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(terminé) Le sang répandu, Daniel
Abel Kozlovsky
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(terminé) Le sang répandu, Daniel Jeu 22 Juin - 2:55
C’est la même scène jouée partout : c’est un appartement où flotte une odeur âcre lorsque les briques exhalent la ranceur de cent ans de soumission populaire sous les assauts de l’été, comme ça pourrait être d’ailleurs un hôpital ou le bord d’une route ; c’est en tout cas deux jeunes hommes et le parfum de la mort. Il fait nuit, ce n’est un détail que pour affirmer l’intimité mortifère de l’instant : lorsque Abel rentre en claquant la porte, ce n’est pas à la vue claire de la ville mais dans le secret éventé de la nuit, c’est-à-dire qu’il claque la porte pour eux, c’est pour cet entre-soi putride qu’il jette ses affaires dans l’entrée — lui qui, au demeurant, les range toujours avec précaution dans sa chambre à l’abri de tout —, c’est pour la scène qu’il ouvre les portes à la volée, qu’il fond sur le lit de Daniel, enjambant sans les regarder les vêtements éparpillés à l’odeur d’humidité, le moisi encrassé dans des bols fendus oubliés sur les étagères précaires.
C’est pour eux, c’est pour eux qu’Abel saisit Daniel par le col, les poignets, comme il l’a fait à tous ses frères et à d’autres garçons, il le plaque sur le lit de la même façon, il lui attrape le menton et lui enfonce l’arrière du crâne dans le rembourrage de la couette à moitié défaite. Rien d’autre n’importe : tout est circonscrit dans cet instant. Tout s’arrête à la porte, et on pourrait même resserrer encore le cadre : tout s’arrête à Abel qui enfonce Daniel sans l’étouffer, le tient et le serre comme un animal errant qu’il faut contenir. Il se dégage d’Abel une rage rare, inouïe dans sa précision, qui lui pique les yeux et lui fait trembler les doigts ; le bout de ses phalanges est rougi par la pression qu’il inflige, il est décoiffé, il respire vite et fort, par tremblements qui ressemblent à des sanglots étouffés, réprimés. Ca dure quelques secondes ; durant ce laps de temps, il semble qu’il peine à trouver ses mots. Il est minuit.

« Qu’est-ce que t’as fait ? »

Sa voix tremble ; il peine à la contenir, cela s’entend et il faut le connaître assez pour savoir que l’évidence gratuite de cette émotion fragile lui cause une détresse immense. Mais il n’y peut rien : sa détresse s’échappe de lui par tout les pores et est prolongé par la froideur de son jugement. Il inspire comme des lames de rasoir. Tout brûle. Il voit à peine Daniel, qu’il tient comme s’il le caressait.
« Daniel, qu’est-ce que t’as fait ?! » Sa voix monte — il crie rarement mais il crie maintenant, c’est à ça que ressemble l’amour. C’est une angoisse qu’Abel a déjà montré à un âge où ils étaient encore petits, à quelques pâtés de maison d’ici, et où, de la même manière, il ne savait où poser la tragédie d’un amour fraternel. Il le lâche, lui attrape le col, ne veut pas frapper cette gueule déjà abîmée une fois alors il serre jusqu’à s’en blanchir les jointures et sa tête ploie de tout son poids contre la poitrine de Daniel. Son ventre se tord pour réussir à le faire respirer.

« Je vais te tuer. » Mais Abel ne tuait personne : il se contentait d’inspirer et expirer, par à-coups, renversé sur Daniel, et eux deux étaient renversés sur le lit, dans cette chambre où tout aurait pu finir par n’appartenir à personne. Abel dévisageait ce bordel anonyme dans un état de stupeur totale, voisin antérieur d’un deuil inabouti. Il se passa la langue sur les lèvres et se redressa, à califourchon sur Daniel, qu’il dominait en annonce des coups. « Tu peux pas me faire ça. A toi, si tu veux — » il appuya du plat de la paume sur la tête de Daniel, plongée encore dans les draps, « t’approche plus jamais de Rithy. Tu m’entends ? Je déconne pas avec toi. Je vais te tuer pour de vrai, cette fois. Est-ce que tu réfléchis ? » Il appuyait plus fort car il entendait déjà la réponse, le battement dans sa carotide à s’en péter les tympans disait non plus fort que le vent, il répétait pour la forme et le discours, « Est-ce que tu réfléchis ? »Dis à la Lune de venir. Je ne veux pas voir le sang d'Ignacio sur le sable. Je ne veux pas le voir !
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(terminé) Le sang répandu, Daniel Lun 26 Juin - 3:28




le sang répandu

daniel est revenu de la mort il y a peu. il s’est réveillé à la clinique, dans le lit à côté de celui de rithy. il y est resté quelques jours avant d’en sortir les lèvres étirées de son sempiternel sourire et c’est en apparence indifférent qu’il a repris sa vie laissée sur pause presque à l’identique.
puisqu’il n’y a rien à dire, pas de raison d’en parler, il a joué le jeu d’une journée ordinaire : rentré comme s’il n’était jamais parti. il a cherché le réconfort de son lit sans même se déshabiller, prétextant la sieste pour mieux se noyer dans le silence.

encore tiède d’un sommeil sans rêve, il entend la porte qui claque, sent sur lui le poids de la colère - celle d’abel, et sa première réaction est déjà en soi un manquement. d’une légèreté si bête qu’elle en est méchante, il lui balance a brûle-pourpoint : pourquoi ça te regarde ? il sait ce que la question provoque, ce qu’elle a d’aberrant, mais elle a dépassé sa pensée alors il ne voit pas tout de suite.
et puis voilà, les mains fébriles d’abel se resserrent autour de son col, ses reproches vibrent d’une souffrance qui parvient à lui heurter les tympans. daniel rit nerveusement, la voix tremblante d’une stupéfaction aux antipodes de l’amusement.
vas-y j’t’en prie tue moi, mais cette fois j’reviendrai pas. et son désarmement n’a rien d’un mystère face à cet amour miroitant douloureusement du souffle court et hachuré d’abel - s’il distingue à peine ses traits, il le sent respirer contre son torse et c’est malgré lui qu’il se remémore son visage enfantin d’une précision redoutable, l’angoisse qui tordait ses traits ; il subit, à l’identique, le sentiment d’urgence qui avait remué ses tripes. cette fois, ce serait de sa faute, sa faute à lui ? non, non, non, cette course effrénée sur la route nocturne, le sang agité de mille et une substances, répandu sans harmonie sur le volant et le tableau de bord : ça ne regarde que lui, lui et lui seul, puisque c'est lui qui fait l'erreur - lui qui en meurt !

saisi par une vague culpabilité dont il ne veut pas voir la moindre couleur, il secoue la tête sur l’oreiller, se démène contre la pression qu’abel applique sur son crâne, saisit ses épaules et y enfonce ses doigts. lâche moi ! c’est elle qui est montée dans la voiture, qu’est ce que j’y peux moi ? ses explications sont revêtues de cette même simplicité cruelle qui lui a valu plus d’une fois les regards accusateurs de ce quasi-frère. la mort ne l’a pas changé, il refuse toujours les sermons : pas à toi ? tu te fous de ma gueule ? je t’ai fait quoi ?! je suis là c’est bon regarde ! pourquoi tu me casses les couilles ? mais vraiment bute moi te gêne pas abel, et là t’auras une vraie raison de pleurer, ou de te réjouir je sais pas, frappe-moi, essaie pour commencer, qu’on rigole ! mais daniel ne rit déjà plus.


