contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson

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Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...

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(terminé) Degollación de los inocentes, Mahaut
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(terminé) Degollación de los inocentes, Mahaut Mer 16 Aoû - 17:21

Si meditamos y somos llenos de piedad verdadera daremos la degollación como una de las grandes obras de misericordia.

Les secrets s’enterrent dans des rues secrètes. Il n’y a que le ciel qui les perce, pénétrant au secret vif de la bâtisse comme une eau fraîche. Il faut que des innocent·es aient saigné ici pour que le ciel les trouve, dans la finitude de la cité ; et maintenant qu’iels sont enterré·es, sans doute à peine plus loin dans Manhattan, la cité peut se replonger dans le silence approprié et indifférent du sacrifice indifférent. Farrow y contribuait en parjurant. Il observait un recueillement d’image d’Epinal, serrant les genoux pour contenir ses jambes trop longues dans la rangée des chaises d’osier, et, le front contre le dos bosselé de ses phalanges, il avait les yeux ouverts sur les plis de son pantalon noir. Il s’efforçait de ne penser à rien de particulier. Il éprouvait plutôt sur sa nuque et le bord de son oreille la fraîcheur du jour infiltré, qui le maculait pendant qu’il faisait semblant de prier. Une statue en plaqué or de Saint Sébastien brillait dans une alcôve au nord-ouest. Il avait sur elle une vue prisée depuis sa place, car il inclinait légèrement le menton en le rentrant vers lui, sur la droite, pour mieux le voir, et il s’attachait à l’observer sans lui donner forme en lui-même. Saint Sébastien saignait continuellement de son martyr comme la pluie bat une vitre de voiture.

Il n’était plus certain du temps qui s’était écoulé depuis qu’il s’était assis, mais le soleil avait légèrement tourné dans la petite église, et quelques personnes avaient eu le temps de venir, d’expier, puis de repartir. Mais c’était une foule réduite, puisque cette église était insignifiante et oubliée dans la grandeur de la ville. Un bruit de moto remplissait parfois le caisson du bâtiment. Il ne se souvenait plus vraiment de s’il avait prié, et pour dire quoi ; son salut s’éliminait dès lorsqu’il le formulait et Farrow était conforté par la plénitude rituelle de cet exercice, qui se suffisait à lui-même. Il finit par juger qu’il s’ennuyait, aussi il se leva.

Mahaut, bien sûr, était à genoux. Il la trouvait dans la bénédiction du soleil comme dans un berceau de feu. Il l’observa un bref instant depuis la naissance de la nef. Il ne lui trouvait qu’une beauté osseuse de bête blessée, qui lui inspira une pitié considérable, mais dans cette forme qui embarrasse sans compassion. Il marcha jusqu’à elle et frissonna de rentrer dans le cercle du soleil ; il regretta, dans un espace lointain de lui-même, quelque chose de très vaste, très vaste, qui giclait sur la statuette du martyr de Saint Sébastien autant que sur la noirceur de ses cheveux, et qui disait quelque chose qu’il ne voulait pas entendre. Il posa la main sur l’épaule de Mahaut, qu’il secoua légèrement.
J’ai fini. Il ne se sentait pas désolé d’interrompre son recueillement ; il lui semblait même qu’il observait assez diligemment son devoir. Il murmurait, sa voix se diluait dans l’encens et était absorbée par les murs.
Il se mit à genoux à côté de Mahaut, et posa ses mains à plat sur ses cuisses. De là il observa de ça la rondeur sacrée de son visage, sa sécheresse de gibier, exagérée par la fièvre de la horde et refroidie par la sublimation d’un martyr manqué. Lui, en contrejour du soleil lorsqu’il la regardait, se contentait de son ivoire brut. En fait, je n’avais rien à dire. Il confia son mensonge comme une bêtise dont il n’éprouvait pas le regret. Je commence à avoir faim. Pour autant il ne bougeait pas, car il procédait à la mise en commun de leur expiation, dont il attendait sagement l’exécution.
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(terminé) Degollación de los inocentes, Mahaut Lun 4 Sep - 23:01

New York brûle au mois d’août sous la torpeur de l’été : ça sait lire l’angle du soleil qui se lève sur la ville pour commencer son ascension, ça sait lire que le monde annonce qu’il est l’heure de la confession, l’heure de se repentir, et ça sait lire dans la lourdeur de l’air le poids du divin, ça sait entendre dans le bruissement du matin Sa parole—

Il l’appelle.

