L'annonce avait retenti dans l'après-midi, dernière soustraction de votre époque, d'une limite dépassée laissant un froid au cœur même du groupe. Brise l'unité qui ne semble plus être depuis des années déjà, on viendra accuser les derniers faits, les tensions nausikéennes allant au-delà des frontières menacées sous le joug des monstres. Il n'y a plus de doute, la réflection seule n'est plus nouvelle, l'entité n'est plus, a perdu l'identité façonnée d'ambition. Ils se croient grands mais incapables de voir plus loin que leur nez, incapable d'espérer un futur au-delà des menaces immédiates. Grands, néanmoins sans rêves de grandeur mais le nom n'a pas été changé et par ce fait seul on les pense encore Olympiens alors qu'ils ne sont que terrifiés, des monstres et espèrent une pitié plus grande des dieux, se sont rassurés de la bénédiction d'Hébé, du confort que leurs parents montent de plus en plus, laissant mourir ses espoirs de plus grand.

Lawrence avait noté la nouvelle sans joie, s'était attendue au rendez-vous avec Don, ponctuation finale de cette journée, des conséquences nécessaires au choix évoqué. A offert un sourire en arrivant, l'atmosphère de la maison n'a jamais changé, c'est seulement dépeuplé, a toujours eu la vocation d'accueil mais ce soir il n'y a que lui qui s'y invite et semble presque fin dans le cadre de la porte, où sont passés tout leur camarades..
A suivi l'ordre habituel, posant son manteau en laine sur dans vestibule avant de s'installer autour de l'illustre table à manger,  s'y charge de remplir les deux tasses, seulement une demi pour lui, pour ne pas plus charger son cœur, l'autre moitié est remplie de lait. Plumes et papier sont restés dans sa sacoche, n'a entre les mains que sa tasse, réchauffe le corps en cette journée glaçante. Laisse le temps aux aveux pour ne pas les marquer sur les champs, garde le silence aux premiers mots, suivit d'un léger hochement de tête. Dans ce cas nous serons autres, poussière sans nom de Nausikaa. Celle qui a tout vu mais sur qui on ne se donnera pas la nécessité d'identité, la nouvelle reste en choc mais n'était-ce pas déjà un pressage. Des dernières semaines, des derniers mois, il ne l'avait pas envisagé, pas sérieusement, car le changement d'un coup devenait trop conséquent, qu'il n'avait pas eu le temps d'en voir varier toutes les suites, mais Don n'est pas celle qu'il s'imagine contredire, alors si Don annonce Lawrence suivra car elle est la seule en qui il pose une confiance totale. Elle se conforte encore, dans une image grave et confortable, des décors qu'elle a dessinés à son image, où elle se pose en toute puissante, et ici, seulement, on retrouve l'essence de son influence.