arrêt sur image quand on lui parle, ponctué du regard au sien et à son entourage vacant - en guise de soulèvement à l'évident. rhys seul en effet, parce qu’il voulait faire le tour de son plein gré. fils d’hestia à mastiquer un chewing-gum (pour cope à l’admission que solan n’avait sur elleux rien lors de cette intermission) porte le lourd mépris qu’on lui projette dans des yeux sans la moindre affection. le sable encore plein la chemise blanche, le débardeur gris teinté un peu des constellations laissées par leur brillant. les mains calleuses, ridées d’avoir passé la journée à la mer, et le soleil commençait à se coucher - il serait resté dans l’eau iodé des heures durant, y passerait toutes ses journées ce n’était pas pour l’effort à la plonge. plus habitué à l’escalade pour les nuits de folies (les nuits de frayeur, de chaleur aussi) il avait choisi c’était assez pour aujourd’hui. se lancer dans l'exploration c'était son temps à lui, aussi pour se servir dans un frigo sans demander de quiconque l’avis (on se fait pas d’illusion ici, tout se prépare en amont et en quantité réfléchie - de manière un peu craignos il faut avouer, ce n'est ici le délétère de l'appartement de brooklyn.)

non, pourquoi?

l’air un peu grave, plus détaché si on déteint ses traits plus précisément, de ce ton plat qu’on le caractérise. la réponse a intérêt à être à la hauteur, parce qu’il y a la avec la question bénigne l’implication qu’on ne voit jamais pascal sans rhys ou l’inverse quitte à confondre leur individualité. et l’esprit de contradiction adolescent décide impunément que c’est à même la faute de faire un tel rapprochement, punit indirectement dans le traitement. rhys, devant les travers du manque de courage au coeur de themisto, n’avait jamais vraiment compris quand ça concernait sa famille - ou pascal, à priori. c’est facile pour lui de s'immiscer dans la vie des autres, si puisse-t-on avoir quelque chose à leur offrir et savoir sa valeur. on peut prendre alors, à (dé)mesure, parce qu’on s’apprend, on se tolère et puis au pire, on se quitte - mais si on veut, on se retrouve.

on ignore la bienséance de propos balayés, comme des messages qu’on efface qu’on a pas envoyés. d’une façon qui lui était propre themisto avait un rapport malhonnête aux tranchants de son coeur. mal assumés alors, comme de volition cohérent, lorsque fils de niké quémande (comme feraient des enfants en garderie malhabilement, grossièrement) ça ne sort pas naturellement. rhys, de la stratégie, rend de la pièce, la monnaie.

c’est pas ce qui compte, derrière les attentions aux autres, c’est un miroir au faire valoir.. lloyd s’en rapproche précautionneusement, une main lasse dans la poche - l’air d’un rien. en face, ça se cache mal, mais il ne sait pas l'intérêt qui tient derriere des mots mal appropriés. oeil se fait évaluateur, réprobateur - dans l'agacement.

j'capte pas c'est quoi tu veux. il ne sait pas lire dans l’esprit mais sait ce qui se passe dans son coeur. l'inquiétude lui apparait en quelques taches diluées - vient heurter le fils d’hestia aussi là, plus clairement, lui tire le bras. rhys mache, que les revers du pouvoir ne prennent pas là trop d’ampleur.

tu parles genre t’as peur.
n’est ni destiné aux boutades, ni
d’esquisse narquoise.
de but en blanc, dans celui des yeux.
j’vais pas te dévorer - j’viens de vandaliser le frigo.
se casse en entrain - d'un haussement des épaules plus sain
sur le son d'un rire l'enclin,
qu’on soutire au ridicule du présent.

j’ai envie de te dire
non - je serais pas venu
en appel à la provocation,
d'une attitude qui lui déplait.
l'audace flatte, mais controle
la narrative dans sa perception
toute étroite.
ce n'était pas forcément, rhys
et pascal ou rhys et themisto.
à s'effacer, on pensera que fils
de niké préfère les choses
comme ça, alors que ce n'est
pas vrai.

avec tes doutes t’aurais pas
donné envie. plus de ça.
ça te ressemble pas.
de pas croire en moi.

viens on bouge. ça t’aidera
à te sortir tous ses bails de la tête.
il n’est ni de bonne écoute, ni de bon conseil -
mais présente le moment, l'odeur de la mer
et le sable collant à la peau pour ancrer - d'une
main sur son bras à l'entrainer - dans la réalité

rien de tout ça, j’aime bien l’calme.

l’odeur de l’iode picote au nez, ponctue les longues journée d’été - interminables. le sable morcelé sous les sandales se nourrit de la vie des petits crustacés qu’on peut encore y trouver, cachés au milieu de branches et d’autres effets de la nature dissimulés. rhys marche toujours plus vite - et en tête comme ça l’était il y a des années.

