
et il en sait toujours pas en fait mimishcassetoijeneveuxplustevoir, ah ; pourquoi tu es là, pourquoi tu es là pourquoi tu es là pourquoiTUESLAPOURQUOIPORUQUOUIPOURUQIOOU
euargh.
de frêles genoux claquent dans un clapotis aussi craquant qu’une rosée du matin qui éclot un peu trop tôt face au soleil brûlant.
il a vomi ;
il a vomi par terre, mishka,
il a vomi par terre dans la douche et c’est dégueulasse
dégueulasse comme laproximitédesapeaucontrelasiennetoutenuetoutenuetoutenuetoutenue.
la force de ses mains est inexistante ; ainsi,
personne ne sait vraiment trop s’il l’a poussée hors de là ou si la chose aux bras trop grands et ballants (qui se sont transformés en étreinte étrange) est sortie de la douche par sa volonté propre ou si le pathétique spectacle qui s’écroule devant ses yeux maintenant et présentement avait obtenu la pitié d’un dieu quelconque et deux secondes d’une force qui n’est pas sienne ;
ah, et puis qu’importe finalement ! car les hasards adviennent et c’est là tout le tourment du destin.
l’eau continue à taper sur une peau qui paraît bleutée sous les néons blafards d’une salle de bain niquel chrome
(mais maintenant,
ça sent mauvais comme ça pue et comme ça tonne).
en pantin mal tourmenté, il est pathétique ; le regard d’un vide abyssal fixe la flaque de sa propre bile sur ce sol auparavant tout blanc (ça se fait emporter par l’eau et ça finira par boucher l’évacuation dans un embouteillage agaçant) ; ça se nettoiera bien tout ça,
il mettra encore encore de la javel et
et ça partira, ça partira ;
ça partira ça partiraças’effaceraçabrûlera ;
il veut il veut s’en imbiber il veut être là et baigner dans de la javel il ne veut pas être là en fait non ne pas être là il veut être ailleurs il veut (pendouiller sa tête sur le côté quand le clapotis continue à rythmer ce silence qui est le sien et le sien seulement, car il est sien et pas mien et sûrement pas le tien).
ah mais, sursaut de vie,
ah mais !!!
la longitude d’un corps qui se déplie
ah mais TAIS-TOI DONC
la sécheresse de deux bras tout à fait pâles qui s’étendent vers l’objet de sa misère
tais-toi et arrête de promettre des choses impossibles, arrête, arrête,
les jointures marquées, trop marquées et trop blanches, de deux mains qui agrippent
arrêtez tous.tes de promettre l’impossible parce que
des onglets bien limés qui s’enfoncent dans la chair des épaules et qui pèsent
parce que jamais vous ne les tenez JAMAIS !
un poids pas bien lourd mais la gravité qui entraîne son bien piètre ancrage avec lui ; des pieds qui marchent dans son propre vomi et des globes oculaires qui s’excitent dans leur orbite des pupilles qui voient sans voir et qui haïssent sans que ni l’un.e ni l’autre ne s’aiment ;
des iris qui fixent mais passent au travers et puis la tachycardie des mensonges qui brise la tonalité délicate d’une voix qui n’avait pas pour but initial d’exister.
parce que tu n’y arriveras pas…
…
l’abandon gagne sa propre pudeur ;
le bruit suivant, c’est celui d’un front qui vient frapper une clavicule,
et il aimerait il aimerait que ça s’en arrête là aujourd’hui pour les mélodies obscures.
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Nothing's Working Out // Mishka Lun 27 Nov - 21:50
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abattue en plein vol, l'oie meurt sur le coup ; elle est morte avant même que son corps mou et tiède n'ait atteint le sol. Les oiseaux que l'on tire en plein vol expirent sans un cri ; c'est chose normale, selon les lois terrestres, que de crever en silence. pourquoi Mishka crie-t-il ainsi ?
iel fait un pas hors de la douche ; un tout petit pas d'épouvante. subitement, la vapeur tiède dans ses poumons, et le tracé morose des gouttes sur la peau nue de ses épaules, et la moiteur pesante du tissu collé contre sa peau - se muent en circonstances tangibles ; la réalité de cette salle de bain lisse et propre et blanche l'effleure de très loin, mais brutalement, dans l'élan tourmenté d'un jet de conscience jusqu'ici embourbée dans le marasme de sa propre ambivalence. q'un coup sec, owl claque la porte de la douche, juste à temps pour entendre mishka vomir. le dos contre le verre, les mains bien à plat sur la buée, elle écoute sa respiration s'évanouir au seuil de l'eau qui coule. - l'on dirait qu'elle guette un fantôme.
A-t-il fini par mourir ? En fouillant dans la fange de ses impressions à la recherche d'un indice probant, attestant d'un sentiment de pitié quelconque, owl reconnaît à ses impulsions les airs fauves de l'appréhension.
< mishka ?... >
le verre fuit sous "ses" omoplates ; deux mains blanches, pleine de doigts, s'extirpent du brouillard, agrippent "ses" épaules, entraînent sa forme dans leur sillage ; on dirait un scenario de légende urbaine, tellement grotesque qu'il finit par faire peur. mishka crie et elle ne comprend pas ce qu'il dit en criant ; il lui semble que ses plaintes rejoignent la vapeur, et qu'eux deux se dissolvent lentement à la suite de leur écho.
elle le regarde, avec "ses" yeux vides de pitié sans fond, lorsqu'il entreprend de se heurter contre elle ; elle le regarde comme on observe un petit animal derrière une vitre, ou les effets de la gravité sur un corps plumetteux criblé de balles.