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(terminé) Le sang répandu, Daniel Dim 9 Juil - 12:23
Il subsistait sur les joues de Daniel comme une pellicule poisseuse de mort, dont Abel voulait se laver les mains ; mais il était souillé par ce linceul à contrecoeur et contraint Daniel à l’éprouver avec lui. Il appuie contre lui, sans savoir s’il cherche à le tuer vraiment, ou quelle punition il cherche à lui infliger ; toutes ses extrémités lui brûlent. Ses oreilles, rosies de colère, consacrent la candeur déplacée et obscène d’une forme glaciale et détachée de fureur. Il tremblait toujours ; mais lui aussi, finalement, choisit de se prêter au jeu de la mort : il s’était penché sur Daniel sans plus le secouer, les dents serrées, et jouait au macchabée, puisque c’était si amusant. Il inspirait là pleinement ce que Daniel empestait de survivance en odeur de myrrhe, et avait en même temps le ventre creusé profondément, jusqu’à la pulpe, par la plus brute négation de l’angoisse. En fait, il n’était plus sûr de ce qu’il ressentait. Il avait un drap blanc, vierge, étendu sur sa pensée. « T’es un gamin. » Et c’était peut-être, dans la bouche d’Abel, la pire faute : il lui reprochait la jeunesse que lui-même tenait chevillée au corps, et avec quel mépris ! Il ne l’étranglait pas, mais c’était comme s’il l’étranglait, l’air dans la chambre était brûlant et rare, étouffant comme dans un cercueil, la lumière les découpait maladroitement. « Tu te comportes comme un gamin. » Il le répétait en détachant bien la syllabe, d’une façon qu’on fait avant de frapper lorsqu’on n’a rien de mieux à dire.

Il hésitait. La paume qu’il avait placée sur la tempe de Daniel, à la fois chaude et froide, décolorée par sa stupeur, trahissait ce doute. Il n’hésitait pas à le frapper : il le jaugeait de très haut, avec une distance lointaine qui voilait, assez mal il faut dire, la vastitude tangible de sa peine. Abel ne se rendait pas compte qu’il souffrait terriblement ; aussi, il ne réalisait pas non plus qu’il s’apprêtait à commettre des horreurs. Il hésitait simplement sur ce qu’il fallait tuer, un tout petit peu, et sur quel angle de peau il allait falloir graver la leçon sur ce petit corps de revenant, qui le surpassait peut-être en trop de points, déjà en âge et sans doute en bonhommie et en extraordinaire innocence, mais il retenait contre Daniel toutes ces qualités en faute grave de caractère, et même pire, d’inaboutissement. Abel ne disait rien depuis de longues secondes.

Il finit par le lâcher. Le relâchement de ses muscles était inattendu et relativement stupéfiant ; il s’assit à califourchon sur le torse de Daniel et, comme il relevait le menton, l’ampoule jaune contrariait la relaxe passive des muscles du visage d’Abel, d’ordinaire toujours si fermés. Il avait des sueurs froides et une certaine lourdeur dans la tête. Il appuya un index sur le front de Daniel, au milieu, sur une marque invisible. « Ça t’arrangerait. » Il parlait assez bas, aussi, sur un registre d’une délicatesse mortifère, qu’il n’employait que pour les secrets de l’âme, c’est-à-dire, pour les étrangler dans le berceau. « J’imagine que tu n’aurais plus à te soucier de rien si tu meurs. Les morts n’ont aucune responsabilité. Encore mieux si c’est moi qui te tue. » Il appuya plus fort de son index. Sa voix tombait plus bas, dans une gravité jusque là inconnue, c’est-à-dire, un vallon de fréquence où l’affection tue. Il semblait que même la rue s’était tue en deuil de Daniel.

« Ça me regarde parce que la première chose que je me suis dit c’est, qu’est-ce que je vais dire à son père ? » Il ouvrit la main sur le front de Daniel comme un cataplasme — mais il appuyait de plus en plus fort. « Je me suis dit, ton père serait dévasté et seul, et je ne saurais pas quoi faire de toute cette solitude : elle n’est pas à moi. Je ne l’aurais jamais consolé. Et lui comme moi nous aurions vécu en sachant que son fils s’était tué parce que ça l’arrange, d’être mort — » Il ne faisait plus mal nulle part à Daniel, mais il pesait lourd, « c’est la pire chose à savoir, d’un enfant à soi, tu crois pas, Daniel ? » La chambre, tronquée en triangles autour d’Abel, ressemblait peut-être vaguement au salon d’Isaac ; peut-être l’odeur renfermée et polluée de la ville, au perron de sa maison. En tout cas, Abel, oui, y avait le même air : grave, lointain, et portant une accusation silencieuse contre la pureté affolée que Daniel crachait partout. « Tu es responsable. Tu peux pas y échapper. » Et il y avait un éclat cruel dans ses yeux qui se moquait pour dire : comme nous toustes !Dis à la Lune de venir. Je ne veux pas voir le sang d'Ignacio sur le sable. Je ne veux pas le voir !
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(terminé) Le sang répandu, Daniel Mar 25 Juil - 23:48




le sang répandu

tu te comportes comme un gamin. une accusation ordinaire et peu surprenante qu'on lui a faite mille et une fois et qui ne l'a jamais atteint. la raillerie de son ton trahit une immaturité cultivée sans scrupule : change de disque... s'il le pouvait, daniel hausserait les épaules afin de faire subir à abel le spectacle de sa désinvolture. mais c'est déjà trop tard, il sent peser sur lui le fardeau de son désarroi et il lui devient impossible de prétendre le détachement. pour abel, cette réalité doit être bien cruelle. daniel est incorrigiblement lui-même et n'a jamais prétendu changer. même la mort ne l'a pas convaincu.