ses propos criants de cruauté, il dirait pas qu’il était peint de vérité - sans même qu’il se présente à lui le coeur heurté, rhys n’aurait certainement pas accepté. le temps passé l’avait fait sourd aux bonnes intentions de themisto - à faire valoir celleux
qui, de son point de vue, ne valait pas le regard -
descendait la valeur du fils de niké à ses yeux.

force est de constater que l’entendre le coeur lourd était bien pire.

j’sais pas ce que tu traverses hein -
j’te demande ni de m’en parler
ou je sais pas quoi. mais clairement
si la connerie te pèse autant -
qu’il ne sache pas assez faire semblant,
ou peut-être c’était lui qui captait les couleurs
d'un cœur dont il ne voulait pas les moeurs -
fin, tu t'entends ? tu joues
les mecs mystérieux alors
qu’on est pas sur une appli, le gars.
tombe plat comme au ton,
s’il fait l’agacé, c’est qu’on en tire le sourire
du ridicule et donc de légèreté.

si faut parler, j'me sens bien de dévaliser
le frigo de bières cheap. s'assure
du sourire des pires mais si on ne veut pas
lentement sentir l'angoisse intrinsèque mourir -
sinon d'aller chercher des
pistolets à eau et en remplir t’sais.
un peu de malveillance pour détourner
de l'essence mauvaise qui les peignaient.

tout dépend, j't'ai demandé déjà.
il ne se répètera pas.
tu veux quoi?
sort ferme, droit.
il peut se faire fils d’hestia,
invectiver de douceurs qui
sauront calmer son coeur
d'une voix.
ou se faire plus cruel alors,
faire avec la sobriété et
l'ennui de quelques mois
échangés le coeur ouvert
à moitié.

un regard en coin se perd à l'offense prise, en face.
où est passée la répartie? pensait-il une seconde qu'il pensait
à mal son nouveau comportement? non, il soulignait comme
c'était, mais ne lui en tiendrait pas rigueur tout à fait.
le problème, c'était de themisto le rapport à lui-même.
sinon ça ne serait pas tant une plaie
à noyer de ses mots comme de l'alcool à bruler.

c'est que l'enfant de niké est (encore) en train de geindre
après avoir dit qu'il ne pouvait pas changer, il se tenait
devant ses yeux à lui dire à lui - que parler n'était pas
donné. comme si ça lui venait naturellement, à lui,
parce qu'il relevait. ça serait mal le connaitre - très.
peut-être c'est pour ça qu'il ne se laisserait pas inviter,
parce que themisto ne veut, en vrai, rien savoir.

lorsqu'il parle enfin, fils d'hestia lui porte le regard comme à égal.
sa patience se tend, mais c'est l'effort qui compte il croit.
comme ses enfants de garderie qui apprennent lentement
et appliquent ce qu'on leur dit parce qu'on les sollicite.

besoin, non. de quoi même dans l’instant présent?
de quoi que themisto peut lui apporter, vraiment?
il voit pas - qui est plus est, ça n’a rien d’organique.
une faveur se fait dans un contexte qui y appelle,
par preuve de qui et ce qu’on est - au naturel.
et dans son impertinence adolescente, intransigeante,
lloyd s’entourait du monde qui lui donnerait ce qu’ils
pensent qu’il voudrait - et lui à eux, s’ils, à la hauteur,
étaient.

vouloir servir les autres en identité de l’individu
le dépasse alors. pour lui là un chemin pour avoir
des faveurs - l’affection suivrait naturellement, et
les délires comme des parasites.
rhys sous l’impression que si on sert, alors c’est
qu’on se prépare à être utilisé comme tel.
ça ferait de themisto un jouet, un sbire - qu’on jette
quand son utilité est dépassée - pour des gens
comme lui.

lloyd, le regard prudent, l’évalue - discrètement
dans des yeux un froncement. il se fait d’un souffle,
beaucoup plus tranquille.
fils d’hestia se redresse légèrement. le regard,
se perd vers la destination de la résidence les
accueillant tous - son dos n’est pas très haut,
mais sa marche se fait plus cocasse.
j’ai bien envie d’aller prank henri, ou lei’
si j’passe dans ma chambre j’peux récup
un lockpick - et j’sais pas -
aller pourrir leurs fringues
aux pistolets à eau
ponctué d’un rire, et dans l’oeil
le malice des enfants qu’on déteste.

il montre les dents pour rire, en grand - c(r)ache en rien la pourriture qui pullule en son sein. c'est inoffensif, une petite blague qui lui vaudra peut-être qu'on le rouspète, mais il s'en voudra pas pour de vrai et certainement recommencerait.