Tu vois Farrow, l’été est la saison du péché, le printemps, l’automne, l’hiver aussi, mais surtout l’été, les étés longs et silencieux qui coulent sur la ville en miel empoisonné pour noyer comme des mouches les touristes les curieux les flâneurs les travailleurs ; tous tous TOUS se laissent attraper par la langueur dénudée de la saison, et ça voit cette chute vers les plaisirs infernaux du mois d’août dans la ville, jardin des délices moite et sans ombre où le malheur s’abrite derrière les volets mi-clos. Vous êtes dégoûtants !
C’est pour vous que ça prie, dans cette gerçure au milieu du bourdonnement de la ruche qu’est le monde moderne : l’église est coincée entre deux bâtiments en béton gris à la façade encrassée de pollution, son calcaire d’un blanc immaculé comme une résistance face à l’Apocalypse.

À l’intérieur, il fait froid.
La chaleur de l’été n’a pas de prise sur la nef en voûte d’ogive, chassée par l’austérité de la prière et par les anges dont les yeux peints suivent du regard la procession lente des visiteurs. Sur le front de Mahaut, l’eau bénite se mêle à la sueur en une goutte unique. C’est le mélange crasse du Sacré à la bassesse absolue de l’humain. L’eau coule à la verticale le long de l’arête sévère de son nez, et ça ne fait pas mine de l’essuyer ; la fraîcheur linéaire est un rappel de la droiture de sa piété, et dessine en perpendiculaire de sa cicatrice l’impression d’une croix catholique.
Le silence est à ça et à ça seulement. Elle délaisse Farrow pour se faire toute petite sous l’arrondi de la chapelle, l’architecture mimant la courbe de son dos—et non l’inverse, car c’est plus ancien même que la pierre.

Et j’ai prié, oh ! J’ai prié ! Vous qui êtes si pieux, vous savez comment faire. J’ai senti le bois du prie-Dieu marquer mes genoux nus des lignes sinueuses du bois vernis, j’en garderai la marque encore un peu, encore un peu, il restera sur moi une minute ou deux le stigmate de mon recueillement, Amen. Le plus important, c’est les mains : il faut qu’elles soient nouées à s’en faire blanchir les phalanges car il n’y a qu’ainsi que la paume embrasse l’autre paume sans laisser entre elles l’espace indigne de l’hérésie. Derrière mes paupières closes il n’y a pas de néant car si je presse assez fort, le front baissé presque collé à mes doigts noués, je vois tout rouge et ça, ÇA, c’est sa couleur à Lui. Et je ne demande rien, non ! Je ne demande rien, j’offre j’offre j’offre seulement. Prenez tout de moi, TOUT !

Ça entend Farrow venir interrompre sa prière car ça connaît mieux que personne le rythme de ses pas, la cadence régulière de sa marche, de sa respiration, le bruit sourd de l’air qui échoue sur sa lèvre inférieure et le battement fervent de son cœur que ça avait entendu cette fois-là, une fois, en posant sa tête sur sa poitrine pour le sentir vivant fébrile martyriel—une communion d’une seconde pour s’assurer de la survie de sa proie.
Elle ne dit rien quand Farrow prononce la fin de l’eucharistie car elle a encore des choses – toute l’étendue de sa personne – à promettre à donner à jeter au Seigneur en offrande, en sacrifice,
AMEN AMEN AMEN.