le temps s'étire sans un mot, peuplé seulement de leurs souffles intermittents et il craint ce silence auquel il ne sait pas réagir. il n'a jamais su, n'a jamais voulu apprendre. enfoncé dans son lit sous le corps d'abel, il s'imagine ne faire plus qu'un avec le matelas - il pourrait se contenter d'une existence médiocre et anonyme, vidée d'un sens qu'il n'est pas bien sûr d'avoir un jour trouvé. se sentirait-il coupable à l'idée de ne plus se relever ? non, c'est une pensée facile, réconfortante, que d'imaginer son absence de responsabilité face à sa propre mort. les autres ? qu'ils détournent donc les yeux de sa déchéance. alors, il lui serait plus facile de se laisser couler - ou au contraire, de s'élever comme un feu de forêt. les mots qui sortent de sa bouche sont aux antipodes des images formées par son cerveau endommagé : t'en dis, des conneries. tu crois que ça m'arrange d'être mort ? j'ai pas voulu mourir, c'est arrivé, c'est tout, et il a l'impression de mentir sans trop savoir pourquoi.
la main d'abel se referme sur son visage, lui fait ressentir le poids de son erreur. interdit face à cette détresse qu'il ne sait pas gérer, daniel ne bouge pas. abel, arrête sérieux... arrête. arrête de te soucier.

dans un coin de sa mémoire, une rue de brooklyn jusque-là presque oubliée. derrière la maison de son père, daniel s'était assis avec ce garçon auquel abel ne ressemble plus, avait dévisagé les traces de la violence qu'il croyait déceler sur son visage. il croit la revoir, aujourd'hui, cette violence contenue, en un unique coup porté par les mots ; insidieux, il touche au coeur sans détour. daniel recrache son offense à brûle-pourpoint : t'es qui pour parler de mon père ? ça te regarde pas, malheureusement c'est faux, s'il y a quelqu'un que cela regarde, c'est bien abel et cela lui fait mal. lâche-moi putain, c'est pas tes affaires, c'est pas tes affaires même si ça m'arrange d'être mort, c'est pas tes affaires même si je me bute, tiens, je t'ai rien demandé. et si daniel n'était pas revenu des enfers, abel ne serait-il pas allé toquer chez joseph afin de le décharger un peu de son deuil ? peut-être même aurait-il accepté de l'accompagner à la synagogue pour qu'il trouve la force d'y pleurer son fils en prières silencieuses, oui, c'est sûr, il l'aurait fait, parce qu'il le faut bien. l'idée lui inspire une vague nausée coupable. je t'ai rien demandé, répété. j'fais ma mort, t'as qu'à faire ta vie. persuadé de détester abel dans l'irréductibilité de l'instant, il enfonce ses ongles dans ses épaules, le repousse avec force - geste qui n'est pas dénué de remords.


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(terminé) Le sang répandu, Daniel Jeu 3 Aoû - 17:38
Sans doute serait-il plus simple d’en finir. Cette pensée traversait Abel comme le rai de lumière artificielle qui striait la chambre d’une lance jaune, dans la pénombre moite et puante de ce sépulcre en avance. D’après Daniel, la mort n’était pas un jeu si difficile ; pourtant quelque chose, ici, empestait la pétulance de la vie, résistante, ardente, inévitable, qui rendait le sang difficile à verser. Il fronça légèrement le nez, piqué par un mépris lointain, très supérieur, depuis des cimes bien normées. « Qu’est-ce que tu racontes, tu te crois sur Skyblog ou quoi ? » Il était satisfait de le faire réagir. Malgré l’apparent détachement dont il faisait preuve, la passion avec laquelle il recueillait les pitoyables débattements de Daniel était transparente. « C’est la vraie vie, là, Daniel. Dans la vraie vie, ça ne devrait pas arriver — » Il respirait tout doucement. Il paraissait s’enivrer de la puanteur de cette nausée, qu délavait sur Daniel des couleurs vertes, cadavériques ; et il était coupé dans cette courte victoire par une douleur imperceptible, inutile, une douleur comme on n’en fait que dans les cours de récré. Le poids de Daniel sous lui, affaibli par son propre retour, mais ravivé par une piété familiale acide, se redressait et surprit Abel ; il réagit plus vite que ses pensées : quelque chose dans ses gestes avait été éduqué pour mordre plus fort les mauvais chiens. Il lui attrapa les poignets pour les tordre ; en même temps il était interdit par son propre geste, qui parut le surprendre.

Il sentait, d’une façon absente, la prolongation en lui-même de la douleur qu’il infligeait à Daniel, selon l’angle avec lequel il tournait ses tendons. Il était désolé pour lui, mais il l’était encore davantage pour lui-même : il appuya sur les mains de Daniel, agrandissant sa peine.
« T’es égoïste. T’es même pas capable d’être égoïste correctement. » Son cœur lui battait très fort dans la gorge et l’expéditivité de cette violence, fraternelle et peut-être gratuite, lui donnait la nausée à lui aussi ; il se sentait étouffé dans cette chambre trop chaude, où le jour ne peut pas pénétrer, cet Eden inversé était trop contraire à lui. Il fallait qu’Abel s’en dépêtre pour ne pas y tomber. « T’as de la chance de l’avoir, ton père, ton appart, ton talent, ta carrière, tout. Tu pourris tout, ça me dégoûte. »
Il savait que ce n’était pas une pensée qu’il aurait eue d’ordinaire, il ne savait pas trop ce qu’il racontait. Il appuyait plus fort, peut-être voulait-il se battre ; à la fin, c’est bien ça, qui motive et détermine la fureur de vivre. C’est primordial, on fait ça depuis la sortie du jardin : si Daniel voulait vivre, peut-être qu’il fallait tuer et partir à l’est. Un soleil noir crachait du rouge dans la chambre pendant qu’une voiture roulait à tombeau ouvert en contrebas.
« J’en ai marre de tes comportements d’ado. C’est pas la fatalité, Dan, c’est toi qui fais n’importe quoi. » Il appuyait encore, il était pratiquement couché par-dessus lui, dominé par une haine soudaine, ancestrale qu’Abel ne voulait pas se connaître. « Ça t’arrangerait que je veuille que tu meures. Alors rentre ça dans ton petit crâne : si tu te tues, je l’oublierai pas, je te le pardonnerai jamais, et ton père non plus. T’as pas le choix, que ce soit mes affaires. » Alors est-ce qu’on joue à la mort pour de vrai, oui ou non ?Dis à la Lune de venir. Je ne veux pas voir le sang d'Ignacio sur le sable. Je ne veux pas le voir !
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(terminé) Le sang répandu, Daniel Ven 18 Aoû - 15:49