exactement. esquissé, le long des propositions, reste sur l’air décontracté qui l’occupait dès lors et donc jusqu’à jamais. lorsque themisto rit à l’exagération en partie poussée, rhys souffle du nez, satisfait. dans le coeur c’est un peu plus paisible, lui ravit lui aussi.

l’aveu lui vint en une deux et dans le déplacement il vient à s’arrêter presque brusquement d’un regard en arrière. en silence d’abord, quand leurs yeux se croisent y’a un froncement - dans le constat. tu crois pas winnie voudrait faire ce qu’il peut pour vous de toute façon?

par compensation ou pas - d’yeux sur la maison la bas, de beaucoup le rêve il croit - j’sais pas je le connais pas hein. il ne s’était jamais essayé à faire le grand frère, il n’était pas l’ainé, et même s’il l’avait été des hestia il n’en n’aurait pas fait sa responsabilité. t’es pas juste ici pour oublier ce qui s’est passé avant.  

rhys ferme les yeux sur le mois précédent. on ne parle pas du torrent de la pluie qui les a recouvert de tête au pied, trempé le cœur dans les poisons de ses humeurs. on parle pas de la peur, ou la sentence comme une pierre tombée. l’apaisement s’articule dans la fraternité du silence, il s’entretient entre les ficelles qui étreignent la bouche et endommagent les dents.

quand c’est compliqué tout le temps c’est épuisant. c’est pour ça t’es là. pour pas oublier justement, les choses simples. on forge des souvenirs qui marquent au coeur dans les moments d'un peu d'excitation à travers le calme, et pas seulement dans les vrillements qui dérapent et arrachent à la raison.

juste parce que t’avais la vie tranquille jusqu’à maintenant t’engage à rien hein. pt'et que les autres t'aiment comme ça. lui du moins, n’en pensera pas moins parce que themisto choisit de ne pas s’engager. c’est pas forcément un problème d’prendre ses privilèges pour acquis. parce que l’idéal voudrait qu’il n’y ait justement pas de tragédie à dicter à travers les leurs. qu’il ne connaissent pas ce type de malheur impliquerait qu’ils n’auraient pas forcément l’empathie pour s’y imaginer les horreurs.

mais si tu veux changer ça, tu peux te rendre indispensable. s’imaginer invincible sous les requêtes qui pulluleront une fois qu’il ne sera utile. j’imagine. qu’est ce qu’il restera de son avis pour la fratrie qui était comme lui alors ? serait-elle un poids pour un themisto qui voudra être à tout point un soutien ? un reflet projeté de qui il était ? ou j’sais pas, faire ce que toi tu peux pour que ça se reproduise pas, quoi.

arrête, ça me dégoûte, la langue tirée aux brailleries trop douces pour ses oreilles, il veut pas du compliment, mal placé - lui glace le sang. cil bat à la question qui suit, et la moue s’étend à ses traits, ce n’etait plus le regard de haut - le soupir est désabusé.

j’suis pas dans ça. il préfère donner envie aux autres de le servir dans la toute malsaine indiscrétion d’un lien dit spécial, sans jamais émettre la moindre requête. genre tu vois satya? il bosse à l’arène tu vois - les gens ont besoin de lui, mais s’tu veux mon avis, il se prend trop au sérieux. y’a besoin quelque part, pour être un entraîneur à la hauteur, qu’on le craigne autant qu’on le respecte. mais là c’était encore c’était une projection du rôle sur l’individu et donc une construction. pourquoi quelqu’un à l’arène ne pourrait-il pas être craint autrement? et apres il s’éprend de tous ces trucs qui lui montent à la tête. est débité dans l’hypocrisie de ses désirs enfouis - avait-il été moins sérieux, ça l’aurait satisfait de se faire de souvenir à construire plutôt que de choses à détruire. y’aurait pas de quête après une mortalité pleine de peine, toute chamboulée. rien ne lui suffisait, à dire vrai, il voulait tout prendre le futile, comme l'inutile - si puisse-t-il en ressentir quelque chose. ça n’avait pas à avoir de signification sur la longue ou même d’en avoir tout court.

calme j’sais pas, on gère comme on peut, c’est tout. et le comment informait énormément, la façon dont la situation impactait themisto en disait beaucoup de sa compassion pour les autres - transparaissait de son avis d’avoir les épaules solides pour ne plus être un poids. c’est plein d’orgueil, de justice. ptet tu devrais aller le voir en arène pour devenir un combattant. hah- comment ça te va pas du tout comme vibe par contre c’est dit plus aisé, pas pensé.