Et même s’il est agenouillé à côté d’elle, à son niveau, dans les rangées austères et modestes de bancs d’église, Mahaut le voit en contre-plongée comme on regarde une statue sainte—ses grands yeux gris et éplorés reflètent la lumière qui vient par les vitres dans le dos de Farrow, et le demi-cercle de ses iris ne porte pas la compassion religieuse qu’elle n’offre qu’aux bêtes, quoi qu’il en fasse partie. Elle garde les mains liées en prière. Sens-tu Sa présence ?
Sa voix est aiguë pour transpercer le silence comme on transperce d’une lame la chair d’un fruit trop mûr. Sens-tu Farrow l’accusation de la splendeur organique de ta confession ? Elle se tait un peu trop longtemps, se lève, passe sur ses genoux son index pour suivre les sillons tracés par le relief du bois. Le moment juste, tu auras des choses à dire. C’est trop tôt. Et tout, dans sa joie, porte à l’exégèse.
Moi aussi, j’ai fini. On s’en va. Elle prend sa main, ses doigts à elle sont glacés malgré l'étreinte de ses paumes en communion ; elle l'entraîne vers la porte et ce n'est pas une délivrance, non, non, c'est avec l'abattement d'Abraham qui entraîne derrière lui Isaac. Pense-tu, Farrow, que Dieu retiendrait ma main ? Si ici, maintenant, dans l'intimité de la nef exsangue de fidèle je prenais mon couteau pour verser ton sang sur les dalles lissées par les implorations, serait-ce un juste sacrifice ? Je pourrais offrir au monde le vin impie de ta Création, trancher dans ta peau même l'hostie que j'ai mille fois placée sur ma langue, et tu verrais comme ça l'infini de mon adoration !

Ça pousse la porte pour brûler son visage de l'accablement du jour. Je n'ai pas encore faim. On va faire un tour ?
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(terminé) Degollación de los inocentes, Mahaut Ven 8 Sep - 14:39

Si meditamos y somos llenos de piedad verdadera daremos la degollación como una de las grandes obras de misericordia.

D’une certaine façon il avait pitié de cette dévotion sacrificielle. Les yeux de Farrow coulaient de l’or fondu dans les stigmates de Mahaut et en remplissaient le lit d’une rivière ligérienne, commune, qui les renvoyaient à une pourriture calcifiée et ordinaire. La chaleur magnifiait peut-être cette, non pas compassion, car il n’en éprouvait aucune, cette miséricorde détournée avec laquelle il dévaluait la piété vide, obligatoire, de Mahaut. Il sentait Sa Présence, bien sûr ; c’était d’ailleurs pour cela qu’il ne disait rien. La vastitude du Seigneur tout autour de lui lui mordait la chair.

Il ne dit rien de son silence pendant qu’elle se relevait, il ajustait pour elle le col de son chemisier et les mèches blondes de ses couettes qui s’étaient prises dedans. Il se permettait ces gestes, qui relevaient davantage de l’épouillement animal que d’une marque fraternelle d’affection, pendant qu’il observait en lui-même l’horizon étoilé du seuil final où il serait confronté à parler, parler, en dévoilant le coeur qu’il occultait sciemment à son Seigneur. Cette pensée le remplissait, à distance respectable de lui-même, d’effroi et d’excitation. Il en remerciait Mahaut en silence, la façon dont il ôta ses mains de ses petites épaules musclées traçaient un monogramme d’abnégation.

La bouche de l’église leur vomit la chaleur estivale. Farrow détourna légèrement le nez, renvoyé à l’ombre bleue de la corniche de craie. Il éprouvait l’été, dont il chérissait la tendresse infernale, comme une autre solution de jugement divin, et il serrait dans cette épreuve la main menue de Mahaut dans la sienne, en sachant qu’il tenait la main de son bourreau ; d’une façon il la rêvait avec cet accent rouge et cette solidarité de bête le réconfortait, quoiqu’il ignora de quoi il estimait devoir être réconforté. La ville s’ouvrait devant elleux. Elle était grise, vaste, indifférente : inconnue, intouchable, et elle lui inspirait une fascination entre les feux de la peine. Il fit un pas dans le soleil qui coulait sur elleux avec une couleur de lait cru.
D’accord. Il lui tenait toujours la main pendant qu’iels battaient les trottoirs de goudron lisse et de pierre faussement marbrée, dont les lignes droites, pures, leur riaient au nez ; et iels ne battaient pas ces trottoirs, iels foulaient une terre impie qui ne leur ressemblait pas et dont tous les points de fuite tendaient vers l’église, la misérable petite église, invisible entre les maisons accolées en châtelet. Farrow lui tournait le dos à tous les coins de rue. Il profitait de l’été. On les regardait de travers, et ce travers le troublait et l’enchantait.