le sang répandu

sans s'en rendre compte, abel manifeste un miracle. il a pris le visage de la religiosité, s'est fait oeil de la conscience, juge péremptoire guidé par la balance qui penche à droite quand on s'apprête à commettre le vice. c'est une merveille qui ébranle daniel sans l'amuser alors quand il éclate de rire c'est sans joie, d'un éclat de voix tranchant : mais si c'est la vraie vie, tu vois bien ! il respire à peine, halète avec affliction et nervosité. il se refuse à cette vision thaumaturgique qui lui brûle la rétine, s'oppose à son caractère édifiant, t'es pas celui qui décide de ce qui est acceptable ou pas, abel, t'es qui même ? t'es personne, t'es pas la voix de la raison, t'es rien, exactement comme moi, et toi aussi t'es égoïste, comme moi, t'es pas si différent.
pour survivre aux remords inspirés par cette remontrance aux accents d'absolu, daniel se raccroche au scandale de sa condition. il doit se dérober à cet oeil ouvert sur lui - cet oeil qui lui renvoie son propre reflet, d'une monstruosité à donner le vertige. alors il dit, en sachant qu'il commet là un crime : j'ai pas demandé à avoir tout ça moi, j'ai rien demandé, (et puis c'est un mensonge, c'est faux daniel tu mens tu la voulais la célébrité, tu les voulais les regards tournés vers toi, ajustés à ta cadence, tu le cherches cet amour auquel tu ne fais jamais honneur depuis que l'Amour même t'a rejeté, ignoré, négligé) et dans sa boîte cranienne c'est bien la voix d'abel qui lui crache ce sermon.

viscéralement, si t'en as marre casse-toi, soufflé par l'ange sur son épaule gauche, celui qui se repait de la colère et des plaies mal refermées. les mots sont prononcés d'un grondement étranger à ses cordes vocales, et par contradiction, daniel s'accroche à abel avec la force du désarroi. leurs jambes se sont entremêlées alors abel ne peut plus s'échapper, mais non évidemment tu peux pas, puisque tout ça c'est tes affaires hein, c'est ça que tu veux ! il l'insinue avec un sourire mauvais, le front presque collé au sien, le regard torve de celui qui met au défi - il voudrait corrompre cette bonne volonté nauséabonde qu'on lui expose sans scrupule.

alors il s'accroche à lui frénétiquement, fort de toute sa futile volonté ; et sa main lui agrippe les cheveux au niveau de la nuque, tire vers le bas. contre son poignet il sent battre son pouls ; son propre coeur calé sur cette mesure mortifère.
lâche-moi avec tes grands combats et admets-le, que tout ça c'est pour toi, admets-le que t'es pourri et que tu meures d'envie de me frapper. non tu sais quoi, en fait fais-le. maintenant il chuchote, contre son oreille. il a besoin de le voir brûler, pour de vrai - et ses propres battements lui intiment l'urgence, la violence exutoire.
les yeux grands ouverts de daniel sont des trous noirs, des puits sans fond qui absorbent tout : la lumière, la volonté, les principes, la passion, tout ce qui reste du monde autour d'eux. il a emprisonné abel contre lui, là où il est venu lui-même se condamner. et puisqu'ils se montrent déjà les crocs, qu'ils se déchirent donc. moi, j'ai pas peur.

ft abel
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(terminé) Le sang répandu, Daniel Sam 26 Aoû - 18:28
Daniel se résolvait à une réduction essentielle et primordiale de la scène : le lit, une ligne horizontale, et eux, segmentaires, engagés dans une lutte biblique et égalitaire. Il ne fallait, pour le peindre, que du rouge et du blanc. A ce titre les sentiments n’ont plus réellement de place, ils ne subsistent dans la scène que par la pression formidable du sang, et par son effusion future en bordure de plateau ; sinon ils ne justifient rien et tous les mouvements, ou absences de mouvement, sont exsangues, bruts, synonymes uniquement d’eux-mêmes. A ce titre, à ce titre il n’y avait donc plus vraiment de conclusion à tirer du dialogue qui était superflu, superlatif à cette lutte sans autre sens qu’une violence pure et sans valeur, aux pieds de laquelle Abel se sentait brusquement rejeté, et foulé aux talons, contrarié par elle par l’inévitabilité de cet échange primitif, antique, nécessaire, et inévitable.

Il tremblait dans la prise de Daniel, le ventre très fortement contracté pour ne pas basculer sous la force que Daniel faisait peser sur lui, et il n’esquissait pas de geste supplémentaire pour aller dans un sens ou dans l’autre, il demeurait très fortement tendu, prostré, jusqu’à en sentir ses viscères se tordre. Il déglutit, sentant sa bouche s’assécher et un fil de transpiration à la base de sa nuque ; il avait au coin des yeux des larmes salées, automatiques, nées sous la poigne de Daniel autour de ses cheveux, qui agissait comme un geste de puisement. Il ne regardait pas du tout Daniel, plutôt le froissement du tissu entre eux, il avait sous les cuisses un morceau de drap coincé, d’où émanait une odeur chaude et corporelle de sommeil, et il se confondait sur les frontières du tissu son pantalon dont les coutures commençaient à s’user et le haut élimé de Daniel, ces trois franges de camaïeu représentaient un tableau écrasé et minimaliste d’une lutte très tranchée.

Abel entrouvrit les lèvres, mais il sentait qu’il était trop tôt encore pour lui pour parler ; il déglutit une nouvelle fois pour arroser le souffle ardent qui l’étouffait. Ses doigts entouraient les côtes de Daniel, il les sentait sous ses doigts, et il y avait enfoncé les ongles sans agir ailleurs sur le front de la douleur ; il s’y agrippait, pour s’y tenir, ou pour l’écraser, et Abel demeurait sur cette frontière sèche avec son coeur battant prêt à lui dégueuler de la gorge.
« Tu peux pas me faire ça, » sa voix avait un accent plaintif, pitoyable, de chien écrasé qui lui fit une horreur violente ; cette secousse seule faillit lui coûter ses efforts et il redressa la nuque, accentuant aussitôt la ligne droite de sa douleur dans la main de Daniel. Il fronça le nez, s’enfonça plus lourdement sur lui.