< ça va aller, mishka, ça va aller. > d'une voix douce - iel a l'habitude de ne pas croire un mot de ce qu'elle raconte. < là, là, ça va aller... > iel l'attire contre elle et le serre dans ses bras. l'étreinte est humide et glissante ; owl a posé "son" menton contre l'épaule adverse, blanche et lisse sous les nuées ; iel a croisé "ses" deux bras contre le dos, et sent contre la peau de "ses" poignets le précieux relief des os ; iel le berce, comme on ne l'a jamais appris à bercer. < voilà, voilà, pleure, ça te fera du bien. > iel a fermé les yeux ; la chaleur pèse sur "ses" paupières, les enveloppant sous son couvert aveugle. < c'est vrai, t'as raison, owl tient jamais ses promesses. owl sait même pas où ça s'achète, tes jouets, là... pourquoi est-ce que t'es triste, dis ? pourquoi est-ce que tu t'mets comme ça en colère pour un jouet ? owl comprend pas. c'est parce que les jouets, c'est plus précieux que les humains pour toi ? > et comme iel le serre contre ellui, elle éprouve en son sein l'allant saccadé de sa respiration, l'infimité du cycle des organes, l'hiver de son mal. < t'as l'droit tu sais, de préférer les jouets aux humains. les humains ça s'trouve partout, les jouets non. et puis un jouet ça promet rien. > de sa voix toujours douce.
la frayeur est un mot qui hante souvent ses entrailles ; quand il n’y avait plus rien à voir, se tenaient encore debout les fanions de l’inconsistant banquet ah que l’on mange bien ici, c’est une bien pitoyable ripaille !
c’est le festin de l’épouvante.
mishka a crié, mishka a vomi, mishka a pleuré ; maintenant, mishka ne sait plus quoi faire ;
le vide vient hanter les glandes lacrymales d’une froideur calme et la vapeur qui était chaude devient soudain glaciale.
j’ai froid.
il a écouté les jérémiades de la chose, les complaintes pourtant adressées à sa personne ; et il n’a rien trouvé d’autre que du creux dans les paroles qui s’étaient écoulées en prose
elle qui lui posait des questions étranges,
le menton sur son épaule à la moëlle aussi cave que l’azur de ses iris - il s’était dit ah, la conne.
mais d’entre elleux-deux, qui était la conne, la folle, l’imbécile ?
cellui qui ne détenait aucune réponse, ni aux questions littérales ni à la géhenne qu’iels s’étaient construit en exactement douze minutes et trente-six secondes, bien que mishka n’ait rien essayé du tout, il n’a rien tenté il s’est juste laissé porter par les vagues à l’âme et les blagues à l’arrache.
il avait écouté ses “ça va aller” et puis la question à laquelle il n’avait absolument aucune réponse, à laquelle il n’avait pas envie de répondre, à laquelle owl n’avait pas besoin de connaître ni les causes ni les conséquences ; il aurait pu lui chanter ses pitoyables lamentations, il aurait pu être sa sirène mais ce soir il souhaitait simplement baigner dans le vomi de son abomination celle de son esprit qui avait l’aridité des toundra russes et l’impiété des hérétiques qui se créaient des mondes fictifs et en faisaient leur prison.
quand owl avait fermé les yeux pour chanter sa berceuse dans laquelle rien ne semblait vraiment vrai ni faussement faux ; mishka avait laissé les siens ouverts sur la clavicule de l’étrange créature qui le tenait, lui, nu comme un ver sorti de terre grelottant en enfer tant et bien qu’a terminé de clapoter l’eau claire ;
le contenu de ses tripes a fini par s’évaporer, et avec, le cri qui avait hanté sa gorge pendant quelques secondes car mishka n’a jamais appris à crier.
je ne sais pas vraiment si je suis triste.
il aurait peut-être voulu se relever ; car on lui a simplement dit que pour vivre, il faut se lever puis marcher ;
et il aura bientôt fait le tour du monde celui qui gronde dans son esprit empli de toutes choses invisibles à la sonde.
mishka pose ses pupilles sèches sur le visage étrangement apaisée d’une créature qui s’est invitée à sa nudité ;
il a fini de hurler alors soudainement il n’en pense plus rien.
est-ce que tu comprends seulement quelque chose ?
de ses paroles, il sonne vaguement méchant mais il y croit ; il sent qu’elle ne sait ni bercer ni respecter la colère, l’amour ou la pudeur.
as-tu seulement besoin de comprendre.
il la prive de sa connaissance ; il est égoïste. car son propre univers il veut le garder pour lui tout entier et rien ni personne ne peut rien y faire ;
ça il ne se le promet ;
vu que toi tu as promis, tu es humaine ? tu penses que tu l’es ? tu ne
mishka avale une goulée d’air car il n’a soudainement plus l’habitude d’être sympathique ou seulement de prendre en considération d’une presque-inconnue qui le tient étrangement contre lui alors qu’il a le fessier brillant à l’air.