Il lui lâcha le main sur une petite place, du genre de celle où ruissellent les eaux de pluie de tout le quartier jusqu’à une gueule ouverte de salvation durant les déluges, mais aujourd’hui la place était sèche et sentait la graisse des vitrines ouvertes et l’urine de chien. Que penses-tu que je doive faire pour me racheter ? Il lui posait la question avec une curiosité morbide détachée, qui s’étiolait dans le vide, et qui ne naissait d’aucun terreau meuble de douleur. Une vitrine beige exhalait vers eux un souffle réfrigéré, c’était elle qu’il regardait. Il demanda, sans lier les phrases entre elles, Veux-tu manger une glace ? A distance égale de l’église depuis ici, entre les immeubles, il le savait, soufflait le parfum iodé de la baie, irrémédiablement corrompu par la rouille de l’industrie et des touristes, et il en éprouvait un grand sentiment de justesse et de plaisir.
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(terminé) Degollación de los inocentes, Mahaut Ven 29 Sep - 17:01

Des mille vues d’église qui peuplaient son esprit, les impressions estivales étaient celles que Mahaut aimait le moins. Le soleil cascadait sur le bâtiment avec une franchise qui n’épargne aucune crevasse, et rien, du linteau au fronton en demi-cercle, n’est épargné de ses rayons. À l’automne, en prévision de l’hiver, les bas-reliefs de la façade prennent la teinte bleue des ombres quand la lumière décline, et l’astre solaire frappe la pierre d’une lumière moins directe, moins blême, qui laisse mieux ressortir les détails horrifiques de la scène d’Apocalypse sculptée dans le calcaire. Depuis la rue, ça se retourne une fois, pour graver dans sa mémoire l’image de l’église aujourd’hui, petite et blanche, assortie de la sensation de la main de Farrow qui enveloppait la sienne totalement.
Ça savoure la dernière seconde du recueillement.

La ville est un lieu étrange, une sorte de Purgatoire dont ça aime et ça abhorre le bruit, l’éclat et les odeurs : il y a là une concentration de tous les vices du monde, qui viennent mourir sur les dalles de béton gris. Elle garde la main de Farrow comme on garde une chose précieuse, et guide sans frémir leur descente dans les rues—rien n’est beau, rien n’est grandiose, mais elle a la joie au cœur de se savoir marchant vers son martyre, liée par la paume à son double christique. C’est une continuité de la prière. Sous la chaleur de l’été, la sueur dessine une ligne sur son front qui lui fait comme une couronne.

Les regards des hérétiques glissent sur nous, qui sommes innocents.

Sur la place, ça évite son reflet qui semble si petit dans les vitrines. Ça ne veut pas voir son col bien repassé que Farrow avait réaligné pour refléter la droiture de sa foi, ça ne veut pas voir ses cheveux blonds pris dans le vent lourd et tiède qui se dessinent en halo autour de sa tête, ça ne veut pas, il n’est pas encore temps. Tout est à moitié fermé pour fuir la torpeur d’août : les stores baissés sur les baies vitrées coupent son reflet au niveau du cou. Tu dois prier.
Elle avait donné sa réponse avec une évidence désinvolte et pleine d’une piété qui ne faillit jamais. Ils partagaient, avec Farrow, la douleur ancrée dans la chair d’une enfance religieuse : ils avaient marqué leurs doigts des mêmes stigmates (c’était une après-midi de printemps ou d’automne, et Mahaut gardait en tête la sensation de la flamme), et elle le savait flagellé des mêmes tourments qu’elle. Elle lève les yeux pour regarder dans la même direction que Farrow, leurs faces tournées en angle droit dessinent la fresque géométrique et rigoureuse de la ligne de leurs mâchoires. Oui. Tu me la payes ?
La question est équivalente à un ordre, parce qu’elle sait que Farrow ne refuse rien, et elle adore chez lui cette constance qui passe pour de la dévotion.