Il soutint le regard de Daniel, et il inscrivait sur les lignes brisées de ce visage sans âge de poupée bon marché une illisibilité palpable, les yeux d’Abel, enflammés, disaient avec mépris qu’ils ne reconnaissaient pas leur frère de lait, qu’ils reconnaissaient moins que ça, la négation de rien, un minuscule morceau racorni de Daniel. Abel refusait cette simplification de son espace, il la réfutait et la vomissait, il la haïssait avec une verdeur inhumaine et en voulait à Daniel de lui imposer plus que le reste ; il voulait pour lui toute la complexité, la violente douleur inutile de cette situation, il voulait qu’ils en soient tous les deux empoisonnés et affaiblis.
Il n’avait pas fini sa phrase, il jugeait qu’il n’en avait pas besoin car il ne voulait finalement pas participer à ce discours, humiliant, de sa propre faiblesse, du moins pas en des termes qu’il aurait déterminé. Il enfonça son coude dans l’intérieur de ceux de Daniel, et il enfonça son pouce dans la tendresse à l’intérieur de son poignet pour le pousser à lâcher ses cheveux ; libéré de sa prise Abel le toisait sans le retenir, cerné par le bordel mortifère de la chambre, l’auréole jaune de la rue par la fenêtre, la moiteur de la cigarette froide dans l’air, des années de fraternité distendue entre eux, confondue dans les draps.

« Toi, frappe-moi, pour voir. » Il lui disait avec une méchanceté particulière, bien sûr, très ouverte, très assumée ; c’est presque si Abel ne lui souriait pas avec suffisance, par cette supériorité que connaissent seuls les bons fils. « Frappe-moi alors que je m’inquiète juste pour toi, puisque t’en meurs d’envie apparemment. On verra après ce que ça donne, ce que j’en pense vraiment. » Il respirait amplement, affolé par ce crime auquel il était forcé et qu’il réclamait dans ce cas pour eux, animé par la haine, le mépris qu’on ne connaît qu’au premier meurtre du monde, sans morale et sans but, mais avec tout le regard du ciel sur soi. Il souffla, quelque chose entre le rire et le crachat sec, « Montre-moi, que t’as pas peur. » Voilà une guerre dévastatrice et inutile qu’il aimerait perdre, puisqu’il faudrait que le sang soit répandu par deux. Dis à la Lune de venir. Je ne veux pas voir le sang d'Ignacio sur le sable. Je ne veux pas le voir !
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(terminé) Le sang répandu, Daniel Lun 11 Sep - 16:03




le sang répandu

baigné dans ce clair-obscur aux relents de sang répandu sans justice, daniel contemple la silhouette d'abel, qui le surplombe et l'a capturé tout entier dans son étau ; la violence avec laquelle il l'écrase, de tout son poids, dans la pénombre ; et aux antipodes de cette violence, sa plainte sourde et solitaire, tu peux pas me faire ça, tout droit sortie du creux de son estomac. cela fait à daniel l'effet d'une révélation violente et impromptue. il s'accroche à abel comme on aggriperait un animal à la nuque afiin de mieux le maintenir immobile. il n'y a dans ce geste aucun mépris puisqu'ils sont deux à se montrer primitifs : c'est une de ces luttes primaires qui nécessitent de montrer les crocs pour survivre.  

maintenant abel sourit presque alors daniel les montre, ses crocs, et c'est là un signe de faiblesse. comme il aurait voulu être celui qui reçoit les coups ! mais abel est meilleur que ça, ou au moins meilleur que lui. il y a dans sa provocation quelque chose de méchant - une cruauté qui met en lumière l'absurdité de cette bataille à laquelle ils ne trouveront aucun sens. saisi par le défi que lui soumet ce frère incertain, daniel ne bouge plus, les sourcils froncés d'une contrariété qui lui sied mal.
fait chier, dans un murmure presque honteux qui n'a plus rien d'un aboiement. il ne saura pas mordre. tu me gonfles. casse-toi.
il l'a déjà lâché de toute manière, dans la précipitation de celui qui évite la blessure - résigné par une défaite dont il ne tire aucune dignité. c'est bon t'es content ? je te frapperai pas. et il le pousse, éperdument, les deux paumes enfoncées dans ses épaules. il y met toute sa force, cette force qu'il ne peut pas employer à le blesser. et il a honte ! quel sentiment singulier.

daniel souffle son hostilité avec urgence, désespéré d'expulser cette ardeur de ses poumons : casse-toi putain, dégage, t'as gagné, je dois te le dire en quelle langue ? je te frapperai pas. ses yeux se sont reportés sur un coin de la chambre si tôt que soutenir le regard d'abel a commencé à lui faire mal ; c'est une douleur dont il s'est lâchement détourné et qui dessine maintenant des larmes brûlantes, d'une colère déraisonnée et irraisonnable, au coin de ses yeux et entre ses cils.
tu dois bien prendre ton pied à me faire la morale.

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(terminé) Le sang répandu, Daniel Sam 23 Sep - 18:23
Abel était demeuré dans l’attente de l’accomplissement d’un sentiment, tant attendu, de violence révolue, et suspendu à lui, il se sentait brûlé par tous les bouts. Quand ce triomphe ne se produit pas, il sentit quelque chose en lui s’affaisser, rien de précis, sinon le plancher sur lequel la rage se bâtit ; et ce néant l’affaissa lui aussi un peu, retirant de lui cette cruauté féroce qui l’avait tendu tout entier par-dessus Daniel. Cette victoire à la Pyrrhus était fidèle à lui-même et ne lui apportait rien. Il se laissa pousser sans le réaliser, comme les petits frères se laissent faire sous la pluie de ce déshonneur désintéressé, parfois. Il n’était pas content : inutile de le dire. Il se reprit, confondu par la confusion des émois primaires, pour ne pas dire bibliques, de cette lutte inutile.

Il se taisait. Il était appuyé sur un de ses bras, sa main s’enfonçait presque jusqu’au poignet dans le matelas où les ressorts éclatés grinçaient douloureusement sans le maintenir. En même temps qu’il était penché ainsi, sans noblesse, il découvrait de très loin le profil rouge de Daniel, éploré par ce sentiment nouveau qui fleurissait sur sa sclère et sur ses pommettes. Quelque chose de mauvais dans cette prière résonnait sans s’échapper entre les murs de la chambre — t’as gagné, je te frapperai pas. C’était une victoire très lointaine qui se rappelait à Abel. Très lointaine et plus utile à rien. Il n’avait pas l’impression d’avoir gagné à quoique ce soit. La vulgarité de cette scène, car elle était nécessaire, l’humiliait. Comme Daniel avait honte de lui, Abel, aussi, avait honte de Daniel.

