C’est entre lui et moi aussi.
Elle mentirait de dire qu’elle ne l’a pas sentie,
cette pique,
cette amertume.
Sûre ne d’avoir jamais dépassée les limite d’Ezrael quand elle s’est simplement contentée de laisser ses rares sentiments éclater contre Midas, sûre d’avoir fait… la bonne chose. Mais il y a dans ces mots comme un poison qui vient doucement ronger sa peau.
Ses ongles se plantent dans sa paume.

Tu peux être heureux en étant seul.

Comme Alyss. Alyss est seule, et par conséquent avec tout le monde. Et ce tout le monde la rend heureuse. Rien ne lui semble plus évident ; s’attacher fait souffrir. Elle le voit bien, elle le ressent bien.
Il n’y a qu’une seule personne dans son univers pour la faire souffrir encore et encore. La seule personne qu’elle fait souffrir en retour.
Qu’il est terrible de s’attacher.

Pourquoi le besoin de rendre ça officiel, puisque c’est pas ton mec ?

Sarcastique sans jamais le vouloir. C’est simplement qu’elle ne comprend pas. Et Ezrael n’a malheureusement pas l’air de se comprendre non plus.
Perdu,
tous les deux,
mains dans la main sur ce chemin de terre qui ne semble les mener nul part. Il est celui qui les guide, et celui qui impose ces souffrances, finalement.
Ce n’est rien,
Alyss veut bien les accepter puisque c’est lui.

Je ne veux pas de ce que tu as, Ez.

La marche qu’elle force à s’arrêter, les regards qu’elle force à se confronter. Elle ne dira rien de plus, peut-être sous-estime-t-elle la violence de ses propos, mais c’est parce qu’elle n’a qu’Ezreal en mentor des relations humaines qu’elle se refuse de succomber à tout ça.
Il ne sourit jamais quand il parle de Midas.

Alyss court déjà trop après elle-même pour se perdre à courir après d’autres.