Dans la vitrine, elle regarde les parfums à travers les yeux gris de son reflet pour ne pas se regarder elle-même. Je veux noisette et chocolat. Commande pour moi, d’accord ? Elle ne dit jamais s’il te plaît, parce qu’elle sait qu’il lui plaira d’être docile. Elle attendra Farrow devant la boutique, et ils pourront ensuite marcher dans les rues désertées avec la force inquisitrice qui inonde leurs pas : c’est là l’ordre des choses. L’après-midi s’annonce chaude et menaçante comme un dimanche après la messe.
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(terminé) Degollación de los inocentes, Mahaut Mer 18 Oct - 22:48

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Mais on a bâti les villes avec les pierres du vice. Là, le dallage granité de la petite placette, dont les recoins sentent l’urine d’homme : bâtie au sang des innocents. Des innocents il faut dire, car on a circonscrit les innocentes à d’autres violences. Leurs douleurs sont tues, enfouies profondément dans la terre sous la pierre, comme leurs os que l’on ne nommera jamais. On les a brûlées sinon circonscrites aux contours des places, des rues et des maisons ; on ne les a plus vues, puis, on a jeté leurs os arrachés. Voilà, c’est ça la ville. Iels se tenaient la main : dedans, et autour.

Farrow foulait ce pavé de peine pour aller commander leurs glaces. Il s’aperçut arrivé au comptoir qu’il n’avait envie de rien. Une nervosité infantile le gagnait à mesure que la file avançait. Tout le monde devant lui commandait avec une forme d’assurance autocratique, sinon cette excuse obséquieuse pour le travail — qui n’interdit pas d’exiger le travail lui-même, en tous les cas tout le monde savait ce qu’iel voulait et surtout avait le ton de l’exiger. Il n’avait ni goût ni ton : il mira rapidement, dans la vitre du présentoir, le reflet écrasé et déformé de Mahaut, adolescente idiote dans son costume de coton, avec la blondeur sale des champs de blé brûlés par les conquêtes. Il commanda sans se tromper ; pour lui, il prit du citron vert dans un cornet, décidé par une opinion butée, obscure, en lui-même. Il tendit à Mahaut sa glace, et garda la sienne, avec le même geste qu’on tend le calice ; du moins, le geste d’un traître qui le fait. Cette communion corrompue, viciée, était pour leur humanité. La vastitude azuréenne du ciel forçait sur elleux un soleil mécontent et rédempteur, qui faisait fondre la glace et les flattait de justes brûlures. Farrow se porta à côté de Mahaut pour lui faire de l’ombre.

La glace lui plaisait. Et si prier n’est pas suffisant ? L’acidité et la fraîcheur du parfum étaient trop contraires à cette douceur sucrée de l’été et il s’enorgueillissait de son choix, car il trouvait qu’il avait le goût qui lui convenait : d’un pied-de-nez anecdotique et vulgaire. Iels s’étaient remis·es à marcher sans direction réelle, faisaient mine de connaître un chemin qui ne soit pas celui de l’église. Farrow jetait du côté de Mahaut un oeil éclairé et attentif lorsqu’il lui parlait.
Si ça ne sert à rien ? Il le dit avec ce ton plus bas, plus arrondi, qu’on emprunte lorsque l’on se corrige. Il regardait devant lui. Il y a sans doute des choses que j’ai faites pour lesquelles les prières ne valent plus la peine d’être entendues. Il mordit dans la glace. La douleur, brève, le vidait de toute pensée et le gardait dans une stase délicieuse d’autoflagellation, où il se regardait. Un parc, piégé entre deux immeubles, leur offrait une ombre luxuriante et bleue. Ce répit idéal ne convenait pas à leurs ombres disproportionnées, qui noircissaient obscènement les rues étroites : Farrow s’était arrêté à l’entrée, puis décida de poursuivre leur chemin, dans cette rue où des badauds, bien mieux arrangé·es qu’elleux, les frôlaient, les contournaient, les dépassaient comme du bétail.
Tu y penses parfois ? La rumeur, d’ailleurs, de cette foule kaléidoscopique et indifférente, noyait le flux tranquille de sa voix. Farrow regardait encore Mahaut ; et il avait cet oeil grand et méchant de diable encoigné dans un arc-de-cloître, lorsqu’il guette et aime les saint·es enflammé·es. Je t’envie. Il avait baissé les yeux sur les stigmates inutiles que ça portait en le disant, puis, il avait détourné le nez, et la corniche d’un bâtiment le couronnait d’ombre comme une voilette de deuil.
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Mahaut de Blois
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Mahaut de Blois
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(terminé) Degollación de los inocentes, Mahaut Mer 8 Nov - 11:00

