Dionne. Dans l’ombre d’une ruelle, iel surgit d’un pas de loup, le regard affuté de malice. Déjà dans sa main, son téléphone, qu’iel désigne. Déjà les ombres du marbre et des briques l’avalent tandis qu’iel s’enfonce dans le ventre de Nausikaa.

L’argile les mâches de ses grandes dents d’aciers et de verre, finissant par les pousser jusqu’au creux d’une petite place calme ; comme si le Monstre immense n’avait pas encore commencé sa digestion.

Le mordorée sombre, la brume tournoie entre ses pieds, Cassiopée s’assurait de les cacher du commun des demi-mortels, les excluant un peu plus dans les terres qu’iels avaient encore le droit de fouler. J’ai vu ton message. Supprime le par pitié, il ne faut que personne trouve ce message, que personne n’ait le moindre début de preuve. Certains sont assez malin pour pirater ton portable.

Rarement Cassiopée impose la vérité auprès de Dionne, s’étant de nombreuse fois fait élève attentif à ses mots et ses connaissances. Aujourd’hui, iel se permettait un mouvement d’autorité qui ne lui allait plus très bien.

Pour ton information, je l’ai jeté dans l’océan après l’avoir trempé dans la javel, mais si quelqu’un la retrouve, n’importe qui pourra la faire parler.

C’est un souffle rassuré qui s’échappe et déjà, Cassiopée se fait plus douxe, plus rassurant.e. Le regard qui glisse contre Dionne, iel lui offre ses sourires tremblants qu’elle seule pouvait connaître. Elle savait la vérité, toute la vérité et ellui-même pouvait se targuer de lire entre les lignes de son être.

Oui, aussi. je trouverai une application plus sécurisée après, mais ces cracks d'héphaïstos m’inquiètent un peu je t’avoue. Ils sont beaucoup trop doués dans ce genre de chose, il faudrait faire en sorte de pouvoir discuter en étant sûr de ne pas être cramé et ça c’est impossible.

Iel montre finalement son écran de téléphone vide, ou ne reste que les conversations d’amis et de proches et quelques messages professionnels. Dito… Dito m’inquiète aussi, j’essaie de la garder loin de tout ça, le fait que tu ais rejoins le petit club de la présidence, ça te permettra de te garder éloigner d’elle, mais évite mes autres adelphes.

Dans la voix résonne l’inquiétude, l’angoisse de ne pas pouvoir protéger Dionne, la peur de l’échec.
Iel se redresse finalement, glisse sa langue contre ses lèvres et expire.

Je ne suis pas blessé.e tout va bien, je te supplie ne t’inquiète pas pour moi. Maintenant, nous sommes embarqué ensemble dans cette histoire, alors n’essaye pas d’imiter Atlas, nous porterons le fardeau à deux, autant qu’il le faudra.

Iel murmure presque maintenant.

Comment toi tu te sens, est-ce que ça va ? Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, j’ai peur que… à cause de ma présence, tu perdes le contrôle de ce que tu arrivais à faire avant.