Il ramena ses genoux serrés et près de Daniel. Il se pencha sur lui comme on veille les morts. Quel kaddish choisirait-il pour son faux frère aux cils d’araignée, son ombre rouge semblait vouloir dire, et il levait les mains vers lui. Il les posa sur ses épaules. Il les serrait, ce n’était pas une étreinte, ce n’était pas un coup, c’était encore autre chose, et peut-être quelque chose de pire, de sacrilège, et d’englué de sentiments bas.
« J’ai l’air de prendre mon pied ? » Il serrait. Il serrait. Il sentait sous ses pouces la sécheresse des muscles de Daniel, vidés par les excès. Les tendons de ses rotateurs roulaient sous la pulpe de ses doigts, tendus à tout rompre. « Tu crois vraiment que ça me plaît ? » Ses ongles marquaient sur Daniel des petits trous dentelés comme des yeux fermés. C’était encore autre chose : c’était toute la méchanceté expiée.
« Tu penses que ça me plaît ? » Il redemandait, avec un accent de férocité ; c’était une interrogation véritable, sèche et veule, pour les étoiles ! Se plaît-on jamais à être le gardien de son frère ? « Tu comprendras pas, tu comprendras pas si je t’explique, tu sais pas ce que c’est, tu sais pas ce que ça fait, » d’aimer, la responsabilité d’AIMER, Daniel, tu comprends ça ? Pas de l’avoir, pas de la donner, mais de la faire et l’exercer ! La lumière glauque et jaune de la rue coupe un triangle assassin sur le plafond et veille sur eux, qui luttent dans la pénombre. « tu comprends pas, parce que toi t’en as rien à foutre — ça me dégoûte, à quel point t’en as jamais rien à foutre, » D’AIMER, Daniel, TU COMPRENDS ? Le ravage que ça fait, d’aimer, de ne pas le dire, et de le perdre en silence ? C’est ta dernière chance de l’entendre ! Cette honte elle est superflue et trop tard : il fallait l’avoir avant de blesser. Voilà, la mort appelle la mort, c’est mathématique, Daniel frappe Abel de sa mort, Abel frappe Daniel, on ne va pas dire pourquoi, l’équilibre gnomique de la phrase ferait vulgaire. « Tiens, ça te fera une raison de pleurer. » Il était essoufflé et éprouvait devant la torsion enroulée de Daniel qu’il venait de frapper du poing dans le creux de l’estomac, une sensation trouble de satisfaction et de dégoût de soi mélangées. Sa voix s’était étranglée un peu dans sa gorge, elle aussi, comme accrochée quelque part par un coin de la veste. Un sentiment familier qui talonne de quelques secondes le déchaînement véritable d’un théâtre qu’Abel connaît bien, et qui lui plaît : c’est vraiment comme cela qu’on gagne.DIS À LA LUNE DE VENIR. JE NE VEUX PAS VOIR LE SANG D'IGNACIO SUR LE SABLE. JE NE VEUX PAS LE VOIR !
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(terminé) Le sang répandu, Daniel Mer 4 Oct - 19:02




le sang répandu

(cw mention de drogues/ de piqûres)
non, daniel ne veut pas le voir. il ne veut pas voir le mépris de ce frère qui lui fait son sermon. il réccuse cet amour synonyme de devoir et de morale. il n'aime pas qu'on lui fasse la morale. incapable de tourner son regard en lui-même et d'y puiser, profondément, la source de sa frustration, il pleure alors sans bien savoir pourquoi. c'est une violence intérieure qui se dirige vers abel, injustement : casse pas les couilles et explique, vas-y essaie pour voir, t'es là tu parles pour rien dire, tu comprends pas, tu sais pas, c'est bon, explique putain il inspire, on dirait qu'il s'y force alors qu'il n'en a pas le temps, parle presque au-dessus de lui, plus vite, plus fort, tu crois quoi ? que t'es au-dessus de tout ça ? ta condescendance, j'en ai ma claque-
et le reste se meurt en une exclamation stupéfaite. abel le frappe. il le frappe de son poing, enfin ! les tempes brûlantes et le souffle coupé, daniel constate qu'il a mal et que cela tombe bien. il espérait recevoir cette punition. ses yeux s'accrochent obstinément au vide, pour que cela soit moins humiliant. il expire. tu vois, quand tu veux. articulé avec soin, trop doucement, trop lentement. il remercie la violence dont le langage est universel. cela parait alors naturel qu'il frappe aussi, qu'il rende ce coup exutoire - pour ne pas dire je te déteste et pour ne pas regretter.

daniel empoigne abel sans concession, les doigts refermés autour de sa nuque. il lui expose son bras tendu, manche relevée, paume vers le ciel, à quelques centimètres à peine de son visage. regarde, puisque tu es mon gardien, dans ce creux fragile où subsiste l'empreinte violacée des piqûres, regarde aggressivement, pour qu'il ne se détourne pas de cette réalité-là. on les voit encore, mais y a rien de nouveau. tu sais pourquoi ? parce que j'ai arrêté d'le faire, il rit, ce n'est pas approprié, et j'ai décidé de plus toucher à un volant non plus. mais t'as raison, j'en ai rien à foutre.
daniel est capable d'aimer. il cherche l'amour, aussi, naïvement, sans se rendre compte qu'il ne sait pas en assumer le poids. il est joyeux quand il s'abîme et rêverait qu'on ne veuille pas le sauver. c'est injuste ! il souhaite que sa décomposition ne regarde que lui mais craint la solitude. abel a raison : daniel existe comme s'il n'était pas aimé, oublie qu'un proche trouverait son cadavre et qu'il lui faudrait ramasser les morceaux.
ben quoi ? il ne pleure plus et regarde abel dans les yeux, vestiges de larmes coincées entre ses cils. oh je sais, je comprends rien, c'est toujours pareil, ça va pas durer, c'est à ça que tu penses, hein, que j'vais finir par recommencer, ou que je dis ça comme ça, que ma parole vaut rien. t'as raison, tu sais toujours mieux que moi. il a voulu sourire en le disant, malgré tout, comme pour se prouver qu'il restait fidèle à lui-même - et cela n'a pas marché.

ft abel
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(terminé) Le sang répandu, Daniel Mer 18 Oct - 23:33
tw violence