Ça attend Farrow devant la vitrine comme ces petits chiens mauvais qu’on accroche aux bornes à incendies parce qu’ils ne savent pas se tenir. Dos à la vitre, ça ne se voit pas : si ça se voyait, ça se verrait tout endimanché comme les caniches bouclés qui sortent du toiletteur, ça se verrait lisse et propre et juvénile et disgracieux comme les enfants qui sortent de la messe, les genoux bleus ou rouges d’avoir trop prié, demandé, pleuré, regretté. Ça ne veut pas se voir ainsi, figurine de la dévotion en biscuit de Sèvre, de ces petites choses qui finissent immanquablement éclatées sur le carrelage : ça ne veut pas se voir.
Mahaut se devine pourtant dans les regards des rares passants. Dans le miroir de sorcière de leurs yeux, elle voit sa petite silhouette de jeune fille sage à qui l’on jette des coup d’oeil bienveillants et paternels, vous savez ! ces regards qui écrasent et qui tuent.

Mahaut se devine dans le miroir de sorcière de leurs yeux avec la gentillesse galante des filles vertueuses et virginales.
Mahaut n’est plus une fille depuis cette aube-là où sa jeunesse a brûlé dans les champs déjà moissonnés.

L’ombre de Farrow est un abri bienvenu où la perception des autres ne peut atteindre Mahaut : elle prend la glace de sa main blanche comme la chaux et accepte le sacrement fictif qui vient avec l’offrande exigée. Elle aime cette manière qu’à Farrow de la toiser, de ce regard venu d’en haut qui brûle sa nuque sans l’alourdir du Jugement Dernier—c’est un regard veule de croyant qui doit s’agenouiller pour se mettre à sa hauteur. La glace fond vite sous l’air lourd et humide, et le chocolat s’accumule en grosses gouttes qui menacent de couler sur ses doigts. Elle ne veut pas avoir les mains collantes, et mange avec l’air absent d’un animal qui lèche ses propres plaies. Tu dois te repentir.
La ville purge de nous tout ce qu’il y a de bon, de sang sain, pour ne garder que le poison : je hais les doutes de Farrow mais recueille la piété de sa question comme on recueille la pluie dans une coquille. J’y vois les sédiments d’hérésie qui troublent l’eau claire, alors, pour cette fois, je lève les yeux vers lui—je veux qu’il me regarde et qu’il se regarde lui-même dans mes iris. Quand t’es-tu confessé pour la dernière fois ? Dans le silence qui nous habite quand nous prions, je sais que lui non plus ne demande rien ; et je crois qu’il se détourne des sacrements qu’il n’a pas le droit de délaisser. Je trouve ses inquiétudes touchantes, comme celles des enfants dont le catéchisme n’est pas fait. Quand Farrow est né, j’étais déjà là, et j’étais vivante pour son baptême, j’ai fait avec lui l’eucharistie et je tiendrai encore sa main pour son extrême-onction ; je suis pour Farrow un Gabriel annonciateur des grandes choses qu’il doit accomplir.
Je suis là pour lui.

Tu n’as que ça. Implore Son pardon de toute ton âme, de tout ton corps aussi. La première traînée de glace fondue s’infiltre dans les plis de son index. Son ombre pénètre dans le parc vert et bleu mais son corps reste retenu par le béton, et ça reprend leur marche dans la ville bruyante et surpeuplée ; les corps mous qui rencontrent son épaule osseuse, nombreux comme des fourmis, tiennent de l’anecdote. Est-ce que tu regrettes ? Tu dois regretter.
Avec la compassion des animaux qui sentent chez leurs pairs une tristesse égale à la leur, ça prend le bras de Farrow de sa main minuscule, et serre la chair comme pour y imprimer la marque de ses doigts courts. Ses ongles tracent des croissants de Lune : c’est de l’Amour dévot, corollaire de la douleur. C’est l’abandon de la pénitence qu’Il ne peut pardonner. Repens-toi. Écoute Sa parole. Il te guidera. Ses pupilles très noires absorbent la moiteur de l’été languissant, et avalent l’ombre portée par Farrow sur son petit visage rond. Elle ne lui trouve pas le profil du Vice, ni celui des grands malheurs. Par clémence, Mahaut accepte de se livrer sur ce trottoir à un simulacre de confession, un aveu bref et sans religiosité qu’elle ne donnerait qu’ainsi, à l’ombre des immeubles, dans le ressac de la foule où elle se sait la plus pieuse de tou.te.s. Oui. Tout le temps. Mahaut n’a pas le droit aux vertus de l’oubli : c’est là le prix de son sang venu d’un dieu païen, et c’est une punition qu’elle porte comme la croix qu’elle a au visage. Sa mère, qu’elle trouve exsangue de tout ce qu’il y a de réellement divin, fausse la simplicité de son adoration de Dieu. Tu ne dois pas m’envier. Elle le dit avec une tendresse qui promet la violence : sous le vent parme de la saison, pour l’absoudre, elle accepterait de verser son sang, si Farrow le lui demandait.

J’ai trop chaud.
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(terminé) Degollación de los inocentes, Mahaut Lun 20 Nov - 19:13

Si meditamos y somos llenos de piedad verdadera daremos la degollación como una de las grandes obras de misericordia.

De grands immeubles autour d’elleux se réunissaient en cercle de fée. Il fallait que leurs grandes vitres lacérées de soleil soient des larmes sur elleux. La rue nue où iels brûlaient sans refuge était un berceau sec et crevé. Farrow détournait le nez ; le mince fil de sueur qui bordait la naissance de ses cheveux, sur sa nuque, prit l’ombre. Cette fraîcheur brève, comme au tombeau, lui rappela celle de la petite église. Il frissonna, on ne sait de quoi. C’était cette sanctification soudaine et inaliénable qui lui faisait peur : il lutta peu, car la platitude de ces affirmations certaines traçait pour lui de larges plaines jaunes, séchées par l’été, où des chevaux paissent à côté des loups, où le vent faisait claquer les toiles tendues des églises, où le vent saisit la nuque des enfants, qui ignorent qu’ils font mal. Il ne regrettait pas, mais regrettait de ne rien regretter, et ce creux en lui, purulent, lui faisait de la peine, d’une certaine façon.

C’était long. Sous le regard impitoyable des buildings face à son agonie, sa glace avait fondu sur ses doigts. Il avait eu le temps de prier deux fois. Il baissa les yeux sur le bossellement doré de ses phalanges sous le lait au miel qui dégoulinait de son cône.
Oui, il fait chaud. Il ne dirait pas qu’il avait chaud ; il n’en était pas certain ; son t-shirt collait dans le sillon de sa colonne vertébrale et ses tempes luisaient un peu, comme un front de mer, mais il ne pensait qu’au vent, qui était absent. Enfin, Farrow affronta encore le petit miroir de poche que Mahaut encoignait dans ses yeux. Cette viridine se soumettait mal à l’épreuve d’un verre poli par le feu, et il se trouvait dégoûté par elle, comme ce sentiment sait être voisin de la pitié, or, il n’avait pas pitié d’elle. Son visage momifié par une nacrerie de charbon perçait des puits effroyables où l’on noie les plus petits pécheurs. Ce n’était pas le visage de Mahaut ; ce masque était posé sur ça, pour que ça se fasse moins horreur. Elle était incarnée loin, loin derrière. Elle existait à la convergence de ces deux points de noir enchassés dans ses yeux. La glace, tiédie, dégageait une odeur de sainteté sucrée, odieuse.

Je n’ai pas abandonné. J’attends qu’Il me trouve. Il n’avait pas chassé sa main de son bras. Les arc-de-lunes, alignés dans sa chair, formaient autant de nuits. Tu sais, je fais tout ça pour Lui. Cet aveu, presque juvénile, était embarrassant et libérateur. Il croqua dans le cône ramolli. La ville y avait laissé son sillon de larmes et la glace avait un arrière-goût salé : il était réconforté par le large catalogue de ses confessions permanentes.
Il lorgnait encore du côté de Mahaut ; ses yeux traçaient ostensiblement et sans tendresse le fil rouge de ses cicatrices. Il pensait à retourner à l’église, bien sûr, pour se mettre à l’abri de l’été ; mais cette abnégation était inutile et le contrariait. Il faisait, depuis qu’iels étaient sorti-es, un cercle qui les en éloignait toujours davantage. Cette chasse est pleine d’amour. On pourrait aller au cinéma.  
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