Mais c’était inexplicable, et il n’y avait plus rien à dire. Il n’y en avait pas besoin, la douleur, électrisante, supplantait le sens de tout et magnifiait la substance de toute chose. La douleur, à la racine de tout le réel, était le seul langage universel du corps, et Abel, ployant sous lui, voyait éclore devant ses yeux les fleurs rouges du confort d’un pays familier. Il regardait : il faisait ce qu’on lui demandait. Il voyait bien ce que Daniel lui montrait. Il saisissait ce que Daniel voulait désigner, mais Abel, en vérité, ne voulait plus le comprendre. Pour le poser plus platement : le comprendre, c’est-à-dire acter et donner poids à cette repentance sincère et bienveillante du corps, ne faisait plus sens dans le langage qu’il réapprenait désormais ; ce vocabulaire, importé, ne lui était d’aucune utilité, et devait mourir avec la force des choses.
Il observa ce vallon blessé, taché de bleu, les yeux à demi-fermés (et ça le répugnait ! Et ça le révoltait de deviner sous sa propre peau ce tumulte violacé de la haine de soi — cette indignité, non, cette douleur à ciel ouvert le torturait par procuration — mais il l’oublierait et se le ferait oublier,) il observait, donc, avec une indifférence suffisante et pleine de mépris, qu’il orienta tout à fait vers Daniel pour lui en offrir la sagesse : il relevait les yeux vers lui. En même temps, Abel tenait sa côte, où résonnait encore l’humiliation du coup donné par Daniel ; comme il s’efforçait d’effacer sa propre douleur, avec un talent ancien par ailleurs, il ne ressentait plus que la brûlure de cette honte, qui appelle à être réparée.

« Ouais » il répondit mollement, avec cette méchanceté indolente d’enfant. Il ne l’écoutait que d’une oreille : dans l’autre tournait encore cette leçon sanctifiante, qui lui prenait la gorge et guidait ses yeux et ses mains, tu vois (il voyait), le visage de Daniel lui paraissait taillé dans une chair moisie d’agneau, un de ces visages faiblards qui n’ont pas le droit de dire : tu vois, quand tu veux. Car, bien sûr, Abel ne voulait pas vivre dans un ordre où Daniel pouvait employer avec lui cette façon doucereuse de le diriger comme une bête, qu’Abel n’autorisait que dans la plus absolue et abjecte destruction de lui-même. La façon dont Daniel le tenait par le cou, préfigurant un sacrifice, s’en approchait dangereusement et son sentiment de peur se confondait, comme à son habitude, avec une colère étouffante. Pire encore, cette absence de soumission chez l’autre le faisait le mépriser et, finalement, le haïr. « Et alors ? Tu veux une médaille ? Sale merde, lâche-moi, tu me dégoûtes. » Il donna un coup de coude dans le creux de celui de Daniel ; il se rendait compte en le poussant que son coeur battait fort dans sa poitrine, et que l’empreinte des doigts de Daniel, sur sa nuque, laissait une trace brûlante et rougie qui l’affolait. L’odeur humide des draps le précipitait dans la certitude de la finalité terrible de ce huis clos, dont il voulait à tout prix s’extraire sans mourir. « Toi, tu crois quoi ? Bien sûr, que je suis au-dessus de toi. » Il asséna un coup, du fil de la main, dans le creux du bras de Daniel encore, là où il avait vu, bien vu, que les bleus se soignaient.

Il le renversa encore. Cette fois il y mettait cette force mortifère qui ne se veut pas affichée ; il l’enjambait pour lui coincer les bras et il l’écrasait non pour montrer à Daniel ce geste, d’écraser, mais avec une intention plus directe, qui se suffisait à elle-même, de le blesser. La pénombre tournait au marron ; c’était la couleur du sang sec. Abel s’y enfonçait sans lumière.
« Tu penses que je vais te féliciter pour un truc que tous les putain de gosses ont compris avant toi ? » Il le frappait lorsque Daniel le frappait, à des endroits où la chair était tendre ; il lui saisit les cheveux pour tirer. « Tu crois que je vais être gentil avec toi parce que je suis content que tu fasses un effort ? Mais tout le monde fait un effort, Daniel, personne t’a attendu pour ça. » Voilà, voilà, c’est ça d’être frères : ils se battaient comme des animaux, et Abel pour finir lui saisit la gorge, car les frères finissent toujours par se tuer. Il serrait la trachée. « Écoute bien. » Il le couchait encore, cette fois pour mourir. « Si tu veux que je t’explique. » Entre eux se refermait un cône noir d’obscurité. C’était la nuit. Elle était à trente-sept degrés d’insupportable. « T’es un déchet, une putain de merde égoïste. Je serais ton père j’aurais honte de toi, mais je suis pas ton père, et j’ai honte de toi quand même. J’aurais adoré que tu sois meilleur que ce que tu es mais tu l’es pas. T’as pas envie d’être autre chose. »

Il éprouvait une satisfaction suprême qu’il savait voisine d’un péché mortel.
Il desserra son étreinte. Les créneaux de la trachée de Daniel avaient laissé dans la paume d’Abel une marque indélébile qui le rendait coupable à tous ceux qui lui baiseraient les mains. Il se recula ; il vacilla un peu. « Et t’approches plus jamais de Rithy. » Il détestait s’entendre parler, d’ailleurs sa voix avait perdu son éclat et son assurance. En même temps il tournait les yeux vers la fenêtre, avec un regard de supplicié, lui aussi, manquait d’air, et cherchait à être rassuré par le bleu éternel et indifférent de la nuit. « Daniel » il se hissait hors du lit sans sentir tout à fait ses membres, il était galvanisé par un poison particulier qui lui donnait la tête légère. Il l’avait appelé pour mettre à la place de son nom des interjections plus belles, mais qu’on ne prononce pas, qui ne se disent pas ici : Abel passa ses mains sur son visage pour y laver ses excuses. Ses doigts, tremblants, tirèrent toute sa peau, qui avait cette fermeté de bébé, tout en bas, tout en bas de son visage, puis il les remontait dans ses cheveux qu’il ramenait en arrière. Il tournait le dos à ce faux frère de lait qu’il avait abandonné : c’était l’occasion, idéale, pour le frapper à la tête.
Dis à la Lune de venir. Je ne veux pas le voir le sang d’Ignacio sur le sable. Je ne veux pas le voir !
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(terminé) Le sang répandu, Daniel Ven 17 Nov - 13:31




le sang répandu

la fin du jour qui s'immisce au travers des volets baissés porte sur leur lutte une sévérité malvenue. cette scène devrait se jouer dans l'obscurité la plus totale et non dans cette pénombre inachevée. les couleurs projetées sur les silhouettes se font semblables à tant de coups de pinceaux assassins : tantôt rougeâtres sur les poings levés, assénés en offense ; violacés pour accompagner les mots coups de couteau ; verts comme ce lit défait sur lequel se joue le drame. ce sont les larmes de daniel, accrochées à ses cils, qui décomposent cette lumière ténue en teintes qui l'assaillent à l'écœurement. il reçoit le dégoût d'abel sans réjouissance - puisqu'il ne sait plus s'en contenter, il a déjà perdu. lui qui s'est félicité longtemps de susciter l'aversion ne se reconnaît pas dans cette peine dont l'amertume le laisse désarmé.
ouais, je comprends rien, je veux pas être autre chose. ça grince dans sa voix : c'est comme ça que sonne la défaite. abel a ce pouvoir et l'exerce méchamment, les doigts enfoncés dans sa gorge.  submergé par cet amour fraternel sans morale, daniel ne s'alarme pas de manquer d'air. il lui tire les cheveux en retour et affronte le sermon d'un silence révolté, yeux dans les yeux, sourcils froncés. si abel le tue vraiment, personne ne reviendra l'accuser. daniel ignore que ce frère nommé en martyr trouvera la mort avant lui.

il fait nuit maintenant, pour de vrai - ne reste qu'un bleu profond, intransigeant, absolu. c'est sur ce fond de toile qu'abel se détache, son profil tristement tracé devant la fenêtre. libéré de son étau, daniel ne bouge pas de suite. ils se sont battus comme le font les enfants ou les démons - parce que les coups portés par les enfants n'ont pas le pouvoir destructeur du jugement. s'ils avaient lutté ainsi plus tôt, aurait-on entendu fuser pareilles méchancetés de leurs bouches innocentes ? abel s'est levé : daniel le regarde et, lentement, se redresse à son tour. il pourrait saisir sa chance, le frapper dans le dos d'un de ces élans traîtres et le trainer au sol, l'écraser en guise de revanche. mais daniel, bien qu'extraordinairement imparfait, n'est ni un enfant ni un démon.
d'un bras enroulé autour du cou, il capture abel et l'attire à lui. ainsi il peut poser son menton dans le creux de son épaule et lui souffler : tu sais ce que c'est la différence entre toi et moi ? moi j'ai pas besoin que tu soies une bonne personne. tu m'entends, abel ? perso j'en ai rien à foutre que tu soies une merde ou un connard condescendant - parce que c'est ce que t'es. j'ai pas besoin que tu changes pour t'aimer. cette étreinte n'est pas dénuée de violence. on y perçoit la véhémence d'une affection très ancienne et par nature immuable dans ses débordements. l'entends-tu, abel ? toi non plus, t'as pas envie d'être autre chose. et moi, je ne te demanderai jamais de changer !


ft abel
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Abel Kozlovsky
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(terminé) Le sang répandu, Daniel Mer 22 Nov - 11:56
L’exercice de la mort est un extase absolu et insupportable, c’est pour ça que par-dessus les autres il est interdit. Abel caressait ses doigts au bord du lit, d’un geste mauvais et coupable de sa candeur, d’elle seulement, qui était le crime qui accouchait de tous les autres. La nuit, pleine, traçait une ombre bleue qui partait de lui pour couler sur le parquet, dont le vernis était incrusté de poussière. Il ressentait profondément dans sa chair les échos des coups, dont la douleur, ténue, était supplantée par le fantôme d’elle-même, qui était le plus intolérable. La trace de la douleur parcourait Abel dans un sillage certain de dégoût et de peur macérée, où se cultive la mélasse du vide. Les draps, froissés tout autour de lui, formaient une écume verte, exhalant un parfum humide et âcre, et il était au bord du lit une carcasse de Vénus : infidèle, et pourrie. Ce sommet de lui-même était encore acceptable. Il lui fallait quelques secondes pour se ressaisir.

Mais ils n’avaient jamais quitté la nuit. Depuis cette lointaine enfance où ils guettaient les bruits des maisons du voisinage, et les aboiements des chiens dans leurs petits jardins urbains, ils ne l’avaient jamais quittée ; ils habitaient les nuits de leurs parents, aussi. Cet espace familier était une conjugaison particulière où il était facile de les retrouver. Abel pencha la tête vers l’extérieur quand Daniel l’enlaça, car il voulait s’enfuir ; mais il ne bougeait pas et se trouvait soumis au col comme un bœuf qu’on couche. Du coin de l’oeil il regardait un lampadaire, dont l’éclat, à l’angle de la fenêtre, remplissait un éclat de verre et éclatait en étoile morte. En même temps que Daniel le trouvait dans la nuit, Abel fixait la lumière et continuait de caresser ses doigts.

Il se sentait très jeune dans ses bras. Il se sentait, aussi, marqué par toutes ses paroles. Non car elles étaient vraies, mais car elles le maculaient de leur vérité. De ces bras, de cet amour, de la chaleur de ce torse martelé et connu tout contre son dos, on ne s’échappe jamais. C’est un destin pire que la mort. La leçon qu’il inscrivait dans la chair des autres lui était toujours enseignée ensuite en plus jolies lettres, et c’était pour cela qu’Abel, en finalité, savait qu’il ne connaîtrait jamais la perfection. Les gens, autour de lui, et ses frères dans la nuit surtout, étaient voués à être embellis par lui. Cet amour était d’une immense cruauté. Le menton de Daniel dans son épaule — un poids aigu, comme un petit cadavre séché de souris — l’ancrait dans le sol, dans la vaste certitude de la ville, et tout cela le secouait profondément. Le poids de la mort s’abattit sur lui. Il ne l’avait pas réclamé. Il trouvait cela injuste.

Abel posa sa main sur celle de Daniel, à son épaule. Il en trouva les contours : il la prit, il la serra. Ses ongles s’enfonçaient dans la chair émaciée, brunie par l’ombre, et il subsistait dans la pièce simplement leurs contours bleus, gommés, et semblables. Il serrait pour écarter la main et le bras de lui ; mais il se contentait de la serrer. Il posa, lui aussi, son menton contre l’avant-bras de Daniel ; l’intérieur bleu de son coude était tout contre son oreille, et il pouvait entendre le flux mou, pourri, régulier comme une onde radio à l’intérieur de ses veines. Il serrait. Voilà, cette prison était commune. Il se rendait responsable de son sort. Abel avait cette grande sincérité sur son rôle. Il était trop fier : il pleurait dans un silence total, comme on apprend à le faire la tête cachée sous les couvertures. Personne d’autre que Daniel n’aurait son secret. Cet amour-là se sait à deux seulement, et s’achève pour eux lorsqu’on l’emporte dans la tombe.

Dis à la Lune de venir. Je ne veux pas voir le sang d’Ignacio sur le sable. Je ne veux pas le voir !
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(terminé) Le sang répandu, Daniel
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